Question d'origine :
Bonsoir,
Est il vrai que les religieux de l'ordre des minimes produisaient dans leur monastère (place des minimes 69005) au XIX° Siècle une absinthe qu'ils vendaient sous forme de médicaments et que l'on pouvait déguster sur place.
Merci
Réponse du Guichet
bml_reg
- Département : Documentation régionale
Le 04/01/2019 à 15h49
Bonjour,
L’ouvrage paru en 1993 à l'occasion des 130 ans du Lycée Jean Moulin intitulé Un, place des Minimes, hier et aujourd'hui ou grande et petite histoire du lycée Jean Moulin, Lyon retrace l’histoire de cette institution et de ses bâtiments depuis l’antiquité. Aussi, lorsqu’est abordé la période de l’ancien Couvent des Minimes construit au XVIe sur l’emplacement d’un théâtre romain, une citation du Baron Raverat confirme votre interrogation. Les Religieux des Minimes achetèrent entre 1587 et 1626 de nombreuses vignes et jardins.
Le Baron Raverat raconte page 29 que : "Les frères Minimes fabriquaient un vin d’absinthe en grande réputation parmi le peuple. Le vendredi saint, les fidèles en revenant du calvaire s’arrêtaient au couvent boire de cette liqueur en signe de mortification. Les Minimes en faisaient ce jour-là un débit considérable et lucratif. Ils en vendaient les autres jours de l’année comme remèdes à certains maux."
Source : Notre vieux Lyon. Promenades historiques et artistiques dans les quartiers de la rive droite de la Saône. Chapitre Les Minimes et l’Antiquaille / Baron Raverat, 1881
Dans l’ouvrage de l’Abbé Vanel, historien de l’Ordre des Minimes, paru en 1879, intitulé Histoire du Couvent des Minimes de Lyon nous retrouvons également l’indication de la possession de vignes et de la fabrication du vin par les religieux des Minimes lors de la déclaration de leurs biens à la Municipalité en 1789 (p.363) : « Les biens et revenus consistent en leur église, couvent, enclos qui contient environ 130 hommes et œuvres de vignes, qui peuvent produire, année commune, 110 années de vin et se vendre 24 livres, un jardin d’environ 2 hommes ou œuvres. Une maison séparée, dite l’infirmerie, le logement du jardinier et vigneron, le cellier où sont le pressoir et les cuves nécessaires pour la récolte dudit enclos, caves sous cellier et autres caves sous le couvent, écurie et fenil… ».
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