Question d'origine :
Bonjour,
J'ai toujours entendu dire que la cheminée cours Lafayette était celle du "chauffage urbain"... Mais je manque d'informations à ce sujet ! Comment ça fonctionne, depuis combien de temps, et est-ce encore en fonction ?
Merci de votre aide !
Réponse du Guichet
bml_reg
- Département : Documentation régionale
Le 01/02/2019 à 16h06
Bonjour,
Nous avons consulté la presse pour collecter des informations sur le chauffage urbain de la Métropole.
Dans cet article en ligne du Progrès, du 04/10/2016 : Chauffage urbain : encore 25 ans de Dalkia, pour quoi faire ?, on peut lire notamment :
(…) La société Dalkia (groupe EDF) vient d’être choisie par la Métropole pour continuer de gérer le réseau de chaleur et ce, pour vingt-cinq ans à partir du 1er janvier 2017. (…)
(…) Cours Lafayette, la centrale totalement relookée, ne fera plus que du froid, notamment pour climatiser les futurs immeubles de la Part-Dieu. Dalkia va aussi enterrer une centrale pour le froid sous l’esplanade Nelson-Mandela (rue Mouton-Duvernet, en face des Archives départementales, 3e ).
On retrouve la même information dans un article du Progrès du 26 juin 2017 intitulé « Une station froid sous l’esplanade » et dont voici le début :
Parallèlement au réseau de chaleur, il existe un réseau froid pour climatiser. Aujourd'hui, c'est la centrale de production cours Lafayette qui alimente en froid le quartier de la Part-Dieu (immeubles de bureaux et administrations). Mais le réseau s'arrête à la rue Desaix. Pour accompagner le développement du sud de la Part-Dieu, une nouvelle station va donc être construite sous l'esplanade Mandela, en face des Archives départementales. (…)
Il est également question de la chaufferie de La Fayette, convertie à la production de froid, le pendant du réseau de chaleur, dans cet article en ligne des Echos du 22 février 2017.
Ou encore, dans cet article en ligne du Nouveau Lyon, extrait :
Le contrat prévoit aussi 285 millions d’investissements, dont le maillage des réseaux de Bron et de la Doua à celui de Lyon/Villeurbanne (2019), une nouvelle chaufferie biomasse (bois) Surville à Lyon 7e (2019), une chaufferie gaz au Carré de Soie (2027) et le démantèlement de la chaufferie Lafayette (à la Part-Dieu, 2027).
Dans cet article de Lyon mag du 21/11/2017 La Métropole de Lyon avance à grands pas pour son réseau de chauffage urbain, il est également fait allusion au démantèlement de la centrale du cours Lafayette (Lyon 3e) pour en bâtir une nouvelle à la Soie (Vaulx-en-Velin) entre 2027 et 2029.
Dans la brochure Le chauffage urbain, publiée par la Communauté urbaine de Lyon, en 1983, consultable à la BM, on peut lire dans ces extraits :
3 énergies pour maîtriser le coût du chauffage urbain
(…) 1983 sera une grande année pour le développement du chauffage urbain de la Communauté urbaine de Lyon.
Des années d’études et d’efforts se concrétisent. En effet, grâce à une interconnexion des réseaux de chaleur, la centrale de production du Cours Lafayette au fuel lourd est maintenant relayée, suivant les saisons, par deux autres sources d’énergie :
- celle produite par l’usine d’incinération d’ordures ménagères à Gerland
- celle produite par la centrale thermique au charbon de La Doua
Le fuel lourd, brûlé à la centrale du Cours Lafayette est utilisé seulement en écrêtage des besoins. L’optimisation du mixage de ces 3 énergies sera assurée par le centre de telé-gestion installé Cours Lafayette.
1930 : le chauffage urbain est une technique déjà très développée : Berne, Lausanne, Berlin, Hambourg, Munich, Paris…
1933 : La régie de Villeurbanne construit son réseau de chaleur.
1971 : A l’occasion des programmes de rénovation : des Brotteaux, de la Part-Dieu et du Tonkin, les élus de la COURLY retiennent la solution du chauffage urbain : la réalisation en est confiée sous forme de Concession à la Société PRODITH. PRODITH finance cette opération et assure l’ingénierie et la maîtrise d’œuvre pour la réalisation :
- de la centrale thermique du Cours Lafayette
- des réseaux de chaleur et de froid. Le combustible choisi à l’époque est le fuel lourd à très basse teneur en soufre (TBTS) : 0,7 % conforme à la réglementation en vigueur.
1974 : Inauguration de la centrale PRODITH par Monsieur F. Collomb, président de la COURLY, Maire de Lyon
1978 : Inauguration du raccordement du réseau de chaleur existant de la régie de Villeurbanne à la centrale PRODITH par Monsieur C. Hernu, Maire de Villeurbanne qui, à cette occasion, émet le vœu d’une politique communautaire de chauffage urbain.
Décembre 1980 : PRODITH fournit la chaleur à 25 000 équivalents-logements et lance le projet de liaison de son réseau à l’usine d’incinération de Gerland, projet soumis au conseil de la COURLY, et entériné sous la forme d’un avenant à la Concession.
1981/82 : Réalisation des travaux de la liaison Gerland/cours Lafayette (7 km de réseau)
Août 1982 : le projet de liaison avec la centrale au charbon de La Doua est adopté par le Conseil municipal de Villeurbanne, puis entériné par l’Assemblée de la COURLY.
Décembre 1982 : Interconnexion et distribution des 3 énergies sur l’ensemble des 40 km du réseau.
7 janvier 1983 : Inauguration officielle de la mise en service de ces 3 énergies
(…) Lafayette : puissance actuelle 160 000 Kw. Equipements principaux : 4 chaudières – groupe électrogène de secours – système de télé-gestion du réseau et de la centrale. (…)
Vous pourriez consulter à la BM, en Documentation régionale le dossier de presse consacré au quartier de la Part-Dieu. Le tome 5 intitulé : Autres constructions regroupe des articles des années 1971 à 1975. Plusieurs articles sont consacrés à ce qui est nommé la « Nouvelle chaufferie urbaine de la Part-Dieu ».
On peut lire notamment dans un article du Progrès du 30 août 1974 intitulé « La chaufferie de la Prodith à la Part-Dieu : le chaud et le froid à domicile » :
La chaufferie de la Part-Dieu, plus connue sous le nom de Prodith, et dotée d’une cheminée de 75 mètres de haut, a suscité, bien avant sa mise en service, dans quelques jours, quelques remous dans l’environnement. Surtout de la part des riverains qui ont créé un comité de défense, comité animé par M. Grégoire.
(…) La chaufferie est contrôlée par une commission extra-municipale dont le secrétaire est M. Grégoire.
Dans le monde entier le chauffage urbain est considéré comme le chauffage le moins sale, rappelle encore M. de Valence, car il permet de réaliser des installations anti polluantes très rentables.
Le Comité de Défense a craint un certain temps que nos fumées soient crachées trop bas. D’autres, au contraire, trouvent que la cheminée est trop haute et laide. Or nous ne faisons pas ce que nous voulons. Sur le conseil de M. Delfante, architecte en chef de la Communauté urbaine, nous avons décidé de rendre la cheminée moins « agressive » en l’habillant de bandes d’inox blanches et noires.
Un premier essai parait concluant. Ainsi « habillée » la cheminée Grégoire, comme l’appellent certains riverains, sera au début du mois de décembre l’un de points de mire de l’agglomération. (…)
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