Mont Blanc
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 20/02/2019 à 17h43
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Question d'origine :
Bonjour,
On a déterminé l'altitude du Mont Blanc au 17è siècle.
Mais avant le 17è, était-il déjà considéré comme le point culminant des Alpes?
Merci.
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 22/02/2019 à 16h40
Bonjour,
Horace-Bénédict de Saussure est le premier à avoir calculé l’altitude du Mont-Blanc, en 1787 : « Le 3 août 1787, Horace-Bénédict de Saussure procède au premier calcul de l'altitude du mont Blanc depuis son sommet : il trouve comme altitude 2 450 toises, soit 4 775 mètres, au lieu de 4 810 ; l'erreur est infime pour l'époque »
Source : Wikipedia
Le Mont-Blanc était-il considéré comme le sommet des Alpes avant cette date ? Difficile à dire, car il semble qu’avant les premières expéditions du 18e siècle on s’intéressait peu à la région et à ses montagnes, si ce n’est en tant que passage entre la France et l’Italie, si nous en croyons Stephen d’Arve qui écrit en 1878 :
« Avant le milieu du siècle dernier, les deux chemins qui menaient à Chamonix, l’un par Valorsine et le col de Balme, l’autre par la vallée de l’Arve, étaient ignorés des gens qui voyagent uniquement pour leur plaisir et par curiosité. Ceux-ci, d’ailleurs, étaient peu nombreux, surtout parmi les français ; les anglais eux-mêmes, ces ancêtres du tourisme moderne, n’entrevoyaient les Alpes que pour se rendre en Italie : les rares personnes des diverses nations qu’atteignaient la passion de voir des pays lointains n’étaient guère attirées que par le renom des grandes villes. Quant à s’aller perdre dans des déserts, pour admirer les incommodes singularités de la nature abrupte, c’est un genre de distraction dont personne ne se fût avisé.
Les massifs montagneux, les vallons, les localités qui avoisinent le Mont-Blanc étaient donc des choses à peu près inconnues dont on ne songeait point à s’enquérir et, jusqu’au moment où M. de Saussure, destiné à doter le colosse alpestre d’une si haute notoriété, a commencé, dans le seul intérêt de la science, ses excursions à travers les Alpes de Savoie, la région qui nous occupe n’avait été signalée au public que par l’aventureuse et burlesque expédition de deux anglais qui se targuèrent, ou à qui l’on attribua l’honneur d’avoir découvert, comme une autre Amérique, le pied du Mont-Blanc. »
Stephen d’Arve fait bien mention d’annales chamoniardes, mais les éléments qu’il donne sur celles-ci ne nous éclairent pas sur le sujet qui vous intéresse.
Si toutefois vous souhaitez approfondir, vous trouverez dans Gallica plusieurs documents consacrés au Mont-Blanc, en particulier les collections numérisées des Amis du Vieux Chamonix. Vous pouvez tenter d'adresser directement votre question à cette association : vous trouverez ses informations de contact sur son site internet.
Bonne journée.
Horace-Bénédict de Saussure est le premier à avoir calculé l’altitude du Mont-Blanc, en 1787 : « Le 3 août 1787, Horace-Bénédict de Saussure procède au premier calcul de l'altitude du mont Blanc depuis son sommet : il trouve comme altitude 2 450 toises, soit 4 775 mètres, au lieu de 4 810 ; l'erreur est infime pour l'époque »
Source : Wikipedia
Le Mont-Blanc était-il considéré comme le sommet des Alpes avant cette date ? Difficile à dire, car il semble qu’avant les premières expéditions du 18e siècle on s’intéressait peu à la région et à ses montagnes, si ce n’est en tant que passage entre la France et l’Italie, si nous en croyons Stephen d’Arve qui écrit en 1878 :
« Avant le milieu du siècle dernier, les deux chemins qui menaient à Chamonix, l’un par Valorsine et le col de Balme, l’autre par la vallée de l’Arve, étaient ignorés des gens qui voyagent uniquement pour leur plaisir et par curiosité. Ceux-ci, d’ailleurs, étaient peu nombreux, surtout parmi les français ; les anglais eux-mêmes, ces ancêtres du tourisme moderne, n’entrevoyaient les Alpes que pour se rendre en Italie : les rares personnes des diverses nations qu’atteignaient la passion de voir des pays lointains n’étaient guère attirées que par le renom des grandes villes. Quant à s’aller perdre dans des déserts, pour admirer les incommodes singularités de la nature abrupte, c’est un genre de distraction dont personne ne se fût avisé.
Les massifs montagneux, les vallons, les localités qui avoisinent le Mont-Blanc étaient donc des choses à peu près inconnues dont on ne songeait point à s’enquérir et, jusqu’au moment où M. de Saussure, destiné à doter le colosse alpestre d’une si haute notoriété, a commencé, dans le seul intérêt de la science, ses excursions à travers les Alpes de Savoie, la région qui nous occupe n’avait été signalée au public que par l’aventureuse et burlesque expédition de deux anglais qui se targuèrent, ou à qui l’on attribua l’honneur d’avoir découvert, comme une autre Amérique, le pied du Mont-Blanc. »
Stephen d’Arve fait bien mention d’annales chamoniardes, mais les éléments qu’il donne sur celles-ci ne nous éclairent pas sur le sujet qui vous intéresse.
Si toutefois vous souhaitez approfondir, vous trouverez dans Gallica plusieurs documents consacrés au Mont-Blanc, en particulier les collections numérisées des Amis du Vieux Chamonix. Vous pouvez tenter d'adresser directement votre question à cette association : vous trouverez ses informations de contact sur son site internet.
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