Question d'origine :
Il y’a t-il encore de la place en Europe pour l’immigration ?
Réponse du Guichet
gds_alc
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 15/10/2018 à 14h51
Bonjour,
Dans une émission de 2017 et dans un contexte électoral, France Inter posait déjà cette question « Peut-on accueillir plus de migrants ? »
Depuis la question est fréquemment posée et les désaccords politiques sont nombreux … Sans consensus, impossible de se prononcer sur ce sujet mais nous pouvons tout de même relever diverses contributions.
Ainsi, la revue de culture contemporaine Etudes rappelle que « La question de l'accueil des réfugiés reste aujourd'hui clivante et le dialogue ou le débat semblent difficiles, y compris à l'intérieur de l'Église. Les causes de ce clivage restent multiples : la question migratoire mal traitée depuis cinquante ans en France, la crainte de l'islam et du terrorisme, la représentation anxiogène de la migration perçue comme une perte de l'identité nationale, un contexte économique défavorable, etc. De nombreuses voix se sont élevées pour proposer une alternative à la politique gouvernementale : Yann Moix, François Sureau, Jean-Marie Gustave Le Clézio, Jacques Attali1, Jean-François Carenco, Laurent Berger, Thierry Pech, Véronique Fayet, Michel Agier, la Fédération protestante de France, la Conférence des évêques de France…
Avec le renouvellement de l'exécutif en France, beaucoup s'attendaient à un changement de traitement de l'accueil des demandeurs d'asile, mais aussi à un changement de ton. Dans son devoir de protection et d'accueil, le gouvernement ne pouvait pas demeurer dans une simple stigmatisation des personnes qui demandent la protection de la France ou des associations qui suppléent l'État. Il est vrai que la tâche est ardue, tant le pays a pris un grand retard et l'opinion publique – qui a parfois bon dos – réclame une grande fermeté vis-à-vis des migrants.
La question de l'asile est considérée au sein d'une politique plus large, souvent présentée par l'exécutif en trois points : maîtriser les flux migratoires, par une externalisation des frontières et une vraie politique de développement afin de créer des emplois sur place ; lutter contre les filières de passeurs ; accorder la protection à celles et à ceux qui en ont le plus besoin. La politique de développement des pays de départ est bien sûr tout à fait centrale…. »
Dans Le Point de juin 2018, l’eurodéputée Cecilia Wikström, membre du parti Les libéraux, rappelle qu’il est crucial pour l'avenir de l'Union européenne de mettre en place une politique de l'asile.
Sur le site d’Euronews, le maire de Briançon Gérard Fromm abonde dans ce sens :
"Le problème est européen. Si on laisse à chaque pays la possibilité de refermer ses frontières, de se recroqueviller sur soi, où est l'Europe ? L'espace Schengen, l'espace de libre circulation des personnes et autres, n'est pas là.
L'accueil des personnes migrantes, il y a des pays qui l'ont fait, en tenant compte de stratégies, comme l'Allemagne qui a reçu beaucoup de migrants parce qu'elle a besoin de renouveler sa population qui ne se reproduit plus comme il faut.
En France on n'en est pas encore là mais bientôt. La natalité commence a baisser, donc il faudra aussi faire face à cela.
On a été capable d'absorber des populations importantes au cours du siècle qui vient de passer, que ce soit des Polonais, des Espagnols, des Italiens venus en nombre en France, que ce soit les boat people quand ils sont arrivés, que ce soit les Français d'Algérie quand il sont arrivés - il y en a eu un million d'un seul coup qu'il a fallu absorber. On les a absorbés et on n'en est pas morts..
On a des capacités à absorber, on a des capacités à répondre... »
Le Parisien s’interroge de savoir si la France doit faire plus et le professeur Frederic Cherbonnier dans Les Echos explique « Pourquoi la France doit s'ouvrir aux migrants » :
« Notre pays aurait intérêt à ouvrir davantage ses frontières aux migrants, afin de compenser un manque de main-d'oeuvre et limiter le vieillissement de notre population , et cela pourrait se faire sans pénaliser les travailleurs en place.
