Question d'origine :
Bonjour,
Nous avons hérité d'un petit service de 5 pièces en porcelaine ou en faience signées au dos : 2 épées croisées avec une espèce de T entre les deux.
Mais nous ne retrouvons pas la provenance après moults recherches.
Peut-être pourriez vous avoir la réponse ?
Merci !
Réponse du Guichet
gds_alc
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 18/12/2018 à 14h08
Bonjour,
Votre porcelaine correspond vraisemblablement à la porcelaine de Meissen.
L’ouvrage Comment Reconnaitre les porcelaines et les faïences d’après leurs marques et leurs caractères – consultable en ligne - aborde les différentes marques dont celle de Saxe qui après avoir consisté dans le monogramme du roi Frédéric Auguste devient deux épées.
Il indique que « Ces épées croisées – reproduites p. 54 - se rencontrent aussi avec des lettres en dessous d’elles; ces lettres sont en or, en carmin, en rouge alors que les épées sont en bleu …. »
Mais, vous en saurez plus en parcourant Les poteries-faïences porcelaine européennes qui retrace toute l’historique de la porcelaine de Meissen et reproduit votre marque. Nous ne citerons ici que de brefs passages pour vous présenter un bref historique :
« Frédéric-Auguste II voulant faire de la porcelaine s’adressa à son alchimiste Tschirnaus qui lui fit une sorte de verre qu’il recuisait afin de l’opacifier. En 1704, on lui adjoint Boettger. Celui-ci parvint à faire des objets avec une terre rouge. Ces produits sont appelés « porcelaine rouge de Boettger ». C’était une espèce de grès ou de poterie en terre rouge ou brune poli au four. Ayant découvert le gisement d’argile ferrugineuse d’Okrilla près de Meissen, Boettger en fit une poterie recouverte d’émail et décorée d’or ou d’argent imitant les poteries chinoises (…) A dater de ce moment [170ç] la fabrication de la porcelaine dure commença (…) ce ne fuit que vers 1715 que la porcelaine de Meissen commença à devenir blanche (…) de 1725 à 1760 avec la marque des épées, décor à la haie en couleurs rehaussées d’or (..) Avec les marques aux épées et point, 1756-1774, la décadence commence, peu sensible au début, elle s’accentue jusqu’à la fin (…) avec les épées et étoiles la décadence s’accentue encore (1774-1816) (…) Marques des épées utilisées sur les porcelaines dès 1725 avec les autres, seules à dater de 1731.
On rencontre cette marque avant 1725 sur les terres rouges de Boettger. La marque des épées ne fixe donc pas exactement une date si l’on ne considère pas en même temps la forme, le décor, l’éclat de la pâte. Au début la marque aux épées est en rouge ou en noir ou en lilas de moufle. Peu après elle est en bleu grand feu. Au début les poignées des épées sont terminées par des pommeaux qui disparaissent par la suite. Au début également, les épées sont croisées à angle très ouvert, l’angle se referme par la suite ».
L’évolution des marques est ainsi étudiée sachant que les ouvriers et artistes ont des marques spécifiques. Nous vous laissons poursuivre la lecture.
Divers sites d’antiquaires ou de ventes font état de cette marque dont Drouot et Christophe Perlès.
De même, le site Pescheteau-Badin propose à la vente un « Gobelet et sa soucoupe en porcelaine à décor polychrome de Chinois dans des paysages de bord de mer bordés de palmiers dans des cartouches quadrilobés cernés de rinceaux pourpre et rouge et de réserves à fond de lustre de Böttger, motifs de dentelles en or sur les bords.
Marqués : épées croisées en bleu et T en or ».
Enfin, nous vous laissons consulter notre réponse portant sur cette marque Meissen.
Votre porcelaine correspond vraisemblablement à la porcelaine de Meissen.
L’ouvrage Comment Reconnaitre les porcelaines et les faïences d’après leurs marques et leurs caractères – consultable en ligne - aborde les différentes marques dont celle de Saxe qui après avoir consisté dans le monogramme du roi Frédéric Auguste devient deux épées.
Il indique que « Ces épées croisées – reproduites p. 54 - se rencontrent aussi avec des lettres en dessous d’elles; ces lettres sont en or, en carmin, en rouge alors que les épées sont en bleu …. »
Mais, vous en saurez plus en parcourant Les poteries-faïences porcelaine européennes qui retrace toute l’historique de la porcelaine de Meissen et reproduit votre marque. Nous ne citerons ici que de brefs passages pour vous présenter un bref historique :
« Frédéric-Auguste II voulant faire de la porcelaine s’adressa à son alchimiste Tschirnaus qui lui fit une sorte de verre qu’il recuisait afin de l’opacifier. En 1704, on lui adjoint Boettger. Celui-ci parvint à faire des objets avec une terre rouge. Ces produits sont appelés « porcelaine rouge de Boettger ». C’était une espèce de grès ou de poterie en terre rouge ou brune poli au four. Ayant découvert le gisement d’argile ferrugineuse d’Okrilla près de Meissen, Boettger en fit une poterie recouverte d’émail et décorée d’or ou d’argent imitant les poteries chinoises (…) A dater de ce moment [170ç] la fabrication de la porcelaine dure commença (…) ce ne fuit que vers 1715 que la porcelaine de Meissen commença à devenir blanche (…) de 1725 à 1760 avec la marque des épées, décor à la haie en couleurs rehaussées d’or (..) Avec les marques aux épées et point, 1756-1774, la décadence commence, peu sensible au début, elle s’accentue jusqu’à la fin (…) avec les épées et étoiles la décadence s’accentue encore (1774-1816) (…) Marques des épées utilisées sur les porcelaines dès 1725 avec les autres, seules à dater de 1731.
On rencontre cette marque avant 1725 sur les terres rouges de Boettger. La marque des épées ne fixe donc pas exactement une date si l’on ne considère pas en même temps la forme, le décor, l’éclat de la pâte. Au début la marque aux épées est en rouge ou en noir ou en lilas de moufle. Peu après elle est en bleu grand feu. Au début les poignées des épées sont terminées par des pommeaux qui disparaissent par la suite. Au début également, les épées sont croisées à angle très ouvert, l’angle se referme par la suite ».
L’évolution des marques est ainsi étudiée sachant que les ouvriers et artistes ont des marques spécifiques. Nous vous laissons poursuivre la lecture.
Divers sites d’antiquaires ou de ventes font état de cette marque dont Drouot et Christophe Perlès.
De même, le site Pescheteau-Badin propose à la vente un « Gobelet et sa soucoupe en porcelaine à décor polychrome de Chinois dans des paysages de bord de mer bordés de palmiers dans des cartouches quadrilobés cernés de rinceaux pourpre et rouge et de réserves à fond de lustre de Böttger, motifs de dentelles en or sur les bords.
Marqués : épées croisées en bleu et T en or ».
Enfin, nous vous laissons consulter notre réponse portant sur cette marque Meissen.
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