Qu'elle est la différence entre or papier et or physique ?
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 24/09/2018 à 17h38
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Question d'origine :
Quelle est la différence en l'or papier et l'or physique ? Mon conseiller bancaire me dit que c'est la même chose mais j'imagine qu'il y a bien une différence. L'or papier vaut-il vraiment la même chose qu'un lingot ou une pièce d'or?
Réponse du Guichet
gds_ctp
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 26/09/2018 à 08h46
Bonjour,
Le marché de l’or papier est un marché dérivé de l’or physique. Voici la définition qu’en donne Jean-François Faure sur lerevenu.com :
« L’or papier désigne de l’or acheté sous forme de contrats négociables en Bourse. Ces produits financiers reproduisent les performances de l'or physique en indice boursier et permettent de spéculer indirectement sur le métal. »
Or (c’est le cas de le dire), on parle ici d’un marché où demande est très supérieure à l’offre – notamment du fait du développement rapide des classes moyennes asiatiques, très gourmandes en or (source : Les outils de la stratégie boursière [Livre] / Alain Sueur). C’est justement là où le bât blesse : comme l’explique bien le site la-chronique-agora.com, « Le marché de l’or-papier peut peser aisément 100 fois le marché de l’or physique. Cela signifie quepour 100 personnes qui pensent détenir de l’or, 99 se trompent . Seule l’une d’entre elle récupérera de l’or physique lorsque la crise débutera.
Ce type d’effet de levier ne pose pas de problème tant que le marché fonctionne dans les deux sens. Ce système à effet de levier fonctionne assez bien tant que les mouvements des cours ne sont pas désordonnés, que les gens continuent de « rouler21 » leurs contrats, et qu’ils n’exigent pas une livraison d’or physique. Le problème, c’est que toutes ces conditions peuvent disparaître du jour au lendemain. Les investisseurs peuvent décider d’exiger une livraison de leur or, les banques centrales du monde entier peuvent exiger également qu’on leur livre l’or qu’elles ont confié à la Banque d’Angleterre ou à la Réserve fédérale de New York. »
Jean-François Faure insiste lui aussi sur la volatilité de l’or papier :
« l’or papier présente le mêmes risques que pour toute action ou indice (Dow Jones, CAC 40...) : volatilité, risque de défaut de la société émettrice de contrats… C’est ce qui est arrivé en septembre 2008, lorsque l'assureur américain AIG a fait faillite alors qu'il était le principal émetteur dans le monde de certificats gagés sur l’or.
En outre, il n’existe qu’un très faible pourcentage d’or réel en contrepartie de ces promesses de ventes. Comme il s’agit de la réplication d’un indice (le cours de l’or), le contrat or n’a pas besoin d’être adossé en totalité à un sous-jacent physique.
C’est-à-dire que pour 200 contrats à terme ou certificats or, il n’y aurait qu’une seule once d’or réelle, disponible et livrable. Et encore ces estimations sont peut-être en-dessous de la réalité… Quoi de plus facile à manipuler que des contrats qui reposent sur des promesses ?
Depuis les premiers soupçons formulés par le GATA (Gold Anti-Trust Action Committee), de grandes banques (Deutsche Bank, HSBC, Barclays) ont été lourdement condamnées et ont dû s’acquitter de fortes amendes pour collusion et manipulation avérée du cours répliqué de l’or papier.
L’or papier est un instrument plutôt réservé à un public averti qui ne doit pas s’attendre à trouver le même intérêt que l'or physique , avec la liquidité en prime. »
Contrairement à l’or papier, l’or physique ne produit aucun dividende, il est taxé et onéreux à stocker. Mais en cas de crise systémique, de faillite des banques et dévaluation des capitaux, l’or physique, lui, sera toujours là :
« L’or ne doit pas être envisagé comme un investissement classique. C’est un actif improductif qui ne procure aucun rendement et ce n’est pas ce qu’on attend de lui. On investit dans l’or pour protéger son patrimoine et couvrir d’éventuelles pertes financières avec d’autres actifs plus risqués.
L’or, qui plus est physique (pièces et lingots), doit être envisagé comme l’assurance incendie de son patrimoine, c’est une épargne de précaution.
