Trous de mémoire, à quel âge apparaissent ?
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 23/02/2019 à 15h36
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Question d'origine :
Pathologie ou simple trouble?
Quels meilleurs soins sans médicaments ?
Merci.
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 26/02/2019 à 10h50
Bonjour,
Vous vous inquiétez de vos trous de mémoire ou de ceux d’un proche. Voici ce que nous indique passeport santé à propos des pertes de mémoire :
«Les trous de mémoire « normaux »
Un petit trou de mémoire, un oubli simple, ne doit pas vous alerter. Vous cherchez souvent vos clés ? Mais avez-vous vraiment enregistré le lieu de leur rangement au moment où vous les avez posées ? Car le cerveau ne peut pas enregistrer, stocker et utiliser les informations si elles n'ont pas été bien intégrées au préalable. C'est donc un effort d'attention qui a fait défaut dans le cas des clés. La mémoire n'est pas en cause.
Pas d'inquiétude donc. Sachez également qu'on accumule les petits oublis quand on fait plusieurs choses à la fois ou que l'on est préoccupé par quelque sujet au moment même où quelqu'un nous fait part d'une information. Difficile pour le cerveau d'enregistrer une information s'il est obnubilé par autre chose.
Les causes des oublis fréquents
Ce n'est pas grave, mais alors pourquoi oublie-t-on tant de petites choses du quotidien ? Car c'est parfois handicapant d'oublier des éléments pourtant si habituels lors de ses courses, ou le prénom d'un neveu, le nom d'un film, un horaire régulier, un rendez-vous important... Si l'attention peut être mise en cause, le tempérament d'une personne étourdie est une autre cause possible.
Ce n'est pas tout : le stress des vies surchargées et trépidantes est souvent à la base de ces trous de mémoire. On en fait trop alors le cerveau, qui ne peut tout enregistrer, fait le tri ! La fatigue, les addictions (tabac, alcool, drogues) ou encore la dépression peuvent également être à l'origine de ces pertes de mémoires avant 60 ans.
Quand faut-il alors s'alerter ?
Le fait de se rendre compte de ses petits oublis est plutôt bon signe, signe que le cerveau va bien. Il faut plutôt s'inquiéter quand l'entourage vous met en garde contre votre attitude :pertes de mémoires fréquentes et sur des sujets que vous maîtrisez habituellement, attitudes bizarres, rangements improbables, troubles du langage et de l'orientation dans des lieux que vous maîtrisez parfaitement jusqu'à présent. Les sautes d'humeur sont aussi un indice à prendre en considération.
Si vous vous reconnaissez dans ces critères, il est nécessaire de consulter un médecin. Ce dernier vous orientera vers un spécialiste (neurologue) qui, lui-même, effectuera les tests de mémoire adaptés pour détecter la maladie d'Alzheimer. Les troubles « graves » de la mémoire peuvent aussi être associés à d'autres maladies, comme une tumeur au cerveau. À détecter le plus tôt possible.
Prendre soin de son cerveau
Pour prendre soin de sa mémoire, tout est lié ! Il faut mener une vie saine : dormir suffisamment car le sommeil permet au cerveau de se reposer, mais aussi de faire le tri et d'enregistrer tout ce que vous avez vécu et intégré pendant la journée. L'alimentation variée et équilibrée est un élément indispensable à la bonne hygiène de votre cerveau. Sachez notamment quele poisson ou plutôt les oméga-3 qu'il contient est très bon pour améliorer les fonctions cognitives.
Pratiquez une activité sportive, faites des jeux de société, lisez, entretenez une vie sociale riche ! Il faut mobiliser votre cerveau pour qu'il travaille correctement et fasse appel à toutes les mémoires dont il dispose (court terme, moyen terme et long terme). Évitez les situations de stress . Ces dernières usent réellement notre organisme. »
Planète Santé fournit une liste des signaux qui doivent alerter l’entourage :
«Inquiétudes liées à l’âge
Généralement, quand on est jeune, on ne prête pas attention à ces pannes de mémoire occasionnelles. Mais, au-delà de la soixantaine, les mêmes oublis, s’ils se répètent, souvent inquiètent. Cette mémoire qui flanche ne serait-elle pas annonciatrice de la maladie d’Alzheimer? Il est normal que, à 50 ans, le cerveau fonctionne moins bien qu’à 20 ans, précise le professeur Frisoni. «Comme les cellules des autres organes, les neurones vieillissent et rétrécissent. Cependant, toutes les fonctions cérébrales ne se détériorent pas pour autant. Si la mémoire en elle-même s’affaiblit lentement avec l’âge, d’autres facultés s’améliorent, comme la capacité à résoudre des problèmes.»