On constate, en effet, dans de nombreux exemples passés que les flux migratoires n'ont pas d'effets négatifs sur le marché du travail. Cela a été le cas lors de l'arrivée à Miami de Cubains expulsés par le régime castriste, lors du rapatriement des Français d'Algérie, ou encore à l'occasion de l'immigration d'origine juive vers Israël consécutive à l'effondrement de l'Union soviétique.
Le débat sur ces questions faisait encore rage l'année dernière - Donald Trump citant des travaux de l'économiste George Borjas pour justifier sa politique anti-migrants - mais il semble avoir été tranché par les économistes Jennifer Hunt et Michael Clemens : leurs travaux confirment que ces vagues migratoires ne se sont pas traduites par une hausse du chômage ou une baisse des salaires. Autrement dit, les migrants viennent surtout en complément de la population locale et apportent de la richesse, à condition, bien sûr, que le marché du travail soit suffisamment ouvert et flexible pour leur permettre de s'intégrer.
Fausses croyances
La pression politique peut cependant contraindre des gouvernements même modérés à durcir leur politique migratoire, de peur de donner les clefs du pouvoir à des mouvements populistes à l'instar de ce qui s'est passé lors de l'élection de Trump ou du Brexit.
La radicalisation d'une partie de la population résulte en partie de la crainte , généralement infondée, d'être pénalisée sur le plan économique par les nouveaux arrivants, mais surtout par la peur de voir sa culture balayée par celle des migrants, peur là encore largement induite par de fausses idées - les Français pensent en moyenne que les musulmans représentent près du tiers de la population, alors que le chiffre correct est proche de 8 %.
Hélas, il semble très difficile de modifier ces croyances. Une étude récente montre même que rectifier les mensonges tenus par le Front national en la matière peut s'avérer contre-productif. Fournir les vraies informations, à l'instar du « fact checking » réalisé par certains médias, n'éloignerait pas du vote extrême, bien au contraire. Tout se passe comme si les individus une fois émotionnellement remontés contre les migrants devenaient insensibles à la vérité des chiffres.
Un contact avec les migrants
Faut-il en conclure que le durcissement de la politique migratoire constitue la seule réponse face à la montée des extrêmes, faute de pouvoir corriger chez nos concitoyens certaines croyances ? Heureusement, une autre voie est possible : confronter davantage la population à la réalité des migrants.
Apparu dans les années 1950, validé par les psychologues sociaux Thomas F. Pettigrew et Linda R. Tropp dans une analyse de plus de 500 travaux académiques sur ces questions, la théorie du « contact » considère qu'un rapport humain constitue la meilleure façon de réduire les préjugés. Bien sûr, un véritable contact est nécessaire pour éviter que la peur de l'autre ne l'emporte, et ce afin qu'une compréhension mutuelle s'établisse. Cela suppose de répartir au mieux les nouveaux arrivants sur notre territoire, de les accompagner avec une formation adaptée, en lien étroit avec la population locale… ;’
L’article « tout ce que vous avez voulu savoir sur l’accueil des migrants en Europe » publié dans liberation indique clairement que « La France, avec 25,5 % de son objectif (5 029 personnes accueillies pour un objectif de 19 714) est en dessous de la moyenne, et très loin des meilleurs élèves comme la Finlande (95,3 %) ou la Suède (80,9 %). L’Allemagne, qui a accueilli 10 825 demandeurs sur un objectif de 27 536, est à 39,3 ».
Qu’en pensent les français-es ?
Les sondages diffèrent d’un quotidien à un autre. Celui du Nouvel Obs souligne bien la duplicité des personnages interrogées avec seulement 37% des Français approuvant la politique d'Emmanuel Macron tandis que celui publié dans Le Figaro montre que 54% des Français sont contre l'accueil de migrants en France.
Le débat n’est pas prêt d’être clos et dernièrement Regards, Politis et Mediapart se sont associés pour lancer un manifeste pour l’accueil des migrants.
Les publications sur ce sujet abondent et nous vous en proposons une brève sélection sachant que nous ne les avons pas forcément lues :
• Migrants & réfugiés : réponse aux indécis, aux inquiets et aux réticents / Claire Rodier
avec la collaboration de Catherine Portevin, À paraître le 31 octobre 2018 : "Des questions-réponses synthétisant les enjeux de l'arrivée continue de familles de réfugiés et de migrants en Europe et de leur prise en charge : leur origine, leur proportion dans la population européenne, leur capacité d'intégration, l'impact économique et humanitaire de cet afflux, l'utilité des murs, l'argent alloué à la surveillance des frontières, etc."
