Question d'origine :
Bonjour, dans le cadre d'un travail scolaire, nous travaillons sur les femmes célèbres aux USA et leur engagement féministe. Pourriez vous nous aider à trouver quelles sont les femmes américaines qui se mobilisent ? Ainsi que ce qu'elles font (manifestations, collecte de fonds, rendez vous avec le gouvernement, etc...) Pouvez-vous indiquer des sources précises que nous pourrons alors re-consulter ultérieurement. Merci d'avance de votre aide, Cordialement, trois élèves un peu perdu.
Réponse du Guichet
gds_ctp
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 16/11/2018 à 12h11
Bonjour,
Le mouvement féministe américain est un phénomène complexe, lié à des problématiques sociales et raciales (selon le terme employé là-bas). Les femmes engagées pour leurs droits aux Etats-Unis sont toutes tributaires de ce qu’on a appelé la « deuxième vague féministe » aux Etats-Unis, qui s’est développée autour de personnalités comme Gloria Steinem, Vivian Gornick ou Susan Brownmiller, dès les années 1970, les militantes de la cause noire (Angela Davis, Bell Hooks), ou latino, ou, un peu plus tard, queer, au travers de figures telles que Judith Butler, qui a initié, non la théorie, mais les études de genre, que nous avions abordées dans une précédente réponse.
Le féminisme aux Etats-Unis est aujourd’hui une mosaïque de tendances pouvant parfois être en conflit les unes avec les autres, selon un article de 2014 de mediapart.fr : LE FEMINISME EN CRISE AUX ETATS-UNIS – soulignant au passage que si de plus en plus de stars usent de leur notoriété pour porter un message féministe, la lutte pour l’égalité, par exemple au sein de l’entreprise, est loin d’être gagnée :
« Je suis très fière de ce travail, mais plus que par la musique, je suis fière en tant que femme." Beyoncé venait de secouer l'industrie musicale avec la présentation de sa dernière oeuvre sur Internet, et sans intermédiaires. Quelques mois avant, Marissa Mayer, présidente de Yahoo! déclarait dans un documentaire qu'elle ne se considérait pas comme "féministe" et que pendant son passage chez Google elle ne se vit jamais comme une femme dans cette entreprise, mais comme une informatienne.
Les revendications de l'une et de l'autre représentent le défi du féminisme actuel aux Etats -Unis. Mayer, Beyoncé ou Sheryl Sandberg, la numéro deux de Facebook qu'a lancé une campagne pour intégrer des femmes aux plus importants postes des entreprises, sont les héritières des avancées obtenues par un des mouvements sociaux les plus importants des dernières décades. Son arrivée jusqu'au sommet peut être interprétée comme l'égalité des chances, la possibilité qu'une femme occupe une charge réservée précédemment aux hommes, a déjà été accomplie.
Mais, presque rapidement qu'ont surgi des voix que célèbrent cette réussite, un appel à renouveler le féminisme est monté: le succès de cette minorité ne devrait pas enterrer le mouvement quand les femmes américaines gagnent encore 77 cents pour chaque dollar que touchent les hommes. L'équilibre parmi ces deux positions implique diverses générations et des points de vue beaucoup plus différents et complexes que ceux que définirent le mouvement dans ses débuts, et avec un risque naissant qui n'existait pas alors: le sentiment que peut-être désormais rien ne soit plus nécessaire. »
Cependant, depuis deux ans, les lignes ont bougé, d’une part en réaction à l’élection de Donald Trump (qui a provoqué la création de mouvement tels que la marche des femmes), et surtout le mouvement #meetoo né de l'affaire Weinstein, qui est en train de modifier le paysage du féminisme américain :
« Il faut que tous les harceleurs sexuels dans des positions de pouvoir continuent de tomber. Mais la justice à long terme ne pourra s’établir que lorsque les socialistes et les féministes construiront des organisations de résistance pour poursuivre le combat au-delà des médias sociaux.
