Question d'origine :
Lors de l'invasion allemande du 19 juin 1940 et des combats qui se sont déroulés à Caluire (barricade du Vernay, route de Fontaines) une jeune femme se serait donnée la mort à l'approche du convoi. Des militaires français ont été tués à ce niveau. La jeune femme était employée dans une ferme. Est-il possible au Guichet du Savoir d'avoir confirmation de ce drame ? Merci d'avance
Réponse du Guichet
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- Département : Documentation régionale
Le 07/11/2018 à 10h11
Bonjour,
Parmi les ouvrages disponibles à la bibliothèque municipale de Lyon sur l’histoire de Caluire et Cuire, deux évoquent l’épisode de l’entrée des Allemands dans Caluire le 19 juin 1940 :
- Histoire de Caluire-et-Cuire, commune du Lyonnais / Martin Basse, Jo Basse ; préf. du Docteur Dugoujon... et M. François Peissel, 1976
- Caluire et Cuire en image : vie d'hier, vie d'aujourd'hui / Victor Mangola, Bernard Thivoyon, Gérard Carret, 2009
Voici une partie du texte du document n°1 extrait du Bulletin municipal officiel de juin-juillet 1940 : Le 19 juin 1940, à 14 heures, une colonne motorisée allemande s’est présentée devant les barricades installées par l’autorité militaire au Vernay, à la Bascule et devant le cimetière de Caluire. La résistance des troupes, fort peu nombreuses, fut brève. Elles étaient composées d’une compagne de la légion étrangère, de quelques éléments territoriaux et de deux canons antichars. Quelques coups de canons ont été tirés, mitrailleuses et fusils sont entrés en action. Dès le début de l’engagement le Colonel Colin fut blessé. Courageusement un citoyen de Caluire, M. Razel Emile prit sur son dos le blessé et à motocyclette le conduisit à l’hôpital. Revenant sur le lieu du combat, il fut frappé par les balles et il mourut carbonisé près le groupe scolaire de Caluire. Le combat avait pris fin, toute résistance étant inutile devant la disproportion des forces. La colonne allemande reprit sa marche et pénétra dans le bourg de Caluire. […] Au cours de la résistance, il y eu six morts et six blessés. L’occupation allemande a duré du 19 juin au 6 juillet 1940.
Le second ouvrage présente le témoignage de Victor Mangola, historien local, qui a vécu cet épisode alors qu’il avait 17 ans. Le 19 juin 1940 au début de l’après-midi nous avons entendu un bruit sourd au loin. Des canons tirés sur les barricades faisant des morts parmi les soldats qui défendaient cette position. Une mitrailleuse tira sur un civil en moto qui remontait vers la barricade un revolver à la main pour aider la défense de barricade. Il fut tué sur le coup devant le café du Collège (une plaque indique l’endroit sur la façade). Ensuite un coup plus fort et plus près. Le soldat Eugène Rendu de la défense aérienne posté sur la terrasse du café Brebis tirait sur les soldats qui encadraient le tank, en blessant un. Aussitôt le char pivota et tira sur le militaire […] Il n’y eu aucun combat autre que la barricade à Caluire.
Nous n’avons donc pas trouvé dans ces récits la mention d’une jeune fille qui se serait donnée la mort à l’approche du convoi ce 19 juin 1940 lors de l’entrée des Allemands dans Caluire. D’autre part, nos recherches dans le Progrès des jours suivants ne nous ont pas permis de trouver davantage d’informations sur ces combats à Caluire. Aussi nous vous proposons de prendre contact avec le centre de documentation du Centre d'Histoire de la Résistance et de la Déportation ouvert du mercredi au samedi de 10h à 12h30 et de 13h30 à 17h ( 04 72 73 99 00). Ce centre de documentation spécialisé sur la période de la Seconde Guerre mondiale pourra vous aiguiller sur d’autres sources ou d’autres pistes de recherche.
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