Question d'origine :
Bonjour,
Je suis en Premiere ES, je fais un TPE sur le narcotrafic à Medelin.
Je cherche toutes informations concernant Medelin ( Histoire de Medelin, la drogue a Medelin etc...)
Merci de m'accorder votre temps.
Cordialement,
Réponse du Guichet
gds_alc
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 07/01/2019 à 10h37
Bonjour,
Nous ne savons si vous habitez à Lyon ou la région mais si tel est le cas, sachez que vous trouverez à la bibliothèque municipale de Lyon de nombreuses ressources en ligne dont Europresse qui vous permettra de trouver tous les articles ayant été rédigés sur la question. Pour n’en citer que quelques-uns, dans Le Monde en date du 12 octobre 1001, Marcel Niedergang consacre un article à « Medellin, M. la Maudite » dans lequel il indique :
« Comment aborder Medellin, la ville colombienne aux multiples symboles, martyrisée, clouée au pilori, calomniée et dont le nom est accolé au crime organisé ? Métropole à deux faces : Medellin et sa légende sanglante qui lui colle à la peau, Medellin noble et valeureuse, qui se penche sur ses cauchemars pour tenter de les exorcicer. Enquête dans la cité de Pablo Escobar, l'Al Capone local.
NICHÉE à 1 500 mètres d'altitude dans la longue et belle vallée d'Aburra, Medellin apparaît sur son balcon de la cordillère des Andes comme un refuge séduisant. La capitale de l'Antioquia a attiré, au XIX siècle, des pionniers ombrageux et ardents à la tâche, principalement basques et juifs espagnols convertis, les cristianos nuevos, qui cherchaient une Terre promise paisible et isolée, dans la luminosité des hautes terres et la douceur d'un éternel printemps.
Quelque chose comme un grand trek colombien qui a rassemblé aventuriers, planteurs de café et de coton, mineurs, chercheurs d'or, bûcherons. Hommes rudes, austères, attachés à leurs traditions et à une foi d'autant plus intransigeante qu'elle était récente. Les Paisas - surnom des habitants de l'Antioquia, la terre des mille et une montagnes - ont créé une remarquable civilisation du travail.
Ils ont conquis et colonisé tout l'Occident colombien, du Caldas au Cordoba, et ont fait de Medellin la deuxième cité du pays après Bogota. C'est le fief d'une industrie textile de haut niveau qui s'est imposée sur le marché nord-américain. Le Manchester des Andes a été un modèle de foi, d'énergie et de volonté.
Mais l'histoire de la violence et des migrations désordonnées du XX siècle a rattrapé les Paisas et les a déstabilisés. Pas seulement eux, bien sûr. Car le choc a été, et est, plus rude ici, où les patriciens conservateurs ont été débordés par la nouvelle race de voyous déterminés, industrieux et sans scrupule, le cartel de Medellin. La Sicile a sa Camorra, mais c'est un appendice à la limite folklorique. En revanche, Medellin, c'est d'abord aujourd'hui, vu de l'extérieur, le cartel, une organisation criminelle responsable de milliers de morts. L'une ne va plus sans l'autre. Quelques milliers de tueurs à gages, les sicarios, et aussi 2,5 millions d'habitants qui s'indignent de cet opprobre. Une caricature, certes, mais tenace.
Les statistiques l'affirment : l'homicide est, en Colombie, la première cause de mortalité masculine. Et, dans ce tableau, Medellin caracole en tête pour le nombre d'actes de violence. Voilà donc un lieu ambivalent et fascinant, une métropole à deux faces. Medellin, M la Maudite, et sa légende sanglante qui lui colle à la peau. Medellin, noble et valeureuse, qui se penche sur ses cauchemars pour mieux reprendre le dessus. Double visage de Janus d'une cité où la lutte est encore indécise. Les sierras ocres jusqu'aux horizons bleutés, les sapins qui escaladent les pentes d'Envigado et du Poblado, les orchidées les plus rares, les riches prairies et les cottages à barrière blanche d'une Normandie tropicale : tous les charmes, tous les dons de la nature pour un décor de tragédie.
Voici la nouvelle Chicago de la fin du siècle : meurtres en série, enlèvements, insécurité institutionnalisée. Seule ville au monde où la moto est devenue le signal d'un crime annoncé. Les " sicaires " travaillaient, et travaillent en duo, un pour tirer, l'autre pour se crisper sur le guidon et la fuite. A un tel rythme qu'un décret officiel a interdit la présence de deux passagers sur un seul engin pétaradant. Signe de détente, la mesure a été suspendue. Mais l'obsession est restée, et la formule - humour noir à l'espagnole - fait maintenant partie du langage populaire : " Je t'envoie la moto... "
Dans les années 30, la "loi sèche " - la Prohibition - intéressait les seuls Etats-Unis. Le trafic de drogue est une affaire planétaire. Les gangs de l'alcool américains se mitraillaient pour le contrôle des quartiers... Le cartel de Medellin a déclaré la guerre à l'Etat et aux institutions. Mais Pablo Escobar, son Al Capone, n'est pas d'origine étrangère. C'est un Paisa, ce qui lui donne chez lui des droits et lui a valu une certaine tolérance et beaucoup de compréhension de certains milieux.
