Jeu de tête au foot, risque de commotion ?
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 22/02/2019 à 16h43
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Question d'origine :
Bonjour,
Serait-il possible de connaître les raisons de l'attitude d'entraîneurs de de football qui déconseillent nettement aux jeunes joueurs en particulier la pratique du jeu de tête, pourtant largement pratiqué par les seniors ?
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 25/02/2019 à 14h31
Bonjour,
Plusieurs études scientifiques montrent en effet que les coups de tête entraînent des anomalies cérébrales dont on connaît encore mal les conséquences sur le long terme. Ce constat incite à la prudence, en particulier vis-à-vis des enfants, plus vulnérables que les adultes face au risque de commotion, mais aussi dans le milieu professionnel où le neurologue Bennet Omalu préconise des restrictions :
« ce geste technique commence à inquiéter le monde médical. La littérature scientifique montre, en effet, que les footballeurs jouant régulièrement avec leur tête ne sortent pas totalement indemnes du terrain. Le contact avec la balle provoquerait un léger traumatisme crânien, surnommé «sous-commotion cérébrale » par les experts.
Ce traumatisme mineur serait insuffisant pour entraîner une véritable commotion cérébrale caractérisée par des troubles de l’équilibre, des vomissements, une perte de connaissance ou encore des regards vides. Mais la répétition de ce geste, à l’entraînement et en match, provoquerait tout de même des blessures traumatiques cérébrales. «Des études ont montré qu’au-delà d’un certain seuil de «têtes», entre 1000 à 1500 par an, il est possible de voir des anomalies cérébrales grâce une IRM ultrasophistiquée. Des tests de rapidité, de mémoire visuelle ou verbale, ont également mis en évidence des petites anomalies», explique au Figaro le Dr Jean-François Chermann, neurologue parisien qui s’investit depuis plusieurs années dans la prise en charge des commotions dans le monde du sport.
Selon les travaux scientifiques,ces effets cognitifs seraient transitoires . Mais une étude parue en mai dernier dans Frontiers in Neurology suggère qu’ils apparaissent après une très courte période de temps. Le neurologue Micheal Lipton a étudié durant deux semaines plus de 300 amateurs de football inscrits en club. «Nous pensions que les collisions entre joueurs seraient la principale cause de troubles cognitifs. En réalité, seul le jeu de tête a été associé à des altérations de la mémoire ou de l’attention, et cela en seulement deux semaines», commente le professeur à la Faculté de médecine Albert Einstein et praticien au Centre médical Montefiore (États-Unis). En 2016, une étude écossaise dans EBioMedicine avait mis en évidence une perte de mémoire transitoire de 41 à 67% après seulement 20 têtes .
Des chercheurs de l’université de Bordeaux ont par ailleurs constaté en IRM fonctionnelle de haute résolution une suractivation de certaines zones de cerveau chez des joueurs semi-professionnels par rapport à des sportifs du même âge mais ne pratiquant pas de sport de contact. «Et plus les joueurs faisaient des têtes lors des matchs, plus ces circuits cérébraux s’activaient plus qu’à la normale», détaille le Pr Patrick Dehail, chef du service de Médecine Physique et de Réadaptation au Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Bordeaux. D’après les chercheurs bordelais, cette suractivation pourrait pallier des anomalies de l’activité cérébrale causées par des microtraumatismes répétitifs. «Nous avons pu également distinguer les postes les plus touchés, que sont les défenseurs centraux et les attaquants», ajoute Hélène Cassoudesalle, doctorante en sciences cognitives à l’université de Bordeaux.
Mais alors qu’en est-il sur le plus long terme? Entrer en collision avec une balle arrivant à plus de 100 km/h des vingtaines de fois au cours d’une saison favorise-t-il l’apparition de maladies neurologiques? «Aujourd’hui, on ne connaît pas les conséquences des sous-commotions . Et en l’absence de certitudes, il est hors de question de fermer les yeux sur le sujet. La commission médicale de l’UEFA a donc lancé en 2018 un projet de recherche dans les équipes juniors», indique le Dr Emmanuel Orhant, directeur médical de la Fédération française de football (FFF). »
Source : Quand le jeu de tête brouille le cerveau des footballeurs, sante.lefigaro.fr
«« Cette pratique n’a aucun sens ! »
Interviewé en direct la semaine dernière, sur la station de radio BBC 5, ledocteur Bennet Omalu a rappelé les dangers de la pratique d’une tête au football. Et le neurologue nigérian en sait quelque chose puisqu’il est celui qui a découvert l’Encéphalopathie traumatique chronique (ETC) . Cette maladie neuro-dégénérative, généralement diagnostiquée post-mortem, touche particulièrement les sportifs victimes de commotions cérébrales répétées.
