Invendus des grandes surfaces, comment s’en débarrasser ?
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 22/02/2019 à 13h50
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Question d'origine :
Bonjour,
Comment les grandes surfaces en France par exemple, se débarrassent des invendus consommables surtout ?
Ya-t- il des réductions avant l’expiration des aliments de quelques jours ?
Que dire la législation dans ce domaine de consommation ?
Merci.
Réponse du Guichet
gds_db
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 25/02/2019 à 14h04
Bonjour,
Depuis 2016, la loi Garot oblige les commerces à prévenir le gaspillage et à donner les invendus alimentaires aux associations.
" La loi Garot a poussé les magasins à mettre en place en moyenne plus de cinq actions pour réduire le gaspillage, à commencer, très en amont, par unemeilleure gestion des stocks . Pour passer commande, les chefs de rayon se font aider par des logiciels en fonction de l’historique des ventes. Pour éviter le trop-plein, les distributeurs ont réduit leurs gammes de produits et sensibilisé leur personnel grâce à un coach, voire les clients eux-mêmes.
Les consommateurs, eux, sont aiguillés vers certains produits. On attire le chaland comme un aimant grâce au prix. Quand un produit approche de la date de péremption, on lui colleune étiquette fluo bien visible, un petit prix rond, entre 30 et 50% moins cher , et ça se vend. Six clients sur dix sont intéressés. Du coup, tout le monde s’est mis au "stickage".
Le don se fait une fois la date de péremption dépassée, la loi l’exige. Mais la grande distribution met en avant la dimension sociale de cette générosité contrainte. "
source : C'est mon époque. Que faire des invendus alimentaires ? / France Info - 26/02/2018
Une étude récente réalisée par Ipsos pour Comerso Baromètre 2018 de la valorisation des invendus en Grande distribution relève que la grande distribution progresse lentement :
" Chaque année en France, près de 10 millions de tonnes de nourriture consommable sont gaspillées, soit l'équivalent de 150 kg par habitant, pour un coût que l'Ademe estime entre 12 et 20 milliards d'euros par an. La grande distribution à elle seule génère 14 % du gaspillage alimentaire.
Depuis la loi Garot du 11 février 2016, qui a notamment introduit l'interdiction pour les distributeurs de jeter des denrées non périmées, la situation s'est-elle améliorée ?
« Oui, mais pour autant, beaucoup reste à faire et le combat s'annonce de longue haleine », notent Pierre-Yves Pasquier et Rémi Gilbert, les cofondateurs de Comerso, qui publient pour la deuxième année de suite une étude (*) sur le sujet, réalisée par Ipsos.
Premier constat de cette étude qui mesure notamment les actions concrètes engagées par les acteurs de la distribution :les actions « anti-gaspi » ont progressé l'an dernier dans les grandes et moyennes surfaces (GMS), à 7,2 par magasin en moyenne contre 5,4 en 2017. Les outils privilégiés (cités à plus de 90 % par les dirigeants) sont : une meilleure gestion des stocks, les dons aux associations et le « stickage » des produits à dates courtes.
C'est moins vrai pour les grandes surfaces spécialisées (GSS), qui affichent un score quasi stable de six actions par point de vente. Pour régler le cas de leurs invendus, elles ont surtout privilégié une meilleure gestion des stocks.
Le don, une pratique perfectible
Deuxième enseignement : la pratique des dons aux associations devient peu à peu une réalité, surtout pour les GMS - la quasi-totalité des hypers et supermarchés travaille avec elles. [...]
La collecte des produits frais, priorité des GMS
Dernier enseignement : la fréquence de collecte des produits frais constitue l'enjeu n° 1 des enseignes de la GMS pour tendre vers le « zéro déchet » .
