résistance et communisme
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 11/01/2019 à 12h22
1241 vues
Question d'origine :
Bonjour, j'ai souvent entendu que la résistance française durant la seconde Guerre Mondiale, était liée au communisme ? Est-ce vrai ?
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 14/01/2019 à 15h25
Bonjour,
lesFTP (francs-tireurs et partisans) , rattachés au parti communiste français, ont effectivement joué un rôle actif dans la lutte armée de la résistance, avéré à partir de l’été 1941.
« Organisation armée de résistance à l'occupation allemande de la France, durant la Seconde Guerre mondiale, les F.T.P., ou Francs-tireurs et partisans, avaient été créés par le Front national, lui-même mouvement de résistance en zone nord à partir de juin 1941 et qui était dominé par le Parti communiste. Ces maquisards conservèrent jusqu'à la fin de la guerre une indépendance de fait, même lorsque de Gaulle unifia l'ensemble des Forces française de l'intérieur sous l'autorité du général Koenig en mars 1944. Leur action fut efficace politiquement, au début, du fait de la situation d'insécurité permanente dans laquelle ils s'efforcèrent de plonger l'armée occupante, la poussant à réagir violemment et à se couper ainsi de la population ; elle le devint aussi militairement, par la suite, dans le Centre et le Sud-Ouest, où leur action retardatrice s'exerça sur les flancs des troupes allemandes rappelées vers le théâtre des opérations. Les maquis F.T.P. du Sud-Ouest mirent parfois sur pied des Comités de libération insurrectionnels, pouvoirs transitoires entre l'effondrement du pouvoir de Vichy et la mise en place des nouvelles autorités nationales. Les Milices patriotiques, issues de la résistance communiste, furent dissoutes en octobre 1944, et les F.T.P. intégrés à l'armée de De Lattre. »
Armel Marin, « F.T.P. (Francs-tireurs et partisans) », Encyclopædia Universalis
Voici quelques informations que nous trouvons dans l’ouvrage de Franck Liaigre, Les FTP, nouvelle histoire d’une résistance :
« Le Parti communiste français assure avoir combattu les Allemands dès 1940, poursuivant ainsi l’engagement armé qui fut le sien durant la guerre d’Espagne dans les Brigades internationales. Ces allégations sont battues en brèche par des anciens cadres de la résistance communiste demeurés membres du PCF mais qui militent anonymement au sein du groupe Unir. A l’orée des années 1960, ils affirment que les communistes français ont suivi deux lignes diamétralement opposées. Selon eux, la direction nationale du PCF n’a aucunement résisté aux Allemands en 1940 : fidèle à la ligne neutraliste et pacifiste prescrite par Moscou, elle s’est cantonnée dans une prudente réserve à l’égard de l’occupant tout en plébiscitant le pacte de non-agression signé le 23 août 1939 entre l’URSS et l’Allemagne nazie. Mais ils soulignent a contrario que de nombreux militants provinciaux sont entrés en résistance dès 1940 en dépit des consignes du « Centre » parisien. Parmi eux, ajoutent-ils, certains, souvent passés par la guerre d’Espagne, commettent d’emblée des attentats.
Les historiens communistes soutiennent la version orthodoxe, l’écrasante majorité des historiens non communistes adhèrent à la thèse dite de la double ligne. […]
Le lancement de la lutte armée à l’été 1941
Le PCF crée ses premiers groupes armés à l’été 1941 sur ordre de l’Internationale communiste (IC) qui multiplie les télégrammes depuis que l’Allemagne nazie a attaqué l’URSS le 22 juin de la même année. […]
Le berceau de la lutte armée
Trois branches armées sont constituées en région parisienne à l’été 1941 : les « adultes » venant du PCF sont versées à l’Organisation spéciale (OS) que dirigent au plan national Eugène Hénaff et Jules Dumont ; les membres des Jeunesses communistes (JC) qui s’engagent dans la lutte armée sont placés sous la direction d’Albert Ouzoulias et Pierre Georges ; les communistes d’origine étrangère sont affectés à la branche de l’Organisation spéciale liée à la MOI (OS-MOI). Ces trois branches fusionnent à l’automne 1941 pour former l’OS unifiée. En l’état actuel de la recherche, une seule branche armée, sur les trois émanant du PCF et de ses organisations affiliées, est connue par l’archive : les Jeunesses communistes armées parfois dénommées les « Bataillons de la jeunesse », une appellation contestée mais bien réelle. Pierre Georges dispose de deux combattants en juillet 1941. Un second groupe armé, auquel appartiennent sept volontaires dirigés par Gilbert Brustlein, émerge en août 1941. Pierre Georges peut compter sur un troisième groupe, composé de trois Francs-tireurs, en septembre 1941. Deux nouveaux groupes sont créés en novembre 1941, compensant ainsi la perte du groupe Brustlein, démantelé fin octobre-début novembre 1941. Lors du second semestre 1941, ces « Bataillons » constituent le fer de lance de la lutte armée communiste en région parisienne. Ils y commettent la plupart des attentats – 85% des attentats dont les auteurs sont identifiés – et surtout mènent l’essentiel des actions retentissantes, à commencer par les attentats individuels contre des militaires allemands – 13 en région parisienne dont 2 mortels lors du second semestre 1941.