« Cela n’a aucun sens de contrôler de sa tête un objet qui bouge avec une si grande rapidité. Je pense qu’à un moment, au niveau professionnel nous devons restreindre de faire des têtes avec un ballon. C’est dangereux », martèle celui dont la vie et le combat ont été adaptés au cinéma dans le film Seul contre tous, en 2015.
On contrôle dès l’enfance
Le cerveau des enfants étant moins armé contre les commotions , Bennet Omalu préconise d’abord une interdiction de ce mouvement chez les mineurs. Il estime également qu’il faudrait imaginer une nouvelle forme de football avec moins de contacts pour les enfants entre 12 et 14 ans. Et qu’il faut éviter à tout prix pour tous ceux de moins de 18 ans de frapper un ballon de la tête.
Le médecin légiste de 49 ans explique les conséquences de ce geste : « le cerveau humain flotte comme un ballon à l’intérieur de la boîte crânienne et lorsqu’on frappe une balle de la tête on crée des traumatismes crâniens.Jouer au foot augmente le risque de souffrir de lésions cérébrales plus tard et de développer une forme de démence et d’Encéphalopathie traumatique chronique ».
Source : Football : faire une tête serait-il dangereux pour la santé ? maxisciences.com
«Les enfants moins armés face aux commotions
En août 2014, un collectif de parents américains décide donc de prendre les devants. En Californie, à travers une class action, ils demandent à la FIFA le retrait du jeu de tête chez les plus jeunes. La réaction est quasiment immédiate aux Etats-Unis. La Fédération américaine de football interdit le jeu de tête pour les moins de 10 ans et le limite jusqu'à 14 ans au 1er janvier 2016.
Les plus jeunes joueurs ne sont pas ciblés par hasard. Jean-François Chermann a travaillé avec plus de 200 athlètes victimes de commotions. Et le neurologue accueille plutôt bien cette mesure. «Ce n'est pas idiot. La tête est mieux maintenue à l'âge adulte et aussi avec le développement des muscles du cou. Il y a donc plus de balancement du cerveau dans la boîte crânienne des enfants.» Ann McKee lui emboîte le pas. «Le cerveau humain en développement est plus susceptible d'être blessé qu'un cerveau adulte. Etant donné qu'on ne touche que peu à l'intégrité du jeu en supprimant la pratique de la tête chez les jeunes, il est recommandable de limiter l'exposition de tous les enfants et des jeunes athlètes aux impacts répétés sur la tête.» »
Source : Faut-il interdire le jeu de tête aux enfants ? francefootball.fr
«" C'est dangereux"
Alors que plusieurs études ont été lancées ces dernières années, Omalu plaide pour une prise de conscience et une évolution de la pratique. Pour les jeunes. Mais pas seulement. Au niveau professionnel aussi, cet expert mondial estime qu'il faudrait limiter les têtes. "Je crois finalement que même au niveau professionnel, nous devons restreindre les têtes dans le football. C'est dangereux", a-t-il poursuivi sur la BBC.
Le football sans jeu de tête, est-ce envisageable ? Après avoir écouté Bennet Omalu, on s'est posé la question. Ce n'est finalement qu'un aspect du jeu. Mais un aspect clef. "Il faut être réaliste, il y a beaucoup de ballons touchés dans les airs. Personnellement, je ne le conçois pas. Ce serait un autre jeu. Un autre sport", nous répond Guy Lacombe, ancien responsable de la formation à la Direction Technique Nationale. Christian Gourcuff, apôtre du jeu collectif léché, se montre également sceptique. "Cela dénaturerait le football que l'on connaît. Cela devient un autre sport."
Si cela le chagrine ("il y a eu des grands buts de la tête, qui restent dans la mémoire collective comme celui de Pelé face à l'Italie en 1970", se remémore-t-il), l'ancien entraîneur de Rennes et de Lorient l'avoue cependant : "Personnellement, ça ne me dérangerait pas." Le style qu'il prône avec ses équipes met en effet l'accent sur le jeu à terre. "Je pense qu'en Espagne, ils ne se posent pas la question par exemple. Ils jouent tellement peu en l'air…", ajoute-t-il.
Dans le sillage du FC Barcelone, mais pas seulement, c'est d'ailleurs une évolution majeure de nombre d'équipes depuis des années. Le jeu de tête est moins crucial. "Depuis un certain temps, les techniciens favorisent plus le jeu à terre. On a favorisé ce style pour une question surtout d'efficacité car cela permettait aux joueurs de mieux s'exprimer", abonde Lacombe avant d'ajouter : "Mais regardez le Mondial et le nombre de buts dans le domaine aérien !"