Il nous faut construire des organisations de résistance qui puissent défendre les cliniques pratiquant des avortements, qui exigent des administrations des campus qu’elles rétablissent les protections de l’amendement Title IX, qui mobilisent des milliers de personnes contre le harcèlement sexuel, tout en donnant aux femmes et aux hommes qui veulent en finir avec le sexisme un espace où ils puissent organiser ensemble la lutte.
#MeToo n’est pas un sport de spectacle qu’on peut soit soutenir soit rejeter. C’est un moment que nous pouvons transformer en un mouvement qui fera avancer la lutte contre le harcèlement sexuel et contre toutes les formes d’oppression. »
Pour aller plus loin, quelques ouvrages que vous pourrez consulter à la Bibliothèque municipale de Lyon :
- Les mouvements féministes américains [Livre] /Claudette Fillard, Colette Collomb-Boureau
Synthèse historique sur les mouvements féministes américains.
- Le féminisme en mouvements [Livre] : des années 1960 à l'ère néolibérale /Nancy Fraser ; traduit de l'américain par Estelle Ferrarese
Composé de textes écrits entre 1984 et 2010, l'essai témoigne d'un des aspects majeurs de la pensée de N. Fraser : le genre et le féminisme. Sous différents angles d'approche, il est question d'analyses d'objets sociaux et de catégories savantes subtilement genrés et de réflexions sur les choix théoriques et les stratégies politiques des différents courants féministes depuis les années 1960.
- Blues et féminisme noir [Livre] /Angela Davis ; traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Julien Bordier
Les textes de ces trois chanteuses de blues qui incarnent les racines et l'identité de la culture musicale afro-américaine pour en extraire la substance revendicative : l'autonomie et l'égalité. En croisant le contexte historique, social et politique de l'époque, des années 1920 aux années 1940, l'étude démontre que le blues est la musique de l'émancipation des Noirs et plus encore des femmes.
- Femmes, race et classe [Livre] /Angela Davis ; traduit de l'américain par Dominique Taffin et le collectif des femmes
« Le système esclavagiste définissait les Noirs comme une marchandise humaine. Puisque les femmes étaient considérées comme des unités de travail productrices de profit au même titre que les hommes, leurs propriétaires ne faisaient aucune différence entre les sexes. Un universitaire affirme : " La femme esclave était la servante perpétuelle de son propriétaire et, fortuitement, épouse, mère et femme au foyer."
- La pensée féministe noire [Livre] : savoir, conscience et politique de l’empowerment /Patricia Hill Collins ; traduit de l'anglais par Diane Lamoureux
Confrontées à une société sexiste et raciste qui leur impose des images d'elles-mêmes stigmatisantes et dévalorisantes, les femmes noires des États-Unis n'en ont pas moins une longue histoire de résistances et de solidarités. La pensée féministe noire prend le relais de cette tradition, en en dévoilant l'étendue et la richesse, et en tire un projet intellectuel et politique fécond.
- Bad feminist [Livre] /Roxane Gay ; traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Santiago Artozqui ;
Dans ces chroniques, initialement publiées dans The New York Times et sur le site The Rumpus, la féministe afro-américaine évoque son enfance, réfléchit aux notions de race et de genre. Elle dit aussi sa lassitude des prises de position parfois trop clivantes de certaines organisations féministes.
- Actions scandaleuses et rébellions quotidiennes [Livre] /Gloria Steinem ; traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Mona de Pracontal, Alexandre Lassalle, Laurence Richard et Hélène Cohen ;
27 essais relatant les quinze années passées par l'auteure à défendre l'égalité homme-femme, autour des thèmes suivants : le féminisme inclusif, le harcèlement des femmes, la préférence sexuelle, la différence entre pornographie et sexualité, la maltraitance, la discrimination.
