PERMISSIONS DE GUERRE.
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 11/11/2018 à 15h57
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Question d'origine :
S.V.P.
Quelle était la règle-s'il en fût-, durant la guerre 1914-1918, -au moins du coté français-, en ce qui concerne les permissions accordées aux soldats combattants et aux autres militaires, engagés dans ce conflit ?
Existait t il une périodicité,une durée codifiée,- tenant compte de l'éloignement-, ou autre élément variable selon les unités ? Qui donc au sein des troupes décidait qu'à un moment donné, tel ou tel poilu, ou telle unité, pouvait se rendre auprès des siens, et pour combien de temps, hormis les blessés et handicapés? merci.
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 13/11/2018 à 13h28
Bonjour,
Voici les informations que nous trouvons sur le site geneawiki concernant les permissions pendant la première guerre mondiale :
«Les premières permissions
En 1914, au début de la guerre, qui devait être courte, il avait été décidé qu'il n'y auraitaucune permission .
De Août 1914 à juin 1915 : Quelques rares permissions sont accordées pour faire les moissons.
A partir de décembre 1914, les blessés, à leur sortie d'hôpital, ont droità une permission de 7 jours de convalescence.
Par contre, les officiers bénéficient du régime des permissions des soldats en temps de paix avec congé en fin de semaine.
Le 30 juin 1915 : Le général Joffre instaureun régime de permissions pour tous
Le général Joffre décide d'accorder 8 jours de permission à tous les soldats, par roulements.
En août 1915, on passe de 8 à6 jours seulement.
Suivant les offensive, l'arrivé des troupes de relève, les permissions sont repoussées.
Les gradés ont tout pouvoir pour accorder ou de refuser les permissions.
Cette réglementation s'applique à tous militaires, soldats ou officiers,elle donne droit à 3 permissions par an
A compter du 1 octobre 1916, les permissions sont de7 jours à prendre par période de 4 mois.
L'application de ce système reste inégalitaire et chaotique.
En 1917, le problème d'attribution de permissions devient plus que jamais crucial (année des mutineries suite à l'offensive "Nivelle" au Chemin des Dame.
Les Poilus revendiquent leur droits
Le Général PÉTAIN prend les commandes
A son arrivé, pour lutter contre le mécontentement, il revient aux anciennes normes, mais il les augmenta audacieusement. Il décida de rattraper les retards et de porter les pourcentages jusqu'à 40, voire 50% pour les unités retirées de la bataille.
Il permit que les combattants puissent surveiller les tours de permissions et protester contre d'éventuelles anomalies.
Il donna la priorité aux trains de permissionnaires pour éviter que les permissions soient amputées par des attentes inacceptables dans les gares.
Délai de route
A partir du 1er février 1917, les officiers ou hommes de troupe bénéficiaient, tous les quatre mois, d'une permission de détente de 7 jours, délai de route non compris.
La durée de ces permissions est augmentée de délais de route calculé de la façon suivante:
• Pour un trajet aller-retour de 401 à 800 kilomètres, il est accordé 1 jour.
• Pour un trajet aller-retour de 801 à 1600 kilomètres, il est accordé 2 jours.
• Pour un trajet aller-retour de 1601 à 3000 kilomètres, il est accordé 3 jours.
• A delà de 3001 kilomètres : 4 jours
Indemnités de vivres 1,31 francs pour les journées de déplacement seulement.
Les permissions de convalescence
Ils pouvaient également bénéficier de permissions d'une semaine dites de convalescence ( malades ou blessés sortant des formations sanitaires)
Les permissions exceptionnelles
Ils pouvaient également bénéficier de permissions exceptionnelles, soit pour mariage, naissance d'un enfant légitime, décès ou maladie grave du père, de la mère, de la femme, d'un enfant ou frère blessé à l'ennemi ou mort pour la France ou pour revoir un parent ( père, mère, femme ou enfants) de retour de captivité ou évacués des région envahies. (pour une durée qui ne peut excéder trois jours, délais de route non compris)
Les permissions agricoles
Les classes les plus anciennes pouvaient bénéficier également de permissions agricoles de 20 jours.
La durée des permissions a été modifiée le 1er octobre 1917
A cette dateles permissions de détente sont portées à 30 jours :
• trois périodes de 10 jours (tous les quatre mois) pour la France et Monaco
• deux périodes de 15 jours pour les permissionnaires à destination de la Corse.
Le guide du permissionnaire
Le 3 octobre 1917 : Le général PÉTAIN fait éditer
• à 3 000 000 d'exemplaires "Le Guide du permissionnaire" (gratuit). Le Guide renseigne les poilus sur les ressources qu'ils trouveront à leur disposition dans les gares où ils peuvent avoir à séjourner bureaux de renseignements, dortoirs, cantines, postes de secours sanitaires, salles de repos, douches, coiffeurs, télégraphie, distractions, etc.
• des indicateurs de chemin de fer simplifiés avec carte (à 20 centimes)
À savoir
• Les permissionnaires pour avoir de la place dans un train civil, dans un compartiment bondé, se grattaient comme ceux qui avaient des poux...alors les civils quittaient le compartiment de peur d'attraper la vermine... futés ces POILUS.
• Les permissionnaires, les mieux lotis, ont bénéficié au maximum de60 jours de permissions sur 1500 jours de guerre.