Pour lui, envisager le football sans jeu de tête est donc une hérésie. S'il est plus mesuré, Christian Gourcuff trace le même sillon. "Le jeu aérien reste réduit dans un match. Mais l'interdiction, c'est toujours embêtant car cela dénature les règles. Le jeu aérien crée une incertitude supplémentaire. C'est aussi enrichissant. Plus que de l'interdire, c'est d'essayer de le réduire. Mais cela fait partie de la conception que l'on peut avoir du football", avance le technicien breton, parti à Al-Gharafa (Doha), qui tient à préciser : "A l'entraînement au niveau professionnel, on ne passe pas des séances à faire du jeu de tête. On travaille les coups de pied arrêtés. Mais il n'y a pas de répétitions énormes de têtes toute la semaine. Cela reste réduit."
En revanche, chez les jeunes, les deux techniciens vont dans le même sens que Bennet Omalu. Oui, on peut s'en passer. La prudence est même de rigueur. "Au niveau des jeunes effectivement, c'est à proscrire complétement", avance Gourcuff. La FFF recommande d'ailleurs aux techniciens en charge des jeunes de ne pas trop travailler cet aspect du jeu à l'entraînement. "Avec les petits, on commence à travailler le jeu de tête un peu plus tard. Actuellement, c'est davantage lors de la formation que l'on travaille le jeu de tête qu'en préformation", précise Lacombe. Pour Bennet Omalu, c'est cependant toujours insuffisant. »
Source : Dire stop aux têtes dans le football ? "Ce serait un autre sport", eurosport.fr
Par ailleurs,les lésions cérébrales dues aux coups de têtes seraient plus importantes chez les femmes que chez les hommes :
« Pour les besoins de l'étude, 49 joueurs et 49 joueuses, âgés de 18 à 50 ans, ont subi une sorte d'IRM, appelée imagerie du tenseur de diffusion. Elle permet de déterminer la santé de la matière blanche du cerveau. Les deux groupes ont indiqué avoir effectué en moyenne un nombre de têtes similaires au cours de l'année précédente : 487 pour les hommes et 469 pour les femmes. Or les analyses ont montré que "le volume de matière blanche endommagée chez les joueuses était cinq fois plus important que chez les joueurs".
Les femmes présentaient par ailleurs huit régions cérébrales au sein desquelles la matière blanche était affectée, contre trois seulement chez les hommes. Mais aucune n'a signalé une quelconque altération des capacités cognitives.
L'étude n'explique pas pour autant ces différences, qui seraient dues selon certains experts à la résistance du cou, aux hormones sexuelles ou à la génétique. Pour Michael Lipton, il serait "sage d'identifier les facteurs de risque" derrière "les lésions cérébrales cumulatives" afin de "prévenir des traumatismes supplémentaires et favoriser la récupération". D'après la Fifa, environ 30 millions de femmes pratiquent le football à travers le monde. »
Source : Football : le jeu de tête plus dangereux pour les femmes que pour les hommes ? lci.fr
Pour aller plus loin :
- Pourquoi jouer au football avec la tête est dangereux, rtl.fr
- Etats-Unis : le jeu de tête interdit pour les footballeurs de moins de 10 ans, europe1.fr
- Faut-il bannir le jeu de tête au foot ? ouest-france.fr
- Au football, les têtes sont (très) mauvaises pour le cerveau des enfants, huffingtonpost.fr
Bonne journée.
Plusieurs études scientifiques montrent en effet que les coups de tête entraînent des anomalies cérébrales dont on connaît encore mal les conséquences sur le long terme. Ce constat incite à la prudence, en particulier vis-à-vis des enfants, plus vulnérables que les adultes face au risque de commotion, mais aussi dans le milieu professionnel où le neurologue Bennet Omalu préconise des restrictions :
« ce geste technique commence à inquiéter le monde médical. La littérature scientifique montre, en effet, que les footballeurs jouant régulièrement avec leur tête ne sortent pas totalement indemnes du terrain. Le contact avec la balle provoquerait un léger traumatisme crânien, surnommé «
Ce traumatisme mineur serait insuffisant pour entraîner une véritable commotion cérébrale caractérisée par des troubles de l’équilibre, des vomissements, une perte de connaissance ou encore des regards vides. Mais la répétition de ce geste, à l’entraînement et en match, provoquerait tout de même des blessures traumatiques cérébrales. «Des études ont montré qu’au-delà d’un certain seuil de «têtes», entre 1000 à 1500 par an, il est possible de voir des anomalies cérébrales grâce une IRM ultrasophistiquée. Des tests de rapidité, de mémoire visuelle ou verbale, ont également mis en évidence des petites anomalies», explique au Figaro le Dr Jean-François Chermann, neurologue parisien qui s’investit depuis plusieurs années dans la prise en charge des commotions dans le monde du sport.