- Riot Grrrls [Livre] : chronique d'une révolution punk féministe / Manon Labry
Au début des années 1990, de jeunes féministes nord-américaines lançaient du fond de leurs tripes un cri de colère et de ralliement dans le milieu punk underground : \"Revolution, Grrrl Style, Now\"! La culture riot grrrl – littéralement, les \"émeutières\" – était en train de naître. Des groupes comme Bikini Kill ou Bratmobile partaient à l'assaut de la production musicale, décidés à rendre \"le punk plus féministe et le féminisme plus punk\". Leur offensive fut une secousse incroyablement positive pour toute une génération assommée par la culture mainstream. Car les riot grrrls ont été bien davantage qu'un simple courant musical : appliquant les principes du Do-It-Yourself, elles ont construit une véritable culture alternative, dont la force de frappe tient en une \"proposition\" que suivront des milliers de jeunes femmes : celle d'oser devenir qui elles sont et de résister corps et âme à la mort psychique dans une société capitaliste et patriarcale.
- Ne suis-je pas une femme ? [Livre] : femmes noires et féminisme /Bell Hooks ; traduit de l'anglais (États-Unis) par Olga Potot ; [préface d'Amandine Gay]
La militante noire américaine dénonce les discriminations de classe, de race et de sexe dont sont victimes les femmes noires. Elle souligne également l'absence de collaboration entre les féminismes blancs et noirs en dépit des oppressions communes.
- Trouble dans le genre [Livre] : le féminisme et la subversion de l'identité = gender trouble / Judith Butler ; préface d' Eric Fassin ; traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Cynthia Kraus
Dans cet ouvrage majeur publié en 1990 aux Etats-Unis, la philosophe Judith Butler invite à penser le trouble qui perturbe le genre pour définir une politique féministe sans le fondement d'une identité stable. Ce livre désormais classique pour les recherches sur le genre, aussi bien que les études gaies et lesbiennes, est au principe de la théorie et de la politique queer : non pas solidifier la communauté d'une contre-culture, mais bousculer l'hétérosexualité obligatoire en la dénaturalisant. Il ne s'agit pas d'inversion, mais de subversion.
- Women's Lands [Livre] : construction d'une utopie, Oregon, USA, 1970-2010 / Françoise Flamant
Retour sur une expérience féministe réalisée dans l'ouest des États-Unis. Pour s'affranchir de la domination masculine, des femmes ont créé une vingtaine de terres séparatistes et inventé un nouvel art de vivre fondé sur la solidarité entre résidentes et visiteuses de passage, le respect de la nature, le partage des savoirs et la recherche d'une spiritualité ancrée dans l'immanence.
Bonne journée.
Le mouvement féministe américain est un phénomène complexe, lié à des problématiques sociales et raciales (selon le terme employé là-bas). Les femmes engagées pour leurs droits aux Etats-Unis sont toutes tributaires de ce qu’on a appelé la « deuxième vague féministe » aux Etats-Unis, qui s’est développée autour de personnalités comme Gloria Steinem, Vivian Gornick ou Susan Brownmiller, dès les années 1970, les militantes de la cause noire (Angela Davis, Bell Hooks), ou latino, ou, un peu plus tard, queer, au travers de figures telles que Judith Butler, qui a initié, non la théorie, mais les études de genre, que nous avions abordées dans une précédente réponse.
Le féminisme aux Etats-Unis est aujourd’hui une mosaïque de tendances pouvant parfois être en conflit les unes avec les autres, selon un article de 2014 de mediapart.fr : LE FEMINISME EN CRISE AUX ETATS-UNIS – soulignant au passage que si de plus en plus de stars usent de leur notoriété pour porter un message féministe, la lutte pour l’égalité, par exemple au sein de l’entreprise, est loin d’être gagnée :
« Je suis très fière de ce travail, mais plus que par la musique, je suis fière en tant que femme." Beyoncé venait de secouer l'industrie musicale avec la présentation de sa dernière oeuvre sur Internet, et sans intermédiaires. Quelques mois avant, Marissa Mayer, présidente de Yahoo! déclarait dans un documentaire qu'elle ne se considérait pas comme "féministe" et que pendant son passage chez Google elle ne se vit jamais comme une femme dans cette entreprise, mais comme une informatienne.
