MASTER ET MAITRISE.
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 28/10/2018 à 11h15
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Question d'origine :
S.V.P.
Depuis quelques années, on a vu apparaitre la notion de "MASTER" comme étant, à priori, un diplome de l'enseignement supérieur...
Que sont exactement ces Master, à quoi correspondent t ils et ce ou ces diplomes sont ils reconnus internationalement ? De même, pour ces diplômes , on voit des MASTER numérotés 1,2 3 ou que sais je encore ! A quoi cela correspond il exactement ?
Enfin, on parlait avant, du diplôme de la MAITRISE, qui,si je me souviens, dans le parcours universitaire, se situait entre la licence et l'agrégation.Ce diplôme existe t il encore ? A t il été remplacé par ces Masters numérotés, et qu'était il exactement, c'est à dire, que donnait il pour quelqu'un qui en serait resté là ? MERCI.
,
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 30/10/2018 à 10h25
Bonjour,
Le grade du Master fait partie de la réforme Licence Master Doctorat (L.M.D.) adoptée en France dans les années 2000. Voici les explications que nous trouvons sur orientation-education.com :
« Qu'est-ce que le parcours LMD (licence-master-doctorat) ? Orientations fait le point sur cette formule mise au point il y a quelques années pour adapter l'enseignement supérieur français aux standards européens.
L pour licence, M pour master et D pour doctorat. Simple, efficace, et lisible dans le monde entier, le sigle LMD a su marquer son empreinte dans le paysage de l'enseignement supérieur français. Ces trois lettres sanctionnent respectivement 3, 5 et 8 années d'études à l'université,trois niveaux d'études reconnus unanimement sur le plan européen . Ce système s'inscrit complètement dans l'architecture des études supérieures européennes et ouvre les portes de tous les cursus dans plus de 45 pays signataires.
Qu'est-ce que les ECTS ?
Le système LMD est entièrement basé sur le crédit ECTS (European Credits Transfer System). Un nom qui désigne en fait les crédits de transfert européen. Il s'agit d'une unité de valeur qui permet de comptabiliser les savoirs et les compétences.
Pour les calculer, rien de plus simple. Les cursus sont désormais découpés en semestres : chaque module ou cours vaut un certain nombre de crédits ECTS, plus ou moins important selon le poids des matières. A la fin du semestre, si vous validez toutes vos matières, vous obtiendrez au maximum 30 crédits ECTS.
Chaque semestre d'études vaut donc 30 crédits ECTS, et chaque année, 60 crédits ECTS. Ainsi, une licence en trois ans est égale à 180 crédits ECTS, un master en deux ans à 120 crédits ECTS et un doctorat en trois ans à 180 crédits ECTS.
Le crédit ECTS : le passeport pour ailleurs
Les crédits ECTS sont capitalisables et transférables dans n'importe quel pays signataire de la Charte de Bologne. De nombreux états en sont membres. Parmi eux : la France, l'Allemagne, l'Italie, la Suisse, l'Islande, la Norvège, l'Arménie, l'Azerbaïdjan, la Géorgie, la Moldavie ou encore l'Ukraine.
Ainsi, si vous souhaitez suivre un semestre de deuxième année de master en Angleterre ou dans un autre pays signataire, rien de plus simple : les crédits ECTS comptabilisés par votre première année de master, 60 normalement, sont identifiés par l'université anglo-saxonne. Et à votre retour, les crédits ECTS que vous aurez acquis en Angleterre pourront vous servir pour valider votre master.
A noter que le processus de Bologne fonctionne quel que soit votre niveau : licence, master ou doctorat.
Un parcours "à la carte"
En France, les universités ont commencé à adopter le système LMD dès 2006 . A l'exception des études médicales, les disciplines universitaires sont donc ainsi structurées. Le parcours LMD a donc sonné le glas du DEUG (diplôme d'études universitaires générales) à bac +2, de la maîtrise à bac +4, du DESS (diplôme d'études supérieures spécialisées) et du DEA (diplôme d'études approfondies) à bac +5.
Construire sa propre voie : voici une "liberté" que cette formule offre également aux étudiants. Vous pouvez en effet établir un parcours d'études "à la carte". Dans un domaine de compétences (sciences humaines et sociales, arts et lettres, sciences, technologies, santé), vous devez ainsi opter pour une mention précise, déclinée en diverses spécialités. Par exemple, vous pouvez choisir de suivre un master en sciences politiques, en vous spécialisant dans les politiques publiques. Les diplômes universitaires sont ainsi moins généralistes et ciblent des secteurs plus professionnalisants.
