violon soufflet
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 07/10/2018 à 20h04
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Question d'origine :
Bonjour,
On lit dans la
Revue de Rouen et de la Normandie, 9e année 1er semestre, Nicétas Periaux éditeur, 1841, page 276 :
Les voyageurs, en visitant les ruines de Jumièges, ont pu remarquer sur l’herbe un petit singe jouant du violon : son instrument, c’est un soufflet ; son archet, ce sont des pincettes. Ce petit singe n’est-il point un diable ?
Note : Il est dessiné dans le Voyage pittoresque et romantique dans l’antique France.
Comme moi, vous aurez immédiatement rapproché cette note de
Corpus Vitrearum, Les vitraux de Haute-Normandie, CNRS ÉDITIONS, Paris 2001, ISBN 2-271-05548-2, page 323, figure 231. La Mailleraye-sur-Seine, chapelle du château, baie 6 : montreur d’ours ; vers 1335-1340.
Sur un fond étoilé, [un] saltimbanque, vêtu d’une tunique rayée au jaune d’argent, faisant danser un ours sur ses pattes de devant en jouant du violon sur un soufflet.
J’ai épluché sur Gallica, en vain, les deux volumes antérieurs à 1841 des Voyages pittoresques et romantiques dans l'ancienne France consacrés à la Normandie. Serez-vous plus heureux que moi pour retrouver le dessin signalé en note par la Revue de Rouen ?
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 09/10/2018 à 12h48
Bonjour,
Comme vous nous avons parcouru les volumes consacrés à la Normandie des Voyages pittoresques et romantiques dans l'ancienne France Vol 1, 1820 et Vol 2, 1825, sans succès.
Voici néanmoins ce qu’on peut lire à propos de ce singe dans Histoire de l'abbaye royale de Jumiéges :
« En 1821, on voyait au côté méridional du chœur des stalles très étroites en pierre, surmontées de dais de la même matière, sculptés en filigrane et ornés de figures extraordinaires. Les Anglais les ont également enlevés. C’était à l’extérieur de ce monument que se remarquaient les décorations les plus bizarres et les plus ridicules ; presque toutes étaient intactes en janvier 1823, et quelques-unes méritaient d’être conservées par rapport à leur singularité. Elles étaient placées sous les consoles qui soutenaient les bases de l’arc des ogives des croisées. A l’une, au midi du chœur, on voyait une guenon alaitant un petit singe, et, pour pendant, un cochon ayant le cou enveloppé d’une draperie qui lui formait une espèce de cravate ; la partie antérieurs du corps était couverte d’un carapou soigneusement boutonné ; il portait une cruche suspendue au côté gauche, avec une petite épée recouverte en partie, au-dessous de la garde, par une espèce de rondache ; il tenait un verre avec un de ses pieds de devant, et paraissait courir avec tout cet attirail sur une branche de chêne. La croisée qui suivait, c’est-à-dire celle au bout à l’orient, offrait, d’un côté, un monstre ailé ayant une tête de tigre et une queue de serpent, et avait pour pendant, de l’autre côté, un homme dont l’extrémité était une queue de poisson. A l’extérieur de la première croisée, au nord, se voyait un lion semblant étreindre une femme sous lui, et en face un bélier couché sur un singe. A une autre croisée du même côté, on apercevait un singe qui faisait le simulacre de jouer du violon sur un soufflet avec une pincette. Les autres sujets, dans les derniers temps, étaient dégradés de manière à ne pouvoir être décrits : mais tous ceux dont il vient d’être parlé étaient on ne peut mieux conservés. »
Nous trouvons des représentations de ce singe au soufflet dans d’autres sources :
- Un dessin d’Alexandre Hesse (19e s)
- Une photographie d’Henri Heuzé
- Une photographie de J.L.H. Muller
Notons que la sculpture elle-même est classée Monument Historique.
Bonne journée.
Comme vous nous avons parcouru les volumes consacrés à la Normandie des Voyages pittoresques et romantiques dans l'ancienne France Vol 1, 1820 et Vol 2, 1825, sans succès.
Voici néanmoins ce qu’on peut lire à propos de ce singe dans Histoire de l'abbaye royale de Jumiéges :
« En 1821, on voyait au côté méridional du chœur des stalles très étroites en pierre, surmontées de dais de la même matière, sculptés en filigrane et ornés de figures extraordinaires. Les Anglais les ont également enlevés. C’était à l’extérieur de ce monument que se remarquaient les décorations les plus bizarres et les plus ridicules ; presque toutes étaient intactes en janvier 1823, et quelques-unes méritaient d’être conservées par rapport à leur singularité. Elles étaient placées sous les consoles qui soutenaient les bases de l’arc des ogives des croisées. A l’une, au midi du chœur, on voyait une guenon alaitant un petit singe, et, pour pendant, un cochon ayant le cou enveloppé d’une draperie qui lui formait une espèce de cravate ; la partie antérieurs du corps était couverte d’un carapou soigneusement boutonné ; il portait une cruche suspendue au côté gauche, avec une petite épée recouverte en partie, au-dessous de la garde, par une espèce de rondache ; il tenait un verre avec un de ses pieds de devant, et paraissait courir avec tout cet attirail sur une branche de chêne. La croisée qui suivait, c’est-à-dire celle au bout à l’orient, offrait, d’un côté, un monstre ailé ayant une tête de tigre et une queue de serpent, et avait pour pendant, de l’autre côté, un homme dont l’extrémité était une queue de poisson. A l’extérieur de la première croisée, au nord, se voyait un lion semblant étreindre une femme sous lui, et en face un bélier couché sur un singe. A une autre croisée du même côté, on apercevait un singe qui faisait le simulacre de jouer du violon sur un soufflet avec une pincette. Les autres sujets, dans les derniers temps, étaient dégradés de manière à ne pouvoir être décrits : mais tous ceux dont il vient d’être parlé étaient on ne peut mieux conservés. »
Nous trouvons des représentations de ce singe au soufflet dans d’autres sources :
- Un dessin d’Alexandre Hesse (19e s)
- Une photographie d’Henri Heuzé
- Une photographie de J.L.H. Muller
Notons que la sculpture elle-même est classée Monument Historique.
Bonne journée.
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