Question d'origine :
Bonjour, Existe t'il un outil permettant de calculer ou au moins de se faire une idée de la valeur d'une monnaie d'autrefois et de connaitre son équivalent actuel ? Par exemple que représentait une dot de 10.000 Francs en 1824, quel pouvoir d'achat ? Quelle somme en euros cela représentait il ?Merci !
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 28/01/2019 à 10h36
Bonjour,
Si un tel outil existant notre tâche serait grandement facilitée chaque fois qu’un internaute nous pose ce type de question…
Hélas nous ne pouvons comparer que ce qui est comparable, or comme nous l’expliquions dans une précédente réponse le calcul d’équivalence en terme de pouvoir d’achat ne peut être que très approximatif étant donné que le poste alimentation du ménage français moyen aujourd’hui ne représente que 15% du budget, contre 80 à 90% en 1789 !
Néanmoins nous allons tenter de vous apporter un début de réponse.
Voici par exemple les informations que nous trouvons sur les salaires du personnel d’une préfecture en 1824 :
« En 1824, un chef de bureau recevait de 1500 francs à 1800 francs par an. Les salaires des expéditionnaires variaient du simple au double : de 400 à 800 francs. Les sous-chefs n’étaient pas forcément mieux payés que ces derniers puisqu’ils recevaient par an entre 800 et 700 francs. Le concierge touchait alors 800 francs, le portier 600, le garçon de bureau 500 francs et le jardinier 800 francs. »
Source : L'administration préfectorale en Corrèze (1800-1848): limites et effets de la centralisation, Elisabeth Barge-Meschenmoser
Ou bien sur le salaire journalier d’un charpentier :
« À la forge d'Engomer, en 1824-1825, le charpentier est payé 2 francs par jour et il travaille plus de 300 jours dans l'année. »
Source : La Forge à la catalane dans les Pyrénées ariégeoises: une industrie à la montagne, XVIIe-XIXe siècle, Jean Cantelaube
On peut donc déjà conclure que 10.000 francs à cette époque représentait une somme importante, grossièremententre 10 et 20 fois le salaire annuel d’un ouvrier ou d’un employé .
Voici en complément quelques prix de denrées alimentaires :
Concernant le prix du pain (à Paris) :
« Il est facile de calculer le prix du pain de Paris, d’après celui de la farine ; il suffit d’ajouter neuf au prix du sac de farine et de regarder le tout comme exprimant des centimes, ce sera le prix du pain de deux kilogrammes. Ainsi quand le sac vaut 46 fr., le pain de deux kilogrammes doit se vendre 46 plus 9 ou 55 centimes. »
Source : Encyclopedie Moderne, 1824
Les Mémoires de la Société des sciences, de l'agriculture et des arts de Lille nous permet de connaître le prix d’un certain nombre de denrées :
Prix d’un demi-kilogramme de viande de
Bœuf : 0,36 fr
Mouton : 0,38 fr
Veau : 0,38 fr
Porc : 0,43 fr
Prix d’une volaille de grosseur moyenne
Poulet : 0,82 fr
Oie : 2,49 fr
Dinde : 3,62 fr
Prix d’un demi-kilogramme de beurre : 0,71 fr
Prix d’une douzaine d’œufs : 0,41 fr
Prix d’un hectolitre de pomme de terre : 2,87 fr
Bonne journée.
Si un tel outil existant notre tâche serait grandement facilitée chaque fois qu’un internaute nous pose ce type de question…
Hélas nous ne pouvons comparer que ce qui est comparable, or comme nous l’expliquions dans une précédente réponse le calcul d’équivalence en terme de pouvoir d’achat ne peut être que très approximatif étant donné que le poste alimentation du ménage français moyen aujourd’hui ne représente que 15% du budget, contre 80 à 90% en 1789 !
Néanmoins nous allons tenter de vous apporter un début de réponse.
Voici par exemple les informations que nous trouvons sur les salaires du personnel d’une préfecture en 1824 :
« En 1824, un chef de bureau recevait de 1500 francs à 1800 francs par an. Les salaires des expéditionnaires variaient du simple au double : de 400 à 800 francs. Les sous-chefs n’étaient pas forcément mieux payés que ces derniers puisqu’ils recevaient par an entre 800 et 700 francs. Le concierge touchait alors 800 francs, le portier 600, le garçon de bureau 500 francs et le jardinier 800 francs. »
Source : L'administration préfectorale en Corrèze (1800-1848): limites et effets de la centralisation, Elisabeth Barge-Meschenmoser
Ou bien sur le salaire journalier d’un charpentier :
« À la forge d'Engomer, en 1824-1825, le charpentier est payé 2 francs par jour et il travaille plus de 300 jours dans l'année. »
Source : La Forge à la catalane dans les Pyrénées ariégeoises: une industrie à la montagne, XVIIe-XIXe siècle, Jean Cantelaube
On peut donc déjà conclure que 10.000 francs à cette époque représentait une somme importante, grossièrement
Voici en complément quelques prix de denrées alimentaires :
Concernant le prix du pain (à Paris) :
« Il est facile de calculer le prix du pain de Paris, d’après celui de la farine ; il suffit d’ajouter neuf au prix du sac de farine et de regarder le tout comme exprimant des centimes, ce sera le prix du pain de deux kilogrammes. Ainsi quand le sac vaut 46 fr., le pain de deux kilogrammes doit se vendre 46 plus 9 ou 55 centimes. »
Source : Encyclopedie Moderne, 1824
Les Mémoires de la Société des sciences, de l'agriculture et des arts de Lille nous permet de connaître le prix d’un certain nombre de denrées :
Prix d’un demi-kilogramme de viande de
Bœuf : 0,36 fr
Mouton : 0,38 fr
Veau : 0,38 fr
Porc : 0,43 fr
Prix d’une volaille de grosseur moyenne
Poulet : 0,82 fr
Oie : 2,49 fr
Dinde : 3,62 fr
Prix d’un demi-kilogramme de beurre : 0,71 fr
Prix d’une douzaine d’œufs : 0,41 fr
Prix d’un hectolitre de pomme de terre : 2,87 fr
Bonne journée.
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