La licence pour commencer ses études supérieures
Les études supérieures universitaires commencent avec la licence. Celle-ci se déroule en trois ans et vous permet de découvrir un large domaine de compétences. Psychologie, informatique, lettres modernes, communication, physique : de nombreux cursus sont disponibles. Ils vous permettent de découvrir différentes spécialités et vous offrent un large socle de connaissances.
De nombreuses licences permettent également à leurs étudiants d'effectuer des périodes de stage. Un bon moyen pour vous de vivre votre première expérience professionnelle. En troisième année, vous aurez le choix : continuer en licence générale ou vous orienter vers une licence professionnelle. Cette dernière vous permettra d'effectuer 12 à 16 semaines de stage en entreprise. Une excellente alternative pour ceux qui souhaitent intégrer rapidement le marché du travail.
Le master pour se spécialiser
Pour ceux qui veulent continuer leurs études une fois la licence en poche, le trajet se dessine tout droit vers le master.D'une durée de deux ans, il se divise désormais en deux voies : "recherche" (ex-DEA) ou "professionnel" (ex-DESS) .
Avec la mutation provoquée par le LMD, la maîtrise (bac +4) a disparu, cédant sa place à une première année de master (M1). Celle-ci servant de passeport pour une deuxième année : le master 2, ou M2.
La réforme n'a pas entaché leur but premier : mener à une thèse pour le master recherche, à la vie active pour le master pro. Des passerelles ont, en outre, été instaurées entre ces deux orientations, afin d'enrichir les parcours. L'étudiant de master recherche peut ainsi choisir des "modules d'ouverture" dans le master pro, et inversement.
L'accès en première année de master n'est pas forcément automatique pour les étudiants ayant obtenu leur licence, des pré-requis peuvent être exigés dans certaines filières. La sélection est beaucoup plus importante à l'entrée du master 2. Les promotions ne dépassent généralement pas 30 élèves et chaque formation applique sa propre procédure de tri... Et il existe autant de formalités que de formations.
Le doctorat pour obtenir un bac +8
Après le master, tout étudiant ayant validé ses ECTS peut effectuer un doctorat et obtenir un diplôme de niveau bac +8. Il s'agit de la plus haute marche universitaire. Il se prépare en trois années et permet d'accéder au grade de docteur.
Pendant ces années de formation, les étudiants sont intégrés à une équipe de recherche. Ils planchent ainsi sur leur sujet de thèse. Ils doivent ensuite rédiger cette dernière, puis, la soutenir devant un jury de professionnels. L'occasion pour eux de mettre en avant les recherches effectuées durant ces trois années. »
Notons que la maîtrise n’a pas entièrement disparu : les étudiants qui ont validé les deux premiers semestres du master (bac+4, c’est-à-dire un M1) peuvent toujours demander à ce que leur soit délivré un diplôme de maîtrise, toutefois celui-ci ne constitue plus un diplôme terminal.
Pour aller plus loin :
- Organisation licence master doctorat (L.M.D.), Ministère de lʼEnseignement supérieur, de la Recherche et de lʼInnovation
- LMD : comprendre la réforme Licence Master Doctorat, Le Parisien étudiant
- Les grades (licence, master, doctorat), onisep.fr
- Réforme Licence-Master-Doctorat, Wikipedia
- Master (France), Wikipedia
Bonne journée.
Le grade du Master fait partie de la réforme Licence Master Doctorat (L.M.D.) adoptée en France dans les années 2000. Voici les explications que nous trouvons sur orientation-education.com :
« Qu'est-ce que le parcours LMD (licence-master-doctorat) ? Orientations fait le point sur cette formule mise au point il y a quelques années pour adapter l'enseignement supérieur français aux standards européens.
L pour licence, M pour master et D pour doctorat. Simple, efficace, et lisible dans le monde entier, le sigle LMD a su marquer son empreinte dans le paysage de l'enseignement supérieur français. Ces trois lettres sanctionnent respectivement 3, 5 et 8 années d'études à l'université,
Le système LMD est entièrement basé sur le crédit ECTS (European Credits Transfer System). Un nom qui désigne en fait les crédits de transfert européen. Il s'agit d'une unité de valeur qui permet de comptabiliser les savoirs et les compétences.
Pour les calculer, rien de plus simple. Les cursus sont désormais découpés en semestres : chaque module ou cours vaut un certain nombre de crédits ECTS, plus ou moins important selon le poids des matières. A la fin du semestre, si vous validez toutes vos matières, vous obtiendrez au maximum 30 crédits ECTS.