Selon les travaux scientifiques,
Des chercheurs de l’université de Bordeaux ont par ailleurs constaté en IRM fonctionnelle de haute résolution une suractivation de certaines zones de cerveau chez des joueurs semi-professionnels par rapport à des sportifs du même âge mais ne pratiquant pas de sport de contact. «Et plus les joueurs faisaient des têtes lors des matchs, plus ces circuits cérébraux s’activaient plus qu’à la normale», détaille le Pr Patrick Dehail, chef du service de Médecine Physique et de Réadaptation au Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Bordeaux. D’après les chercheurs bordelais, cette suractivation pourrait pallier des anomalies de l’activité cérébrale causées par des microtraumatismes répétitifs. «Nous avons pu également distinguer les postes les plus touchés, que sont les défenseurs centraux et les attaquants», ajoute Hélène Cassoudesalle, doctorante en sciences cognitives à l’université de Bordeaux.
Mais alors qu’en est-il sur le plus long terme? Entrer en collision avec une balle arrivant à plus de 100 km/h des vingtaines de fois au cours d’une saison favorise-t-il l’apparition de maladies neurologiques? «
Source : Quand le jeu de tête brouille le cerveau des footballeurs, sante.lefigaro.fr
«
Interviewé en direct la semaine dernière, sur la station de radio BBC 5, le
« Cela n’a aucun sens de contrôler de sa tête un objet qui bouge avec une si grande rapidité. Je pense qu’à un moment, au niveau professionnel nous devons restreindre de faire des têtes avec un ballon. C’est dangereux », martèle celui dont la vie et le combat ont été adaptés au cinéma dans le film Seul contre tous, en 2015.
Le médecin légiste de 49 ans explique les conséquences de ce geste : « le cerveau humain flotte comme un ballon à l’intérieur de la boîte crânienne et lorsqu’on frappe une balle de la tête on crée des traumatismes crâniens.Jouer au foot augmente le risque de souffrir de lésions cérébrales plus tard et de développer une forme de démence et d’Encéphalopathie traumatique chronique ».
Source : Football : faire une tête serait-il dangereux pour la santé ? maxisciences.com
«
En août 2014, un collectif de parents américains décide donc de prendre les devants. En Californie, à travers une class action, ils demandent à la FIFA le retrait du jeu de tête chez les plus jeunes. La réaction est quasiment immédiate aux Etats-Unis. La Fédération américaine de football interdit le jeu de tête pour les moins de 10 ans et le limite jusqu'à 14 ans au 1er janvier 2016.
Les plus jeunes joueurs ne sont pas ciblés par hasard. Jean-François Chermann a travaillé avec plus de 200 athlètes victimes de commotions. Et le neurologue accueille plutôt bien cette mesure. «Ce n'est pas idiot. La tête est mieux maintenue à l'âge adulte et aussi avec le développement des muscles du cou. Il y a donc plus de balancement du cerveau dans la boîte crânienne des enfants.» Ann McKee lui emboîte le pas. «Le cerveau humain en développement est plus susceptible d'être blessé qu'un cerveau adulte. Etant donné qu'on ne touche que peu à l'intégrité du jeu en supprimant la pratique de la tête chez les jeunes, il est recommandable de limiter l'exposition de tous les enfants et des jeunes athlètes aux impacts répétés sur la tête.» »
Source : Faut-il interdire le jeu de tête aux enfants ? francefootball.fr
«
Alors que plusieurs études ont été lancées ces dernières années, Omalu plaide pour une prise de conscience et une évolution de la pratique. Pour les jeunes. Mais pas seulement. Au niveau professionnel aussi, cet expert mondial estime qu'il faudrait limiter les têtes. "Je crois finalement que même au niveau professionnel, nous devons restreindre les têtes dans le football. C'est dangereux", a-t-il poursuivi sur la BBC.
Le football sans jeu de tête, est-ce envisageable ? Après avoir écouté Bennet Omalu, on s'est posé la question. Ce n'est finalement qu'un aspect du jeu. Mais un aspect clef. "Il faut être réaliste, il y a beaucoup de ballons touchés dans les airs. Personnellement, je ne le conçois pas. Ce serait un autre jeu. Un autre sport", nous répond Guy Lacombe, ancien responsable de la formation à la Direction Technique Nationale. Christian Gourcuff, apôtre du jeu collectif léché, se montre également sceptique. "Cela dénaturerait le football que l'on connaît. Cela devient un autre sport."
