Question d'origine :
Bonjour,
j'aimerais savoir si il faut etre juif de naissance ou par alliance pour intergrer cette religion ou n'importe qui le desir peu le devenir comme les chrétiens ou l'islam
je suppose qu'il y a plusieurs courrant dans le monde, tous m'interessent
Réponse du Guichet
bml_civ
- Département : Civilisation
Le 12/09/2018 à 08h53
Bonjour,
Nous vous recommandons de consulter l’articleConversion du Dictionnaire encyclopédique du judaïsme . Il est trop long pour que nous vous le restituions ici dans son intégralité. Voici quelques extraits qui vous permettront d’en approcher l’esprit :
« La conversion au judaïsme consiste pour un non-juif (traditionnellement défini comme une personne née d’une mère non-juive) à adopter la foi juive, son mode de vie religieux, à subir les rites de la conversion et à être accepté comme un membre à part entière du peuple juif par un bet din (cour religieuse). (…)
« Le processus éducatif précédant la conversion varie selon l’époque, le lieu et les besoins du candidat à la conversion. Son objectif est d’assurer un engagement informé et entier, pour la vie, et l’intégration dans la communauté juive. (…)
« En fait, la loi juive requiert spécifiquement qu’avant toute initiation, on tente de dissuader le candidat à la conversion. Cette étape est destinée à filtrer ceux dont les motifs ne sont pas sincères : ainsi, ceux qui cherchent un bénéfice matériel, pour atteindre une position désirée ou par peur. Une fois que le candidat manifeste de la détermination à se convertir, il y est encouragé. Les rites essentiels de la conversion sont, pour l’homme, la circoncision, qui marque l’entrée dans l’ « Alliance d’Abraham » (à ceux qui sont déjà circoncis, on prend une goutte de sang, au cours d’une circoncision symbolique), et la tevilah, c’est-à-dire l’immersion complète dans un bain rituel ou tout autre plan d’eau autorisé. Pour les femmes, la tevilah est le rite essentiel. A l’époque du Temple, le converti devait aussi offrir un sacrifice. (…)
« A l’époque moderne, beaucoup de non-Juifs se sont tournés vers la foi juive, certains, parce qu’ils étaient insatisfaits de leur foi d’origine, certains, afin d’épouser des Juifs, et d’autres, en Israël, par désir d’être enregistrés comme Juifs sur les documents d’Etat. Aujourd’hui, l’instruction des candidats à la conversion est ordonnée de façon à ce que, quelle que soit la motivation première, la conversion ne soit accordée que lorsque la motivation religieuse semble être authentique. » p.249-251.
L’articleJudaïsme de ce même dictionnaire complète ces informations :
« La pratique du judaïsme n’a jamais été limitée aux Juifs de souche. Bien que les prises de position face à la conversion aient été variables selon les époques et selon les lieux, il a toujours été possible pour des non juifs d’être intégrés au sein du judaïsme. D’ailleurs la tradition affirme que certaines des plus grandes individualités du judaïsme furent des convertis ou des descendants de convertis. Le roi David qui engendra la lignée de laquelle surgira le Messie était lui-même le descendant de Ruth la Moabite.»
Sur internet, l’articleConversion au judaïsme vous apportera, outre les premières notions, les liens vers les pages concernant cette question sur les sites des différents courants.
Dans un autre ouvrage de référence, leDictionnaire du judaïsme de l’Encyclopaedia Universalis, vous pourrez lire sous la notice « Prosélytisme juif » :
« Dans les textes du Talmud et du Midrash, on discerne, à première vue, deux courants opposés, l’un favorable aux conversions, l’autre qui les réprouve. D’un côté on dit : « Quiconque amène un païen à la connaissance de Dieu, c’est comme s’il l’avait créé » (Béréshit Rabba, _, 10) ; ou encore « Israël n’a été exilé que pour qu’il s’accroisse par les prosélytes » (Pesa’him, 87). Certains docteurs estiment que les mérites des prosélytes sont supérieurs à ceux d’Israël. Ainsi Rabbi Simon bar Yo’hai déclarait : « Des justes il est dit qu’ils aiment Dieu, des prosélytes que Dieu les aime : qui donc est le plus grand, celui dont on dit qu’il aime le roi ou celui dont on dit qu’il en est aimé ? » (Mekhilta sur Ex., XXII, 20). (…) Il y a du reste à toutes les époques, et particulièrement dans les temps de persécution, de nombreuses conversions, dont certaines retentissantes, notamment celles de la famille royale d’Adiabène au Ier siècle, de toute une tribu berbère au Moyen Age, de l’archidiacre Bodo sous le règne de Charlemagne, de l’archevêque André de Bari, des Khazars. (…) A toutes les époques le judaïsme a exercé un très grand rayonnement tant par l’idée monothéiste, la loi morale que, paradoxalement, par l’attrait et le prestige du rite appliqué dans toute sa rigueur. (…) Le judaïsme accepte avec plaisir les conversions désintéressées, déterminées par une véritable vocation religieuse ; mais il condamne celles qui sont fondées sur des mobiles purement humains. ».
