pierre cubique à pointe
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 13/12/2018 à 16h21
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Question d'origine :
Bonjour à toute l'équipe.
Quelle est la signification symbolique de la pierre cubique à pointe.
Merci pour votre réponse.
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 17/12/2018 à 09h10
Bonjour,
Le Guichet du Savoir a déjà répondu plusieurs fois au sujet de la pierre cubique à pointe :
-La Pierre Cubique à Pointe :
« L’artisan travaille et modèle la matière jusqu'à la perfection. La perfection naît ici d’une vision inspirée que l’on réalise. La réalisation de la vision « directrice » (qui peut être un modèle, un abaque, un plan, une Loi) va s’inscrire dans la matière. La réalisation sera alors conjonction harmonieuse de la matière et de l’esprit.[…]
Le chemin du maçon est « borné » par trois pierres, la pierre brute, la pierre cubique, la pierre cubique à pointe.
Plus on avance sur le chemin plus le niveau de conscience du maçon est élevé, il est donc logique que la pierre tende dans sa forme jusqu'à la perfection, et qu’elle rejoigne les limites de celle-ci soit la sublimation de la forme.
La perfection dans l’ordre artisanal est la conjonction de la substance et de l’essence qui donnera une forme « harmonieuse ». L’harmonie, quelque soit le domaine, nous transporte et nous ravie, elle est donc symboliquement une habile rencontre de la terre et du ciel. »
Nous vous invitons à lire l’intégralité de l’article sur le blog Ecossais de Saint-Jean
Source : Esotérisme
Voici les informations que nous trouvons dans le Dictionnaire de la franc-maçonnerie :
« Pierre cubique à pointe.
Dans le tableau, la pierre cubique est, le plus souvent, terminée en pyramide. L’interprétation de ce symbole est délicate.
Ragon voit sous la pyramide « le symbole du Fer » et sa finalité est la possibilité d’y inscrire les nombres sacrés. Pour lui, la pierre cubique à pointe appartient au rituel du second grade. Wirth –qui a longuement insisté sur l’inadaptation du cube parfait aux exigences de l’art de bâtir – affirme que « le couronnement pyramidal du cube pourrait… équivaloir à la croix qui surmonte le carré dans l’idéogramme de la Pierre philosophale » et que ce symbole « se rapporterait plus spécialement au grade de Maître et à cet affinement de la personnalité qui se traduit par la sainteté ou l’héroïsme du point de vue moral et par une géniale acuité de jugement au point de vue intellectuel ». « Ce cube qui n’en est pas un, dit Plantagenêt, est l’image même de la relativité. Sa déformation prouve que l’ambiance vivante n’est pas susceptible d’incorporer dans sa chair des formes idéales, parfaites. Ces imperfections sont l’essence de son rythme en même temps que ses aspirations vers le mieux. La pierre cubique est donc – par définition – imparfaite mais on peut à la fois la prétendre inachevée ou, au contraire, en voie d’évolution vers une forme nouvelle, supérieure, la Pyramide. » A l’inverse de la pierre cubique – parfaite – la pierre à pointe symbolise le caractère humain, donc imparfait, mais aussi libre de la maçonnerie. Chaque maçon taille lui-même « sa » pierre, lui imprime « un caractère de personnalité qui sera sien et unique » (Boucher). Le même Boucher hasarde des explications ésotériques qui tiennent davantage à l’environnement de la pierre qu’à la pierre elle-même. Elle est sous la Hache pour indiquer son caractère sacré. La Pyramide la protège de l’Eau, comme la Hache la protège du Feu – la Foudre – d’où un symbolisme moral. La pierre doit être défendue contre l’Eau (forces dissolvantes) et le Feu (forces trop sublimisantes). Elle signifie « le juste milieu » tenu par le Maçon avec sûreté et rectitude. […]
La pierre cubique à pointe ne peut guère être utilisée en construction mais elle peut « en figurer l’articulation essentielle, la clef de voûte »… Le point central qui réunit les quatre éléments supérieurs peut symboliser la Quintessence, mais aussi le milieu, le Centre de l’Union. Les quatre éléments inférieurs peuvent être mis en relation avec tout le quaternaire symbolique de la Maçonnerie (éléments, qualités, côtés du Temple, tétragramme sacré, carré de Saturne, etc.).