Les fruits et légumes étant la première source de déchets, se pose la question de la valorisation des biodéchets, pour elles comme pour les grandes surfaces spécialisées. Un axe qui reste encore largement perfectible. [...]
source : Grande distribution : le « zéro-gaspi » est encore loin / Jean-Michel Gradt - Les Echos - samedi 9 février 2019
Pour aller plus loin, vous pouvez lire le Rapport de Guillaume Garot : Lutte contre le gaspillage alimentaire : propositions pour une politique publique ainsi que ces articles de presse :
- Le non-alimentaire à la traîne dans la gestion des invendus / Clotilde Chenevoy - LSA - 13/02/2019
- Gestion des invendus : le non-al à la traîne [Etude] / Clotilde Chenevoy - LSA - 07/02/2019
- Gaspillage alimentaire : la loi a accéléré les bonnes pratiques / Les Echos - 12/02/2018
- Gaspillage alimentaire : "Pendant trois ans on n'a pas voulu faire appliquer la loi, maintenant on va le faire" / France info - 10/02/2019
- Comment les supermarchés se font rembourser leurs dons d'invendus… par l'Etat / Emmanuel Lévy - Marianne - 23/11/2018
- Loi anti-gaspillage alimentaire : quel bilan après 18 mois ? / Guillaume Poingt, Le Figaro.fr - mardi 16 octobre 2018
Bonne journée.
Depuis 2016, la loi Garot oblige les commerces à prévenir le gaspillage et à donner les invendus alimentaires aux associations.
" La loi Garot a poussé les magasins à mettre en place en moyenne plus de cinq actions pour réduire le gaspillage, à commencer, très en amont, par une
Les consommateurs, eux, sont aiguillés vers certains produits. On attire le chaland comme un aimant grâce au prix. Quand un produit approche de la date de péremption, on lui colle
source : C'est mon époque. Que faire des invendus alimentaires ? / France Info - 26/02/2018
Une étude récente réalisée par Ipsos pour Comerso Baromètre 2018 de la valorisation des invendus en Grande distribution relève que la grande distribution progresse lentement :
" Chaque année en France, près de 10 millions de tonnes de nourriture consommable sont gaspillées, soit l'équivalent de 150 kg par habitant, pour un coût que l'Ademe estime entre 12 et 20 milliards d'euros par an. La grande distribution à elle seule génère 14 % du gaspillage alimentaire.
Depuis la loi Garot du 11 février 2016, qui a notamment introduit l'interdiction pour les distributeurs de jeter des denrées non périmées, la situation s'est-elle améliorée ?
« Oui, mais pour autant, beaucoup reste à faire et le combat s'annonce de longue haleine », notent Pierre-Yves Pasquier et Rémi Gilbert, les cofondateurs de Comerso, qui publient pour la deuxième année de suite une étude (*) sur le sujet, réalisée par Ipsos.
Premier constat de cette étude qui mesure notamment les actions concrètes engagées par les acteurs de la distribution :
C'est moins vrai pour les grandes surfaces spécialisées (GSS), qui affichent un score quasi stable de six actions par point de vente. Pour régler le cas de leurs invendus, elles ont surtout privilégié une meilleure gestion des stocks.
Deuxième enseignement : la pratique des dons aux associations devient peu à peu une réalité, surtout pour les GMS - la quasi-totalité des hypers et supermarchés travaille avec elles. [...]
Les fruits et légumes étant la première source de déchets, se pose la question de la valorisation des biodéchets, pour elles comme pour les grandes surfaces spécialisées. Un axe qui reste encore largement perfectible. [...]
source : Grande distribution : le « zéro-gaspi » est encore loin / Jean-Michel Gradt - Les Echos - samedi 9 février 2019
Pour aller plus loin, vous pouvez lire le Rapport de Guillaume Garot : Lutte contre le gaspillage alimentaire : propositions pour une politique publique ainsi que ces articles de presse :
- Le non-alimentaire à la traîne dans la gestion des invendus / Clotilde Chenevoy - LSA - 13/02/2019
- Gestion des invendus : le non-al à la traîne [Etude] / Clotilde Chenevoy - LSA - 07/02/2019
- Gaspillage alimentaire : la loi a accéléré les bonnes pratiques / Les Echos - 12/02/2018
- Gaspillage alimentaire : "Pendant trois ans on n'a pas voulu faire appliquer la loi, maintenant on va le faire" / France info - 10/02/2019
- Comment les supermarchés se font rembourser leurs dons d'invendus… par l'Etat / Emmanuel Lévy - Marianne - 23/11/2018
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Bonne journée.
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