Les groupes adultes de l’OS et l’OS-MOI ont bel et bien été formés en région parisienne lors du second semestre 1941 comme en témoignent les rares indices collectés à l’issue d’une longue plongée dans les archives : une dizaine de leurs membres ont été condamnés à mort en avril 1942 lors du procès dit de la Maison de la Chimie ; 16 Francs-tireurs arrêtés ultérieurement ont avoué leur participation à la lutte armée au second semestre 1941 ; un recensement des Francs-tireurs parisiens, saisi par la police au domicile de Jules Dumont en décembre 1941, atteste de leur présence en novembre de la même année.
Des témoins et des historiens communistes soutiennent cependant que l’OS a agi en région parisienne avant le 22 juin 1941 sur ordre du Parti. Ils prétendent que des attentats y ont été commis contre l’occupant dès 1940. […]
D’autres témoignages ont été vérifiés […] : il est impossible de confirmer la présence de groupes armés communistes en région parisienne avant l’été 1941. Si, dans l’absolu, le silence des archives ne peut ériger en certitude l’inexistence de l’OS en Ile-de-France, l’absence de traces archivistiques, au-delà des récits testimoniaux, interdit que l’on pose sa présence comme certaine. »
Dans son ouvrage Le PCF à l'épreuve de la guerre : 1940-1943 : de la guerre impérialiste à la lutte armée, Roger Bourderon s’intéresse à la période allant de la défaite de juin 1940 à l’entrée en guerre de l’Union soviétique le 22 juin 1941.
« De la défaite de l’été 1940 à l’action directe contre l’occupant, la politique du Parti communiste français évolue dans une contradiction majeure entre la revendication hautement proclamée de l’indépendance nationale, la dénonciation d’un gouvernement de traîtres et de valets, l’affirmation de la nécessité de mobiliser les masses pour la défense de leurs intérêts d’une part, et le refus de situer le combat communiste dans la poursuite d’une guerre qualifiée d’impérialiste des deux côtés, sans établir de distinction entre les buts de guerre britanniques et allemands, ramenés à la volonté d’asservissement des peuples au grand capital. Cette contradiction est au départ politiquement paralysante car elle empêche d’ouvrir une perspective stratégique un tant soit peu réaliste, d’autant qu’elle s’accompagne jusqu’en août 1940 de tentations et de tentatives légalistes et que le slogan de la libération sociale comme condition de la libération nationale développé les semaines suivantes est totalement inadapté aux circonstances. Le slogan de la libération sociale apparaît comme une sorte de palliatif : la reconquête de l’indépendance nationale ne pouvant se faire en revenant dans une guerre qui n’est autre que celle des capitalistes, la révolution socialiste est la seule solution pour atteindre cet objectif.
De cette première période de confusion totale demeurera toutefois le mot d’ordre lançant les comités populaires, d’abord envisagés dans un cadre légal pour organiser la solidarité et l’entraide, mais qui deviennent très rapidement un outil clandestin pour reprendre contact avec les couches populaires, notamment dans les usines. Au niveau de la direction, […] la sortie des errements initiaux est à la fois incontestable et partielle, puisque même la création du Front national en mai 1941 ne fait pas revenir complètement sur le thème de la guerre impérialiste. En même temps, les dénonciations répétées du gouvernement de Vichy, de la collaboration, de l’antisémitisme, de la réaction anti-intellectuelle, de la situation matérielle des Français, de l’occupant, mis en cause sous une forme de plus en plus directe et vigoureuse à partir de septembre 1940, vont de pair avec les appels répétés à l’organisation et à l’action, notamment revendicative, face à une situation intolérable.