Sa reddition volontaire, négociée de pouvoir à pouvoir avec les autorités, a pris, ici, l'apparence d'une autre victoire. Après des années de cavale, Escobar est simplement rentré chez lui. Sur la colline dite de la Cathédrale qui domine la municipalité d'Envigado, dans des senteurs de pin et d'eucalyptus, le cartel contrôlait un important laboratoire de cocaïne. Sur le même versant, protégée par une épaisse forêt, la prison d'Escobar a une vue imprenable sur la vallée d'Aburra et les buildings du centre de Medellin. Postes de DCA, miradors, barbelés électrifiés, champs de mines, patrouilles militaires : la haute sécurité, oui, mais non pas pour empêcher une évasion du plus célèbre des Paisas. Pablo n'en a d'ailleurs pas la moindre intention. Son seul souci : défendre sa vie contre tous ses ennemis, anciens adversaires de la police ou ex-collaborateurs trahis qui ont tous juré d'avoir sa peau; il n'est pas exclu qu'ils réussissent. Le danger, pour Escobar, est extérieur. La haute sécurité était une condition sine qua non de sa reddition : il l'a obtenue.
Et il continue d'une certaine façon de faire la loi. Il a choisi ses gardiens. Accepté, puis récusé, la nomination du directeur de la prison, exigé un contrôle sévère des employés, des cuisiniers, des livreurs. Il donne des entrevues à la presse, à la radio. Les grandes chaînes de télévision américaines se disputent la " première " interview du boss du cartel. Il reçoit sa famille, ses amis, ses avocats, ses conseillers. Il a même conféré avec plusieurs dizaines de truands... dont on s'est aperçu, un peu tard, qu'ils étaient recherchés par la police.
Scandale ! Un colonel de la IV brigade, responsable du contrôle des " entrées ", a payé cette bavure de son limogeage. Suivi aussitôt dans sa disgrâce par Jaime Giraldo, ministre de la justice, l'homme qui s'était battu avec succès pour que la non-extradition soit inscrite dans la nouvelle Constitution et qui avait mis au point les réformes de l'appareil judiciaire destinées à calmer les inquiétudes des " narcos ". Une " démission " plus discrète que celle du colonel et mise sur le compte de " convenances personnelles ". En réalité, une affaire d'Etat et la preuve a contrario de la toute-puissance de Pablo Escobar.
Dans les ruelles pentues des comunas, les quartiers les plus populaires de Medellin, la rumeur s'est propagée : " Pablo s'est rendu pour que Medellin et la Colombie retrouvent la paix. " La Nororiental (celle du nord-est, vivier de sicarios) est la plus turbulente. René Higuita, gardien de but de la sélection colombienne et du Nacional de Medellin (il a été transféré cette année au Valladolid, où opère déjà l'entraîneur colombien Maturana), est un enfant de la Nororiental. Il a donc proclamé bien haut son amitié pour Pablo, qui l'a, dit-il, " aidé dans [sa] jeunesse "...
(...)
Don Roberto ressasse ses cauchemars : la prestigieuse université de l'Antioquia, hyperpolitisée et champ clos des rivalités, les massacres dans les discothèques, jamais élucidés, les muertitos (" petits morts ") des nuits de fièvre dans les comunas, les policiers tirés comme des lapins - à 100 dollars la tête par les tueurs à gages, les patrouilles de représailles, les pelotons d'exécution sommaire. C'était hier. Les rues désertes après 8 heures du soir, les rumeurs de bombes, les " groupes de nettoyage " au travail. Personne n'oserait prendre le pari que la page est définitivement tournée. Mais Don Roberto égrène ses raisons d'espoir : " D'abord, compter sur la solidarité nationale. Pour l'étranger, on verra plus tard... "
Des soldats au visage plat et brun, le doigt sur la détente, protègent un transfert de fonds devant le Banco de la Republica. Assis sur le trottoir, des hommes désoeuvrés en chemise blanche se chauffent au soleil et observent l'opération d'un oeil vaguement intéressé. Ramos se faufile dans le trafic au volant de la limousine noire blindée du gouverneur de l'Antioquia, Gilberto Echeverry. Un motard surgit à sa hauteur. Ramos accélère. Le réflexe. L'inconnu casqué s'éloigne en souplesse. Ramos sourit. Dans la voiture, Gilberto consulte ses dossiers et n'a pas levé la tête. Son prédécesseur au gouvernorat a été assassiné sur ce même parcours. Les consignes sont très strictes. C'est le sort de tous ceux, et la liste est longue, qui sont menacés d'attentat ou d'enlèvement. Fabio Echeverry, l'ancien président de l'ANDI, le patronat colombien, posait son colt sur son bureau quand on l'interrogeait sur ses mesures de sécurité. " Je compte d'abord sur moi... »
Plus récemment, Eduardo Mackenzie dans Atlantico du 5 janvier 2015 dresse un « Portrait de 5 villes qui sont parvenues à vaincre une violence endémique : l'exemple de Medellin » :
« Face au manque d'implication de l'État à Medellín,Pablo Escobar s'était illustré en tant que "Robin des Bois" de la Colombie : voler aux riches pour donner aux pauvres. L'argent facile issu du trafic de cocaïne favorisait surtout la criminalité au sein de cette ville . Le président Alvaro Uribe et le maire de Medellín Sergio Fajardo ont impulsé un changement en faveur de l'investissement public et de l'aménagement social après la mort du Baron de la drogue. Quelles ont été les actions de renouveau ayant permis la baisse de la violence et de la criminalité ? Et comment aujourd'hui le gouvernement lutte-t-il contre la violence et la criminalité ?
