Question d'origine :
Bonjour Cher guichet,
Je recherche un roman que j’ai lu il y a très longtemps et dont je ne me rappelle plus le titre ni l’auteur. Il s’agit d’un livre qui se passe sur une terre aride où les habitants ne manque que des lentilles. Ils vivent en vase clos mais tout va changer avec l’arrivee d’un voyageur étranger qui va bouleversait leurs habitudes.
Merci de vos lumières
Cordialement
Réponse du Guichet
gds_ctp
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 26/12/2018 à 09h01
Bonjour,
Le roman dont vous parlez ne serait-il pas Les Saisons de Maurice Pons (Julliard, 1965) ?
Voici le résumé du livre qu’on trouve sur culture-sf.com :
« Du narrateur, nous savons peu de choses. Il s’appelle Siméon, et il est écrivain. Il arrive un beau jour dans le village.
Village, ou plutôt hameau, à flanc de montagne. Le climat est rude : il pleut tout le temps, et les hivers sont terribles. La terre ne laisse pousser que les lentilles. Du coup, tout le monde ne se nourrit que de lentilles : en purée, en pain et bien sûr, en gnole. Un alcool sombre et âpre, un tord-boyau au sens littéral du mot.
Siméon trouve à se loger dans l’auberge du village. Il occupe la mansarde, à laquelle on monte grâce à une échelle pliante, qu’il a fallu sortir du tas de fumier.
Le village est le havre de paix dans lequel Siméon, hanté par un passé difficile, espère exorciser ses souvenirs douloureux, et écrire enfin son premier roman. A défaut d’inspiration, il tient un journal dans lequel nous pouvons lire sa retranscription de quelques évènements.
Blessé à un orteil, il va devoir aller voir le rebouteux, et là, le roman bascule.
Jusqu’ici, nous suivions la cohabitation entre un écrivain sensible et une population arriérée, qui n’aurait pas dépareillé dans un redneck movie. Il n’y a bien sûr pas de médecin dans ce village isolé. Tout juste un rebouteux borgne plus ou moins troglodyte, qui vit en marge du village. La curée de l’orteil est une scène marquante. Décrite avec un détachement clinique, c’est une scène qui marque au fer rouge. C’est aussi le début de la fin pour Siméon, dont la santé va se dégrader. »
D'après la base de données Electre, le roman, réédité par Christian Bourgois en 1995, est toujours disponible. Il est vrai que les lecteurs ne lui ont jamais fait défaut, d'après le texte de présentation de l'éditeur, à l'époque :
" Depuis près de trente ans, les lecteurs des Saisons forment une sorte de confrérie d'initiés. Ils partagent un même univers, "plaqué" sur le nôtre comme l'or - ou la suie ; ils utilisent le même langage, les mêmes images de référence ; ils se connaissent et se reconnaissent entre eux, un peu comme les lecteurs de Malcolm Lowry ou de Julio Cortazar. Nous avons pensé qu'il ne fallait pas abolir ce privilège, mais le partager, en le multipliant. Et après les éditions Julliard (1965), Bourgois (1975), 10/18 (1984), voici à nouveau ce "livre-culte" chez Christian Bourgois. "
Bonne lecture.
Le roman dont vous parlez ne serait-il pas Les Saisons de Maurice Pons (Julliard, 1965) ?
Voici le résumé du livre qu’on trouve sur culture-sf.com :
« Du narrateur, nous savons peu de choses. Il s’appelle Siméon, et il est écrivain. Il arrive un beau jour dans le village.
Village, ou plutôt hameau, à flanc de montagne. Le climat est rude : il pleut tout le temps, et les hivers sont terribles. La terre ne laisse pousser que les lentilles. Du coup, tout le monde ne se nourrit que de lentilles : en purée, en pain et bien sûr, en gnole. Un alcool sombre et âpre, un tord-boyau au sens littéral du mot.
Siméon trouve à se loger dans l’auberge du village. Il occupe la mansarde, à laquelle on monte grâce à une échelle pliante, qu’il a fallu sortir du tas de fumier.
Le village est le havre de paix dans lequel Siméon, hanté par un passé difficile, espère exorciser ses souvenirs douloureux, et écrire enfin son premier roman. A défaut d’inspiration, il tient un journal dans lequel nous pouvons lire sa retranscription de quelques évènements.
Blessé à un orteil, il va devoir aller voir le rebouteux, et là, le roman bascule.
Jusqu’ici, nous suivions la cohabitation entre un écrivain sensible et une population arriérée, qui n’aurait pas dépareillé dans un redneck movie. Il n’y a bien sûr pas de médecin dans ce village isolé. Tout juste un rebouteux borgne plus ou moins troglodyte, qui vit en marge du village. La curée de l’orteil est une scène marquante. Décrite avec un détachement clinique, c’est une scène qui marque au fer rouge. C’est aussi le début de la fin pour Siméon, dont la santé va se dégrader. »
D'après la base de données Electre, le roman, réédité par Christian Bourgois en 1995, est toujours disponible. Il est vrai que les lecteurs ne lui ont jamais fait défaut, d'après le texte de présentation de l'éditeur, à l'époque :
" Depuis près de trente ans, les lecteurs des Saisons forment une sorte de confrérie d'initiés. Ils partagent un même univers, "plaqué" sur le nôtre comme l'or - ou la suie ; ils utilisent le même langage, les mêmes images de référence ; ils se connaissent et se reconnaissent entre eux, un peu comme les lecteurs de Malcolm Lowry ou de Julio Cortazar. Nous avons pensé qu'il ne fallait pas abolir ce privilège, mais le partager, en le multipliant. Et après les éditions Julliard (1965), Bourgois (1975), 10/18 (1984), voici à nouveau ce "livre-culte" chez Christian Bourgois. "
Bonne lecture.
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