Angoissés, certains consultent un spécialiste, alors que leur mémoire ne présente aucun symptôme alarmant. «Dans ce cas nous les rassurons. A l’inverse, il arrive que des personnes se présentent dans des conditions cognitives épouvantables, et nous nous demandons comment il est possible que leur entourage ne s’en soit pas rendu compte plus tôt.» Quel est le bon moment pour consulter? «Lorsque les oublis deviennent plus fréquents, qu’ils causent de réels problèmes dans la vie quotidienne, et ce, depuis plusieurs mois.» (Lire encadré)
En consultation, on cherchera à évaluer la nature des troubles et à en déterminer l’origine, car la maladie d’Alzheimer ou d’autres formes de démence ne sont pas les seules à affecter les fonctions cérébrales. Certaines pathologies, mais aussi le stress, la dépression, un abus de médicaments psychotropes ou d’alcool peuvent produire les mêmes effets. Des tests de mémoire aident à évaluer l’ampleur des troubles et, parfois, ils suffisent déjà à rassurer le patient.
Les signaux d’alerte
Il y a un problème lorsqu’une personne souffre de troubles de mémoire sans en être consciente. L’entourage est souvent le premier à s’inquiéter en constatant des changements de comportement. Voici les signaux qui devraient pousser à aller voir un spécialiste.
• Oubli d’événements récents
• Même question répétée à plusieurs reprises
• Confusion des dates, des heures et des lieux
• Objets perdus ou rangés dans des endroits saugrenus
• Désorganisation
• Difficulté à suivre une conversation
• Impossibilité de trouver le mot juste
• Dépenses absurdes ou excessives
• Retrait social
• Difficulté à reconnaître des visages
• Changements d’humeur inexplicables
• État dépressif, anxiété
• Perte du sens de l’orientation et difficultés à prendre les transports publics. »
Francis Eustache, spécialiste en neurosciences, explique comment distinguer de simples oublis des véritables troubles de la mémoire :
«À quel âge les troubles peuvent-ils survenir ?
F.E. : On peut se plaindre de sa mémoire à tous les âges. Une personne souffrant de dépression ou en rupture existentielle va se plaindre de sa mémoire. Pour autant, c’est vers 60-70 ans, que peuvent apparaître des problèmes de mémoire de la source, c’est-à-dire la mémoire qui permet de retrouver l’origine d’un événement que l’on a vécu. Souvent, il nous arrive d’avoir vu ou entendu quelque chose sans savoir précisément à quel moment nous avons obtenu cette information ou même d’oublier des noms propres, peu fréquents, auxquels on accède par un seul chemin au sein de notre cerveau. Le véritable problème, c’est que ces troubles naturels de la mémoire apparaissent au même âge qu’un certain nombre de maladies du cerveau. Mais il ne faut pas confondre des petits troubles liés au vieillissement que l’on peut compenser relativement facilement en étant plus attentif, en canalisant son attention ou en prenant des notes par exemple, et les maladies dégénératives qui, elles, ont de graves conséquences. Parce que lorsque nous prenons de l’âge, notre attention est plus fluctuante, nous sommes plus sensibles aux interférences, exacerbées par la vie moderne. Et le cerveau humain sait mal gérer les informations multiples venant de toute part. A l’inverse,dans des cas de troubles authentiques, le cerveau du sujet efface en partie l’information ou ne l’encode même pas, c’est-à-dire qu’il ne la fabrique même pas.
Quand réellement s’inquiéter ?
F.E. : Lorsque les troubles sont répétés et paraissent d’une intensité inhabituelle. Par exemple, un enfant qui a l’habitude de téléphoner une fois par semaine à sa mère, lui donne une information en lui disant de la transmettre à son père. La mère oublie alors de le dire au père. Cette situation est banale, on oublie très souvent de transmettre quelque chose. En revanche, si le père, ensuite, apprend que l’enfant a téléphoné et dit à sa femme : « Tu as oublié de me dire » et que la mère a oublié ce coup de téléphone - même si on lui redonne des indices et l’information précise - là c’est curieux. C’est quelque chose qui doit être considéré comme problématique. Le fait que cette information n’ait pas été encodée est inquiétant. C’est la récurrence d’événements comme ceux-là qui doivent alerter la famille. On peut remarquer aussi chez les personnes malades des troubles du langage ou visio-spatiaux.