Eduardo Mackenzie : Avant de vous répondre, il faut considérer certains chiffres pour mieux saisir l'ampleur du phénomène et la dimension du problème. En 1991 Medellín était certes la ville la plus dangereuse au monde. Les tueurs de Pablo Escobar imposaient leur loi partout. Avec un taux de 380 homicides pour 100 000 habitants, cette ville était un véritable enfer. C'est du passé. Pablo Escobar a été tué par la force publique le 2 décembre 1993, et le Cartel de Medellín fut démantelé par l'État colombien au cours de la période 1994-1995 . Depuis, Medellín a fait de grands progrès dans l'amélioration de ses indices de sécurité. En 2012, elle occupait déjà la 24ème place dans la liste des 50 villes les plus dangereuses au monde. Aujourd'hui, les trois villes qui détiennent à égalité la première place de cette liste sont San Pedro Sula (Honduras), Ciudad Juarez (Mexique) et Maceió (Brésil), avec 135 homicides pour 100 000 habitants. Caracas est à la deuxième place avec 130 homicides pour 100 000 habitants. La troisième place est occupée par la Nouvelle-Orléans avec 95 homicides pour 100 000 habitants. A Medellín, en 2012, on dénombrait 52 morts violentes pour 100 000 habitants. Il y a une amélioration mais bien-entendu il reste encore beaucoup à faire.
Dans L’Expansion du 1 juin 2015, JulieThion Bosqué revient dans l’article « Medellin L'ex-capitale du crime renaît en vitrine high-tech » sur les années Escobar :
« Au début des années 90, Medellin, alors aux mains de Pablo Escobar, constituait une plaque tour-nante du trafic de cocaïne. Avec un taux d'homicide de 381 pour 100000 habitants en 1991 , la ville était devenue invivable pour ses 3,5 millions d'habitants. « Des voitures piégées pouvaient exploser n'importe où, n'importe quand, se souvient avec émotion Fernando, un ancien policier reconverti en chauffeur. Beaucoup de mes collègues en sont morts. J'étais tellement terrifié à l'idée de subir le même sort que j'ai fini par quitter la police. » Et pourtant. Aujourd'hui, la « ville de l'éternel printemps » , comme l'appellent les Sud-Américains, a divisé son taux d'ho-micide par quinze. Depuis 2000, le PIB par habitant a augmenté au rythme annuel de 9,5 %, soit un triplement en l'espace de seulement treize ans… »
Par ailleurs, Le Monde du 17 janvier 2015 aborde le « Le Monde Sport et forme » dans lequel il est question de nu narco trafic de Medellin :
«Dans les années 1990, le trafic de cocaïne et la violence atteignent leur paroxysme en Colombie. A la tête du cartel de Medellin règne « El Patron » , Pablo Escobar, qui a grandi à Envigado . En 1989, l'année de fondation du club orange et vert, le cartel d'Escobar domine plus de 70 % du trafic de cocaïne dans le pays . Le groupe paramilitaire La Oficina de Envigado revendique la grande majorité des 5 045 assassinats perpétrés dans les villes de Medellin et Envigado cette même année. Les cartels utilisent le football pour blanchir l'argent provenant du trafic de drogue . Matchs arrangés, séquestrations de joueurs ou d'arbitres et autres crimes animent le quotidien des cartels colombiens. Pablo Escobar possède alors l'Atletico Nacional. Sous sa direction, l'équipe de Medellin se constitue un riche palmarès national et international. Escobar est reconnu et adulé dans la région : grâce à ses investissements, les villes du département d'Antioquia voient fleurir terrains de foot, écoles et autres quartiers populaires.
Le fondateur de l'Envigado FC, Gustavo Upegui, est un ami d'enfance de Pablo Escobar. Après la mort du baron de la drogue, en 1993, La Oficina de Envigado, avec à sa tête Upegui, hérite des activités du cartel de Medellin. La municipalité d'Envigado devient alors l'épicentre du trafic de drogue et d'une violence extrême, qui affectera le club. En 1993, Jorge Bustamante, premier président de la « naranja mecanica » (« orange mécanique »), ainsi que le fils d'un dirigeant de la fédération colombienne de football, sont assassinés dans un bar du nord d'Envigado.