• La gratuité du voyage en chemin de fer et, le cas échéant, en paquebot, est de droit pour tous les permissionnaires.
• Les officiers voyagent gratuitement, pour se rendre à leur destination régulière, en 1re classe. »
Vous trouverez également des explications dans les liens ci-dessous :
- Histoires 14-18 : les premières permissions, France 3 régions
- Les permissions, Crdp du Limousin
- Les permissions, poilus38.com
- Permissionnaires français de la Première Guerre mondiale, Wikipedia
Vous pourrez aussi approfondir en consultant l’ouvrage d’Emmanuelle Cronier : Permissionnaires dans la Grande Guerre.
Bonne journée.
Voici les informations que nous trouvons sur le site geneawiki concernant les permissions pendant la première guerre mondiale :
«
En 1914, au début de la guerre, qui devait être courte, il avait été décidé qu'il n'y aurait
De Août 1914 à juin 1915 : Quelques rares permissions sont accordées pour faire les moissons.
A partir de décembre 1914, les blessés, à leur sortie d'hôpital, ont droit
Par contre, les officiers bénéficient du régime des permissions des soldats en temps de paix avec congé en fin de semaine.
Le 30 juin 1915 : Le général Joffre instaure
Le général Joffre décide d'accorder 8 jours de permission à tous les soldats, par roulements.
En août 1915, on passe de 8 à
Suivant les offensive, l'arrivé des troupes de relève, les permissions sont repoussées.
Les gradés ont tout pouvoir pour accorder ou de refuser les permissions.
Cette réglementation s'applique à tous militaires, soldats ou officiers,
A compter du 1 octobre 1916, les permissions sont de
L'application de ce système reste inégalitaire et chaotique.
En 1917, le problème d'attribution de permissions devient plus que jamais crucial (année des mutineries suite à l'offensive "Nivelle" au Chemin des Dame.
Le Général PÉTAIN prend les commandes
A son arrivé, pour lutter contre le mécontentement, il revient aux anciennes normes, mais il les augmenta audacieusement. Il décida de rattraper les retards et de porter les pourcentages jusqu'à 40, voire 50% pour les unités retirées de la bataille.
Il permit que les combattants puissent surveiller les tours de permissions et protester contre d'éventuelles anomalies.
Il donna la priorité aux trains de permissionnaires pour éviter que les permissions soient amputées par des attentes inacceptables dans les gares.
A partir du 1er février 1917, les officiers ou hommes de troupe bénéficiaient, tous les quatre mois, d'une permission de détente de 7 jours, délai de route non compris.
La durée de ces permissions est augmentée de délais de route calculé de la façon suivante:
• Pour un trajet aller-retour de 401 à 800 kilomètres, il est accordé 1 jour.
• Pour un trajet aller-retour de 801 à 1600 kilomètres, il est accordé 2 jours.
• Pour un trajet aller-retour de 1601 à 3000 kilomètres, il est accordé 3 jours.
• A delà de 3001 kilomètres : 4 jours
Indemnités de vivres 1,31 francs pour les journées de déplacement seulement.
Ils pouvaient également bénéficier de permissions d'une semaine dites de convalescence ( malades ou blessés sortant des formations sanitaires)
Ils pouvaient également bénéficier de permissions exceptionnelles, soit pour mariage, naissance d'un enfant légitime, décès ou maladie grave du père, de la mère, de la femme, d'un enfant ou frère blessé à l'ennemi ou mort pour la France ou pour revoir un parent ( père, mère, femme ou enfants) de retour de captivité ou évacués des région envahies. (pour une durée qui ne peut excéder trois jours, délais de route non compris)
Les classes les plus anciennes pouvaient bénéficier également de permissions agricoles de 20 jours.
A cette date
• trois périodes de 10 jours (tous les quatre mois) pour la France et Monaco
• deux périodes de 15 jours pour les permissionnaires à destination de la Corse.
Le 3 octobre 1917 : Le général PÉTAIN fait éditer
• à 3 000 000 d'exemplaires "Le Guide du permissionnaire" (gratuit). Le Guide renseigne les poilus sur les ressources qu'ils trouveront à leur disposition dans les gares où ils peuvent avoir à séjourner bureaux de renseignements, dortoirs, cantines, postes de secours sanitaires, salles de repos, douches, coiffeurs, télégraphie, distractions, etc.
• des indicateurs de chemin de fer simplifiés avec carte (à 20 centimes)
• Les permissionnaires pour avoir de la place dans un train civil, dans un compartiment bondé, se grattaient comme ceux qui avaient des poux...alors les civils quittaient le compartiment de peur d'attraper la vermine... futés ces POILUS.
• Les permissionnaires, les mieux lotis, ont bénéficié au maximum de
• La gratuité du voyage en chemin de fer et, le cas échéant, en paquebot, est de droit pour tous les permissionnaires.
• Les officiers voyagent gratuitement, pour se rendre à leur destination régulière, en 1re classe. »
Vous trouverez également des explications dans les liens ci-dessous :
- Histoires 14-18 : les premières permissions, France 3 régions
- Les permissions, Crdp du Limousin
- Les permissions, poilus38.com
- Permissionnaires français de la Première Guerre mondiale, Wikipedia
Vous pourrez aussi approfondir en consultant l’ouvrage d’Emmanuelle Cronier : Permissionnaires dans la Grande Guerre.
Bonne journée.
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