Question d'origine :
Bonjour à toute l'équipe,
Il est dit que Benoît Joseph Marsollier des Vivetières (1750-1817), auteur de nombreux et célèbres livrets d’opéra-comique, aurait habité avant la Révolution dans la banlieue lyonnaise ; il aurait aménagé chez lui une salle de spectacle . Cela serait-il exact et, si oui, où et quand ?
Merci encore pour vos recherches toujours fructueuses.
Nadine qui vous enverrait bien un peu de soleil du Sud s'il y en avait un peu plus aujourd'hui !
Réponse du Guichet
bml_reg
- Département : Documentation régionale
Le 11/10/2018 à 09h35
Réponse de la Documentation régionale
Bonjour,
Dans l’ouvrageLa vie intellectuelle à Lyon dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle de Pierre Grosclaude (1933), on peut lire :
« Marsollier des Vivetières fut presque un Lyonnais d’adoption : il résida pendant plusieurs années dans la banlieue de notre ville, à Brignais, où il possédait une propriété dans laquelle il avait fait construire une salle de spectacles. Il était très reconnaissant à Lyon de l’avoir vengé en novembre 1783 de l’échec complet qu’avait essuyé Céphise à Paris où elle avait été jouée par des comédiens italiens au mois de janvier précédent. L’avertissement dont il avait fait précéder sa comédie demeure un des plus précieux témoignages de sa gratitude : « Appelé dans cette ville [Lyon] par l’amitié et les agréments de toute espèce qu’elle offre aux étrangers, il [l’auteur lui-même] relut Céphise à quelques personnes. Le plaisir qu’elle parut leur faire, le zèle et le talent de plusieurs acteurs l’ont décidé à la faire représenter. Le succès qu’elle a eu a passé ses espérances ; tous les traits ont été sentis, saisis par un public impartial. La troisième représentation a eu encore plus d’ensemble que la première. L’affluence des spectateurs, l’indulgence qu’ils ont témoignée, les marques particulières et flatteuses de bienveillance que quelques-uns d’entre eux ont daigné donner à l’auteur, tout se réunit pour le pénétrer de reconnaissance et lui faire désormais une loi de consacrer quelquefois aux plaisirs de cette ville l’emploi de ses faibles talents : heureux s’il peut réussir.
[...]
Cf. Lettres inédites de Marsollier des Vivetières, par C.-Emile Perret de la Menue, dans Mémoires de la Société littéraire de Lyon, 1865, p. 127 sqq. Son opéra, les Deux petits Savoyards, représenté à Paris en 1789, fut aussi donné à Lyon le 9 novembre 1792, en pleine tourmente révolutionnaire, et le spectacle s’accompagna d’incidents dramatiques. »
Les Mémoires de la Société littéraire de Lyon ont été numérisés, cet article est donc disponible sur Gallica et est également paru en 1865 dans laRevue du Lyonnais la même année (n°231, pp.360).
Nous n’avons pas trouvé où se trouvait cette propriété à Brignais. Pour cela, vous pourriez contacter l’Association du Vieux Brignais.
Bonjour,
Dans l’ouvrage
« Marsollier des Vivetières fut presque un Lyonnais d’adoption : il résida pendant plusieurs années dans la banlieue de notre ville, à Brignais, où il possédait une propriété dans laquelle il avait fait construire une salle de spectacles. Il était très reconnaissant à Lyon de l’avoir vengé en novembre 1783 de l’échec complet qu’avait essuyé Céphise à Paris où elle avait été jouée par des comédiens italiens au mois de janvier précédent. L’avertissement dont il avait fait précéder sa comédie demeure un des plus précieux témoignages de sa gratitude : « Appelé dans cette ville [Lyon] par l’amitié et les agréments de toute espèce qu’elle offre aux étrangers, il [l’auteur lui-même] relut Céphise à quelques personnes. Le plaisir qu’elle parut leur faire, le zèle et le talent de plusieurs acteurs l’ont décidé à la faire représenter. Le succès qu’elle a eu a passé ses espérances ; tous les traits ont été sentis, saisis par un public impartial. La troisième représentation a eu encore plus d’ensemble que la première. L’affluence des spectateurs, l’indulgence qu’ils ont témoignée, les marques particulières et flatteuses de bienveillance que quelques-uns d’entre eux ont daigné donner à l’auteur, tout se réunit pour le pénétrer de reconnaissance et lui faire désormais une loi de consacrer quelquefois aux plaisirs de cette ville l’emploi de ses faibles talents : heureux s’il peut réussir.
[...]
Cf. Lettres inédites de Marsollier des Vivetières, par C.-Emile Perret de la Menue, dans Mémoires de la Société littéraire de Lyon, 1865, p. 127 sqq. Son opéra, les Deux petits Savoyards, représenté à Paris en 1789, fut aussi donné à Lyon le 9 novembre 1792, en pleine tourmente révolutionnaire, et le spectacle s’accompagna d’incidents dramatiques. »
Les Mémoires de la Société littéraire de Lyon ont été numérisés, cet article est donc disponible sur Gallica et est également paru en 1865 dans la
Nous n’avons pas trouvé où se trouvait cette propriété à Brignais. Pour cela, vous pourriez contacter l’Association du Vieux Brignais.
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