Question d'origine :
Bonjour, je suis en Terminale et j'hésite sur la voie que je dois prendre. Est-ce qu'il vaut mieux faire une prépa littéraire en espérant réussir le concours pour l'ENS ou bien faire une prépa ES car il est plus facile d'intégrer une école de commerce pour ensuite gagner beaucoup d'argent? Existe-il des statistiques ou indicateurs de mesure qualitatifs/quantitatifs permettant de savoir si les gens sont plus heureux de travailler par ex. dans la restauration rapide en faisant des activités qui les passionnent à côté ou bien sont-ils plus heureux d'avoir beaucoup d'argent pour avoir du temps pour partir en vacances avec leur famille? Merci d'avance.
Réponse du Guichet
gds_db
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 15/02/2019 à 10h12
Bonjour,
Vous vous interrogez sur votre orientation et sur les choix que vous devez envisager pour votre carrière professionnelle. Vous avez raison !
Il est très important de vous renseigner au plus tôt sur votre orientation. Mais vous semblez hésiter entre un métier gagne-pain et un métier-passion.
L'idéal serait bien sûr de vivre de votre passion !
* Nous vous recommandons la lecture de cet article qui expose bien les données de votre problème : Les métiers-passions : un choix raisonnable ? et qui conclut que dans le choix d’un métier, ces deux aspects, cœur et raison, doivent fonctionner de concert , même si l’élan passionnel peut être le déclencheur d’un métier qui vous donnera envie de vous lever le matin !
En voici un extrait :
"L’avantage énorme des métiers-passions
L’avantage est énorme : en exerçant cette passion comme métier, on éprouve une vive satisfaction personnelle et de gratification. Forcément le corollaire est là : on exercera ce job avec efficacité, compétence, amour. Le client ou l’employeur le sentiront. Le cercle vertueux s’enclenche. La passion s’auto-alimente et la compétence s’accroîtra.
Le métier ne doit pas être un pensum
Le métier ne doit pas être un pensum à supporter. L’activité professionnelle ne doit pas être synonyme de souffrance. Tous les sociologues d’entreprise le confirment :quand on est bien dans son job, on est bien dans son être . Il n’est pas possible de passer le temps de sa journée à endurer. C’est la porte ouverte au burn-out et à la dépression !"
Certains nuancent pourtant cette idée. En fonction des aspirations personnelles de chacun, le travail peut être envisagé différemment :
« Aujourd’hui encore,deux conceptions du travail s’affrontent, résume Alain de Botton. Schématiquement, celle héritée de la classe ouvrière, pour qui travailler n’est qu’un moyen (de nourrir sa famille, de s’offrir du temps libre), et celle héritée des classes moyennes, qui l’envisagent comme une fin en soi, une condition indispensable au bonheur . En temps de crise, la première vision a tendance à l’emporter, on se réjouit d’avoir du boulot, quel qu’il soit. » Un pragmatisme qui n’interdit pas de vouloir améliorer sa situation professionnelle, sans attendre pour autant qu’elle comble totalement.
source : Faut-il aimer son travail pour être heureux ? / Christilla Pellé-Douël - 26 Juillet 2017
Nous vous recommandons également la lecture attentive de ces articles :
- Comment trouver un job qu’on aime
- Faut-il choisir un métier passion ?
- Comment trouver sa vocation ? / Achille Weinberg - Sciences Humaines- Avril 2016
* Si vous souhaitez consulter desenquêtes sociologiques sur le sujet, nous vous renvoyons à l'étude de Travailler pour être heureux ? : le bonheur et le travail en France / Christian Baudelot, Michel Gollac
Ces documents en font une présentation:
- Une vaste étude sociologique souligne la place du travail dans la vie des Français
- Bonheur, travail et sociologie / par Christian Baudelot, Michel Gollac et le séminaire « Bonheur et travail » de l’Ecole normale supérieure - 23 avril 2001
A consulter aussi : L'Observatoire International des Salariés (2007) - version pdf dont voici un extrait :
" Pour les salariés occidentaux, le travail est d’abord envisagé de façon pragmatique, pour les revenus qu’il procure. Il est également valorisé comme source de contacts humains, puis de plaisir et d’épanouissement. Mais les représentations du travail varient fortement d’un pays à l’autre, selon les substrats culturels. Le travail ne signifie pas la même chose pour un Français, un Allemand, ou un Américain.
Anglais et Américains partagent une même vision utilitariste du travail et le voient beaucoup plus que les autres peuples comme un gagne-pain. Pour autant, ils sont particulièrement attentifs à la réputation et à l’esprit de responsabilité de leur entreprise.
Pour les Allemands, le travail est beaucoup plus perçu comme une source d’accomplissement de soi.
Les Espagnols, eux, insistent sur la notion de contrainte.
Quant aux Français, ils sont les seuls à placer les contacts humains en tête de leurs représentations du travail: ainsi le travail prend-il en France, pour le meilleur et pour le pire,une charge affective qu’il est loin d’avoir dans les autres pays "
* Interrogeons-nous maintenant sur les débouchés possibles suite à une prépa qu'elle soit littéraire ou économique.
Le site de l'ENS Paris indique quels sont les principaux débouchés pour les littéraires :
" A l’issue de la scolarité normalienne, plus de 70 % des élèves et étudiants entreprennent une thèse de doctorat. Les normaliens préparent leurs thèses dans les universités les plus diverses, à Paris, et en régions. Chaque année, une commission d’attribution des allocations spécifiques de thèse attribue 30 à 40% de ces bourses aux normaliens qui effectuent leur recherche dans les grandes universités hors d’Ile de France. C’est au cours de la préparation de la thèse que la plupart des normaliens est formée à l’enseignement dans les universités.
