Question d'origine :
Bonjour,
Je voudrais savoir d'où vient initialement l'expression "les barbares sont à nos portes" qui est apparue, il me semble, au XIXe siècle en France pour désigner les "classes laborieuses et classes dangereuses" qui terrifie les milieux bourgeois parisiens.
Merci pour votre réponse,
Réponse du Guichet
gds_alc
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 06/12/2018 à 16h11
Bonjour,
Dans l’ouvrage Le 19e siècle en Europe, Benoît Pellistrandi et Nicolas Bourguinat rapportent que « Lorsque l’orléanisteSaint-Marc Girardin lance sa fameuse apostrophe, « les barbares sont à nos portes », il vise la révolte des canuts lyonnais de 1831 …» .
Cette apostrophe est encore reprise et le sera abondamment durant toute la deuxième partie du XIXe siècle. Ainsi, dans Le barbare est-il celui qui croit à la barbarie ?, Luci Guirlinger rappelle « ce cri d’alarme d’un journaliste bourgeois, au moment du soulèvement des journées de juin 1848. « Aux armes citoyens propriétaires ! Aux armes ! Voyez-vous dans le lointain cette tourbe qui grouille et se tord sous la débauche du socialisme : ce sont les barbares qui s’avancent ! Les barbares sont à nos portes ! … »
Le censeur Journal de Lyon indique le 17 octobre 1848 :
« Une chose est digne de remarque, en présence de la révolution victorieuse à Vienne, c’est l’attitude des partis royalistes de France et surtout du parti légitimiste ; ses journaux sont remplis de déclamations furibondes contre le peuple et la démocratie ; ils parlent d’une invasion de barbares … «
Une consultation de la presse du XIX via la bibliothèque numérique Gallica vous permettra de constater que l’apostrophe est fréquemment citée :
• Le Napoléon : A bas le suffrage universel !
• Le peuple souverain. Journal des travailleurs , le 8 avril 1949.
• Mémoires de la Société centrale ... Société nationale d'agriculture, sciences et arts (Douai, Nord) : « Et naguère encore, à la tribune, ne s’écriait-on pas avec terreur à l’occasion des évènements de Lyon : « les barbares sont à nos portes ».
Indiquez nous si vous souhaitez obtenir de plus amples informations et obtenir notamment le texte original, nous vous ferons alors une recherche plus approfondie.
Dans l’ouvrage Le 19e siècle en Europe, Benoît Pellistrandi et Nicolas Bourguinat rapportent que « Lorsque l’orléaniste
Cette apostrophe est encore reprise et le sera abondamment durant toute la deuxième partie du XIXe siècle. Ainsi, dans Le barbare est-il celui qui croit à la barbarie ?, Luci Guirlinger rappelle « ce cri d’alarme d’un journaliste bourgeois, au moment du soulèvement des journées de juin 1848. « Aux armes citoyens propriétaires ! Aux armes ! Voyez-vous dans le lointain cette tourbe qui grouille et se tord sous la débauche du socialisme : ce sont les barbares qui s’avancent ! Les barbares sont à nos portes ! … »
Le censeur Journal de Lyon indique le 17 octobre 1848 :
« Une chose est digne de remarque, en présence de la révolution victorieuse à Vienne, c’est l’attitude des partis royalistes de France et surtout du parti légitimiste ; ses journaux sont remplis de déclamations furibondes contre le peuple et la démocratie ; ils parlent d’une invasion de barbares … «
Une consultation de la presse du XIX via la bibliothèque numérique Gallica vous permettra de constater que l’apostrophe est fréquemment citée :
• Le Napoléon : A bas le suffrage universel !
• Le peuple souverain. Journal des travailleurs , le 8 avril 1949.
• Mémoires de la Société centrale ... Société nationale d'agriculture, sciences et arts (Douai, Nord) : « Et naguère encore, à la tribune, ne s’écriait-on pas avec terreur à l’occasion des évènements de Lyon : « les barbares sont à nos portes ».
Indiquez nous si vous souhaitez obtenir de plus amples informations et obtenir notamment le texte original, nous vous ferons alors une recherche plus approfondie.
DANS NOS COLLECTIONS :
Ça pourrait vous intéresser :
J'aimerais avoir des informations sur la forêt de Białowieża
Commentaires 0
Connectez-vous pour pouvoir commenter.
Se connecter