• Les migrations aujourd'hui : entretiens avec ceux qui les vivent et ceux qui les étudient / Jean-Baptiste Guégan, À paraître le 23 octobre 2018 : "A travers des entretiens avec ceux qui vivent les migrations, ceux qui les étudient et ceux qui accompagnent les migrants dans leurs parcours, une explication des phénomènes migratoires du XXIe siècle. Combattant les stéréotypes, les différents interlocuteurs montrent l'évolution actuelle des migrations et dévoilent leurs apports positifs".
• La crise de l'accueil des réfugiés de 2015, une pathologie du modernisme / Nader Vahabi, préface de Michel Wieviorka, 2018 :" une analyse de la crise des réfugiés qui se dirigent vers l'Europe depuis 2015. L'auteur aborde notamment les itinéraires empruntés par les migrants, le coût humain des déplacements ou encore la gestion de ce flux migratoire par les pays d'accueil".
• Crises et ruptures en Europe : vers quelles mutations ? / sous la direction de Bertrand Vayssière, 2018 : "Une synthèse pluridisciplinaire consacrée aux tensions multiformes qui traversent l'Union européenne au début du XXIe siècle : crises de la dette, de l'euro, des migrants, des frontières, des valeurs ou encore de l'environnement. Elle actualise la vraisemblance d'une issue sécessionniste à ces problèmes dans l'ère post-Brexit".
• Le défi des migrants / Anne Dufourmantelle, Véronique Fayet, Antoine Paumard et al., 2018 : "Recueil de textes publiés dans la revue Etudes ces dernières années et qui font le point sur les questions relatives aux migrants : l'Europe face à la crise des réfugiés, politique de l'asile, accueil des migrants en France, aspects liés à l'hospitalité".
Repenser l'immigration en France : un point de vue économique : Hillel Rapoport, 2018 :" L'auteur invite à repenser l'immigration comme une contribution positive pour la France en termes de diversité, d'innovation et d'insertion dans l'économie globale. Il propose une meilleure sélection des migrants, fondée sur l'éducation et les qualifications, ainsi que d'une origine plus large que l'ancien champ colonial".
Nous vous laissons également consulter les articles suivants :
• « Statistiques sur la migration et la population migrante » sur eurostat,
• « Asile et migrations dans l'Union européenne » sur touteleuropre.eu
Dans une émission de 2017 et dans un contexte électoral, France Inter posait déjà cette question « Peut-on accueillir plus de migrants ? »
Depuis la question est fréquemment posée et les désaccords politiques sont nombreux … Sans consensus, impossible de se prononcer sur ce sujet mais nous pouvons tout de même relever diverses contributions.
Ainsi, la revue de culture contemporaine Etudes rappelle que « La question de l'accueil des réfugiés reste aujourd'hui clivante et le dialogue ou le débat semblent difficiles, y compris à l'intérieur de l'Église. Les causes de ce clivage restent multiples : la question migratoire mal traitée depuis cinquante ans en France, la crainte de l'islam et du terrorisme, la représentation anxiogène de la migration perçue comme une perte de l'identité nationale, un contexte économique défavorable, etc. De nombreuses voix se sont élevées pour proposer une alternative à la politique gouvernementale : Yann Moix, François Sureau, Jean-Marie Gustave Le Clézio, Jacques Attali1, Jean-François Carenco, Laurent Berger, Thierry Pech, Véronique Fayet, Michel Agier, la Fédération protestante de France, la Conférence des évêques de France…
Avec le renouvellement de l'exécutif en France, beaucoup s'attendaient à un changement de traitement de l'accueil des demandeurs d'asile, mais aussi à un changement de ton. Dans son devoir de protection et d'accueil, le gouvernement ne pouvait pas demeurer dans une simple stigmatisation des personnes qui demandent la protection de la France ou des associations qui suppléent l'État. Il est vrai que la tâche est ardue, tant le pays a pris un grand retard et l'opinion publique – qui a parfois bon dos – réclame une grande fermeté vis-à-vis des migrants.