En 2008, puis 2011, l’or physique a parfaitement joué son rôle de couverture. Quand tous les actifs boursiers ont dévissé, y compris le cours de «l’or papier», il y a eu une très forte demande pour les pièces d’or d’investissement, dont le prix s’est envolé avec l’augmentation de leurs primes (80% pour le demi-Napoléon). Ceux qui avaient la bonne idée d’en acquérir à bon prix avant la crise ont pu éponger les pertes générées par les autres actifs. C’est la meilleure assurance patrimoniale. »
(Source : lerevenu.com)
Bonne journée.
Le marché de l’or papier est un marché dérivé de l’or physique. Voici la définition qu’en donne Jean-François Faure sur lerevenu.com :
« L’or papier désigne de l’or acheté sous forme de contrats négociables en Bourse. Ces produits financiers reproduisent les performances de l'or physique en indice boursier et permettent de spéculer indirectement sur le métal. »
Or (c’est le cas de le dire), on parle ici d’un marché où demande est très supérieure à l’offre – notamment du fait du développement rapide des classes moyennes asiatiques, très gourmandes en or (source : Les outils de la stratégie boursière [Livre] / Alain Sueur). C’est justement là où le bât blesse : comme l’explique bien le site la-chronique-agora.com, « Le marché de l’or-papier peut peser aisément 100 fois le marché de l’or physique. Cela signifie que
Ce type d’effet de levier ne pose pas de problème tant que le marché fonctionne dans les deux sens. Ce système à effet de levier fonctionne assez bien tant que les mouvements des cours ne sont pas désordonnés, que les gens continuent de « rouler21 » leurs contrats, et qu’ils n’exigent pas une livraison d’or physique. Le problème, c’est que toutes ces conditions peuvent disparaître du jour au lendemain. Les investisseurs peuvent décider d’exiger une livraison de leur or, les banques centrales du monde entier peuvent exiger également qu’on leur livre l’or qu’elles ont confié à la Banque d’Angleterre ou à la Réserve fédérale de New York. »
Jean-François Faure insiste lui aussi sur la volatilité de l’or papier :
« l’or papier présente le mêmes risques que pour toute action ou indice (Dow Jones, CAC 40...) : volatilité, risque de défaut de la société émettrice de contrats… C’est ce qui est arrivé en septembre 2008, lorsque l'assureur américain AIG a fait faillite alors qu'il était le principal émetteur dans le monde de certificats gagés sur l’or.
En outre, il n’existe qu’un très faible pourcentage d’or réel en contrepartie de ces promesses de ventes. Comme il s’agit de la réplication d’un indice (le cours de l’or), le contrat or n’a pas besoin d’être adossé en totalité à un sous-jacent physique.
C’est-à-dire que pour 200 contrats à terme ou certificats or, il n’y aurait qu’une seule once d’or réelle, disponible et livrable. Et encore ces estimations sont peut-être en-dessous de la réalité… Quoi de plus facile à manipuler que des contrats qui reposent sur des promesses ?
Depuis les premiers soupçons formulés par le GATA (Gold Anti-Trust Action Committee), de grandes banques (Deutsche Bank, HSBC, Barclays) ont été lourdement condamnées et ont dû s’acquitter de fortes amendes pour collusion et manipulation avérée du cours répliqué de l’or papier.
Contrairement à l’or papier, l’or physique ne produit aucun dividende, il est taxé et onéreux à stocker. Mais en cas de crise systémique, de faillite des banques et dévaluation des capitaux, l’or physique, lui, sera toujours là :
« L’or ne doit pas être envisagé comme un investissement classique.
L’or, qui plus est physique (pièces et lingots), doit être envisagé comme l’assurance incendie de son patrimoine, c’est une épargne de précaution.
En 2008, puis 2011, l’or physique a parfaitement joué son rôle de couverture. Quand tous les actifs boursiers ont dévissé, y compris le cours de «l’or papier», il y a eu une très forte demande pour les pièces d’or d’investissement, dont le prix s’est envolé avec l’augmentation de leurs primes (80% pour le demi-Napoléon). Ceux qui avaient la bonne idée d’en acquérir à bon prix avant la crise ont pu éponger les pertes générées par les autres actifs. C’est la meilleure assurance patrimoniale. »
(Source : lerevenu.com)
Bonne journée.
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