En janvier 1997, Upegui survit à une attaque de son propre garde du corps. L'année suivante, le fondateur du club est arrêté pour « kidnapping et création d'un groupe armé » . Il passera trente-deux mois en prison avant qu'un juge ordonne sa libération, faute de preuves. Les fils de Gustavo Upegui ont aussi été victimes de ses activités : Andres Felipe et Juan Pablo Upegui (désormais actionnaire du club et visé par les autorités américaines) sont séquestrés par la guérilla des FARC en 1995 et 1996. Entre 1997 et 2003, Gustavo Upegui lègue son poste de président à ses fils. Cependant, Upegui continue d'éliminer ses ennemis (Luis Avendaño Arango, actionnaire du club en conflit avec Upegui, est assassiné en 2002), ce qui lui vaudra le surnom de « l'Agent orange » (en référence au mortel herbicide employé par l'armée américaine lors de la guerre du Vietnam).
En juillet 2006, des tueurs à gages engagés par Daniel Mejia, un membre de La Oficina, envahissent la ferme de Gustavo Upegui déguisés en policiers. Le fondateur du club d'Envigado sera torturé et exécuté devant ses proches. Daniel Mejia a commandité l'assassinat d'Upegui afin de prendre la tête de La Oficina . Pourtant, selon les autorités colombiennes, après la mort de Gustavo Upegui, sa femme Margarita Gallego Orrego et son fils Juan Pablo ont hérité du club ainsi que des liens avec la mafia.
Grâce aux témoignages d'ex-paramilitaires emprisonnés aux Etats-Unis, le département du Trésor américain a conclu en décembre 2014 une enquête de plus de dix ans, menée autour du blanchiment d'argent que La Oficina de Envigado effectue grâce aux transferts réalisés par le club. Les autorités colombiennes possédaient des informations sur ces liens depuis les années 1990, mais peu d'enquêtes ont abouti à des condamnations. Juan Pablo Upegui, actionnaire majeur du club, a réfuté toutes les accusations : « Nous allons entreprendre des actions légales pour que le club continue de grandir. Je suis prêt à faire face aux autorités afin qu'elles puissent enquêter. Nous avons toujours été ouverts et elles savent comment le club fonctionne. » C'est précisément parce qu'elles savent désormais comment fonctionne le club qui a formé James Rodriguez que l'Envigado FC se retrouve sur la liste noire ».
Après avoir poursuivi vos recherches dans Europresse, il faudra vous plonger dans la littérature consacrée au cartel de Medellin dont :
• Les Rois de la cocaïne :« l'histoire secrète du cartel de Medellin / Guy Gugliotta, Jeff Leen, 1989 : « L'histoire du cartel de Medellin et de ses pères fondateurs, quatre hommes comptant parmi les plus riches du monde ».
• La Vie quotidienne en Colombie sous le cartel de Medellin /Hubert Prolongeau, 1992 :« En accordant la première place au récit et au témoignage, cet ouvrage décrit une civilisation fondée sur la mort, le culte de la mère et celui de la réussite financière. Le peuple colombien vit en dehors des institutions légales, l'économie officielle est dépassée et dominée par la florissante économie parallèle de la drogue ».
Vous pourriez aussi consulter les ouvrages portant sur Pablo Escobar dont :
• Pablo Escobar, mon père / Juan Pablo Escobar, traduit de l'espagnol (Colombie) par Arthur Desinge, 2018 :« Portrait intime, par son fils, du célèbre trafiquant colombien, Pablo Escobar, chef du Cartel de Medellin, craint comme chef impitoyable, mais aimé pour sa générosité et son attention paternelle ».
• Le testament de Pablo Escobar / Jean-François Fogel, 2016 : « Le patron du cartel de Medellin fit fortune en contrôlant la production de cocaïne dans le monde, usant de toutes les violences. Lorsqu'il fut abattu en décembre 1993, on lui imputa plusieurs milliers de morts. Mais dans le destin de ce criminel hors pair, l'auteur fait apparaître le poids du passé, l'ombre des Etats-Unis ou les difficultés des plus pauvres ».
