Mais qui donc est ce "colon" et qui l'a inventé ?
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 08/11/2018 à 10h42
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Question d'origine :
Si je crois savoir que, dans l'expression "ben mon colon", "colon" est un abrégé de "colonel" (et non un un colon colonisateur, encore moins un côlon) signifiant camarade (mais avec quelle connotation ?), j'aimerais savoir quelles ont les origines & sens du mot et de l'expression. Voire par qui (un écrivain ?) il et elle ont été créés.
Merci par avance de votre réponse.
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 09/11/2018 à 15h24
Bonjour,
D’après les informations que nous trouvons dans le Dictionnaire historique de la langue française, « colon » dans l’appellatif admiratif et ironique « (ben) mon colon ! » est une abréviation de colonel dans l’argot militaire (1890).
Dans l’argot militaire, « colon » compte parmi les termes de caserne les plus répandus. Il est loin d’être le seul construit à partir d’une abréviation :
« le procédé [de l’abréviation] a pris de nos jours une grande extension ; il a gagné la caserne, puis l’armée en campagne. Très anciens sont colo, plus souvent colon, par attraction homonymique (colonel), sans doute géné (général) qui est plus rare, et sans conteste la distribe, distribution, spécialement de vivres, la perme, permission, et le rab, « rabiot » (ce qui reste à se partager après une distribution de vivres), également chers, quoiqu’à degrés et à titres divers, au « poilu » de la guerre plus encore qu’au soldat du temps de paix. Sans qu’on puisse affirmer s’ils datent tous des hostilités, l’auxi (auxiliaire), le maca (macaroni), la mitraille (mitrailleuse) et le page (lit, de « pageot »), le sauce (saucisson) sont tous de diffusion plus récente. Depuis la guerre, flingue, au témoignage de tous, a gagné sur son antécédent flingot. Les mots étrangers, tout comme les termes français et argotiques, sont sujets, une fois acclimatés, à semblable accident : témoin chech, de « chéchia ». »
Source : L’Argot de la guerre, Albert Dauzat
Peut-être trouverez-vous plus d’information dans ces documents :
- Le grand dictionnaire de l'argot militaire : terre-air-mer gendarmerie, Jean-Marie Cassagne
- L'argot des poilus : dictionnaire humoristique et philologique du langage des soldats de la Grande Guerre de 1914 : argots spéciaux des aviateurs, aérostiers, automobilistes, etc, François Déchelette
Bonne journée.
D’après les informations que nous trouvons dans le Dictionnaire historique de la langue française, « colon » dans l’appellatif admiratif et ironique « (ben) mon colon ! » est une abréviation de colonel dans l’argot militaire (1890).
Dans l’argot militaire, « colon » compte parmi les termes de caserne les plus répandus. Il est loin d’être le seul construit à partir d’une abréviation :
« le procédé [de l’abréviation] a pris de nos jours une grande extension ; il a gagné la caserne, puis l’armée en campagne. Très anciens sont colo, plus souvent colon, par attraction homonymique (colonel), sans doute géné (général) qui est plus rare, et sans conteste la distribe, distribution, spécialement de vivres, la perme, permission, et le rab, « rabiot » (ce qui reste à se partager après une distribution de vivres), également chers, quoiqu’à degrés et à titres divers, au « poilu » de la guerre plus encore qu’au soldat du temps de paix. Sans qu’on puisse affirmer s’ils datent tous des hostilités, l’auxi (auxiliaire), le maca (macaroni), la mitraille (mitrailleuse) et le page (lit, de « pageot »), le sauce (saucisson) sont tous de diffusion plus récente. Depuis la guerre, flingue, au témoignage de tous, a gagné sur son antécédent flingot. Les mots étrangers, tout comme les termes français et argotiques, sont sujets, une fois acclimatés, à semblable accident : témoin chech, de « chéchia ». »
Source : L’Argot de la guerre, Albert Dauzat
Peut-être trouverez-vous plus d’information dans ces documents :
- Le grand dictionnaire de l'argot militaire : terre-air-mer gendarmerie, Jean-Marie Cassagne
- L'argot des poilus : dictionnaire humoristique et philologique du langage des soldats de la Grande Guerre de 1914 : argots spéciaux des aviateurs, aérostiers, automobilistes, etc, François Déchelette
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