Question d'origine :
Bonjour.
Je viens de lire votre article sur les femmes fontaines.
Vous y citez des sexologues.
Quelle sont les différences de compétence médicale entre un sexologue, un andrologue et un gynécologue ?
Cordialement.
Réponse du Guichet
gds_ctp
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 25/02/2019 à 15h57
Bonjour,
Voici les définitions de ces trois disciplines telles qu’on les trouve dans Le petit Larousse de la médecine :
Andrologie
Etude des éléments anatomiques, biologiques et psychiques qui concourent au bon fonctionnement de l’appareil urogénital masculin.
Gynécologie-obstétrique
Spécialité médicale consacrée à l’étude de l’organisme de la femme et de son appareil génital, du point de vue tant physiologique que pathologique.
Sexologie
Etude de la sexualité et de ses troubles.
La gynécologie et l’andrologie sont donc deux disciplines médicales exercée par des médecins spécialistes. Cette dernière fait d’ailleurs partie de l’urologie, selon emploi-formation-sante.com, qui la définit ainsi :
« L'étude et le traitement des troubles de la reproduction masculine, troubles de l'érection, de l'éjaculation, de la fertilité constituent l'andrologie qui est partie prenante de l'urologie. L'andrologie est un peu le pendant pour l'homme de la gynécologie pour la femme. A ceci près qu'en général, la femme, depuis la puberté, a noué une relation avec son gynécologue. La situation diffère pour l'homme. Soit l'homme a consulté de manière ponctuelle un urologue en raison d'une pathologie congénitale, d'un traumatisme, d'un trouble de la fertilité ou encore d'une lithiase. Une fois le problème réglé, il ne revoit plus l'urologue. Soit l'homme découvre l’urologue au décours de la cinquantaine. Voire beaucoup plus tardivement car de nombreux freins existent à la consultation. Bien des hommes ignorent même l'existence de l'urologie et ne savent pas avec quel spécialiste évoquer leurs problèmes urinaires ou sexuels. La peur, le tabou sont aussi des facteurs limitants. La fatalité également : la conviction qu'il est normal, à partir d'un certain âge, d'être confronté à certains "petits soucis" liés au vieillissement conduit à retarder le recours au spécialiste. Or l'urologue joue un rôle central dans la prise en charge du déficit androgénique lié à l'âge, un trouble caractérisé par une baisse des hormones mâles et de nombreux symptômes associés : fatigue, diminution de la libido, troubles de l'humeur! »
Dans les deux cas, on a affaire à une discipline médicale réglementée, et ses praticiens sont des médecins spécialistes. Ce qui n’est pas le cas de la sexologie, une discipline apparentée à la psychologie et non réglementée :
« En réalité, la discipline n'est pas reconnue par les instances médicales. Elle échappe donc à toute réglementation. "Le titre de sexologue n'est pas protégé. C'est à dire que n'importe quelle personne, qui fait une réorientation professionnelle, quand bien même il n'était pas du tout dans le médical avant, peut s'installer en tant que sexologue" précise le Dr Pierre Devaux, médecin sexologue. Aucune instance ne régule le titre de sexologue, ni ne vérifie la formation des praticiens. "C'est la porte ouverte à certains abus" ajoute le médecin.
Pour encadrer la pratique de la sexologie, il existe néanmoins des formations universitaires. Généralistes, psychologues, sages-femmes ou encore kinésithérapeutes suivent ces cours délivré en alternance par des psychiatres, des urologues ou des infectiologues. Si la sexologie n'est pas une discipline reconnue, le diplôme est un gage de sérieux. »
Mais dans la pratique, de nombreux sexologues sont par ailleurs médecins. Certains se regroupent d’ailleurs en organisation telles que le Syndicat national des médecins sexologues, (voir code éthique sur snms.org) arguant que seule une formation médicale est garante d’un traitement sérieux.
Bonne journée.
Voici les définitions de ces trois disciplines telles qu’on les trouve dans Le petit Larousse de la médecine :
Etude des éléments anatomiques, biologiques et psychiques qui concourent au bon fonctionnement de l’appareil urogénital masculin.
Spécialité médicale consacrée à l’étude de l’organisme de la femme et de son appareil génital, du point de vue tant physiologique que pathologique.
Etude de la sexualité et de ses troubles.
« L'étude et le traitement des troubles de la reproduction masculine, troubles de l'érection, de l'éjaculation, de la fertilité constituent l'andrologie qui est partie prenante de l'urologie. L'andrologie est un peu le pendant pour l'homme de la gynécologie pour la femme. A ceci près qu'en général, la femme, depuis la puberté, a noué une relation avec son gynécologue. La situation diffère pour l'homme. Soit l'homme a consulté de manière ponctuelle un urologue en raison d'une pathologie congénitale, d'un traumatisme, d'un trouble de la fertilité ou encore d'une lithiase. Une fois le problème réglé, il ne revoit plus l'urologue. Soit l'homme découvre l’urologue au décours de la cinquantaine. Voire beaucoup plus tardivement car de nombreux freins existent à la consultation. Bien des hommes ignorent même l'existence de l'urologie et ne savent pas avec quel spécialiste évoquer leurs problèmes urinaires ou sexuels. La peur, le tabou sont aussi des facteurs limitants. La fatalité également : la conviction qu'il est normal, à partir d'un certain âge, d'être confronté à certains "petits soucis" liés au vieillissement conduit à retarder le recours au spécialiste. Or l'urologue joue un rôle central dans la prise en charge du déficit androgénique lié à l'âge, un trouble caractérisé par une baisse des hormones mâles et de nombreux symptômes associés : fatigue, diminution de la libido, troubles de l'humeur! »
Dans les deux cas, on a affaire à une discipline médicale réglementée, et ses praticiens sont des médecins spécialistes.
« En réalité, la discipline n'est pas reconnue par les instances médicales. Elle échappe donc à toute réglementation. "Le titre de sexologue n'est pas protégé. C'est à dire que n'importe quelle personne, qui fait une réorientation professionnelle, quand bien même il n'était pas du tout dans le médical avant, peut s'installer en tant que sexologue" précise le Dr Pierre Devaux, médecin sexologue. Aucune instance ne régule le titre de sexologue, ni ne vérifie la formation des praticiens. "C'est la porte ouverte à certains abus" ajoute le médecin.
Pour encadrer la pratique de la sexologie, il existe néanmoins des formations universitaires. Généralistes, psychologues, sages-femmes ou encore kinésithérapeutes suivent ces cours délivré en alternance par des psychiatres, des urologues ou des infectiologues. Si la sexologie n'est pas une discipline reconnue, le diplôme est un gage de sérieux. »
Mais dans la pratique, de nombreux sexologues sont par ailleurs médecins. Certains se regroupent d’ailleurs en organisation telles que le Syndicat national des médecins sexologues, (voir code éthique sur snms.org) arguant que seule une formation médicale est garante d’un traitement sérieux.
Bonne journée.
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