Le biomimétisme entre la libellule et l'hélicoptère
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 28/11/2018 à 07h56
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Question d'origine :
Bonjour,
Nous effectuons un TPE sur le biomimétisme entre la libellule et l'hélicoptère, notamment dans le cadre du vol stationnaire.
Nous aurions besoin de renseignements sur la manière dont le mouvement des ailes influe sur le trajet de l'air sous les ailes de la libellule. En quoi ce mouvement crée t'il un effet d'aspiration et de portance ? Quelles sont les similitudes entre ce vol et celui de l'hélicoptère ? La matière des ailes de libellule influe t'elle sur cette portance?
Nous espérons que vous pourrez nous apporter des réponses.
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 29/11/2018 à 10h33
Bonjour,
Commençons par une remarque qui va sans doute vous décevoir. Concernant le vol de l’hélicoptère, il n’est peut-être pas pertinent de parler de biomimétisme : le vol du premier est basé sur un système de voilure tournante, et la deuxième des ailes battantes.
Comme nous le rappelions dans une réponse précédente à un de vos camarades :
" La démarche biomimétique, qui se déploie aujourd’hui, mais qui n’est pas en soi nouvelle consiste […] à voir dans le vivant une bibliothèque d’inventions ; à voir l’histoire du vivant comme un vaste processus ponctué d’innovations.
Le biomimétisme se définit comme l’utilisation de la fraction vivante de la nature – la biodiversité – comme source d’inspiration pour des innovations durables. Il s’agit d’aller chercher dans le vivant des idées qui peuvent être appliquées à de nombreux domaines..."
Même en ce qui concerne l’hélicoptère expérimental conçu par Sikorsky, dont le vol est souvent comparé à celui d’une libellule, nous n’avons pas trouvé d’éléments fiables permettant d’affirmer qu’il s’agisse de biomimétisme… Le seul véritable exemple de biomimétisme entre l’hélicoptère et la libellule que nous trouvons ne concerne pas le vol, mais des patins qui imitent les pattes de libellules pour faciliter l’atterrissage sur terrain accidenté.
Et même si nous ne demandons qu’à croire les affirmations contenue dans le dossier de La Salamandre consacré aux libellules, malheureusement il ne cite pas de sources ou d’exemples permettant d’aller plus loin sur ce point.
Nous vous encourageons donc à une certaine prudence.
Ne vous désespérez pas néanmoins, car par ailleurs la libellule intéresse beaucoup dans le domaine du biomimétisme :
« En France, c'est l'Office national d'études et de recherches aérospatiales (Onera), sous tutelle du ministère de la défense, qui s'est lancé dans l'aventure il y a dix ans avec le projet Remanta. A partir de 2003, l'équipe dirigée par Agnès Luc-Bouhali décide de s'inspirer de la mécanique de vol de la libellule et se met au défi de réaliser un prototype d'une quinzaine de centimètres d'envergure pour une vingtaine de grammes. »
Source : lemonde.fr
« L’entreprise allemande Festo vient de dévoiler sa libellule bionique baptisée BionicOpter, un micro drone téléguidable prêt à voler comme une vrai libellule. D’avant en arrière et mêmes sur les côtés. Le biomimétisme à son paroxysme !
BionicOpter, une prouesse technologique qui dit merci à la nature
Inspiré de sa soeur naturelle, Festo a intégré dans son modèle bionique les caractéristiques de vol de l’insecte. Elle vole dans toutes les directions, peut planer dans les airs, glisser sans battre des ailes… »
Source : humanoides.fr
« D’apparence frêle, la structure des ailes de libellules est pourtant dotée d’une faculté particulièrement efficace : capter les brises les plus légères pour assurer son vol. S’en inspirer pour mettre au point une éolienne performante sous des conditions de vents très faibles, c’est le défi que s’est lancé le célèbre architecte Renzo Piano – à l’origine des nombreuses réalisations comme le Centre national d’art et de culture George Pompidou à Paris, la Cité internationale de Lyon ou encore l’Académie des sciences de Californie. Alors que les entreprises de l’éolien cherchent à construire les turbines les plus grandes et les plus puissantes, cet architecte a voulu mettre au point une éolienne très compacte, que chacun.e pourrait installer dans son jardin et qui puisse capter une brise, dès 6 km/h. Small is beautiful ! »
Source : colibris-lemouvement.org
Concernant plus spécifiquement le vol de la libellule, voici quelques documents que nous trouvons notamment via une recherche dans Google Scholar :
- Modélisation et contrôle du vol d’un microdrone à ailes battantes, Thomas Rakotomamonjy
- Conditions critiques de déclenchement du lâcher tourbillonnaire au cours du vol des insectes, ANDRO, Jean-Yves; DERGHAM, Grégory; GODOY-DIANA, Ramiro; JACQUIN, Laurent; SIPP, Denis
- Etude des effets technologiques par des méthodes numériques innovantes sur des configurations de lanceur, Loïc Mochel
- Analyse numérique et expérimentale de la sustentation par vol battu. Application aux micro-drones., Thierry Jardin
Vous pouvez également visionner cette simulation du vol de la libellule :
Pour aller plus loin (et trouver des informations plus accessibles, les documents cités ci-dessus étant très spécialisés et techniques) vous pourriez effectuer une recherche dans des sites de vulgarisation scientifique comme :
- futura-sciences.com
- sciencesetavenir.fr
etc.