Les revendications de l'une et de l'autre représentent le défi du féminisme actuel aux Etats -Unis. Mayer, Beyoncé ou Sheryl Sandberg, la numéro deux de Facebook qu'a lancé une campagne pour intégrer des femmes aux plus importants postes des entreprises, sont les héritières des avancées obtenues par un des mouvements sociaux les plus importants des dernières décades. Son arrivée jusqu'au sommet peut être interprétée comme l'égalité des chances, la possibilité qu'une femme occupe une charge réservée précédemment aux hommes, a déjà été accomplie.
Mais, presque rapidement qu'ont surgi des voix que célèbrent cette réussite, un appel à renouveler le féminisme est monté: le succès de cette minorité ne devrait pas enterrer le mouvement quand les femmes américaines gagnent encore 77 cents pour chaque dollar que touchent les hommes. L'équilibre parmi ces deux positions implique diverses générations et des points de vue beaucoup plus différents et complexes que ceux que définirent le mouvement dans ses débuts, et avec un risque naissant qui n'existait pas alors: le sentiment que peut-être désormais rien ne soit plus nécessaire. »
Cependant, depuis deux ans, les lignes ont bougé, d’une part en réaction à l’élection de Donald Trump (qui a provoqué la création de mouvement tels que la marche des femmes), et surtout le mouvement #meetoo né de l'affaire Weinstein, qui est en train de modifier le paysage du féminisme américain :
« Il faut que tous les harceleurs sexuels dans des positions de pouvoir continuent de tomber. Mais la justice à long terme ne pourra s’établir que lorsque les socialistes et les féministes construiront des organisations de résistance pour poursuivre le combat au-delà des médias sociaux.
Il nous faut construire des organisations de résistance qui puissent défendre les cliniques pratiquant des avortements, qui exigent des administrations des campus qu’elles rétablissent les protections de l’amendement Title IX, qui mobilisent des milliers de personnes contre le harcèlement sexuel, tout en donnant aux femmes et aux hommes qui veulent en finir avec le sexisme un espace où ils puissent organiser ensemble la lutte.
#MeToo n’est pas un sport de spectacle qu’on peut soit soutenir soit rejeter. C’est un moment que nous pouvons transformer en un mouvement qui fera avancer la lutte contre le harcèlement sexuel et contre toutes les formes d’oppression. »
- Les mouvements féministes américains [Livre] /Claudette Fillard, Colette Collomb-Boureau
Synthèse historique sur les mouvements féministes américains.
- Le féminisme en mouvements [Livre] : des années 1960 à l'ère néolibérale /Nancy Fraser ; traduit de l'américain par Estelle Ferrarese
Composé de textes écrits entre 1984 et 2010, l'essai témoigne d'un des aspects majeurs de la pensée de N. Fraser : le genre et le féminisme. Sous différents angles d'approche, il est question d'analyses d'objets sociaux et de catégories savantes subtilement genrés et de réflexions sur les choix théoriques et les stratégies politiques des différents courants féministes depuis les années 1960.
- Blues et féminisme noir [Livre] /Angela Davis ; traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Julien Bordier
Les textes de ces trois chanteuses de blues qui incarnent les racines et l'identité de la culture musicale afro-américaine pour en extraire la substance revendicative : l'autonomie et l'égalité. En croisant le contexte historique, social et politique de l'époque, des années 1920 aux années 1940, l'étude démontre que le blues est la musique de l'émancipation des Noirs et plus encore des femmes.
- Femmes, race et classe [Livre] /Angela Davis ; traduit de l'américain par Dominique Taffin et le collectif des femmes
« Le système esclavagiste définissait les Noirs comme une marchandise humaine. Puisque les femmes étaient considérées comme des unités de travail productrices de profit au même titre que les hommes, leurs propriétaires ne faisaient aucune différence entre les sexes. Un universitaire affirme : " La femme esclave était la servante perpétuelle de son propriétaire et, fortuitement, épouse, mère et femme au foyer."