Comment qualifier ces dénonciations et ces appels que l’on trouve en permanence dans l’Humanité et dans les tracts ? Malgré toutes les limites que nous avons relevées dans leur contenu, ces textes, loin de se ramener au seul refus de la guerre impérialiste, à l’agitation anticapitaliste et à une neutralité plus ou moins complice face à l’occupant, constituent autant d’affirmations de la volonté de refuser la situation présente et de la nécessité de lui opposer une résistance constante. »
Pour aller plus loin vous pouvez, en plus des ouvrages cités ci-dessus, consulter par exemple les documents suivants :
- Les commandos de l'Affiche rouge : la vérité historique sur la première section de l'Armée secrète, Arsène Tchakarian ; avec la collaboration de Hélène Kosséian
- Mémoires d'un franc-tireur : itinéraire d'un résistant : (1940-1944), Jean-Pierre Lévy
- Jeune combat : les jeunes Juifs de la MOI dans la Résistance, Claude Collin
- Ni travail, ni famille, ni patrie : journal d'une brigade FTP-MOI, Toulouse, 1942-1944, [propos des témoins transcrits par] Gérard de Verbizier
- L' Affaire Manouchian : vie et mort d'un héros communiste, Philippe Robrieux
- Marcel Langer, une vie de combats : Juif, communiste, résistant...et guillotiné (1903-1943), Greg Lamazères
- Liquider les traîtres : la face cachée du PCF, 1941-1943, Jean-Marc Berlière et Franck Liaigre
- Les listes noires du PCF, Sylvain Boulouque, Franck Liaigre
Vous trouverez encore d’autres références dans notre catalogue.
Quelques autres ressources consultables en ligne :
- Francs-tireurs et partisans, Wikipedia
- Francs-tireurs et partisans - Main-d'œuvre immigrée, Wikipedia
- Les Francs-tireurs et partisans: une résistance et des ombres, lexpress.fr
- Les FTP MOI : des étrangers dans la résistance, ina.fr
- La Résistance en Picardie, fresques.ina.fr
- Francs-tireurs et partisans, Gallica
Bonne journée.
les
« Organisation armée de résistance à l'occupation allemande de la France, durant la Seconde Guerre mondiale, les F.T.P., ou Francs-tireurs et partisans, avaient été créés par le Front national, lui-même mouvement de résistance en zone nord à partir de juin 1941 et qui était dominé par le Parti communiste. Ces maquisards conservèrent jusqu'à la fin de la guerre une indépendance de fait, même lorsque de Gaulle unifia l'ensemble des Forces française de l'intérieur sous l'autorité du général Koenig en mars 1944. Leur action fut efficace politiquement, au début, du fait de la situation d'insécurité permanente dans laquelle ils s'efforcèrent de plonger l'armée occupante, la poussant à réagir violemment et à se couper ainsi de la population ; elle le devint aussi militairement, par la suite, dans le Centre et le Sud-Ouest, où leur action retardatrice s'exerça sur les flancs des troupes allemandes rappelées vers le théâtre des opérations. Les maquis F.T.P. du Sud-Ouest mirent parfois sur pied des Comités de libération insurrectionnels, pouvoirs transitoires entre l'effondrement du pouvoir de Vichy et la mise en place des nouvelles autorités nationales. Les Milices patriotiques, issues de la résistance communiste, furent dissoutes en octobre 1944, et les F.T.P. intégrés à l'armée de De Lattre. »
Armel Marin, « F.T.P. (Francs-tireurs et partisans) », Encyclopædia Universalis
Voici quelques informations que nous trouvons dans l’ouvrage de Franck Liaigre, Les FTP, nouvelle histoire d’une résistance :
« Le Parti communiste français assure avoir combattu les Allemands dès 1940, poursuivant ainsi l’engagement armé qui fut le sien durant la guerre d’Espagne dans les Brigades internationales. Ces allégations sont battues en brèche par des anciens cadres de la résistance communiste demeurés membres du PCF mais qui militent anonymement au sein du groupe Unir. A l’orée des années 1960, ils affirment que les communistes français ont suivi deux lignes diamétralement opposées. Selon eux, la direction nationale du PCF n’a aucunement résisté aux Allemands en 1940 : fidèle à la ligne neutraliste et pacifiste prescrite par Moscou, elle s’est cantonnée dans une prudente réserve à l’égard de l’occupant tout en plébiscitant le pacte de non-agression signé le 23 août 1939 entre l’URSS et l’Allemagne nazie. Mais ils soulignent a contrario que de nombreux militants provinciaux sont entrés en résistance dès 1940 en dépit des consignes du « Centre » parisien. Parmi eux, ajoutent-ils, certains, souvent passés par la guerre d’Espagne, commettent d’emblée des attentats.