Citons en particulier un article de Science étonnante qui explique la mécanique de vol des insectes.
Bonne journée.
Commençons par une remarque qui va sans doute vous décevoir. Concernant le vol de l’hélicoptère, il n’est peut-être pas pertinent de parler de biomimétisme : le vol du premier est basé sur un système de voilure tournante, et la deuxième des ailes battantes.
Comme nous le rappelions dans une réponse précédente à un de vos camarades :
" La démarche biomimétique, qui se déploie aujourd’hui, mais qui n’est pas en soi nouvelle consiste […] à voir dans le vivant une bibliothèque d’inventions ; à voir l’histoire du vivant comme un vaste processus ponctué d’innovations.
Le biomimétisme se définit comme l’utilisation de la fraction vivante de la nature – la biodiversité – comme source d’inspiration pour des innovations durables. Il s’agit d’aller chercher dans le vivant des idées qui peuvent être appliquées à de nombreux domaines..."
Même en ce qui concerne l’hélicoptère expérimental conçu par Sikorsky, dont le vol est souvent comparé à celui d’une libellule, nous n’avons pas trouvé d’éléments fiables permettant d’affirmer qu’il s’agisse de biomimétisme… Le seul véritable exemple de biomimétisme entre l’hélicoptère et la libellule que nous trouvons ne concerne pas le vol, mais des patins qui imitent les pattes de libellules pour faciliter l’atterrissage sur terrain accidenté.
Et même si nous ne demandons qu’à croire les affirmations contenue dans le dossier de La Salamandre consacré aux libellules, malheureusement il ne cite pas de sources ou d’exemples permettant d’aller plus loin sur ce point.
Nous vous encourageons donc à une certaine prudence.
Ne vous désespérez pas néanmoins, car par ailleurs la libellule intéresse beaucoup dans le domaine du biomimétisme :
« En France, c'est l'Office national d'études et de recherches aérospatiales (Onera), sous tutelle du ministère de la défense, qui s'est lancé dans l'aventure il y a dix ans avec le projet Remanta. A partir de 2003, l'équipe dirigée par Agnès Luc-Bouhali décide de s'inspirer de la mécanique de vol de la libellule et se met au défi de réaliser un prototype d'une quinzaine de centimètres d'envergure pour une vingtaine de grammes. »
Source : lemonde.fr
« L’entreprise allemande Festo vient de dévoiler sa libellule bionique baptisée BionicOpter, un micro drone téléguidable prêt à voler comme une vrai libellule. D’avant en arrière et mêmes sur les côtés. Le biomimétisme à son paroxysme !
BionicOpter, une prouesse technologique qui dit merci à la nature
Inspiré de sa soeur naturelle, Festo a intégré dans son modèle bionique les caractéristiques de vol de l’insecte. Elle vole dans toutes les directions, peut planer dans les airs, glisser sans battre des ailes… »
Source : humanoides.fr
« D’apparence frêle, la structure des ailes de libellules est pourtant dotée d’une faculté particulièrement efficace : capter les brises les plus légères pour assurer son vol. S’en inspirer pour mettre au point une éolienne performante sous des conditions de vents très faibles, c’est le défi que s’est lancé le célèbre architecte Renzo Piano – à l’origine des nombreuses réalisations comme le Centre national d’art et de culture George Pompidou à Paris, la Cité internationale de Lyon ou encore l’Académie des sciences de Californie. Alors que les entreprises de l’éolien cherchent à construire les turbines les plus grandes et les plus puissantes, cet architecte a voulu mettre au point une éolienne très compacte, que chacun.e pourrait installer dans son jardin et qui puisse capter une brise, dès 6 km/h. Small is beautiful ! »
Source : colibris-lemouvement.org
Concernant plus spécifiquement le vol de la libellule, voici quelques documents que nous trouvons notamment via une recherche dans Google Scholar :
- Modélisation et contrôle du vol d’un microdrone à ailes battantes, Thomas Rakotomamonjy
- Conditions critiques de déclenchement du lâcher tourbillonnaire au cours du vol des insectes, ANDRO, Jean-Yves; DERGHAM, Grégory; GODOY-DIANA, Ramiro; JACQUIN, Laurent; SIPP, Denis
- Etude des effets technologiques par des méthodes numériques innovantes sur des configurations de lanceur, Loïc Mochel
- Analyse numérique et expérimentale de la sustentation par vol battu. Application aux micro-drones., Thierry Jardin
Vous pouvez également visionner cette simulation du vol de la libellule :
Pour aller plus loin (et trouver des informations plus accessibles, les documents cités ci-dessus étant très spécialisés et techniques) vous pourriez effectuer une recherche dans des sites de vulgarisation scientifique comme :
- futura-sciences.com
- sciencesetavenir.fr
etc.
Citons en particulier un article de Science étonnante qui explique la mécanique de vol des insectes.
Bonne journée.
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