Ici, le symbolisme de la pierre cubique rejoint celui de la pierre angulaire et celui de la voûte. »
Source : symbole
Dans une réponse plus ancienne sur le décryptage de la pierre cubique nous mentionnions entre autres l’Encyclopédie de la franc-maçonnerie, dont voici un extrait :
« Pierre taillée
Plus que dans l’acte de la taille ou dans les gestes du travail liés aux outils compagnonniques (maillet, ciseau, boucharde), c’est dans la forme achevée de la « pierre cubique à pointe », chef-d’œuvre du compagnon de la maçonnerie spéculative, qu’il faut chercher le sens de cette pierre figurant, avec la « pierre brute », de part et d’autre du tableau, de loge d’apprenti, à côté de la colonne « J » (au Rite Ecossais). Le travail l’a transformée en une forme élaborée, abstraite, associant deux figures géométriques, le carré (un cube dans l’espace) et le triangle équilatéral (une pyramide surmontant le cube). Le premier renvoie déjà à la symbolique des nombres par son étymologie (kubos en grec désigne le dé à jouer marqué sur ses six faces et dont le jet dévoile la volonté de Zeus) et le second à la tétracktys pythagoricienne. Comme figure de stabilité parfaite dans l’univers créé, le carré se rapporte au nombre 4 de chacun de ses côtés et à ses multiples, et le triangle au nombre 3 de l’activité créatrice ; leur association résume les sept jours du monde et consacre la construction de l’édifice. La surface du carré, 4x4=16, ajoutée au 10 de la tétracktys, donne 26, c’est-à-dire la somme des lettres du tétragramme divin en hébreu (iod, hé, vau, hé). L’unité symbolisée par le sommet du triangle est renvoyée des cieux au sol par le fil à plomb qui marque le point central autour duquel s’articule le plan de l’univers créé. Dans la Géométrie de Boèce (Nombres), inspiratrice des arts libéraux, les figures issues du point primordial sont, après le cercle cosmique, le triangle et le carré.
Les faces du cube une fois développé donnent une croix latine se prêtant aux spéculations numérales fondées sur leur combinaison et leur identification tour à tour aux éléments terrestres, à ceux du cosmos, le soleil et la lune, ou aux « teintures » de la symbolique alchimique ; la pierre cubique ainsi considérée constitue la forme visible de la « pierre philosophale », la pierre cachée des alchimistes. Les textes d’inspiration rosicrucienne hors de la maçonnerie comme dans son sein ont développé ce type d’exégèse. Le 18°, Chevalier Rose-Croix, du Rite Ecossais Ancien et Accepté assimile ainsi la pierre cubique à celle qui, « rejetée des bâtisseurs », est devenue la pierre d’angle (Psaume 118, 22) : le Christ figuré dans les rituels par cette pierre qui sue du sang et de l’eau et porte une rose rouge et la lettre G dans le sens de Geova (rituel français de 1765). Le 5° écossais de « Maître Parfait » instruit le nouvel adepte en ces termes : « Etes-vous Maître Parfait ? – J’ai vu les trois cercles enfermant le cube sur deux colonnes… – Que signifie la pierre carrée au milieu des cercles ? – Que notre édifice doit être de pierres parfaites que nous devons façonner nous-mêmes. »
Le problème dominant demeure l’articulation entre la pierre et le temple collectif par l’intermédiaire de la pierre angulaire (corner stone) et de la pierre de fondement, ou première pierre, dont la pose ne s’est jamais complètement déritualisée. Les interprétations alchimiques font également allusion à une « pierre cachée » identifiée à un élixir de longue vie, à un baume ou une médecine d’immortalité dont l’inscription V.I.T.R.I.O.L. du cabinet de réflexion invite à la recherche. »
Bonne journée.