Les historiens communistes soutiennent la version orthodoxe, l’écrasante majorité des historiens non communistes adhèrent à la thèse dite de la double ligne. […]
Le lancement de la lutte armée à l’été 1941
Le PCF crée ses premiers groupes armés à l’été 1941 sur ordre de l’Internationale communiste (IC) qui multiplie les télégrammes depuis que l’Allemagne nazie a attaqué l’URSS le 22 juin de la même année. […]
Le berceau de la lutte armée
Trois branches armées sont constituées en région parisienne à l’été 1941 : les « adultes » venant du PCF sont versées à l’Organisation spéciale (OS) que dirigent au plan national Eugène Hénaff et Jules Dumont ; les membres des Jeunesses communistes (JC) qui s’engagent dans la lutte armée sont placés sous la direction d’Albert Ouzoulias et Pierre Georges ; les communistes d’origine étrangère sont affectés à la branche de l’Organisation spéciale liée à la MOI (OS-MOI). Ces trois branches fusionnent à l’automne 1941 pour former l’OS unifiée. En l’état actuel de la recherche, une seule branche armée, sur les trois émanant du PCF et de ses organisations affiliées, est connue par l’archive : les Jeunesses communistes armées parfois dénommées les « Bataillons de la jeunesse », une appellation contestée mais bien réelle. Pierre Georges dispose de deux combattants en juillet 1941. Un second groupe armé, auquel appartiennent sept volontaires dirigés par Gilbert Brustlein, émerge en août 1941. Pierre Georges peut compter sur un troisième groupe, composé de trois Francs-tireurs, en septembre 1941. Deux nouveaux groupes sont créés en novembre 1941, compensant ainsi la perte du groupe Brustlein, démantelé fin octobre-début novembre 1941. Lors du second semestre 1941, ces « Bataillons » constituent le fer de lance de la lutte armée communiste en région parisienne. Ils y commettent la plupart des attentats – 85% des attentats dont les auteurs sont identifiés – et surtout mènent l’essentiel des actions retentissantes, à commencer par les attentats individuels contre des militaires allemands – 13 en région parisienne dont 2 mortels lors du second semestre 1941.
Les groupes adultes de l’OS et l’OS-MOI ont bel et bien été formés en région parisienne lors du second semestre 1941 comme en témoignent les rares indices collectés à l’issue d’une longue plongée dans les archives : une dizaine de leurs membres ont été condamnés à mort en avril 1942 lors du procès dit de la Maison de la Chimie ; 16 Francs-tireurs arrêtés ultérieurement ont avoué leur participation à la lutte armée au second semestre 1941 ; un recensement des Francs-tireurs parisiens, saisi par la police au domicile de Jules Dumont en décembre 1941, atteste de leur présence en novembre de la même année.
Des témoins et des historiens communistes soutiennent cependant que l’OS a agi en région parisienne avant le 22 juin 1941 sur ordre du Parti. Ils prétendent que des attentats y ont été commis contre l’occupant dès 1940. […]
D’autres témoignages ont été vérifiés […] : il est impossible de confirmer la présence de groupes armés communistes en région parisienne avant l’été 1941. Si, dans l’absolu, le silence des archives ne peut ériger en certitude l’inexistence de l’OS en Ile-de-France, l’absence de traces archivistiques, au-delà des récits testimoniaux, interdit que l’on pose sa présence comme certaine. »
Dans son ouvrage Le PCF à l'épreuve de la guerre : 1940-1943 : de la guerre impérialiste à la lutte armée, Roger Bourderon s’intéresse à la période allant de la défaite de juin 1940 à l’entrée en guerre de l’Union soviétique le 22 juin 1941.