Vers qui se tourner ?
F.E. : Il est tout à fait légitime de se demander : est-ce quelque chose de banal ou bien les signes sont-ils évocateurs d’une maladie de la mémoire ? En cas de doute, il faut d’abord en parler à ses proches puis à son médecin traitant qui pourra orienter la personne vers un centre mémoire spécialisé. Lors d’une consultation mémoire, un médecin va d’abord faire une anamnèse pour comprendre les antécédents, la catégorie socio-professionnelle, l’histoire personnelle du patient. A ce stade, le rôle des proches est primordial afin d’établir si les troubles sont nouveaux, s’ils s’inscrivent dans un cadre ancien et s’ils sont liés à une dépression, ou à une anxiété accrue. Si l’hypothèse d’une maladie neuro-dégénérative est posée, un examen neuro-psychologique va suivre. Il va permettre de vérifier s’il y a des changements importants dans le fonctionnement cognitif de la personne. Cet examen va comprendre des tests de vitesse, de liste de mots… Il a pour objet de déceler ce qui relève d’un vrai trouble de mémoire ou ce qui résulte d’un problème d’attention.
Faut-il donc entretenir sa mémoire ?
F.E. : Oui. On parle de plasticité cérébrale lorsqu’il s’agit d’entretenir sa mémoire. Nous disposons tous d’une « réserve cognitive ». Autrement dit, un capital cérébral, différent selon les individus, qui permettrait de mieux résister à la maladie. Cette réserve va nous permettre de lutter contre les effets délétères de l’âge qui vont se manifester plus tardivement et de façon moins importante. Elle va retarder l’apparition des symptômes des maladies dégénératives. Quelqu’un qui devrait présenter les premiers symptômes à l’âge de 75 ans, va les connaître à l’âge de 80 ans. Ce capital peut être entretenu par le maintien d’une activité intellectuelle exigeante. Les interactions sociales sont aussi primordiales parce qu’elles font travailler la mémoire : nous nous souvenons par exemple, qu’une personne s’intéresse à tel sujet. L’activité physique régulière permet une bonne oxygénation du cerveau. Enfin, la qualité du sommeil est indispensable pour maintenir une mémoire irréprochable. »
Source : psychologies.com
Pour aller plus loin :
- Tout sur la mémoire, Bernard Croisile
- Mémoire et oubli, Francis Eustache
- Pourquoi notre mémoire est-elle si fragile ? Francis Eustache
- Les troubles de la mémoire : prévenir, accompagner, Francis Eustache
- Améliorez votre mémoire à tout âge : 100 exercices pour entraîner efficacement votre mémoire Danielle Lapp
- Votre mémoire : plus de 200 exercices (amusants) pour la tester et la booster, Gilles Azzopardi
Bonne journée.
Vous vous inquiétez de vos trous de mémoire ou de ceux d’un proche. Voici ce que nous indique passeport santé à propos des pertes de mémoire :
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Un petit trou de mémoire, un oubli simple, ne doit pas vous alerter. Vous cherchez souvent vos clés ? Mais avez-vous vraiment enregistré le lieu de leur rangement au moment où vous les avez posées ? Car le cerveau ne peut pas enregistrer, stocker et utiliser les informations si elles n'ont pas été bien intégrées au préalable. C'est donc un effort d'attention qui a fait défaut dans le cas des clés. La mémoire n'est pas en cause.
Pas d'inquiétude donc. Sachez également qu'on accumule les petits oublis quand on fait plusieurs choses à la fois ou que l'on est préoccupé par quelque sujet au moment même où quelqu'un nous fait part d'une information. Difficile pour le cerveau d'enregistrer une information s'il est obnubilé par autre chose.
Ce n'est pas grave, mais alors pourquoi oublie-t-on tant de petites choses du quotidien ? Car c'est parfois handicapant d'oublier des éléments pourtant si habituels lors de ses courses, ou le prénom d'un neveu, le nom d'un film, un horaire régulier, un rendez-vous important... Si l'attention peut être mise en cause, le tempérament d'une personne étourdie est une autre cause possible.