Chaque semestre d'études vaut donc 30 crédits ECTS, et chaque année, 60 crédits ECTS. Ainsi, une licence en trois ans est égale à 180 crédits ECTS, un master en deux ans à 120 crédits ECTS et un doctorat en trois ans à 180 crédits ECTS.
Les crédits ECTS sont capitalisables et transférables dans n'importe quel pays signataire de la Charte de Bologne. De nombreux états en sont membres. Parmi eux : la France, l'Allemagne, l'Italie, la Suisse, l'Islande, la Norvège, l'Arménie, l'Azerbaïdjan, la Géorgie, la Moldavie ou encore l'Ukraine.
Ainsi, si vous souhaitez suivre un semestre de deuxième année de master en Angleterre ou dans un autre pays signataire, rien de plus simple : les crédits ECTS comptabilisés par votre première année de master, 60 normalement, sont identifiés par l'université anglo-saxonne. Et à votre retour, les crédits ECTS que vous aurez acquis en Angleterre pourront vous servir pour valider votre master.
A noter que le processus de Bologne fonctionne quel que soit votre niveau : licence, master ou doctorat.
Construire sa propre voie : voici une "liberté" que cette formule offre également aux étudiants. Vous pouvez en effet établir un parcours d'études "à la carte". Dans un domaine de compétences (sciences humaines et sociales, arts et lettres, sciences, technologies, santé), vous devez ainsi opter pour une mention précise, déclinée en diverses spécialités. Par exemple, vous pouvez choisir de suivre un master en sciences politiques, en vous spécialisant dans les politiques publiques. Les diplômes universitaires sont ainsi moins généralistes et ciblent des secteurs plus professionnalisants.
Les études supérieures universitaires commencent avec la licence. Celle-ci se déroule en trois ans et vous permet de découvrir un large domaine de compétences. Psychologie, informatique, lettres modernes, communication, physique : de nombreux cursus sont disponibles. Ils vous permettent de découvrir différentes spécialités et vous offrent un large socle de connaissances.
De nombreuses licences permettent également à leurs étudiants d'effectuer des périodes de stage. Un bon moyen pour vous de vivre votre première expérience professionnelle. En troisième année, vous aurez le choix : continuer en licence générale ou vous orienter vers une licence professionnelle. Cette dernière vous permettra d'effectuer 12 à 16 semaines de stage en entreprise. Une excellente alternative pour ceux qui souhaitent intégrer rapidement le marché du travail.
Pour ceux qui veulent continuer leurs études une fois la licence en poche, le trajet se dessine tout droit vers le master.
Avec la mutation provoquée par le LMD, la maîtrise (bac +4) a disparu, cédant sa place à une première année de master (M1). Celle-ci servant de passeport pour une deuxième année : le master 2, ou M2.
La réforme n'a pas entaché leur but premier : mener à une thèse pour le master recherche, à la vie active pour le master pro. Des passerelles ont, en outre, été instaurées entre ces deux orientations, afin d'enrichir les parcours. L'étudiant de master recherche peut ainsi choisir des "modules d'ouverture" dans le master pro, et inversement.
L'accès en première année de master n'est pas forcément automatique pour les étudiants ayant obtenu leur licence, des pré-requis peuvent être exigés dans certaines filières. La sélection est beaucoup plus importante à l'entrée du master 2. Les promotions ne dépassent généralement pas 30 élèves et chaque formation applique sa propre procédure de tri... Et il existe autant de formalités que de formations.
Après le master, tout étudiant ayant validé ses ECTS peut effectuer un doctorat et obtenir un diplôme de niveau bac +8. Il s'agit de la plus haute marche universitaire. Il se prépare en trois années et permet d'accéder au grade de docteur.
Pendant ces années de formation, les étudiants sont intégrés à une équipe de recherche. Ils planchent ainsi sur leur sujet de thèse. Ils doivent ensuite rédiger cette dernière, puis, la soutenir devant un jury de professionnels. L'occasion pour eux de mettre en avant les recherches effectuées durant ces trois années. »
Notons que la maîtrise n’a pas entièrement disparu : les étudiants qui ont validé les deux premiers semestres du master (bac+4, c’est-à-dire un M1) peuvent toujours demander à ce que leur soit délivré un diplôme de maîtrise, toutefois celui-ci ne constitue plus un diplôme terminal.
- Organisation licence master doctorat (L.M.D.), Ministère de lʼEnseignement supérieur, de la Recherche et de lʼInnovation
- LMD : comprendre la réforme Licence Master Doctorat, Le Parisien étudiant
- Les grades (licence, master, doctorat), onisep.fr
- Réforme Licence-Master-Doctorat, Wikipedia
- Master (France), Wikipedia
Bonne journée.
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