« De la défaite de l’été 1940 à l’action directe contre l’occupant, la politique du Parti communiste français évolue dans une contradiction majeure entre la revendication hautement proclamée de l’indépendance nationale, la dénonciation d’un gouvernement de traîtres et de valets, l’affirmation de la nécessité de mobiliser les masses pour la défense de leurs intérêts d’une part, et le refus de situer le combat communiste dans la poursuite d’une guerre qualifiée d’impérialiste des deux côtés, sans établir de distinction entre les buts de guerre britanniques et allemands, ramenés à la volonté d’asservissement des peuples au grand capital. Cette contradiction est au départ politiquement paralysante car elle empêche d’ouvrir une perspective stratégique un tant soit peu réaliste, d’autant qu’elle s’accompagne jusqu’en août 1940 de tentations et de tentatives légalistes et que le slogan de la libération sociale comme condition de la libération nationale développé les semaines suivantes est totalement inadapté aux circonstances. Le slogan de la libération sociale apparaît comme une sorte de palliatif : la reconquête de l’indépendance nationale ne pouvant se faire en revenant dans une guerre qui n’est autre que celle des capitalistes, la révolution socialiste est la seule solution pour atteindre cet objectif.
De cette première période de confusion totale demeurera toutefois le mot d’ordre lançant les comités populaires, d’abord envisagés dans un cadre légal pour organiser la solidarité et l’entraide, mais qui deviennent très rapidement un outil clandestin pour reprendre contact avec les couches populaires, notamment dans les usines. Au niveau de la direction, […] la sortie des errements initiaux est à la fois incontestable et partielle, puisque même la création du Front national en mai 1941 ne fait pas revenir complètement sur le thème de la guerre impérialiste. En même temps, les dénonciations répétées du gouvernement de Vichy, de la collaboration, de l’antisémitisme, de la réaction anti-intellectuelle, de la situation matérielle des Français, de l’occupant, mis en cause sous une forme de plus en plus directe et vigoureuse à partir de septembre 1940, vont de pair avec les appels répétés à l’organisation et à l’action, notamment revendicative, face à une situation intolérable.
Comment qualifier ces dénonciations et ces appels que l’on trouve en permanence dans l’Humanité et dans les tracts ? Malgré toutes les limites que nous avons relevées dans leur contenu, ces textes, loin de se ramener au seul refus de la guerre impérialiste, à l’agitation anticapitaliste et à une neutralité plus ou moins complice face à l’occupant, constituent autant d’affirmations de la volonté de refuser la situation présente et de la nécessité de lui opposer une résistance constante. »
Pour aller plus loin vous pouvez, en plus des ouvrages cités ci-dessus, consulter par exemple les documents suivants :
- Les commandos de l'Affiche rouge : la vérité historique sur la première section de l'Armée secrète, Arsène Tchakarian ; avec la collaboration de Hélène Kosséian
- Mémoires d'un franc-tireur : itinéraire d'un résistant : (1940-1944), Jean-Pierre Lévy
- Jeune combat : les jeunes Juifs de la MOI dans la Résistance, Claude Collin
- Ni travail, ni famille, ni patrie : journal d'une brigade FTP-MOI, Toulouse, 1942-1944, [propos des témoins transcrits par] Gérard de Verbizier
- L' Affaire Manouchian : vie et mort d'un héros communiste, Philippe Robrieux
- Marcel Langer, une vie de combats : Juif, communiste, résistant...et guillotiné (1903-1943), Greg Lamazères
- Liquider les traîtres : la face cachée du PCF, 1941-1943, Jean-Marc Berlière et Franck Liaigre
- Les listes noires du PCF, Sylvain Boulouque, Franck Liaigre
Vous trouverez encore d’autres références dans notre catalogue.
Quelques autres ressources consultables en ligne :
- Francs-tireurs et partisans, Wikipedia
- Francs-tireurs et partisans - Main-d'œuvre immigrée, Wikipedia
- Les Francs-tireurs et partisans: une résistance et des ombres, lexpress.fr
- Les FTP MOI : des étrangers dans la résistance, ina.fr
- La Résistance en Picardie, fresques.ina.fr
- Francs-tireurs et partisans, Gallica
Bonne journée.
DANS NOS COLLECTIONS :
Ça pourrait vous intéresser :
Commentaires 0
Connectez-vous pour pouvoir commenter.
Se connecter