Plancton
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 13/12/2018 à 21h25
772 vues
Question d'origine :
Bonjour
Quelles sont les vertus du plancton en matières cosmétiques ? et plus particulièrement le plancton issu de sources thermales ?
Merci de vos lumières
Cordialement
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 17/12/2018 à 14h05
Bonjour,
Au-delà du discours publicitaire vantant les propriétés régénératrices et apaisantes du plancton thermal, il est assez difficile de trouver des informations fiables et actuelles sur ce sujet.
Nous trouvons deux articles dans la BDSP (banque de données en santé publique) portant sur le plancton thermal, qui aurait notamment des vertus cicatrisantes (par une stimulation des mécanismes de défense de l’organisme). Notons que ces articles sont assez anciens : 1987 et 1989.
Une recherche dans le Sudoc nous permet de retrouver une thèse de… 1982 :
Contribution à l'étude d'un produit cosmétique à base de plancton, Brigitte Grosdidier née Trécourt
C’est finalement dans Google Scholar que nous trouvons quelques travaux récents. Voici la référence nous paraissant la plus intéressante :
DUPIRE, Jean. LE PLANCTON THERMAL DE MOLITG-LES-BAINS: ACTIONS ANTI-INFLAMMATOIRE, ANTI-OXYDANTE ET CICATRISANTE DANS LA DERMATITE ATOPIQUE. La Presse thermale et climatique, 2008, vol. 145, p. 143-153.
Nous n’avons pas la possibilité de consulter cet article directement, la BmL n’étant pas abonnée à cette revue. Néanmoins vous trouverez une liste de bibliothèques universitaires la possédant dans le catalogue Sudoc (cliquez sur « où trouver ce document » pour trouver une bibliothèque près de chez vous).
Un extrait de l’ouvrage de Danièle Favari, L’Argile vertueuse : Comment choisir la bonne argile pour votre santé (disponible dans Google Books) évoque l’action des bactéries et des algues dans le cadre de la fangothérapie (boue thermale), mais sans préciser leurs effets.
L’ouvrage de Patrice Queneau et Christian Roques, La médecine thermale, s’attarde plus sur la composition du plancton thermal :
« Ce sont des bioglées thermales, ou glairines, dont la croissance, la constitution et l’activité sont liées à la composition physicochimique, à la thermalité et aux propriétés de l’eau de chaque station (daxine, barégine, molitgine, cauterésine, luchonine…). Il est constitué essentiellement d’algues (diatomées, chlorophycées et cyanophycées) et de bactéries chimiolithotrophes tirant leur énergie de l’utilisation de composés minéraux, et intervenant dans les principaux cycles géochimiques du carbone, de l’azote, du fer et du soufre.
Ce dérivé peut être utilisé dans les boues thermales, jouant un rôle important dans leur maturation. »
Voici enfin ce que nous lisons dans l’ouvrage de Stéphane Rochette consacré à Jos Jullien :
« Selon Franck Delabre, il décèle, […] en 1940, la présence de la vitamine C dans l’eau thermale d’Aix-les-Bains, l’année suivante de la vitamine B, un peu plus tard des vitamines A et D. Delabre transcrit les propos de Jullien sur les phases successives de ses avancées : « Il existe dans les eaux thermales des éléments du plancton qui ont aussi leur importance dans le mécanisme des cures. Ce sont des métaux rares à l’état de métalloïdes ou de cristaux microscopiques. […] Après avoir détecté les éléments planctoniques des eaux et déterminé la valeur curative de chacun d’eux, il lui fallut transposer le résultat de ses recherches dans le domaine de la thérapeutique thermale pratique. » »
Si vous êtes très motivé, vous en apprendrez plus sur les découvertes de Jos Jullien en consultant ses travaux sur l’Action bactériologique des eaux minérales.
Nous espérons que ces quelques pistes vous seront utiles.
Bonne journée.
Au-delà du discours publicitaire vantant les propriétés régénératrices et apaisantes du plancton thermal, il est assez difficile de trouver des informations fiables et actuelles sur ce sujet.
Nous trouvons deux articles dans la BDSP (banque de données en santé publique) portant sur le plancton thermal, qui aurait notamment des vertus cicatrisantes (par une stimulation des mécanismes de défense de l’organisme). Notons que ces articles sont assez anciens : 1987 et 1989.
Une recherche dans le Sudoc nous permet de retrouver une thèse de… 1982 :
Contribution à l'étude d'un produit cosmétique à base de plancton, Brigitte Grosdidier née Trécourt
C’est finalement dans Google Scholar que nous trouvons quelques travaux récents. Voici la référence nous paraissant la plus intéressante :
DUPIRE, Jean. LE PLANCTON THERMAL DE MOLITG-LES-BAINS: ACTIONS ANTI-INFLAMMATOIRE, ANTI-OXYDANTE ET CICATRISANTE DANS LA DERMATITE ATOPIQUE. La Presse thermale et climatique, 2008, vol. 145, p. 143-153.
Nous n’avons pas la possibilité de consulter cet article directement, la BmL n’étant pas abonnée à cette revue. Néanmoins vous trouverez une liste de bibliothèques universitaires la possédant dans le catalogue Sudoc (cliquez sur « où trouver ce document » pour trouver une bibliothèque près de chez vous).
Un extrait de l’ouvrage de Danièle Favari, L’Argile vertueuse : Comment choisir la bonne argile pour votre santé (disponible dans Google Books) évoque l’action des bactéries et des algues dans le cadre de la fangothérapie (boue thermale), mais sans préciser leurs effets.
L’ouvrage de Patrice Queneau et Christian Roques, La médecine thermale, s’attarde plus sur la composition du plancton thermal :
« Ce sont des bioglées thermales, ou glairines, dont la croissance, la constitution et l’activité sont liées à la composition physicochimique, à la thermalité et aux propriétés de l’eau de chaque station (daxine, barégine, molitgine, cauterésine, luchonine…). Il est constitué essentiellement d’algues (diatomées, chlorophycées et cyanophycées) et de bactéries chimiolithotrophes tirant leur énergie de l’utilisation de composés minéraux, et intervenant dans les principaux cycles géochimiques du carbone, de l’azote, du fer et du soufre.
Ce dérivé peut être utilisé dans les boues thermales, jouant un rôle important dans leur maturation. »
Voici enfin ce que nous lisons dans l’ouvrage de Stéphane Rochette consacré à Jos Jullien :
« Selon Franck Delabre, il décèle, […] en 1940, la présence de la vitamine C dans l’eau thermale d’Aix-les-Bains, l’année suivante de la vitamine B, un peu plus tard des vitamines A et D. Delabre transcrit les propos de Jullien sur les phases successives de ses avancées : « Il existe dans les eaux thermales des éléments du plancton qui ont aussi leur importance dans le mécanisme des cures. Ce sont des métaux rares à l’état de métalloïdes ou de cristaux microscopiques. […] Après avoir détecté les éléments planctoniques des eaux et déterminé la valeur curative de chacun d’eux, il lui fallut transposer le résultat de ses recherches dans le domaine de la thérapeutique thermale pratique. » »
Si vous êtes très motivé, vous en apprendrez plus sur les découvertes de Jos Jullien en consultant ses travaux sur l’Action bactériologique des eaux minérales.
Nous espérons que ces quelques pistes vous seront utiles.
Bonne journée.
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