Ce n'est pas tout : le stress des vies surchargées et trépidantes est souvent à la base de ces trous de mémoire. On en fait trop alors le cerveau, qui ne peut tout enregistrer, fait le tri ! La fatigue, les addictions (tabac, alcool, drogues) ou encore la dépression peuvent également être à l'origine de ces pertes de mémoires avant 60 ans.
Le fait de se rendre compte de ses petits oublis est plutôt bon signe, signe que le cerveau va bien. Il faut plutôt s'inquiéter quand l'entourage vous met en garde contre votre attitude :
Si vous vous reconnaissez dans ces critères, il est nécessaire de consulter un médecin.
Pour prendre soin de sa mémoire, tout est lié ! Il faut mener une vie saine : dormir suffisamment car le sommeil permet au cerveau de se reposer, mais aussi de faire le tri et d'enregistrer tout ce que vous avez vécu et intégré pendant la journée. L'alimentation variée et équilibrée est un élément indispensable à la bonne hygiène de votre cerveau. Sachez notamment que
Pratiquez une activité sportive, faites des jeux de société, lisez, entretenez une vie sociale riche !
Planète Santé fournit une liste des signaux qui doivent alerter l’entourage :
«
Généralement, quand on est jeune, on ne prête pas attention à ces pannes de mémoire occasionnelles. Mais, au-delà de la soixantaine, les mêmes oublis, s’ils se répètent, souvent inquiètent. Cette mémoire qui flanche ne serait-elle pas annonciatrice de la maladie d’Alzheimer? Il est normal que, à 50 ans, le cerveau fonctionne moins bien qu’à 20 ans, précise le professeur Frisoni. «Comme les cellules des autres organes, les neurones vieillissent et rétrécissent. Cependant, toutes les fonctions cérébrales ne se détériorent pas pour autant. Si la mémoire en elle-même s’affaiblit lentement avec l’âge, d’autres facultés s’améliorent, comme la capacité à résoudre des problèmes.»
Angoissés, certains consultent un spécialiste, alors que leur mémoire ne présente aucun symptôme alarmant. «Dans ce cas nous les rassurons. A l’inverse, il arrive que des personnes se présentent dans des conditions cognitives épouvantables, et nous nous demandons comment il est possible que leur entourage ne s’en soit pas rendu compte plus tôt.» Quel est le bon moment pour consulter? «Lorsque les oublis deviennent plus fréquents, qu’ils causent de réels problèmes dans la vie quotidienne, et ce, depuis plusieurs mois.» (Lire encadré)
En consultation, on cherchera à évaluer la nature des troubles et à en déterminer l’origine, car la maladie d’Alzheimer ou d’autres formes de démence ne sont pas les seules à affecter les fonctions cérébrales. Certaines pathologies, mais aussi le stress, la dépression, un abus de médicaments psychotropes ou d’alcool peuvent produire les mêmes effets. Des tests de mémoire aident à évaluer l’ampleur des troubles et, parfois, ils suffisent déjà à rassurer le patient.
Il y a un problème lorsqu’une personne souffre de troubles de mémoire sans en être consciente. L’entourage est souvent le premier à s’inquiéter en constatant des changements de comportement. Voici les signaux qui devraient pousser à aller voir un spécialiste.
