Question d'origine :
Bonjour,
Je suis enseignant d'une classe de CM1 avec laquelle nous sommes en train de faire un partenariat avec une école au Mali.
Dans ce cadre là, je souhaiterai faire connaître les jeux africains (jeux manuels et traditionnels, jeux utilisés dans les cours d'école) à mes élèves.
Pourriez vous me conseiller une bibliographie qui me permettrait de préparer les cours et leur faire découvrir les jeux des enfants maliens ?
Vous en remerciant par avance,
Cordialement,
Réponse du Guichet
gds_alc
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 07/01/2019 à 14h00
Bonjour,
Youssouf Tata Cisse et Wâ Kamissoko présentent dans La grande geste du Mali: Des origines à la fondation de l'Empire le wori qui est un « jeu de récurrence commun à plusieurs peuples d’Afrique Noire. Au Mandem, il comporte deux rangées de six trous creusés dans un bois dur joliment ouvragé et deux autres trous aménagés au bout des deux rangées. Dans chaque trou sont disposés quatre cailloux ou fèves, et autrefois quatre billes en or pour les riches. Le jeu consiste à distribuer un à un les cailloux entre les cases et ceci dans le sens inverse des aiguilles d’une montre. Le joueur s’arrête quand le dernier caillou tombe dans un trou vide. Il vide les trous de sa rangée chaque fois que celle-ci compte de nouveau quatre cailloux et les dépose dans un trou placé au bout de la rangée.
Le wori connote notamment, par les douze trous qu’il comporte, les « quatorze parties du monde », soit l’en-haut et l’en-cas ; les quatre directions du ciel empyrée ; les quatre directions du ciel atmosphère, et les quatre directions de la terre ; par le sens dans lequel se déroule le jeu, la rotation universelle ».
Wikipedia lui consacre un article, sous le nom « awalé » et Edmond Bernus en parle dans son article Jeu et élevage. Vocabulaire d'élevage utilisé dans un jeu de quadrillage par les Touaregs (iullemmeden kel dinnik), dans Journal d'agriculture tropicale et de botanique appliquée (vol. 22, n°4-6, Avril-mai-juin 1975. pp. 167-176)
Par ailleurs, Serge Mbarga Owona s’intéresse à ce type de jeux dans son ouvrage Les jeux de calcul africains tout comme R. Avelot dans un article du début du XXe siècle, Le jeu des godets ; un jeu africain à combinaisons mathématiques (Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris, V° Série. Tome 7, 1906. pp. 267-271).
Une autre étude, également ancienne car de 1938, devrait vous offrir d’autres exemples de jeux : Jeux dogons PAR M. Griaule.
Tout comme celle de Sekou Dembele, Jeux traditionnels [c1989].
Par ailleurs, vous trouverez des descriptions de jeux dans les deux ouvrages suivants :
* Les paysannes du Mali: espaces de liberté et changements de Chantal Rondeau.
* Les Dogon du Mali de Gérard Beaudoin, 1997.
Quoiqu’un peu éloigne de votre sujet, vous pourriez tout de même jeter un coup d’œil au deux études suivantes :
* Du soin au rite dans l'enfance [Multimédia multisupport] / sous la direction de Doris Bonnet et Laurence Pourchez ; [préface de Geneviève Delaisi de Parseval], 2011 qui aborde notamment "Les vieilles petites personnes autonomes : pratiques de la transe et des sacrifices par les enfants minyanka bamana du Mali" / Danielle Jonckers
* L' Afrique noire : rondes, comptines et berceuses des Kabas, Malinkés, Peuls et Yorubas/ Marlène Ngaro, Mamadoudian Camara, Adjévi, chant... [et al.], 2006.
Enfin le document pdf publié sur afric-impact.org décrit d’autres pratiques.
Bonne préparation.
Youssouf Tata Cisse et Wâ Kamissoko présentent dans La grande geste du Mali: Des origines à la fondation de l'Empire le wori qui est un « jeu de récurrence commun à plusieurs peuples d’Afrique Noire. Au Mandem, il comporte deux rangées de six trous creusés dans un bois dur joliment ouvragé et deux autres trous aménagés au bout des deux rangées. Dans chaque trou sont disposés quatre cailloux ou fèves, et autrefois quatre billes en or pour les riches. Le jeu consiste à distribuer un à un les cailloux entre les cases et ceci dans le sens inverse des aiguilles d’une montre. Le joueur s’arrête quand le dernier caillou tombe dans un trou vide. Il vide les trous de sa rangée chaque fois que celle-ci compte de nouveau quatre cailloux et les dépose dans un trou placé au bout de la rangée.
Le wori connote notamment, par les douze trous qu’il comporte, les « quatorze parties du monde », soit l’en-haut et l’en-cas ; les quatre directions du ciel empyrée ; les quatre directions du ciel atmosphère, et les quatre directions de la terre ; par le sens dans lequel se déroule le jeu, la rotation universelle ».
Wikipedia lui consacre un article, sous le nom « awalé » et Edmond Bernus en parle dans son article Jeu et élevage. Vocabulaire d'élevage utilisé dans un jeu de quadrillage par les Touaregs (iullemmeden kel dinnik), dans Journal d'agriculture tropicale et de botanique appliquée (vol. 22, n°4-6, Avril-mai-juin 1975. pp. 167-176)
Par ailleurs, Serge Mbarga Owona s’intéresse à ce type de jeux dans son ouvrage Les jeux de calcul africains tout comme R. Avelot dans un article du début du XXe siècle, Le jeu des godets ; un jeu africain à combinaisons mathématiques (Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris, V° Série. Tome 7, 1906. pp. 267-271).
Une autre étude, également ancienne car de 1938, devrait vous offrir d’autres exemples de jeux : Jeux dogons PAR M. Griaule.
Tout comme celle de Sekou Dembele, Jeux traditionnels [c1989].
Par ailleurs, vous trouverez des descriptions de jeux dans les deux ouvrages suivants :
* Les paysannes du Mali: espaces de liberté et changements de Chantal Rondeau.
* Les Dogon du Mali de Gérard Beaudoin, 1997.
Quoiqu’un peu éloigne de votre sujet, vous pourriez tout de même jeter un coup d’œil au deux études suivantes :
* Du soin au rite dans l'enfance [Multimédia multisupport] / sous la direction de Doris Bonnet et Laurence Pourchez ; [préface de Geneviève Delaisi de Parseval], 2011 qui aborde notamment "Les vieilles petites personnes autonomes : pratiques de la transe et des sacrifices par les enfants minyanka bamana du Mali" / Danielle Jonckers
* L' Afrique noire : rondes, comptines et berceuses des Kabas, Malinkés, Peuls et Yorubas/ Marlène Ngaro, Mamadoudian Camara, Adjévi, chant... [et al.], 2006.
Enfin le document pdf publié sur afric-impact.org décrit d’autres pratiques.
Bonne préparation.
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