Si cela le chagrine ("il y a eu des grands buts de la tête, qui restent dans la mémoire collective comme celui de Pelé face à l'Italie en 1970", se remémore-t-il), l'ancien entraîneur de Rennes et de Lorient l'avoue cependant : "Personnellement, ça ne me dérangerait pas." Le style qu'il prône avec ses équipes met en effet l'accent sur le jeu à terre. "Je pense qu'en Espagne, ils ne se posent pas la question par exemple. Ils jouent tellement peu en l'air…", ajoute-t-il.
Dans le sillage du FC Barcelone, mais pas seulement, c'est d'ailleurs une évolution majeure de nombre d'équipes depuis des années. Le jeu de tête est moins crucial. "Depuis un certain temps, les techniciens favorisent plus le jeu à terre. On a favorisé ce style pour une question surtout d'efficacité car cela permettait aux joueurs de mieux s'exprimer", abonde Lacombe avant d'ajouter : "Mais regardez le Mondial et le nombre de buts dans le domaine aérien !"
Pour lui, envisager le football sans jeu de tête est donc une hérésie. S'il est plus mesuré, Christian Gourcuff trace le même sillon. "Le jeu aérien reste réduit dans un match. Mais l'interdiction, c'est toujours embêtant car cela dénature les règles. Le jeu aérien crée une incertitude supplémentaire. C'est aussi enrichissant. Plus que de l'interdire, c'est d'essayer de le réduire. Mais cela fait partie de la conception que l'on peut avoir du football", avance le technicien breton, parti à Al-Gharafa (Doha), qui tient à préciser : "A l'entraînement au niveau professionnel, on ne passe pas des séances à faire du jeu de tête. On travaille les coups de pied arrêtés. Mais il n'y a pas de répétitions énormes de têtes toute la semaine. Cela reste réduit."
En revanche, chez les jeunes, les deux techniciens vont dans le même sens que Bennet Omalu. Oui, on peut s'en passer. La prudence est même de rigueur. "Au niveau des jeunes effectivement, c'est à proscrire complétement", avance Gourcuff. La FFF recommande d'ailleurs aux techniciens en charge des jeunes de ne pas trop travailler cet aspect du jeu à l'entraînement. "Avec les petits, on commence à travailler le jeu de tête un peu plus tard. Actuellement, c'est davantage lors de la formation que l'on travaille le jeu de tête qu'en préformation", précise Lacombe. Pour Bennet Omalu, c'est cependant toujours insuffisant. »
Source : Dire stop aux têtes dans le football ? "Ce serait un autre sport", eurosport.fr
Par ailleurs,
« Pour les besoins de l'étude, 49 joueurs et 49 joueuses, âgés de 18 à 50 ans, ont subi une sorte d'IRM, appelée imagerie du tenseur de diffusion. Elle permet de déterminer la santé de la matière blanche du cerveau. Les deux groupes ont indiqué avoir effectué en moyenne un nombre de têtes similaires au cours de l'année précédente : 487 pour les hommes et 469 pour les femmes. Or les analyses ont montré que "le volume de matière blanche endommagée chez les joueuses était cinq fois plus important que chez les joueurs".
Les femmes présentaient par ailleurs huit régions cérébrales au sein desquelles la matière blanche était affectée, contre trois seulement chez les hommes. Mais aucune n'a signalé une quelconque altération des capacités cognitives.
L'étude n'explique pas pour autant ces différences, qui seraient dues selon certains experts à la résistance du cou, aux hormones sexuelles ou à la génétique. Pour Michael Lipton, il serait "sage d'identifier les facteurs de risque" derrière "les lésions cérébrales cumulatives" afin de "prévenir des traumatismes supplémentaires et favoriser la récupération". D'après la Fifa, environ 30 millions de femmes pratiquent le football à travers le monde. »
Source : Football : le jeu de tête plus dangereux pour les femmes que pour les hommes ? lci.fr
- Pourquoi jouer au football avec la tête est dangereux, rtl.fr
- Etats-Unis : le jeu de tête interdit pour les footballeurs de moins de 10 ans, europe1.fr
- Faut-il bannir le jeu de tête au foot ? ouest-france.fr
- Au football, les têtes sont (très) mauvaises pour le cerveau des enfants, huffingtonpost.fr
Bonne journée.
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