Question d'origine :
Bonjour, je souhaiterais accéder à toute information sur Gustave Bonnet (mon ancêtre) et ses diverses activités technique, artistique ou botaniques. Je sais qu'il existe des lettres et une biographie (mise en ligne par la MSH de Lyon ?) mais n'ai pas pu les trouver. Je suis à Aix-en-Provence et si nécessaire je pourrai me déplacer à Lyon.
Avec mes remerciements,
Réponse du Guichet
gds_db
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 05/02/2019 à 17h04
Bonjour,
Gustave Bonnet (1810-1875) a effectivement été ingénieur en chef des Ponts-et-Chaussées et du service municipal de Lyon entre 1854 et 1870.
Voici une notice biographique extraite du Dictionnaire historique de Lyon / Patrice Béghain, Bruno Benoit, Gérard Corneloup, Bruno Thévenon :
"BONNET Joseph-Gustave
Marseille (Bouches-du-Rhône), 1810 - Hyères (Var), 1875
Élève ingénieur en 1830, ingénieur des Ponts et Chaussées en 1840, ce Marseillais né le 18 juin 1810 est appelé à Lyon par son compatriote Claude-Marius Vaïsse, quand ce dernier est nommé, au printemps 1853, préfet du Rhône et administrateur de la Ville. Affecté comme ingénieur en chef dès juin 1854, détaché la même année au service municipal qu'il va diriger d'une main énergique et ferme, Gustave Bonnet est le réalisateur actif et zélé des grands travaux d'urbanisme lancés par le préfet impérial. Il entre rapidement en conflit avec l'architecte de la Ville, René Dardel, contraint à se retirer puis remplacé par le beaucoup plus souple Tony Desjardins. Ingénieur en chef de la Ville, proche des milieux saint-simoniens, bibliophile épris de livres rares et précieux, Bonnet supervise le percement de la rue Impériale (aujourd'hui rue de la République), selon les plans de Dardel, puis celui de la rue de l'Impératrice (aujourd'hui. rue Président-Edouard-Herriot) et de diverses nouvelles rues du centre-ville. C'est lui qui dirige les travaux nécessaires à la création du parc de la Tête-d'Or ; ceux de nombreux égouts et canalisations d'eau potable. C'est aussi lui qui fait installer les fontaines en fonte des places Saint-Michel (aujourd'hui place Vollon) en 1859, de la Croix-Rousse, des Célestins et des Terreaux. C'est encore lui qui fait réaliser divers squares et planter plusieurs jardins dans la cité. Et c'est toujours lui qui fait établir le grand et superbe plan de Lyon, en couleurs et en six feuilles, levé en 1863 par Laurent de Dignoscyo. L'écroulement de l'Empire oblige Bonnet à quitter brutalement ses fonctions. Il est placé en 1870 dans le cadre de disponibilité et meurt cinq ans plus tard.
G.C. "
Voici également la notice proposée par les Archives municipales de Lyon :
"Joseph Gustave Bonnet (1810-1875)
Né le 18 juin 1810, à Marseille. Mort le 9 février 1875, à Hyères (Var).
École Polytechnique, 1828. École des Ponts et Chaussées, 1830-1832 (démission). Activité de propagande saint-simonienne, 1832-1834. Réintégré à l'école des Ponts et Chaussées, 1836.
Ingénieur des Ponts et Chaussées, 1838.
Service de la navigation de la Saône, 1837. Ingénieur de 1ère classe, 1849. Promu ingénieur en chef en 1854 et détaché auprès de la ville de Lyon comme directeur du service municipal de la voirie. Ingénieur en chef de 1ère classe, 1860. Inspecteur général des Ponts et Chaussées de 2e classe, 1er septembre 1869 (décret ministériel du 21 août 1869). Chassé de son poste à la chute de l'Empire, il est mis en disponibilité dans son corps d'origine, à partir du 1er janvier 1871 (décision du 25 septembre 1871), et se retire à Hyères.
Chevalier de la Légion d'honneur, 7 août 1850 ; officier, 19 août 1856.
Bibliophile.