Par ailleurs, sachez qu’il existe divers travaux universitaires sur ce cartel dont :
• Quand le trafic de cocaïne est arrivé à Medellín: réseaux mafieux, violences et politiques de sécurité (1975-2014) / , Gérard Martin, 2014 - : « L'auteur étudie les phénomènes de violence à Medellin sur une période de quatre décennies (1975-2014), pendant laquelle la ville a connu 90 000 assassinats. Il explique comment, sous l'effet des dynamiques et interférences du trafic de cocaïne, la ville est arrivée à une situation aussi extrême, avant de retrouver une certaine normalité. Il montre que cette tragédie se laisse peu expliquer par la précédente période de violence (1948-1963, connue comme La Violencia) ; qu'ils résulte non plus des seuls acteurs se réclamant d'une orientation politique (guérillas, organisations paramilitaires), ni des processus de développement urbain peu régulé ou des graves conditions de pauvreté et exclusion. Par contre, l'auteur mets en évidence le rôle majeur joué par l'économie de la drogue et ses "réseaux" criminels. A travers des descriptions analytiques solidement documentées ce travail offre une description minutieuse du pouvoir que les trafiquants de cocaïne arrivent à exercer durant toute cette période sur la société locale et une grand partie de la Colombie. L'ouvrage compte 22 chapitres, distribuées en sept parties chronologiques: la perte de contrôle progressive des élites sur la ville (années 1970 et 1980); (2) la mise en place des réseaux mafieux avec l'arrivée de la cocaïne, y inclut la carrière criminelle de Pablo Escobar; la période de terreur qui s'empare de la ville dans les années 1980 et 1990 et la prolifération des bandes, des milices et des sicaires qui l'accompagne; les réactions de différents secteurs de la société civile et les contre-réactions violentes des réseaux criminels ; l'endurcissement du conflit armé ; la démobilisation paramilitaire, les nouvelles politiques de sécurité (2002-2008), les reformes urbaines et la place donnée aux victimes; les reconfigurations de la criminalité (avec une nouvelle hausse des meurtres) et des tentatives de réponse apportées par les pouvoirs publics et certains secteurs de la société civile, et la mise en scène des victimes (2005-2014). Dans la conclusion, l'auteur ouvre de nombreuses pistes de réflexion ».
• Le mémoire, consultable en ligne : La Colombie et le trafic de drogue Federico Caro-Rojas, 2015.
Si ces premières pistes ne vous suffisaient pas, vous pourriez approfondir la question en trouvant via la base de données Cairn des études portant sur les narco trafics en Colombie dont :
Daniel Pécaut, Trafic de drogue et violence en Colombie », Cultures & Conflits, 03 | automne 1991.
Bon travail.
Nous ne savons si vous habitez à Lyon ou la région mais si tel est le cas, sachez que vous trouverez à la bibliothèque municipale de Lyon de nombreuses ressources en ligne dont Europresse qui vous permettra de trouver tous les articles ayant été rédigés sur la question. Pour n’en citer que quelques-uns, dans Le Monde en date du 12 octobre 1001, Marcel Niedergang consacre un article à « Medellin, M. la Maudite » dans lequel il indique :
« Comment aborder Medellin, la ville colombienne aux multiples symboles, martyrisée, clouée au pilori, calomniée et dont le nom est accolé au crime organisé ? Métropole à deux faces : Medellin et sa légende sanglante qui lui colle à la peau, Medellin noble et valeureuse, qui se penche sur ses cauchemars pour tenter de les exorcicer. Enquête dans la cité de Pablo Escobar, l'Al Capone local.
NICHÉE à 1 500 mètres d'altitude dans la longue et belle vallée d'Aburra, Medellin apparaît sur son balcon de la cordillère des Andes comme un refuge séduisant. La capitale de l'Antioquia a attiré, au XIX siècle, des pionniers ombrageux et ardents à la tâche, principalement basques et juifs espagnols convertis, les cristianos nuevos, qui cherchaient une Terre promise paisible et isolée, dans la luminosité des hautes terres et la douceur d'un éternel printemps.
Quelque chose comme un grand trek colombien qui a rassemblé aventuriers, planteurs de café et de coton, mineurs, chercheurs d'or, bûcherons. Hommes rudes, austères, attachés à leurs traditions et à une foi d'autant plus intransigeante qu'elle était récente. Les Paisas - surnom des habitants de l'Antioquia, la terre des mille et une montagnes - ont créé une remarquable civilisation du travail.
Ils ont conquis et colonisé tout l'Occident colombien, du Caldas au Cordoba, et ont fait de Medellin la deuxième cité du pays après Bogota. C'est le fief d'une industrie textile de haut niveau qui s'est imposée sur le marché nord-américain. Le Manchester des Andes a été un modèle de foi, d'énergie et de volonté.
Mais l'histoire de la violence et des migrations désordonnées du XX siècle a rattrapé les Paisas et les a déstabilisés. Pas seulement eux, bien sûr. Car le choc a été, et est, plus rude ici, où les patriciens conservateurs ont été débordés par la nouvelle race de voyous déterminés, industrieux et sans scrupule, le cartel de Medellin. La Sicile a sa Camorra, mais c'est un appendice à la limite folklorique. En revanche, Medellin, c'est d'abord aujourd'hui, vu de l'extérieur, le cartel, une organisation criminelle responsable de milliers de morts. L'une ne va plus sans l'autre. Quelques milliers de tueurs à gages, les sicarios, et aussi 2,5 millions d'habitants qui s'indignent de cet opprobre. Une caricature, certes, mais tenace.