• Oubli d’événements récents
• Même question répétée à plusieurs reprises
• Confusion des dates, des heures et des lieux
• Objets perdus ou rangés dans des endroits saugrenus
• Désorganisation
• Difficulté à suivre une conversation
• Impossibilité de trouver le mot juste
• Dépenses absurdes ou excessives
• Retrait social
• Difficulté à reconnaître des visages
• Changements d’humeur inexplicables
• État dépressif, anxiété
• Perte du sens de l’orientation et difficultés à prendre les transports publics. »
Francis Eustache, spécialiste en neurosciences, explique comment distinguer de simples oublis des véritables troubles de la mémoire :
«
F.E. : On peut se plaindre de sa mémoire à tous les âges. Une personne souffrant de dépression ou en rupture existentielle va se plaindre de sa mémoire. Pour autant, c’est vers 60-70 ans, que peuvent apparaître des problèmes de mémoire de la source, c’est-à-dire la mémoire qui permet de retrouver l’origine d’un événement que l’on a vécu. Souvent, il nous arrive d’avoir vu ou entendu quelque chose sans savoir précisément à quel moment nous avons obtenu cette information ou même d’oublier des noms propres, peu fréquents, auxquels on accède par un seul chemin au sein de notre cerveau. Le véritable problème, c’est que ces troubles naturels de la mémoire apparaissent au même âge qu’un certain nombre de maladies du cerveau. Mais il ne faut pas confondre des petits troubles liés au vieillissement que l’on peut compenser relativement facilement en étant plus attentif, en canalisant son attention ou en prenant des notes par exemple, et les maladies dégénératives qui, elles, ont de graves conséquences. Parce que lorsque nous prenons de l’âge, notre attention est plus fluctuante, nous sommes plus sensibles aux interférences, exacerbées par la vie moderne. Et le cerveau humain sait mal gérer les informations multiples venant de toute part. A l’inverse,
F.E. : Lorsque les troubles sont répétés et paraissent d’une intensité inhabituelle. Par exemple, un enfant qui a l’habitude de téléphoner une fois par semaine à sa mère, lui donne une information en lui disant de la transmettre à son père. La mère oublie alors de le dire au père. Cette situation est banale, on oublie très souvent de transmettre quelque chose. En revanche, si le père, ensuite, apprend que l’enfant a téléphoné et dit à sa femme : « Tu as oublié de me dire » et que la mère a oublié ce coup de téléphone - même si on lui redonne des indices et l’information précise - là c’est curieux. C’est quelque chose qui doit être considéré comme problématique. Le fait que cette information n’ait pas été encodée est inquiétant. C’est la récurrence d’événements comme ceux-là qui doivent alerter la famille. On peut remarquer aussi chez les personnes malades des troubles du langage ou visio-spatiaux.
F.E. : Il est tout à fait légitime de se demander : est-ce quelque chose de banal ou bien les signes sont-ils évocateurs d’une maladie de la mémoire ? En cas de doute, il faut d’abord en parler à ses proches puis à son médecin traitant qui pourra orienter la personne vers un centre mémoire spécialisé. Lors d’une consultation mémoire, un médecin va d’abord faire une anamnèse pour comprendre les antécédents, la catégorie socio-professionnelle, l’histoire personnelle du patient. A ce stade, le rôle des proches est primordial afin d’établir si les troubles sont nouveaux, s’ils s’inscrivent dans un cadre ancien et s’ils sont liés à une dépression, ou à une anxiété accrue. Si l’hypothèse d’une maladie neuro-dégénérative est posée, un examen neuro-psychologique va suivre. Il va permettre de vérifier s’il y a des changements importants dans le fonctionnement cognitif de la personne. Cet examen va comprendre des tests de vitesse, de liste de mots… Il a pour objet de déceler ce qui relève d’un vrai trouble de mémoire ou ce qui résulte d’un problème d’attention.
F.E. : Oui. On parle de plasticité cérébrale lorsqu’il s’agit d’entretenir sa mémoire. Nous disposons tous d’une « réserve cognitive ». Autrement dit, un capital cérébral, différent selon les individus, qui permettrait de mieux résister à la maladie. Cette réserve va nous permettre de lutter contre les effets délétères de l’âge qui vont se manifester plus tardivement et de façon moins importante. Elle va retarder l’apparition des symptômes des maladies dégénératives. Quelqu’un qui devrait présenter les premiers symptômes à l’âge de 75 ans, va les connaître à l’âge de 80 ans. Ce capital peut être entretenu par le maintien d’une activité intellectuelle exigeante. Les interactions sociales sont aussi primordiales parce qu’elles font travailler la mémoire : nous nous souvenons par exemple, qu’une personne s’intéresse à tel sujet. L’activité physique régulière permet une bonne oxygénation du cerveau. Enfin, la qualité du sommeil est indispensable pour maintenir une mémoire irréprochable. »
Source : psychologies.com
- Tout sur la mémoire, Bernard Croisile
- Mémoire et oubli, Francis Eustache
- Pourquoi notre mémoire est-elle si fragile ? Francis Eustache
- Les troubles de la mémoire : prévenir, accompagner, Francis Eustache
- Améliorez votre mémoire à tout âge : 100 exercices pour entraîner efficacement votre mémoire Danielle Lapp
- Votre mémoire : plus de 200 exercices (amusants) pour la tester et la booster, Gilles Azzopardi
Bonne journée.
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