Le Guichet du Savoir a déjà répondu plusieurs fois au sujet de la pierre cubique à pointe :
-
« L’artisan travaille et modèle la matière jusqu'à la perfection. La perfection naît ici d’une vision inspirée que l’on réalise. La réalisation de la vision « directrice » (qui peut être un modèle, un abaque, un plan, une Loi) va s’inscrire dans la matière. La réalisation sera alors conjonction harmonieuse de la matière et de l’esprit.[…]
Le chemin du maçon est « borné » par trois pierres, la pierre brute, la pierre cubique, la pierre cubique à pointe.
Plus on avance sur le chemin plus le niveau de conscience du maçon est élevé, il est donc logique que la pierre tende dans sa forme jusqu'à la perfection, et qu’elle rejoigne les limites de celle-ci soit la sublimation de la forme.
La perfection dans l’ordre artisanal est la conjonction de la substance et de l’essence qui donnera une forme « harmonieuse ». L’harmonie, quelque soit le domaine, nous transporte et nous ravie, elle est donc symboliquement une habile rencontre de la terre et du ciel. »
Nous vous invitons à lire l’intégralité de l’article sur le blog Ecossais de Saint-Jean
Source : Esotérisme
Voici les informations que nous trouvons dans le Dictionnaire de la franc-maçonnerie :
« Pierre cubique à pointe.
Dans le tableau, la pierre cubique est, le plus souvent, terminée en pyramide. L’interprétation de ce symbole est délicate.
Ragon voit sous la pyramide « le symbole du Fer » et sa finalité est la possibilité d’y inscrire les nombres sacrés. Pour lui, la pierre cubique à pointe appartient au rituel du second grade. Wirth –qui a longuement insisté sur l’inadaptation du cube parfait aux exigences de l’art de bâtir – affirme que « le couronnement pyramidal du cube pourrait… équivaloir à la croix qui surmonte le carré dans l’idéogramme de la Pierre philosophale » et que ce symbole « se rapporterait plus spécialement au grade de Maître et à cet affinement de la personnalité qui se traduit par la sainteté ou l’héroïsme du point de vue moral et par une géniale acuité de jugement au point de vue intellectuel ». « Ce cube qui n’en est pas un, dit Plantagenêt, est l’image même de la relativité. Sa déformation prouve que l’ambiance vivante n’est pas susceptible d’incorporer dans sa chair des formes idéales, parfaites. Ces imperfections sont l’essence de son rythme en même temps que ses aspirations vers le mieux. La pierre cubique est donc – par définition – imparfaite mais on peut à la fois la prétendre inachevée ou, au contraire, en voie d’évolution vers une forme nouvelle, supérieure, la Pyramide. » A l’inverse de la pierre cubique – parfaite – la pierre à pointe symbolise le caractère humain, donc imparfait, mais aussi libre de la maçonnerie. Chaque maçon taille lui-même « sa » pierre, lui imprime « un caractère de personnalité qui sera sien et unique » (Boucher). Le même Boucher hasarde des explications ésotériques qui tiennent davantage à l’environnement de la pierre qu’à la pierre elle-même. Elle est sous la Hache pour indiquer son caractère sacré. La Pyramide la protège de l’Eau, comme la Hache la protège du Feu – la Foudre – d’où un symbolisme moral. La pierre doit être défendue contre l’Eau (forces dissolvantes) et le Feu (forces trop sublimisantes). Elle signifie « le juste milieu » tenu par le Maçon avec sûreté et rectitude. […]
La pierre cubique à pointe ne peut guère être utilisée en construction mais elle peut « en figurer l’articulation essentielle, la clef de voûte »… Le point central qui réunit les quatre éléments supérieurs peut symboliser la Quintessence, mais aussi le milieu, le Centre de l’Union. Les quatre éléments inférieurs peuvent être mis en relation avec tout le quaternaire symbolique de la Maçonnerie (éléments, qualités, côtés du Temple, tétragramme sacré, carré de Saturne, etc.).