Les statistiques l'affirment : l'homicide est, en Colombie, la première cause de mortalité masculine. Et, dans ce tableau, Medellin caracole en tête pour le nombre d'actes de violence. Voilà donc un lieu ambivalent et fascinant, une métropole à deux faces. Medellin, M la Maudite, et sa légende sanglante qui lui colle à la peau. Medellin, noble et valeureuse, qui se penche sur ses cauchemars pour mieux reprendre le dessus. Double visage de Janus d'une cité où la lutte est encore indécise. Les sierras ocres jusqu'aux horizons bleutés, les sapins qui escaladent les pentes d'Envigado et du Poblado, les orchidées les plus rares, les riches prairies et les cottages à barrière blanche d'une Normandie tropicale : tous les charmes, tous les dons de la nature pour un décor de tragédie.
Voici la nouvelle Chicago de la fin du siècle : meurtres en série, enlèvements, insécurité institutionnalisée. Seule ville au monde où la moto est devenue le signal d'un crime annoncé. Les " sicaires " travaillaient, et travaillent en duo, un pour tirer, l'autre pour se crisper sur le guidon et la fuite. A un tel rythme qu'un décret officiel a interdit la présence de deux passagers sur un seul engin pétaradant. Signe de détente, la mesure a été suspendue. Mais l'obsession est restée, et la formule - humour noir à l'espagnole - fait maintenant partie du langage populaire : " Je t'envoie la moto... "
Dans les années 30, la "loi sèche " - la Prohibition - intéressait les seuls Etats-Unis. Le trafic de drogue est une affaire planétaire. Les gangs de l'alcool américains se mitraillaient pour le contrôle des quartiers... Le cartel de Medellin a déclaré la guerre à l'Etat et aux institutions. Mais Pablo Escobar, son Al Capone, n'est pas d'origine étrangère. C'est un Paisa, ce qui lui donne chez lui des droits et lui a valu une certaine tolérance et beaucoup de compréhension de certains milieux.
Sa reddition volontaire, négociée de pouvoir à pouvoir avec les autorités, a pris, ici, l'apparence d'une autre victoire. Après des années de cavale, Escobar est simplement rentré chez lui. Sur la colline dite de la Cathédrale qui domine la municipalité d'Envigado, dans des senteurs de pin et d'eucalyptus, le cartel contrôlait un important laboratoire de cocaïne. Sur le même versant, protégée par une épaisse forêt, la prison d'Escobar a une vue imprenable sur la vallée d'Aburra et les buildings du centre de Medellin. Postes de DCA, miradors, barbelés électrifiés, champs de mines, patrouilles militaires : la haute sécurité, oui, mais non pas pour empêcher une évasion du plus célèbre des Paisas. Pablo n'en a d'ailleurs pas la moindre intention. Son seul souci : défendre sa vie contre tous ses ennemis, anciens adversaires de la police ou ex-collaborateurs trahis qui ont tous juré d'avoir sa peau; il n'est pas exclu qu'ils réussissent. Le danger, pour Escobar, est extérieur. La haute sécurité était une condition sine qua non de sa reddition : il l'a obtenue.
Et il continue d'une certaine façon de faire la loi. Il a choisi ses gardiens. Accepté, puis récusé, la nomination du directeur de la prison, exigé un contrôle sévère des employés, des cuisiniers, des livreurs. Il donne des entrevues à la presse, à la radio. Les grandes chaînes de télévision américaines se disputent la " première " interview du boss du cartel. Il reçoit sa famille, ses amis, ses avocats, ses conseillers. Il a même conféré avec plusieurs dizaines de truands... dont on s'est aperçu, un peu tard, qu'ils étaient recherchés par la police.
Scandale ! Un colonel de la IV brigade, responsable du contrôle des " entrées ", a payé cette bavure de son limogeage. Suivi aussitôt dans sa disgrâce par Jaime Giraldo, ministre de la justice, l'homme qui s'était battu avec succès pour que la non-extradition soit inscrite dans la nouvelle Constitution et qui avait mis au point les réformes de l'appareil judiciaire destinées à calmer les inquiétudes des " narcos ". Une " démission " plus discrète que celle du colonel et mise sur le compte de " convenances personnelles ". En réalité, une affaire d'Etat et la preuve a contrario de la toute-puissance de Pablo Escobar.
Dans les ruelles pentues des comunas, les quartiers les plus populaires de Medellin, la rumeur s'est propagée : " Pablo s'est rendu pour que Medellin et la Colombie retrouvent la paix. " La Nororiental (celle du nord-est, vivier de sicarios) est la plus turbulente. René Higuita, gardien de but de la sélection colombienne et du Nacional de Medellin (il a été transféré cette année au Valladolid, où opère déjà l'entraîneur colombien Maturana), est un enfant de la Nororiental. Il a donc proclamé bien haut son amitié pour Pablo, qui l'a, dit-il, " aidé dans [sa] jeunesse "...
(...)