La question de l'asile est considérée au sein d'une politique plus large, souvent présentée par l'exécutif en trois points : maîtriser les flux migratoires, par une externalisation des frontières et une vraie politique de développement afin de créer des emplois sur place ; lutter contre les filières de passeurs ; accorder la protection à celles et à ceux qui en ont le plus besoin. La politique de développement des pays de départ est bien sûr tout à fait centrale…. »
Dans Le Point de juin 2018, l’eurodéputée Cecilia Wikström, membre du parti Les libéraux, rappelle qu’il est crucial pour l'avenir de l'Union européenne de mettre en place une politique de l'asile.
Sur le site d’Euronews, le maire de Briançon Gérard Fromm abonde dans ce sens :
"Le problème est européen. Si on laisse à chaque pays la possibilité de refermer ses frontières, de se recroqueviller sur soi, où est l'Europe ? L'espace Schengen, l'espace de libre circulation des personnes et autres, n'est pas là.
L'accueil des personnes migrantes, il y a des pays qui l'ont fait, en tenant compte de stratégies, comme l'Allemagne qui a reçu beaucoup de migrants parce qu'elle a besoin de renouveler sa population qui ne se reproduit plus comme il faut.
En France on n'en est pas encore là mais bientôt. La natalité commence a baisser, donc il faudra aussi faire face à cela.
On a été capable d'absorber des populations importantes au cours du siècle qui vient de passer, que ce soit des Polonais, des Espagnols, des Italiens venus en nombre en France, que ce soit les boat people quand ils sont arrivés, que ce soit les Français d'Algérie quand il sont arrivés - il y en a eu un million d'un seul coup qu'il a fallu absorber. On les a absorbés et on n'en est pas morts..
On a des capacités à absorber, on a des capacités à répondre... »
Le Parisien s’interroge de savoir si la France doit faire plus et le professeur Frederic Cherbonnier dans Les Echos explique « Pourquoi la France doit s'ouvrir aux migrants » :
« Notre pays aurait intérêt à ouvrir davantage ses frontières aux migrants, afin de c
On constate, en effet, dans de nombreux exemples passés que les flux migratoires n'ont pas d'effets négatifs sur le marché du travail. Cela a été le cas lors de l'arrivée à Miami de Cubains expulsés par le régime castriste, lors du rapatriement des Français d'Algérie, ou encore à l'occasion de l'immigration d'origine juive vers Israël consécutive à l'effondrement de l'Union soviétique.
Le débat sur ces questions faisait encore rage l'année dernière - Donald Trump citant des travaux de l'économiste George Borjas pour justifier sa politique anti-migrants - mais il semble avoir été tranché par les économistes Jennifer Hunt et Michael Clemens : leurs travaux confirment que ces vagues migratoires ne se sont pas traduites par une hausse du chômage ou une baisse des salaires. Autrement dit, les migrants viennent surtout en complément de la population locale et apportent de la richesse, à condition, bien sûr, que le marché du travail soit suffisamment ouvert et flexible pour leur permettre de s'intégrer.
Fausses croyances
Hélas, il semble très difficile de modifier ces croyances. Une étude récente montre même que rectifier les mensonges tenus par le Front national en la matière peut s'avérer contre-productif. Fournir les vraies informations, à l'instar du « fact checking » réalisé par certains médias, n'éloignerait pas du vote extrême, bien au contraire. Tout se passe comme si les individus une fois émotionnellement remontés contre les migrants devenaient insensibles à la vérité des chiffres.
Un contact avec les migrants
Faut-il en conclure que le durcissement de la politique migratoire constitue la seule réponse face à la montée des extrêmes, faute de pouvoir corriger chez nos concitoyens certaines croyances ? Heureusement, une autre voie est possible : confronter davantage la population à la réalité des migrants.
