Question d'origine :
les cuisinier non militare algerien pendant la guerre d algerie detail
et quel organisme se charge de leur gestion
Réponse du Guichet
gds_db
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 26/11/2018 à 10h44
Bonjour,
Voici quelques extraits d'articles qui pourront vous intéresser :
" Durant la guerre, les harkis étaient des combattants civils, algériens,recrutés comme auxiliaires, ou supplétifs, de l’armée française . Il existait quatre autres catégories d’auxiliaires algériens — « Groupes d’autodéfense », « Groupes mobiles de sécurité », etc. — dont les fonctions allaient de cuisinier à commando. Tous ces hommes avaient pour point commun d’associer localement, dans les campagnes, des « Français musulmans » au combat mené par l’armée française contre le Front de libération nationale (FLN). En 1960, 100 000 à 150 000 Algériens étaient ainsi enrôlés. "
source : Hautreux François-Xavier, « Quelques pistes pour une meilleure compréhension de l'engagement des harkis (1954-1962) », Les Temps Modernes, 2011/5 (n° 666), p. 44-52.
" C’est en février 1957 quel’état-major décide d’augmenter sensiblement le nombre de harkis en service. [...]
Il n’y a pas, au début de 1957, de sélection rigoureuse au moment de leur recrutement. Le seul préalable est une enquête de sécurité visant à éloigner les hommes soupçonnés de relation avec le FLN. La bonne forme physique ne joue pas toujours un rôle déterminant : recruter un harki est un moyen d’engager un homme ou sa famille au service de la France. On peut rencontrer ainsi des hommes de plus de cinquante ans payés en tant que harkis, mais dont le service se limite à la garde de certains locaux ou àdes tâches quotidiennes, telles que la cuisine de la garnison ou l’entretien des montures.
Le recrutement clanique initial ne résiste pas longtemps à l’augmentation des effectifs. Rapidement, tous les Algériens liés à la France sont encouragés à rejoindre les harkas : appelés après leur libération, élus, membres des autodéfenses. On retrouve par exemple de nombreux cas de harkis ayant participé dans un premier temps aux groupes d’autodéfense : ainsi, il y a souvent un échelonnement dans l’engagement.
Recrutés sans contrat , les harkis sont simplement comptabilisés à la fin de chaque mois, ou de trimestre, sur une feuille de présence. Ce type d’engagement empêche tout contrôle précis et permet, par exemple, le paiement d’informateurs ponctuels sur les crédits « harkis » des unités de secteur. En définitive, évoquer une règle d’emploi générale pour les harkis est une chose impossible. Pendant la guerre d’Algérie, l’exercice du commandement est fragmenté. Sur le terrain, tout dépend de l’application du sous-officier ou de l’officier subalterne commandant les opérations qui peut interpréter à sa guise les directives venues d’Alger. En outre, à côté de ces caractères généraux existent de nombreux cas particuliers.
source : L'engagement des harkis (1954-1962) Essai de périodisation / François-Xavier Hautreux - Vingtième Siècle. Revue d'histoire - 2006/2 (no 90), pages 33 à 45
Le Centre de Documentation Historique sur l'Algérie pourra peut-être vous en dire plus...
Bonne journée.
Voici quelques extraits d'articles qui pourront vous intéresser :
" Durant la guerre, les harkis étaient des combattants civils, algériens,
" C’est en février 1957 que
Il n’y a pas, au début de 1957, de sélection rigoureuse au moment de leur recrutement. Le seul préalable est une enquête de sécurité visant à éloigner les hommes soupçonnés de relation avec le FLN. La bonne forme physique ne joue pas toujours un rôle déterminant : recruter un harki est un moyen d’engager un homme ou sa famille au service de la France. On peut rencontrer ainsi des hommes de plus de cinquante ans payés en tant que harkis, mais dont le service se limite à la garde de certains locaux ou à
Le recrutement clanique initial ne résiste pas longtemps à l’augmentation des effectifs. Rapidement, tous les Algériens liés à la France sont encouragés à rejoindre les harkas : appelés après leur libération, élus, membres des autodéfenses. On retrouve par exemple de nombreux cas de harkis ayant participé dans un premier temps aux groupes d’autodéfense : ainsi, il y a souvent un échelonnement dans l’engagement.
Le Centre de Documentation Historique sur l'Algérie pourra peut-être vous en dire plus...
Bonne journée.
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