Don Roberto ressasse ses cauchemars : la prestigieuse université de l'Antioquia, hyperpolitisée et champ clos des rivalités, les massacres dans les discothèques, jamais élucidés, les muertitos (" petits morts ") des nuits de fièvre dans les comunas, les policiers tirés comme des lapins - à 100 dollars la tête par les tueurs à gages, les patrouilles de représailles, les pelotons d'exécution sommaire. C'était hier. Les rues désertes après 8 heures du soir, les rumeurs de bombes, les " groupes de nettoyage " au travail. Personne n'oserait prendre le pari que la page est définitivement tournée. Mais Don Roberto égrène ses raisons d'espoir : " D'abord, compter sur la solidarité nationale. Pour l'étranger, on verra plus tard... "
Des soldats au visage plat et brun, le doigt sur la détente, protègent un transfert de fonds devant le Banco de la Republica. Assis sur le trottoir, des hommes désoeuvrés en chemise blanche se chauffent au soleil et observent l'opération d'un oeil vaguement intéressé. Ramos se faufile dans le trafic au volant de la limousine noire blindée du gouverneur de l'Antioquia, Gilberto Echeverry. Un motard surgit à sa hauteur. Ramos accélère. Le réflexe. L'inconnu casqué s'éloigne en souplesse. Ramos sourit. Dans la voiture, Gilberto consulte ses dossiers et n'a pas levé la tête. Son prédécesseur au gouvernorat a été assassiné sur ce même parcours. Les consignes sont très strictes. C'est le sort de tous ceux, et la liste est longue, qui sont menacés d'attentat ou d'enlèvement. Fabio Echeverry, l'ancien président de l'ANDI, le patronat colombien, posait son colt sur son bureau quand on l'interrogeait sur ses mesures de sécurité. " Je compte d'abord sur moi... »
Plus récemment, Eduardo Mackenzie dans Atlantico du 5 janvier 2015 dresse un « Portrait de 5 villes qui sont parvenues à vaincre une violence endémique : l'exemple de Medellin » :
« Face au manque d'implication de l'État à Medellín,
Eduardo Mackenzie : Avant de vous répondre, il faut considérer certains chiffres pour mieux saisir l'ampleur du phénomène et la dimension du problème. En 1991 Medellín était certes la ville la plus dangereuse au monde. Les tueurs de Pablo Escobar imposaient leur loi partout.
Dans L’Expansion du 1 juin 2015, JulieThion Bosqué revient dans l’article « Medellin L'ex-capitale du crime renaît en vitrine high-tech » sur les années Escobar :
«
Par ailleurs, Le Monde du 17 janvier 2015 aborde le « Le Monde Sport et forme » dans lequel il est question de nu narco trafic de Medellin :
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Le fondateur de l'Envigado FC, Gustavo Upegui, est un ami d'enfance de Pablo Escobar. Après la mort du baron de la drogue, en 1993, La Oficina de Envigado, avec à sa tête Upegui, hérite des activités du cartel de Medellin. La municipalité d'Envigado devient alors l'épicentre du trafic de drogue et d'une violence extrême, qui affectera le club. En 1993, Jorge Bustamante, premier président de la « naranja mecanica » (« orange mécanique »), ainsi que le fils d'un dirigeant de la fédération colombienne de football, sont assassinés dans un bar du nord d'Envigado.
En janvier 1997, Upegui survit à une attaque de son propre garde du corps. L'année suivante, le fondateur du club est arrêté pour « kidnapping et création d'un groupe armé » . Il passera trente-deux mois en prison avant qu'un juge ordonne sa libération, faute de preuves. Les fils de Gustavo Upegui ont aussi été victimes de ses activités : Andres Felipe et Juan Pablo Upegui (désormais actionnaire du club et visé par les autorités américaines) sont séquestrés par la guérilla des FARC en 1995 et 1996. Entre 1997 et 2003, Gustavo Upegui lègue son poste de président à ses fils. Cependant, Upegui continue d'éliminer ses ennemis (Luis Avendaño Arango, actionnaire du club en conflit avec Upegui, est assassiné en 2002), ce qui lui vaudra le surnom de « l'Agent orange » (en référence au mortel herbicide employé par l'armée américaine lors de la guerre du Vietnam).
En juillet 2006, des tueurs à gages engagés par Daniel Mejia, un membre de La Oficina, envahissent la ferme de Gustavo Upegui déguisés en policiers. Le fondateur du club d'Envigado sera torturé et exécuté devant ses proches. Daniel Mejia a commandité l'assassinat d'Upegui afin de prendre la tête de La Oficina . Pourtant, selon les autorités colombiennes, après la mort de Gustavo Upegui, sa femme Margarita Gallego Orrego et son fils Juan Pablo ont hérité du club ainsi que des liens avec la mafia.