Chaque année, 130 normaliens littéraires sont diplômés, en terme d’insertion professionnelle, ils se répartissent de la manière suivante :
- 78% des normaliens littéraires choisissent les carrières de l’enseignement et de la recherche
dont 1/4 se détermine pour les carrières de l’enseignement en France ou à l’étranger
- 10% des normaliens entreprennent une carrière dans la fonction publique.
- 6% choisissent de travailler en entreprise.
- 6% optent pour une carrière artistique
Nous vous invitons à explorer les différentes pages de son site dédiées aux carrières des normaliens.
Vous trouverez quelques exemples de métiers visés par une prépa HEC sur le site du CPGE Courbet Belfort.
N'hésitez pas à explorer toutes ces pistes et à en rediscuter avec un/e conseiller/ère d'orientation. En espérant que vous trouviez votre voie !
Bonne journée.
Vous vous interrogez sur votre orientation et sur les choix que vous devez envisager pour votre carrière professionnelle. Vous avez raison !
Il est très important de vous renseigner au plus tôt sur votre orientation. Mais vous semblez hésiter entre un métier gagne-pain et un métier-passion.
L'idéal serait bien sûr de vivre de votre passion !
* Nous vous recommandons la lecture de cet article qui expose bien les données de votre problème : Les métiers-passions : un choix raisonnable ? et qui conclut que
En voici un extrait :
"
L’avantage est énorme : en exerçant cette passion comme métier, on éprouve une vive satisfaction personnelle et de gratification. Forcément le corollaire est là : on exercera ce job avec efficacité, compétence, amour. Le client ou l’employeur le sentiront. Le cercle vertueux s’enclenche. La passion s’auto-alimente et la compétence s’accroîtra.
Le métier ne doit pas être un pensum
Le métier ne doit pas être un pensum à supporter. L’activité professionnelle ne doit pas être synonyme de souffrance. Tous les sociologues d’entreprise le confirment :
Certains nuancent pourtant cette idée. En fonction des aspirations personnelles de chacun, le travail peut être envisagé différemment :
« Aujourd’hui encore,
source : Faut-il aimer son travail pour être heureux ? / Christilla Pellé-Douël - 26 Juillet 2017
Nous vous recommandons également la lecture attentive de ces articles :
- Comment trouver un job qu’on aime
- Faut-il choisir un métier passion ?
- Comment trouver sa vocation ? / Achille Weinberg - Sciences Humaines- Avril 2016
* Si vous souhaitez consulter des
Ces documents en font une présentation:
- Une vaste étude sociologique souligne la place du travail dans la vie des Français
- Bonheur, travail et sociologie / par Christian Baudelot, Michel Gollac et le séminaire « Bonheur et travail » de l’Ecole normale supérieure - 23 avril 2001
A consulter aussi : L'Observatoire International des Salariés (2007) - version pdf dont voici un extrait :
" Pour les salariés occidentaux, le travail est d’abord envisagé de façon pragmatique, pour les revenus qu’il procure. Il est également valorisé comme source de contacts humains, puis de plaisir et d’épanouissement. Mais les représentations du travail varient fortement d’un pays à l’autre, selon les substrats culturels. Le travail ne signifie pas la même chose pour un Français, un Allemand, ou un Américain.
Anglais et Américains partagent une même vision utilitariste du travail et le voient beaucoup plus que les autres peuples comme un gagne-pain. Pour autant, ils sont particulièrement attentifs à la réputation et à l’esprit de responsabilité de leur entreprise.
Pour les Allemands, le travail est beaucoup plus perçu comme une source d’accomplissement de soi.
Les Espagnols, eux, insistent sur la notion de contrainte.
Quant aux Français, ils sont les seuls à placer les contacts humains en tête de leurs représentations du travail: ainsi le travail prend-il en France, pour le meilleur et pour le pire,
* Interrogeons-nous maintenant sur les débouchés possibles suite à une prépa qu'elle soit littéraire ou économique.
Le site de l'ENS Paris indique quels sont les principaux débouchés pour les littéraires :
" A l’issue de la scolarité normalienne, plus de 70 % des élèves et étudiants entreprennent une thèse de doctorat. Les normaliens préparent leurs thèses dans les universités les plus diverses, à Paris, et en régions. Chaque année, une commission d’attribution des allocations spécifiques de thèse attribue 30 à 40% de ces bourses aux normaliens qui effectuent leur recherche dans les grandes universités hors d’Ile de France. C’est au cours de la préparation de la thèse que la plupart des normaliens est formée à l’enseignement dans les universités.
Chaque année, 130 normaliens littéraires sont diplômés, en terme d’insertion professionnelle, ils se répartissent de la manière suivante :
- 78% des normaliens littéraires choisissent les carrières de l’enseignement et de la recherche
dont 1/4 se détermine pour les carrières de l’enseignement en France ou à l’étranger
- 10% des normaliens entreprennent une carrière dans la fonction publique.
- 6% choisissent de travailler en entreprise.
- 6% optent pour une carrière artistique
Nous vous invitons à explorer les différentes pages de son site dédiées aux carrières des normaliens.
Vous trouverez quelques exemples de métiers visés par une prépa HEC sur le site du CPGE Courbet Belfort.
N'hésitez pas à explorer toutes ces pistes et à en rediscuter avec un/e conseiller/ère d'orientation. En espérant que vous trouviez votre voie !
Bonne journée.
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