- La pensée féministe noire [Livre] : savoir, conscience et politique de l’empowerment /Patricia Hill Collins ; traduit de l'anglais par Diane Lamoureux
Confrontées à une société sexiste et raciste qui leur impose des images d'elles-mêmes stigmatisantes et dévalorisantes, les femmes noires des États-Unis n'en ont pas moins une longue histoire de résistances et de solidarités. La pensée féministe noire prend le relais de cette tradition, en en dévoilant l'étendue et la richesse, et en tire un projet intellectuel et politique fécond.
- Bad feminist [Livre] /Roxane Gay ; traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Santiago Artozqui ;
Dans ces chroniques, initialement publiées dans The New York Times et sur le site The Rumpus, la féministe afro-américaine évoque son enfance, réfléchit aux notions de race et de genre. Elle dit aussi sa lassitude des prises de position parfois trop clivantes de certaines organisations féministes.
- Actions scandaleuses et rébellions quotidiennes [Livre] /Gloria Steinem ; traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Mona de Pracontal, Alexandre Lassalle, Laurence Richard et Hélène Cohen ;
27 essais relatant les quinze années passées par l'auteure à défendre l'égalité homme-femme, autour des thèmes suivants : le féminisme inclusif, le harcèlement des femmes, la préférence sexuelle, la différence entre pornographie et sexualité, la maltraitance, la discrimination.
- Riot Grrrls [Livre] : chronique d'une révolution punk féministe / Manon Labry
Au début des années 1990, de jeunes féministes nord-américaines lançaient du fond de leurs tripes un cri de colère et de ralliement dans le milieu punk underground : \"Revolution, Grrrl Style, Now\"! La culture riot grrrl – littéralement, les \"émeutières\" – était en train de naître. Des groupes comme Bikini Kill ou Bratmobile partaient à l'assaut de la production musicale, décidés à rendre \"le punk plus féministe et le féminisme plus punk\". Leur offensive fut une secousse incroyablement positive pour toute une génération assommée par la culture mainstream. Car les riot grrrls ont été bien davantage qu'un simple courant musical : appliquant les principes du Do-It-Yourself, elles ont construit une véritable culture alternative, dont la force de frappe tient en une \"proposition\" que suivront des milliers de jeunes femmes : celle d'oser devenir qui elles sont et de résister corps et âme à la mort psychique dans une société capitaliste et patriarcale.
- Ne suis-je pas une femme ? [Livre] : femmes noires et féminisme /Bell Hooks ; traduit de l'anglais (États-Unis) par Olga Potot ; [préface d'Amandine Gay]
La militante noire américaine dénonce les discriminations de classe, de race et de sexe dont sont victimes les femmes noires. Elle souligne également l'absence de collaboration entre les féminismes blancs et noirs en dépit des oppressions communes.
- Trouble dans le genre [Livre] : le féminisme et la subversion de l'identité = gender trouble / Judith Butler ; préface d' Eric Fassin ; traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Cynthia Kraus
Dans cet ouvrage majeur publié en 1990 aux Etats-Unis, la philosophe Judith Butler invite à penser le trouble qui perturbe le genre pour définir une politique féministe sans le fondement d'une identité stable. Ce livre désormais classique pour les recherches sur le genre, aussi bien que les études gaies et lesbiennes, est au principe de la théorie et de la politique queer : non pas solidifier la communauté d'une contre-culture, mais bousculer l'hétérosexualité obligatoire en la dénaturalisant. Il ne s'agit pas d'inversion, mais de subversion.
- Women's Lands [Livre] : construction d'une utopie, Oregon, USA, 1970-2010 / Françoise Flamant
Retour sur une expérience féministe réalisée dans l'ouest des États-Unis. Pour s'affranchir de la domination masculine, des femmes ont créé une vingtaine de terres séparatistes et inventé un nouvel art de vivre fondé sur la solidarité entre résidentes et visiteuses de passage, le respect de la nature, le partage des savoirs et la recherche d'une spiritualité ancrée dans l'immanence.
Bonne journée.
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