Grâce aux témoignages d'ex-paramilitaires emprisonnés aux Etats-Unis, le département du Trésor américain a conclu en décembre 2014 une enquête de plus de dix ans, menée autour du blanchiment d'argent que La Oficina de Envigado effectue grâce aux transferts réalisés par le club. Les autorités colombiennes possédaient des informations sur ces liens depuis les années 1990, mais peu d'enquêtes ont abouti à des condamnations. Juan Pablo Upegui, actionnaire majeur du club, a réfuté toutes les accusations : « Nous allons entreprendre des actions légales pour que le club continue de grandir. Je suis prêt à faire face aux autorités afin qu'elles puissent enquêter. Nous avons toujours été ouverts et elles savent comment le club fonctionne. » C'est précisément parce qu'elles savent désormais comment fonctionne le club qui a formé James Rodriguez que l'Envigado FC se retrouve sur la liste noire ».
Après avoir poursuivi vos recherches dans Europresse, il faudra vous plonger dans la littérature consacrée au cartel de Medellin dont :
• Les Rois de la cocaïne :« l'histoire secrète du cartel de Medellin / Guy Gugliotta, Jeff Leen, 1989 : « L'histoire du cartel de Medellin et de ses pères fondateurs, quatre hommes comptant parmi les plus riches du monde ».
• La Vie quotidienne en Colombie sous le cartel de Medellin /Hubert Prolongeau, 1992 :« En accordant la première place au récit et au témoignage, cet ouvrage décrit une civilisation fondée sur la mort, le culte de la mère et celui de la réussite financière. Le peuple colombien vit en dehors des institutions légales, l'économie officielle est dépassée et dominée par la florissante économie parallèle de la drogue ».
Vous pourriez aussi consulter les ouvrages portant sur Pablo Escobar dont :
• Pablo Escobar, mon père / Juan Pablo Escobar, traduit de l'espagnol (Colombie) par Arthur Desinge, 2018 :« Portrait intime, par son fils, du célèbre trafiquant colombien, Pablo Escobar, chef du Cartel de Medellin, craint comme chef impitoyable, mais aimé pour sa générosité et son attention paternelle ».
• Le testament de Pablo Escobar / Jean-François Fogel, 2016 : « Le patron du cartel de Medellin fit fortune en contrôlant la production de cocaïne dans le monde, usant de toutes les violences. Lorsqu'il fut abattu en décembre 1993, on lui imputa plusieurs milliers de morts. Mais dans le destin de ce criminel hors pair, l'auteur fait apparaître le poids du passé, l'ombre des Etats-Unis ou les difficultés des plus pauvres ».
Par ailleurs, sachez qu’il existe divers travaux universitaires sur ce cartel dont :
• Quand le trafic de cocaïne est arrivé à Medellín: réseaux mafieux, violences et politiques de sécurité (1975-2014) / , Gérard Martin, 2014 - : « L'auteur étudie les phénomènes de violence à Medellin sur une période de quatre décennies (1975-2014), pendant laquelle la ville a connu 90 000 assassinats. Il explique comment, sous l'effet des dynamiques et interférences du trafic de cocaïne, la ville est arrivée à une situation aussi extrême, avant de retrouver une certaine normalité. Il montre que cette tragédie se laisse peu expliquer par la précédente période de violence (1948-1963, connue comme La Violencia) ; qu'ils résulte non plus des seuls acteurs se réclamant d'une orientation politique (guérillas, organisations paramilitaires), ni des processus de développement urbain peu régulé ou des graves conditions de pauvreté et exclusion. Par contre, l'auteur mets en évidence le rôle majeur joué par l'économie de la drogue et ses "réseaux" criminels. A travers des descriptions analytiques solidement documentées ce travail offre une description minutieuse du pouvoir que les trafiquants de cocaïne arrivent à exercer durant toute cette période sur la société locale et une grand partie de la Colombie. L'ouvrage compte 22 chapitres, distribuées en sept parties chronologiques: la perte de contrôle progressive des élites sur la ville (années 1970 et 1980); (2) la mise en place des réseaux mafieux avec l'arrivée de la cocaïne, y inclut la carrière criminelle de Pablo Escobar; la période de terreur qui s'empare de la ville dans les années 1980 et 1990 et la prolifération des bandes, des milices et des sicaires qui l'accompagne; les réactions de différents secteurs de la société civile et les contre-réactions violentes des réseaux criminels ; l'endurcissement du conflit armé ; la démobilisation paramilitaire, les nouvelles politiques de sécurité (2002-2008), les reformes urbaines et la place donnée aux victimes; les reconfigurations de la criminalité (avec une nouvelle hausse des meurtres) et des tentatives de réponse apportées par les pouvoirs publics et certains secteurs de la société civile, et la mise en scène des victimes (2005-2014). Dans la conclusion, l'auteur ouvre de nombreuses pistes de réflexion ».
• Le mémoire, consultable en ligne : La Colombie et le trafic de drogue Federico Caro-Rojas, 2015.
Si ces premières pistes ne vous suffisaient pas, vous pourriez approfondir la question en trouvant via la base de données Cairn des études portant sur les narco trafics en Colombie dont :
Daniel Pécaut, Trafic de drogue et violence en Colombie », Cultures & Conflits, 03 | automne 1991.
Bon travail.
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