Les chatouilles
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 18/11/2018 à 12h09
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Question d'origine :
Bonjour.
Mercredi dernier (16 novembre 2018) est sorti sur les écrans français l’excellent film Les Chatouilles d’Andrea Bescond où elle nous fait partager ses souvenirs de sa thérapie pour se sortir de la pedophilie dont elle a été victime enfant par un voisin ami de longue date de la famille.
La mère d’Andrea Bescond (magnifiquement interprétée par Karin Viard) est montrée comme une mère totalement démissionnaire face au traumatisme de sa fille. Le père (magnifiquement interprété par Clovis Cornillac) est présenté comme un père volontaire et affectueux mais mis à l’ecart par sa femme de leurs « histoires de nanas ».
Dans la « vie réelle », les parents d’Andrea Bescond ont ils été amenés à dire ce qu’ils pensaient du film ? De leurs personnages ? Peut être à l’occasion de la sortie du film ou auparavant, lors de la pièce de théâtre qui a inspiré le film ? Je ne vous demande pas nécessairement de me reproduire ces articles mais pourriez-vous m’en donner les références pour que j’aille les lire en bibliothèque.
Plusieurs échanges entre la psy et Andrea Bescond semblent difficiles. A-t-elle donné son avis sur la pièce et/où le film ? La encore, quelles seraient les références des publications pour que je puisse les retrouver en bibliothèque ?
Le personnage interprété par Ariane Ascaride me semble être onirique, surtout à partir du moment où elle dit qu’il faut laisser la petite voler. Ça ne m’a pas gêné. Pouvez-vous me le confirmer ? Il me semble que dans ce scénario, elle serait la synthèse de nombreuses personnes bienveillantes envers la petite Andrea, qui avaient compris pas mal de trucs mais étant extérieures à la famille, et voyant qu’il n’y avait aucune mesure sociale dans la famille, elles ne pouvaient rien contre la mère incompétente d’Andrea.
Si vous pensez que certaines reponses ne pourraient venir que d’Andrea Bescond elle-même, ce que j’admets, pourriez-vous me dire comment la contacter justement ?
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 20/11/2018 à 09h24
Bonjour,
A notre connaissance, les parents d’Andréa Bescond ne se sont pas exprimés publiquement sur Les Chatouilles.
Les différentes interviews d’Andréa Bescond que nous avons parcourues ne nous permettent pas non plus de répondre à vos questions portant sur son entourage, essentiellement pour deux raisons : la première est qu’elle refuse, par pudeur, de s’exprimer en détail sur son vécu personnel avec ses parents et ses proches. La seconde raison est que, bien qu’ayant une forte dimension autobiographique, Les Chatouilles a été écrit avec l’objectif d’en faire une histoire universelle, ce qui implique une prise de distance et des modifications :
«Vous n’avez pas eu de doutes?
Si, quand même. On m’a reproché d’exposer ma famille. Mais je leur ai expliqué : “Aujourd’hui peut-être souffrez-vous de cette visibilité mais notre histoire va servir à beaucoup de monde.” […]
Vous en voulez à vos parents ?
Je sais pertinemment que mes parents n’ont rien vu, qu’ils n’ont pas imaginé que cela puisse arriver. Je les crois quand ils me le disent. Je le sens intimement, profondément. D’ailleurs, même s’il y a eu déni, je ne leur en voudrai jamais. Ils étaient très jeunes, je sais qu’ils ont été énormément en souffrance. J’essaie de les protéger en parlant en termes de personnages... Parce que c’est mon histoire mais c’est aussi la leur et celle de plein de monde. Donc au cinéma, je préfère laisser une espèce de flou. »
Source : Andréa Bescond : "Il faut établir un seuil de non-consentement clair pour les moins de 15 ans", parismatch.com
«Jusqu'où cette histoire est-elle autobiographique ?
Andréa Bescond. Comme beaucoup d'autres, j'ai vécu des violences sexuelles dans l'enfance, et les conséquences de ce traumatisme : comportements à risques, addictions, drogues, alcool, pulsions de mort... C'est une histoire autobiographique que l'on a réécrite et modifiée avec Éric Métayer afin de la rendre universelle. »
Source : Andréa Bescond : « Briser le silence, c'est vital », elle.fr
«Parmi les accompagnants, il y a la psy, loin des caricatures faites au cinéma...
« On voulait en faire un personnage hyperhumain... Cette femme-là est d’abord dépassée par ce qui lui est imposé mais elle doit en faire quelque chose pour être à la hauteur. Et c’est vrai qu’avec un bon psy, la vie est tellement meilleure ! »
Il y a aussi les parents, et vous parvenez à sauver la mère qui ne brille pas par sa compassion.