Pour plus de détails, on se reportera à A. Brunot et R. Coquand (Le corps des Ponts et Chaussées, 1982, pp. 217-218) et Dominique Bertin (De la rue Impériale à la rue de la République, Lyon, 1991, Les dossiers des archives municipales de Lyon, n°2, p. 143) qui ont utilisé les archives des Ponts et Chaussées aux Archives nationales (F14 21752).
C'est probablement du même personnage dont il est question dans l'ouvrage de Henry-René D'Allemagne, Les saint-simoniens, 1827-1837, Paris, Gründ, 1930, sous le simple patronyme de Bonnet (pp. 105-106, 180 et 266, selon les renseignements que nous a aimablement communiqués M. Canton-Debat qui achève une thèse d'histoire sur le saint-simonien lyonnais Arlès-Dufour). On y apprend notamment que ce Bonnet, proche d'Enfantin (1796-1864), fut nommé missionnaire du mouvement et qu'il collabora au journal saint-simonien Le Globe. Il semblerait que Bonnet se fût assez vite éloigné du mouvement. Néanmoins, peut-être faudrait-il mettre en rapport l'activité de Bonnet à Lyon avec l'influence du mouvement saint-simonien dans cette ville à l'avènement du Second Empire. Contentons-nous de faire remarquer que le service des eaux de Lyon fut concédé à la Compagnie générale des eaux, créée pour l'occasion, en décembre 1853, Compagnie à la tête de laquelle fut justement nommé Prosper Enfantin (cf. H.R. D'Allemagne, Prosper Enfantin et les grandes entreprises du XIXe siècle, Paris, Gründ, 1935, pp. 177-sqq.).
Voir, dans Forma urbis, l'étude de J. Pelletier, " Les ingénieurs de l'ombre... "."
Vous trouverez quelques références biographiques sur le site de la Société des Études Saint-Simoniennes BONNET Joseph Gustave.
Les lettres du fonds FE 7609 (Fonds Enfantin 7609, contenant les lettres de l'Ecole polytechnique) semblent être conservées à la Bibliothèque de l'Arsenal dans le fonds Saint-Simonien.
Dans le catalogue du SUDOC, nous ne relevons qu'un document : Essai chimique sur les eaux potables, approprié aux eaux de la ville de Lyon / par M. Th. Seeligmann,... ; Gustave Bonnet
Pour plus d'information, nous vous conseillons de contacter les Archives municipales de Lyon.
Bonne journée.
Gustave Bonnet (1810-1875) a effectivement été ingénieur en chef des Ponts-et-Chaussées et du service municipal de Lyon entre 1854 et 1870.
Voici une notice biographique extraite du Dictionnaire historique de Lyon / Patrice Béghain, Bruno Benoit, Gérard Corneloup, Bruno Thévenon :
"
Marseille (Bouches-du-Rhône), 1810 - Hyères (Var), 1875
Élève ingénieur en 1830, ingénieur des Ponts et Chaussées en 1840, ce Marseillais né le 18 juin 1810 est appelé à Lyon par son compatriote Claude-Marius Vaïsse, quand ce dernier est nommé, au printemps 1853, préfet du Rhône et administrateur de la Ville. Affecté comme ingénieur en chef dès juin 1854, détaché la même année au service municipal qu'il va diriger d'une main énergique et ferme, Gustave Bonnet est le réalisateur actif et zélé des grands travaux d'urbanisme lancés par le préfet impérial. Il entre rapidement en conflit avec l'architecte de la Ville, René Dardel, contraint à se retirer puis remplacé par le beaucoup plus souple Tony Desjardins. Ingénieur en chef de la Ville, proche des milieux saint-simoniens, bibliophile épris de livres rares et précieux, Bonnet supervise le percement de la rue Impériale (aujourd'hui rue de la République), selon les plans de Dardel, puis celui de la rue de l'Impératrice (aujourd'hui. rue Président-Edouard-Herriot) et de diverses nouvelles rues du centre-ville. C'est lui qui dirige les travaux nécessaires à la création du parc de la Tête-d'Or ; ceux de nombreux égouts et canalisations d'eau potable. C'est aussi lui qui fait installer les fontaines en fonte des places Saint-Michel (aujourd'hui place Vollon) en 1859, de la Croix-Rousse, des Célestins et des Terreaux. C'est encore lui qui fait réaliser divers squares et planter plusieurs jardins dans la cité. Et c'est toujours lui qui fait établir le grand et superbe plan de Lyon, en couleurs et en six feuilles, levé en 1863 par Laurent de Dignoscyo. L'écroulement de l'Empire oblige Bonnet à quitter brutalement ses fonctions. Il est placé en 1870 dans le cadre de disponibilité et meurt cinq ans plus tard.
