Pistolet ancien
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 10/02/2019 à 08h51
652 vues
Question d'origine :
Bonjour
Nous avons trouvé un pistolet dissimulé dans les poutres de la maison. J'aimerais savoir à quelle époque il appartient. Il est gravé
G. Berleur.... à Liège.
Merci d'avance cordialement
Catherine ayral sail 35
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 12/02/2019 à 10h46
Bonjour,
Le fabricant de cette arme est Guillaume Berleur, fabricant d’armes à Liège de1780 à 1840 .
« BERLEUR Guillaume, arquebusier et fourbisseur à Liège (1780/1840), aurait travaillé à Versailles, sous les ordres de BOUTET. »
Source : auction.fr
« L'arquebusier élève de Boutet Guillaume Berleur (ou Beurleur) qui signa ces armes fut un armurier liégeois réputé, dont l'activité s'étendit de 1780 à 1840. Il n'avait apparemment pas de magasin en ville mais travaillait dans un atelier situé à quelques kilomètres à l'ouest de Liège, avec son frère Michel. Tous deux s'intitulaient (comme beaucoup d'autres à l'époque) « Fabricants d'armes » et non pas « Arquebusiers », terme spécifiquement français, réservé aux artisans faisant partie d'une corporation et reconnus comme « maîtres ou brevetés ». Après l'instauration du régime révolutionnaire à Liège (1789-1794), le commerce des armes fut placé sous contrôle militaire et la fabrication des armes civiles, dites « de luxe » (par rapport aux armes de guerre) fut très réduite. Celles-ci devaient porter obligatoirement le poinçon d'épreuve de Liège à partir de 1810 et elles furent tout simplement interdites de 1813 à 1814. Vers 1800 de nombreux ouvriers qualifiés de Liège furent envoyés à la Manufacture de Versailles pour en accélérer le rendement. C'est ainsi que Guillaume Berleur va travailler sous la direction de Nicolas-Noël Boutet. Par ailleurs nous dit Gaïer : « Dès 1804, le fait resta longtemps ignoré, le grand Boutet, directeur de la Manufacture d'Armes, prend, à l'insu du gouvernement, le contrôle total de celle de Liège au nom de son fils Pierre Nicolas ». Cette mainmise durera deux ans et sans doute Guillaume Berleur eut-il l'occasion de travailler de nouveau pour Boutet. A la suite de la Révolution, Guillaume Berleur, bien vu du régime, arrondit son patrimoine en achetant à bas prix l'hôtel de l'Etat Noble (à Vinâve d'Ile, tout près de Liège). C'est sans doute là que se trouvait en 1809 « le magasin d'armes des frères Berleur, fameux arquebusiers » que le cousin de l'impératrice Joséphine, Maurice de Tasche, regrettait dans une lettre de n'avoir pu visiter (Gaïer). En 1810, il dépose, comme son frère, sa marque officielle : « G. Berleur », frappée en lettres anglaises sur une platine. Il fabriquait aussi des armes blanches et figurait en 1808 parmi les neuf « fourbisseurs » qui étaient en même temps négociants en armes à feu, à Liège (Gaïer). L'activité de Guillaume Berleur va durer jusqu'en 1830 (Pellaton, Heer) ou même 1840 (Pasleau, Jarlier, Van de Werve), soit une carrière armurière de 50 à 60 ans, ce qui est considérable. »
Source : Gazette des Armes n°289 juin 1998
Nous ne serons pas en mesure de vous renseigner plus précisément sur la date de fabrication de cette arme, n’étant que simples bibliothécaires et en aucun cas des experts. Nous vous conseillons donc de vous adresser à un antiquaire ou un commissaire-priseur spécialisé dans les armes anciennes.
Bonne journée.
Le fabricant de cette arme est Guillaume Berleur, fabricant d’armes à Liège de
« BERLEUR Guillaume, arquebusier et fourbisseur à Liège (1780/1840), aurait travaillé à Versailles, sous les ordres de BOUTET. »
Source : auction.fr
« L'arquebusier élève de Boutet Guillaume Berleur (ou Beurleur) qui signa ces armes fut un armurier liégeois réputé, dont l'activité s'étendit de 1780 à 1840. Il n'avait apparemment pas de magasin en ville mais travaillait dans un atelier situé à quelques kilomètres à l'ouest de Liège, avec son frère Michel. Tous deux s'intitulaient (comme beaucoup d'autres à l'époque) « Fabricants d'armes » et non pas « Arquebusiers », terme spécifiquement français, réservé aux artisans faisant partie d'une corporation et reconnus comme « maîtres ou brevetés ». Après l'instauration du régime révolutionnaire à Liège (1789-1794), le commerce des armes fut placé sous contrôle militaire et la fabrication des armes civiles, dites « de luxe » (par rapport aux armes de guerre) fut très réduite. Celles-ci devaient porter obligatoirement le poinçon d'épreuve de Liège à partir de 1810 et elles furent tout simplement interdites de 1813 à 1814. Vers 1800 de nombreux ouvriers qualifiés de Liège furent envoyés à la Manufacture de Versailles pour en accélérer le rendement. C'est ainsi que Guillaume Berleur va travailler sous la direction de Nicolas-Noël Boutet. Par ailleurs nous dit Gaïer : « Dès 1804, le fait resta longtemps ignoré, le grand Boutet, directeur de la Manufacture d'Armes, prend, à l'insu du gouvernement, le contrôle total de celle de Liège au nom de son fils Pierre Nicolas ». Cette mainmise durera deux ans et sans doute Guillaume Berleur eut-il l'occasion de travailler de nouveau pour Boutet. A la suite de la Révolution, Guillaume Berleur, bien vu du régime, arrondit son patrimoine en achetant à bas prix l'hôtel de l'Etat Noble (à Vinâve d'Ile, tout près de Liège). C'est sans doute là que se trouvait en 1809 « le magasin d'armes des frères Berleur, fameux arquebusiers » que le cousin de l'impératrice Joséphine, Maurice de Tasche, regrettait dans une lettre de n'avoir pu visiter (Gaïer). En 1810, il dépose, comme son frère, sa marque officielle : « G. Berleur », frappée en lettres anglaises sur une platine. Il fabriquait aussi des armes blanches et figurait en 1808 parmi les neuf « fourbisseurs » qui étaient en même temps négociants en armes à feu, à Liège (Gaïer). L'activité de Guillaume Berleur va durer jusqu'en 1830 (Pellaton, Heer) ou même 1840 (Pasleau, Jarlier, Van de Werve), soit une carrière armurière de 50 à 60 ans, ce qui est considérable. »
Source : Gazette des Armes n°289 juin 1998
Nous ne serons pas en mesure de vous renseigner plus précisément sur la date de fabrication de cette arme, n’étant que simples bibliothécaires et en aucun cas des experts. Nous vous conseillons donc de vous adresser à un antiquaire ou un commissaire-priseur spécialisé dans les armes anciennes.
Bonne journée.
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