TPE l'influence de la vue sur le goût
LANGUES ET LITTÉRATURES
+ DE 2 ANS
Le 27/01/2019 à 21h23
388 vues
Question d'origine :
Bonsoir, je fais un TPE français svt, sur le thème de l'influence de la vue sur le goût et plus particulièrement comment la vue du sucré conditionne-t-elle notre esprit d'un point de vue gustatif ?
Les recherches ainsi que la production finale sont presque terminées. Le seul problème c'est qu'il me manque un livre (roman, pièce de théâtre, poésie, tout ce qui est littéraire) en rapport avec mon sujet. Il me faudrait un livre où un personnage voit un plat, pense savoir ce que c'est sans qu'on le lui dise, qu'il goûte l'aliment et qu'il ne sache pas quel goût ça a ou qu'il retrouve le goût qu'il pensait avant d'avoir mis en bouche l'aliment. Ensuite un autre personnage devrait lui dire que ce n'est pas ce qu'il pensait que c'était. Par exemple, le 1e personnage voit une fraise donc s'attend à ressentir le goût fraise, il la mange mais n'arrive pas à savoir si cest de la fraise, ou pense réellement que s'en est, mais au final quelqu'un lui annonce que c'est quelque chose de totalement différent. Bien sûr, l'aliment en question doit au moins avoir une apparence sucré (soda, jus, gâteau, tarte, chocolat, fruit,...). Ma demande est très précise et difficile à expliquer. J'ai déjà lu 3 romans qui n'ont mener à rien, vous êtes mon dernier espoir! Merci
Réponse du Guichet
bml_litt
- Département : Langues et Littératures
Le 30/01/2019 à 11h32
Bonjour,
Cuisine et littérature ont toujours fait bon ménage. Beaucoup de romans présentent des scènes où la nourriture, sa préparation et/ou sa dégustation sont mises à l’honneur. Cependant comme vous le précisez vous-même votre demande est extrêmement pointue et, avouons-le, nous n’avons pas trouvé de roman dans lequel se déroulerait une scène selon le scénario que vous nous décrivez .
Dans les livres suivants on trouve cependant des scènes où la vue précède la dégustation mais le plus souvent le regard porté sur la nourriture confirme comme à l’avance un goût délicieux. Parfois la vue ne suffit pas à identifier la nourriture, le regard interroge en quelque sorte la composition des mets et la dégustation qui suit est un pur délice.
Le cuisinier / Martin Suter
Le dîner de Babette / Karen Blixen
Le restaurant de l’amour retrouvé / Ito Ogawa
Le palais du Mandarin / Thanh-Van Tran-Nhut : petites nouvelles autour de la cuisine. Dans
La communauté de l’anneau / Tolkien : scène où les hobbits goûtent pour la première fois le lembas (le pain de route elfique)
Dans ces deux petites anthologies Le goût de la cuisine et Le goût du chocolat vous trouverez des scènes précises extraites d’œuvres littéraires, dont :
Un critique gastronomique imagine déjà les saveurs à la lecture de la carte d’un restaurant Une gourmandise / Muriel Barbery
Dans les tranchées durant la guerre de 14-18 Bouffioux prépare la soupe avec de la viande, des patates, du lard, du lait, des poireaux, du vin, des biscuits, … c’est « une sorte de pâte épaisse et violâtre dont la seule vue lève le cœur ». Un soldat la goûte et la trouve bonne mais conseille d’ajouter … du chocolat ! Les croix de bois / Roland Dorgelès
Lors d’un voyage en Espagne, une amie du narrateur pense boire un chocolat à la française lorsqu’il est servi dans une tasse plus grande que le chocolat espagnol qu’elle trouve trop épais et servi dans une petite tasse. La boisson est identique mais l’amie déclare trouver excellent celui qu’on lui a servi. Nouveaux prétextes / André Gide
Dans la Petite bibliothèque du gourmand / textes choisis et présentés par Sylvie Le Bihan
François Cheng raconte la première fois où il a goûté à une des pâtisseries occidentale qu’il admirait depuis longtemps à la devanture d’une boutique. Mais ce n’est toujours pas votre scène tant recherchée : « j’eus la satisfaction de découvrir que cette saveur, de fait, était conforme à ce que j’avais intensément imaginé »
Enfin Le livre de cuisine de la Série Noire propose un extrait du roman policier Un coup au cœur / Hansjôrg Martin, au risque de vexer nos amis chinois :
" Manger chinois est affaire de confiance et comporte une grande part de goût du risque. Parfois Paul Stein commande un plat qu’il ne connaît pas et il est surpris, mais non déçu. Lorsqu’il s’attend à quelque chose de sucré, c’est le salé qui l’emporte et la sucré apparaît dans un plat qu’il croyait être particulièrement épicé. Manger chinois, c’est comme ouvrir une pochette surprise."
Tous nos vœux pour cette année 2019 et votre TPE bien sûr !
DANS NOS COLLECTIONS :
Ça pourrait vous intéresser :
Commentaires 0
Connectez-vous pour pouvoir commenter.
Se connecter