Apparu dans les années 1950, validé par les psychologues sociaux Thomas F. Pettigrew et Linda R. Tropp dans une analyse de plus de 500 travaux académiques sur ces questions, la théorie du « contact » considère qu'un rapport humain constitue la meilleure façon de réduire les préjugés. Bien sûr, un véritable contact est nécessaire pour éviter que la peur de l'autre ne l'emporte, et ce afin qu'une compréhension mutuelle s'établisse. Cela suppose de répartir au mieux les nouveaux arrivants sur notre territoire, de les accompagner avec une formation adaptée, en lien étroit avec la population locale… ;’
L’article « tout ce que vous avez voulu savoir sur l’accueil des migrants en Europe » publié dans liberation indique clairement que « La France, avec 25,5 % de son objectif (5 029 personnes accueillies pour un objectif de 19 714) est en dessous de la moyenne, et très loin des meilleurs élèves comme la Finlande (95,3 %) ou la Suède (80,9 %). L’Allemagne, qui a accueilli 10 825 demandeurs sur un objectif de 27 536, est à 39,3 ».
Qu’en pensent les français-es ?
Les sondages diffèrent d’un quotidien à un autre. Celui du Nouvel Obs souligne bien la duplicité des personnages interrogées avec seulement 37% des Français approuvant la politique d'Emmanuel Macron tandis que celui publié dans Le Figaro montre que 54% des Français sont contre l'accueil de migrants en France.
Le débat n’est pas prêt d’être clos et dernièrement Regards, Politis et Mediapart se sont associés pour lancer un manifeste pour l’accueil des migrants.
Les publications sur ce sujet abondent et nous vous en proposons une brève sélection sachant que nous ne les avons pas forcément lues :
• Migrants & réfugiés : réponse aux indécis, aux inquiets et aux réticents / Claire Rodier
avec la collaboration de Catherine Portevin, À paraître le 31 octobre 2018 : "Des questions-réponses synthétisant les enjeux de l'arrivée continue de familles de réfugiés et de migrants en Europe et de leur prise en charge : leur origine, leur proportion dans la population européenne, leur capacité d'intégration, l'impact économique et humanitaire de cet afflux, l'utilité des murs, l'argent alloué à la surveillance des frontières, etc."
• Les migrations aujourd'hui : entretiens avec ceux qui les vivent et ceux qui les étudient / Jean-Baptiste Guégan, À paraître le 23 octobre 2018 : "A travers des entretiens avec ceux qui vivent les migrations, ceux qui les étudient et ceux qui accompagnent les migrants dans leurs parcours, une explication des phénomènes migratoires du XXIe siècle. Combattant les stéréotypes, les différents interlocuteurs montrent l'évolution actuelle des migrations et dévoilent leurs apports positifs".
• La crise de l'accueil des réfugiés de 2015, une pathologie du modernisme / Nader Vahabi, préface de Michel Wieviorka, 2018 :" une analyse de la crise des réfugiés qui se dirigent vers l'Europe depuis 2015. L'auteur aborde notamment les itinéraires empruntés par les migrants, le coût humain des déplacements ou encore la gestion de ce flux migratoire par les pays d'accueil".
• Crises et ruptures en Europe : vers quelles mutations ? / sous la direction de Bertrand Vayssière, 2018 : "Une synthèse pluridisciplinaire consacrée aux tensions multiformes qui traversent l'Union européenne au début du XXIe siècle : crises de la dette, de l'euro, des migrants, des frontières, des valeurs ou encore de l'environnement. Elle actualise la vraisemblance d'une issue sécessionniste à ces problèmes dans l'ère post-Brexit".
• Le défi des migrants / Anne Dufourmantelle, Véronique Fayet, Antoine Paumard et al., 2018 : "Recueil de textes publiés dans la revue Etudes ces dernières années et qui font le point sur les questions relatives aux migrants : l'Europe face à la crise des réfugiés, politique de l'asile, accueil des migrants en France, aspects liés à l'hospitalité".
Repenser l'immigration en France : un point de vue économique : Hillel Rapoport, 2018 :" L'auteur invite à repenser l'immigration comme une contribution positive pour la France en termes de diversité, d'innovation et d'insertion dans l'économie globale. Il propose une meilleure sélection des migrants, fondée sur l'éducation et les qualifications, ainsi que d'une origine plus large que l'ancien champ colonial".
Nous vous laissons également consulter les articles suivants :
• « Statistiques sur la migration et la population migrante » sur eurostat,
• « Asile et migrations dans l'Union européenne » sur touteleuropre.eu
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