Ici, le symbolisme de la pierre cubique rejoint celui de la pierre angulaire et celui de la voûte. »
Source : symbole
Dans une réponse plus ancienne sur le décryptage de la pierre cubique nous mentionnions entre autres l’Encyclopédie de la franc-maçonnerie, dont voici un extrait :
« Pierre taillée
Plus que dans l’acte de la taille ou dans les gestes du travail liés aux outils compagnonniques (maillet, ciseau, boucharde), c’est dans la forme achevée de la « pierre cubique à pointe », chef-d’œuvre du compagnon de la maçonnerie spéculative, qu’il faut chercher le sens de cette pierre figurant, avec la « pierre brute », de part et d’autre du tableau, de loge d’apprenti, à côté de la colonne « J » (au Rite Ecossais). Le travail l’a transformée en une forme élaborée, abstraite, associant deux figures géométriques, le carré (un cube dans l’espace) et le triangle équilatéral (une pyramide surmontant le cube). Le premier renvoie déjà à la symbolique des nombres par son étymologie (kubos en grec désigne le dé à jouer marqué sur ses six faces et dont le jet dévoile la volonté de Zeus) et le second à la tétracktys pythagoricienne. Comme figure de stabilité parfaite dans l’univers créé, le carré se rapporte au nombre 4 de chacun de ses côtés et à ses multiples, et le triangle au nombre 3 de l’activité créatrice ; leur association résume les sept jours du monde et consacre la construction de l’édifice. La surface du carré, 4x4=16, ajoutée au 10 de la tétracktys, donne 26, c’est-à-dire la somme des lettres du tétragramme divin en hébreu (iod, hé, vau, hé). L’unité symbolisée par le sommet du triangle est renvoyée des cieux au sol par le fil à plomb qui marque le point central autour duquel s’articule le plan de l’univers créé. Dans la Géométrie de Boèce (Nombres), inspiratrice des arts libéraux, les figures issues du point primordial sont, après le cercle cosmique, le triangle et le carré.
Les faces du cube une fois développé donnent une croix latine se prêtant aux spéculations numérales fondées sur leur combinaison et leur identification tour à tour aux éléments terrestres, à ceux du cosmos, le soleil et la lune, ou aux « teintures » de la symbolique alchimique ; la pierre cubique ainsi considérée constitue la forme visible de la « pierre philosophale », la pierre cachée des alchimistes. Les textes d’inspiration rosicrucienne hors de la maçonnerie comme dans son sein ont développé ce type d’exégèse. Le 18°, Chevalier Rose-Croix, du Rite Ecossais Ancien et Accepté assimile ainsi la pierre cubique à celle qui, « rejetée des bâtisseurs », est devenue la pierre d’angle (Psaume 118, 22) : le Christ figuré dans les rituels par cette pierre qui sue du sang et de l’eau et porte une rose rouge et la lettre G dans le sens de Geova (rituel français de 1765). Le 5° écossais de « Maître Parfait » instruit le nouvel adepte en ces termes : « Etes-vous Maître Parfait ? – J’ai vu les trois cercles enfermant le cube sur deux colonnes… – Que signifie la pierre carrée au milieu des cercles ? – Que notre édifice doit être de pierres parfaites que nous devons façonner nous-mêmes. »
Le problème dominant demeure l’articulation entre la pierre et le temple collectif par l’intermédiaire de la pierre angulaire (corner stone) et de la pierre de fondement, ou première pierre, dont la pose ne s’est jamais complètement déritualisée. Les interprétations alchimiques font également allusion à une « pierre cachée » identifiée à un élixir de longue vie, à un baume ou une médecine d’immortalité dont l’inscription V.I.T.R.I.O.L. du cabinet de réflexion invite à la recherche. »
Bonne journée.
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