« Oui ça m’agace un peu lorsqu’on me dit : « Quelle mère atroce ! » Non, c’est une mère qui passe à côté de plein de choses - le père aussi d’ailleurs - mais elle a sa façon d’aimer. D’ailleurs le père demande pardon, mais il est toujours absent, il reste sur sa douleur, sur sa culpabilité. C’est la mère qui est là, c’est elle qui se déplace chez le psy. C’est une femme en souffrance qui n’est pas prête à entendre la douleur de sa fille parce qu’elle-même est confrontée à sa propre douleur. On n’est pas là pour la juger. »
C’est ce que vous avez vécu avec vos parents ?
« Par pudeur, je ne pourrais pas approfondir. Dans une famille, ce type de drame, c’est une bombe à fragmentations, ça emporte tout le monde et chacun le vit à sa façon. »
Source : Andréa Bescond pour « Les chatouilles » : « Dans une famille, ce type de drame, c’est une bombe à fragmentations », paris-normandie.fr
Si vous souhaitez prendre contact avec Andréa Bescond, vous pouvez le faire par le biais de son agent Artmedia. Vous avez aussi la possibilité de lui écrire sur Twitter et Facebook.
Bonne journée.
A notre connaissance, les parents d’Andréa Bescond ne se sont pas exprimés publiquement sur Les Chatouilles.
Les différentes interviews d’Andréa Bescond que nous avons parcourues ne nous permettent pas non plus de répondre à vos questions portant sur son entourage, essentiellement pour deux raisons : la première est qu’elle refuse, par pudeur, de s’exprimer en détail sur son vécu personnel avec ses parents et ses proches. La seconde raison est que, bien qu’ayant une forte dimension autobiographique, Les Chatouilles a été écrit avec l’objectif d’en faire une histoire universelle, ce qui implique une prise de distance et des modifications :
«
Si, quand même. On m’a reproché d’exposer ma famille. Mais je leur ai expliqué : “Aujourd’hui peut-être souffrez-vous de cette visibilité mais notre histoire va servir à beaucoup de monde.” […]
Je sais pertinemment que mes parents n’ont rien vu, qu’ils n’ont pas imaginé que cela puisse arriver. Je les crois quand ils me le disent. Je le sens intimement, profondément. D’ailleurs, même s’il y a eu déni, je ne leur en voudrai jamais. Ils étaient très jeunes, je sais qu’ils ont été énormément en souffrance. J’essaie de les protéger en parlant en termes de personnages... Parce que c’est mon histoire mais c’est aussi la leur et celle de plein de monde. Donc au cinéma, je préfère laisser une espèce de flou. »
Source : Andréa Bescond : "Il faut établir un seuil de non-consentement clair pour les moins de 15 ans", parismatch.com
«
Andréa Bescond. Comme beaucoup d'autres, j'ai vécu des violences sexuelles dans l'enfance, et les conséquences de ce traumatisme : comportements à risques, addictions, drogues, alcool, pulsions de mort... C'est une histoire autobiographique que l'on a réécrite et modifiée avec Éric Métayer afin de la rendre universelle. »
Source : Andréa Bescond : « Briser le silence, c'est vital », elle.fr
«
« On voulait en faire un personnage hyperhumain... Cette femme-là est d’abord dépassée par ce qui lui est imposé mais elle doit en faire quelque chose pour être à la hauteur. Et c’est vrai qu’avec un bon psy, la vie est tellement meilleure ! »
« Oui ça m’agace un peu lorsqu’on me dit : « Quelle mère atroce ! » Non, c’est une mère qui passe à côté de plein de choses - le père aussi d’ailleurs - mais elle a sa façon d’aimer. D’ailleurs le père demande pardon, mais il est toujours absent, il reste sur sa douleur, sur sa culpabilité. C’est la mère qui est là, c’est elle qui se déplace chez le psy. C’est une femme en souffrance qui n’est pas prête à entendre la douleur de sa fille parce qu’elle-même est confrontée à sa propre douleur. On n’est pas là pour la juger. »
« Par pudeur, je ne pourrais pas approfondir. Dans une famille, ce type de drame, c’est une bombe à fragmentations, ça emporte tout le monde et chacun le vit à sa façon. »
Source : Andréa Bescond pour « Les chatouilles » : « Dans une famille, ce type de drame, c’est une bombe à fragmentations », paris-normandie.fr
Si vous souhaitez prendre contact avec Andréa Bescond, vous pouvez le faire par le biais de son agent Artmedia. Vous avez aussi la possibilité de lui écrire sur Twitter et Facebook.
Bonne journée.
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