Question d'origine :
Bonjour, pouvez-vous me dire vers quelles années les routes de l'île de Noirmoutier ont-elles commencées à être bitumées?
Réponse du Guichet
gds_db
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 20/12/2018 à 10h24
Bonjour,
Voici ce qu'indique le Rapports et délibérations du Conseil général de Vendée en 1927 :
Par délibération du 13 mars1927 , le Conseil municipal de Noirmoutier déclare s'opposer au goudronnage du chemin de grande communication -n° 95, dans la traversée du bourg et partie dite «Avenue du Bois de la Chaize », en raison de l'action défavorable que le goudron exerce sur la végétation et de son manque d'efficacité si la route n'est pas empierrée à neuf, dépense que la situation financière de la commune ne permet pas d'engager. L'assemblée municipale demande seulement que le service de voirie compétent entretienne et rende sûre cette voie de communication avec les moyens les plus appropriés pour atténuer, à l'époque de la saison balnéaire, la poussière provoquée par l'intensité de la circulation automobile.
Nous vous invitons à consulter les différents Rapports du Conseil général numérisés sur Gallica.
Par ailleurs, plusieurs documents indiquent que le passage du Gois a été pavé entre 1935 et 1939, notamment cet article du journal Ouest-France Le Gois, un passage plein de secrets de David DUPRÉ.
Le passage du Gois est une étonnante route submersible (4 km !) qui relie l’île de Noirmoutier au continent. Le lieu a la réputation d’être un piège pour les imprudents. Un homme, Philbert Dupont, en connaît tous les secrets. Son grand-père a réaliséles grands travaux du Gois entre 1935 et 1939 . Et il a tout noté dans ses cahiers.
« Avant le pavage du Gois, il y avait juste un empierrement sommaire. C’était compliqué de passer. » [...]
Les premiers essais de pavage ont lieu dans les années 1920.
« Le temps de dénicher les financements et d’obtenir le feu vert de l’administration, le chantier ne débutera qu’en 1935. » Il est attribué à deux entreprises : l’une, basée à Bouin, s’occupe des travaux venant du continent. Du côté de Noirmoutier, c’est celle de Philbert Dupont qui est choisie.
Les travaux sont réalisés deux fois par jour, pendant deux heures, à marée basse. Vingt-cinq ouvriers sont mobilisés de chaque côté. Ils posent 300 pavés par marée, soit 50 m2. « Ils ont mis des couches de sable sur des pierres. Puis ils ont posé les pavés en béton, qui pesaient 44 kg pièce. Ils coulaient ensuite du bitume dessus, explique Philbert Dupont. Tout ça était consolidé avec des palplanches. Ça n’était pas très technique. Il fallait juste faire attention à la marée. »
Le chantier se termine à l’hiver 1939. Le 20 juin 1940, les Allemands passent le Gois, à la marée de midi. « Mon grand-père, qui avait fait la guerre de 14-18, a été humilié. Il avait fait une belle route, propre, et qui l’inaugurait quasiment ? Les Allemands ! »
Depuis l’ouverture du pont de Noirmoutier en 1971, le Gois est surtout devenu un lieu de pêche et de curiosité pour les touristes.
N'ayant pas trouvé d'éléments de réponse plus précis quant au bitume des routes de l'île de Noirmoutier, nous avons contacté sa mairie.
Nous vous ferons part de sa réponse dès qu'elle nous parviendra.
En attendant, vous pouvez consulter cet article Du caillou au bitume, le passage à la « route moderne » (1900-1936) de Patrick Harismendy (Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest Année 1999 106-3 pp. 105-128)
Bonne journée.
Voici ce qu'indique le Rapports et délibérations du Conseil général de Vendée en 1927 :
Par délibération du 13 mars
Nous vous invitons à consulter les différents Rapports du Conseil général numérisés sur Gallica.
Par ailleurs, plusieurs documents indiquent que le passage du Gois a été pavé entre 1935 et 1939, notamment cet article du journal Ouest-France Le Gois, un passage plein de secrets de David DUPRÉ.
Le passage du Gois est une étonnante route submersible (4 km !) qui relie l’île de Noirmoutier au continent. Le lieu a la réputation d’être un piège pour les imprudents. Un homme, Philbert Dupont, en connaît tous les secrets. Son grand-père a réalisé
« Avant le pavage du Gois, il y avait juste un empierrement sommaire. C’était compliqué de passer. » [...]
Les premiers essais de pavage ont lieu dans les années 1920.
« Le temps de dénicher les financements et d’obtenir le feu vert de l’administration, le chantier ne débutera qu’en 1935. » Il est attribué à deux entreprises : l’une, basée à Bouin, s’occupe des travaux venant du continent. Du côté de Noirmoutier, c’est celle de Philbert Dupont qui est choisie.
Les travaux sont réalisés deux fois par jour, pendant deux heures, à marée basse. Vingt-cinq ouvriers sont mobilisés de chaque côté. Ils posent 300 pavés par marée, soit 50 m2. « Ils ont mis des couches de sable sur des pierres. Puis ils ont posé les pavés en béton, qui pesaient 44 kg pièce. Ils coulaient ensuite du bitume dessus, explique Philbert Dupont. Tout ça était consolidé avec des palplanches. Ça n’était pas très technique. Il fallait juste faire attention à la marée. »
Le chantier se termine à l’hiver 1939. Le 20 juin 1940, les Allemands passent le Gois, à la marée de midi. « Mon grand-père, qui avait fait la guerre de 14-18, a été humilié. Il avait fait une belle route, propre, et qui l’inaugurait quasiment ? Les Allemands ! »
Depuis l’ouverture du pont de Noirmoutier en 1971, le Gois est surtout devenu un lieu de pêche et de curiosité pour les touristes.
N'ayant pas trouvé d'éléments de réponse plus précis quant au bitume des routes de l'île de Noirmoutier, nous avons contacté sa mairie.
Nous vous ferons part de sa réponse dès qu'elle nous parviendra.
En attendant, vous pouvez consulter cet article Du caillou au bitume, le passage à la « route moderne » (1900-1936) de Patrick Harismendy (Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest Année 1999 106-3 pp. 105-128)
Bonne journée.
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