Question d'origine :
Bonjour,
Il existe sur la commune de Saint Régis du Coin, au fond des bois, une grosse pierre ronde d'environ 3,5m de diamètre, dénommée Pierre des trois Evêques.
Cette pierre passe pour avoir été le point de jonction des limites des trois Gaules d'abord, puis des parts attribuées à Charles le Chauve et Lothaire en 843, et enfin des évéchés du Puy, de Vienne et de Lyon.
Pouvez vous me dire ce qui résulte de la vérité historique ?
Cordialement.
P.S. si cela vous intéresse, j'ai une photo récente.
Réponse du Guichet
bml_reg
- Département : Documentation régionale
Le 20/10/2018 à 12h22
La Pierre des Trois Evêques semble bien avoir été utilisée comme point de repère pour fonder les limites de trois cités gauloises (territoires) et trois diocèses ensuite.
Dans l’ouvrage
Dans les
« une dalle anépigraphe, aux limites des communes de St-Régis-du-Coin et de La Versanne, un peu à l’est de la route qui longe le vois Panère entre Gimel et Chomasses. Elle est connue dans la région sous le nom de
Plus loin : « La valeur de telles mentions aussi évocatrices est unanimement reconnue maintenant ».
Enfin dans « Acta Archaeologica Lovaniensia. Monographiae » (12, 2001 « A la recherche des anciennes limites, l’exemple de la Gaule »), Raymond Chevallier écrit (p.19) :
8. Les limites, continuités et ruptures
Un certain nombre de limites se sont installées dans la longue durée. On peut donc envisager une méthode de 'rétrojection' remontant le temps à partir de situations mieux connues (par des cartes, des archives) en direction de l'époque antique. C'est notamment le cas des limites médiévales. Plusieurs textes recommandent que les évêchés se moulent sur les circonscriptions administratives (ciuitates romaines), par ex. le canon 17 du concile de Chalcédoine ou telle loi du Code Justinien Tit. III XXXVI.4: unaquaeque ciuitas proprium episcopum habet). Des limites de certains diocèses sont effectivement anciennes et perdurent. Citons quelques exemples: - à la 'Pierre des Trois Évêques', la limite des diocèses de Vienne, de Lyon et du Puy avait été celle des Allobroges, des Ségusiaves et des Vellaves, puis de la Narbonnaise, de la Lyonnaise et de l'Aquitaine.
A noter que nous avons relevé la mention dans des ouvrages anciens de « Pierre des trois évêques » qui marquaient la limite des diocèses de Lausanne, Bâle et Besançon et également les diocèses Tours, Angers et Poitiers.
Concernant les parts de Charles le Chauve et Lothaire, il faudrait étudier la littérature concernant le Moyen-âge. Nous n’avons pas pu trouver d’information en ce sens. Mais il est tout à fait possible qu’un point de repère utilisé depuis des siècles ait pu continuer à être utilisé comme limite, à la manière des limites s’appuyant sur la topographie naturelle qui perdurent.
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