G.C. "
Voici également la notice proposée par les Archives municipales de Lyon :
"
Né le 18 juin 1810, à Marseille. Mort le 9 février 1875, à Hyères (Var).
École Polytechnique, 1828. École des Ponts et Chaussées, 1830-1832 (démission). Activité de propagande saint-simonienne, 1832-1834. Réintégré à l'école des Ponts et Chaussées, 1836.
Ingénieur des Ponts et Chaussées, 1838.
Service de la navigation de la Saône, 1837. Ingénieur de 1ère classe, 1849. Promu ingénieur en chef en 1854 et détaché auprès de la ville de Lyon comme directeur du service municipal de la voirie. Ingénieur en chef de 1ère classe, 1860. Inspecteur général des Ponts et Chaussées de 2e classe, 1er septembre 1869 (décret ministériel du 21 août 1869). Chassé de son poste à la chute de l'Empire, il est mis en disponibilité dans son corps d'origine, à partir du 1er janvier 1871 (décision du 25 septembre 1871), et se retire à Hyères.
Chevalier de la Légion d'honneur, 7 août 1850 ; officier, 19 août 1856.
Bibliophile.
Pour plus de détails, on se reportera à A. Brunot et R. Coquand (Le corps des Ponts et Chaussées, 1982, pp. 217-218) et Dominique Bertin (De la rue Impériale à la rue de la République, Lyon, 1991, Les dossiers des archives municipales de Lyon, n°2, p. 143) qui ont utilisé les archives des Ponts et Chaussées aux Archives nationales (F14 21752).
C'est probablement du même personnage dont il est question dans l'ouvrage de Henry-René D'Allemagne, Les saint-simoniens, 1827-1837, Paris, Gründ, 1930, sous le simple patronyme de Bonnet (pp. 105-106, 180 et 266, selon les renseignements que nous a aimablement communiqués M. Canton-Debat qui achève une thèse d'histoire sur le saint-simonien lyonnais Arlès-Dufour). On y apprend notamment que ce Bonnet, proche d'Enfantin (1796-1864), fut nommé missionnaire du mouvement et qu'il collabora au journal saint-simonien Le Globe. Il semblerait que Bonnet se fût assez vite éloigné du mouvement. Néanmoins, peut-être faudrait-il mettre en rapport l'activité de Bonnet à Lyon avec l'influence du mouvement saint-simonien dans cette ville à l'avènement du Second Empire. Contentons-nous de faire remarquer que le service des eaux de Lyon fut concédé à la Compagnie générale des eaux, créée pour l'occasion, en décembre 1853, Compagnie à la tête de laquelle fut justement nommé Prosper Enfantin (cf. H.R. D'Allemagne, Prosper Enfantin et les grandes entreprises du XIXe siècle, Paris, Gründ, 1935, pp. 177-sqq.).
Voir, dans Forma urbis, l'étude de J. Pelletier, " Les ingénieurs de l'ombre... "."
Vous trouverez quelques références biographiques sur le site de la Société des Études Saint-Simoniennes BONNET Joseph Gustave.
Les lettres du fonds FE 7609 (Fonds Enfantin 7609, contenant les lettres de l'Ecole polytechnique) semblent être conservées à la Bibliothèque de l'Arsenal dans le fonds Saint-Simonien.
Dans le catalogue du SUDOC, nous ne relevons qu'un document : Essai chimique sur les eaux potables, approprié aux eaux de la ville de Lyon / par M. Th. Seeligmann,... ; Gustave Bonnet
Pour plus d'information, nous vous conseillons de contacter les Archives municipales de Lyon.
Bonne journée.
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