usine Penarroya Gerland

Réponse de la Documentation régionale

Bonjour,
Sur le site hexagones.org, on peut voir la vidéo de Dominique Dubosc : « Dossier Penarroya, les deux visages du trust ». Dans ce film le décès de deux ouvriers est relaté. On peut voir reproduit l’article du Progrès du 20 décembre 1971 sur l’accident qui s’est déroulé à Gerland. Voici le début de l’article :
En deux mots
Hier soir à Gerland. Un ouvrier mortellement blessé par la chute d’un contrepoids.
Un tragique accident du travail s’est produit hier vers 18h30 à la Société minière métallurgique, 17 rue de Gerland. Un ouvrier nord-africain M. Mohamed Salem âgé de trente-sept ans et demeurant 24 avenue Jules-Carteret, se trouvait devant un four qui ne fonctionnait plus…

A propos des grèves :
-Sur le site Santé et travail.fr :
En 1971 et 1972, les ouvriers immigrés des usines Penarroya, spécialisées dans le retraitement du plomb, ont défendu leur droit à la santé par la grève, avec le soutien de médecins, ouvrant ainsi la voie à une meilleure prise en charge du saturnisme.
Le 9 février 1972, les 105 ouvriers de l'usine Penarroya de Gerland, à Lyon, se mettent en grève illimitée. Ils veulent de meilleurs salaires, de meilleures conditions de travail, de logement et de santé.
-Des vidéos sur le site de l’INA

Nous avons consulté les annuaires Henry et Fournier qui répertorient les habitants et aussi les entreprises.
Pour les années 1970 et 1971, à la rubrique « Métaux bruts et ouvres », on trouve :
-Penamet Penarroya S A et Cie rue Chevreul, 82, 7ème arrdt
-Société française des Métaux et alliages blancs, rue Gerland 15

Le nom de l’entreprise mentionné au 15 rue Gerland est donc : Société française des Métaux et alliages blancs, métaux bruts
Dans les annuaires des années 1961 et 1965, seul apparait, toujours dans la rubrique Métaux bruts et ouvres, la Société française des métaux et alliages blancs, 15 rue de Gerland.

Nous n’avons pas trouvé d’informations sur la superficie de l’usine de Gerland
Vous pourriez consulter en ligne les plans parcellaires de Lyon : 1861 à 1983 sur le site des Archives municipales. Nous n’avons pas pu les consulter actuellement, mais l’accès sera sans doute rétabli prochainement. Les parcelles de chaque immeuble ou bâtiment sont représentées à différentes dates.
Vous pourriez également vous adresser aux Archives départementales du Rhône

Dans cet article « Penarroya 1971-1979 : « Notre santé n’est pas à vendre ! » » par Laure Pitti publié sur le site gisti.org, on peut lire que le déménagement à Villefranche-sur-Saône a eu lieu en septembre 1974. Extrait :
Acte 4 : faire valoir son droit à la santé (1972-1979)

De 1972 à 1977, la mobilisation conjointe d’ouvriers de l’usine Penarroya de Lyon puis de Villefranche-sur-Saône (où est transféré le site de production en septembre 1974), et de « médecins des ouvriers », révélateurs du courant critique qui traverse alors le champ médical, aboutit à la production d’une expertise alternative sur le saturnisme.

Nous avons consulté l’ouvrage : Regard sur Villefranche-sur-Saône, éd. 1986. Dans le chapitre intitulé : Activités économiques du district, une partie, page 221 est consacrée à Penarroya. La date donnée est 1973 :
Penarroya s’est implanté à Villefranche sur la zone industrielle nord en 1973, lorsque la transformation progressive du quartier industriel de Gerland à Lyon en zone résidentielle, la vétusté de certains matériels et installations d’une usine créée en 1924, rendaient impossible toute autre amélioration technique tant sur le plan productivité que sur celui de l’environnement.
La nouvelle usine caladoise avec un effectif de 70 personnes, produit 35 000 tonnes de plomb par an, à partir de 60 000 tonnes de déchets plombeux dont 75 % sont de vieilles batteries de voitures.
La société Penarroya, qui fait partie du Holding Imetal, peut être située dans le peloton de tête de la métallurgie mondiale des métaux non ferreux.
L’unité caladoise est une affinerie de plomb de deuxième fusion, et ses clients sont essentiellement des fabricants de batteries, de plombs de chasse et des cabliers (…)
Une photo illustre ce chapitre, la légende : La coulée des lingots de plomb chez Pennaroya.