Vous aurez par ailleurs des informations de première main en visionnant cette conversation entre le rabbinJosy Eisenberg (décédé en 2017) et l’auteur de l’ouvrage Une identité juive en devenir : la conversion au judaïsme, Yona Ghertman , sur le site des éditions Lichma .
On distingue actuellement 3 courants principaux : judaïsme orthodoxe, judaïsme massorti, judaïsme réformé ou libéral.
Ces différents courants, auxquels s’ajoute le reconstructionnisme, sont bien exposés dans leDictionnaire encyclopédique du judaïsme déjà cité qui en mentionne à la fois l’histoire et les spécificités.
Autres ouvrages utiles :
- Juifs d'élection : se convertir au judaïsme
- ABC du judaïsme
- Naissance d’une identité : conversion au judaïsme dans l'oeuvre de Maïmonide.
Bonnes lectures !
Nous vous recommandons de consulter l’article
« La conversion au judaïsme consiste pour un non-juif (traditionnellement défini comme une personne née d’une mère non-juive) à adopter la foi juive, son mode de vie religieux, à subir les rites de la conversion et à être accepté comme un membre à part entière du peuple juif par un bet din (cour religieuse). (…)
« Le processus éducatif précédant la conversion varie selon l’époque, le lieu et les besoins du candidat à la conversion. Son objectif est d’assurer un engagement informé et entier, pour la vie, et l’intégration dans la communauté juive. (…)
« En fait, la loi juive requiert spécifiquement qu’avant toute initiation, on tente de dissuader le candidat à la conversion. Cette étape est destinée à filtrer ceux dont les motifs ne sont pas sincères : ainsi, ceux qui cherchent un bénéfice matériel, pour atteindre une position désirée ou par peur. Une fois que le candidat manifeste de la détermination à se convertir, il y est encouragé. Les rites essentiels de la conversion sont, pour l’homme, la circoncision, qui marque l’entrée dans l’ « Alliance d’Abraham » (à ceux qui sont déjà circoncis, on prend une goutte de sang, au cours d’une circoncision symbolique), et la tevilah, c’est-à-dire l’immersion complète dans un bain rituel ou tout autre plan d’eau autorisé. Pour les femmes, la tevilah est le rite essentiel. A l’époque du Temple, le converti devait aussi offrir un sacrifice. (…)
« A l’époque moderne, beaucoup de non-Juifs se sont tournés vers la foi juive, certains, parce qu’ils étaient insatisfaits de leur foi d’origine, certains, afin d’épouser des Juifs, et d’autres, en Israël, par désir d’être enregistrés comme Juifs sur les documents d’Etat. Aujourd’hui, l’instruction des candidats à la conversion est ordonnée de façon à ce que, quelle que soit la motivation première, la conversion ne soit accordée que lorsque la motivation religieuse semble être authentique. » p.249-251.
L’article
« La pratique du judaïsme n’a jamais été limitée aux Juifs de souche. Bien que les prises de position face à la conversion aient été variables selon les époques et selon les lieux, il a toujours été possible pour des non juifs d’être intégrés au sein du judaïsme. D’ailleurs la tradition affirme que certaines des plus grandes individualités du judaïsme furent des convertis ou des descendants de convertis. Le roi David qui engendra la lignée de laquelle surgira le Messie était lui-même le descendant de Ruth la Moabite.»
Sur internet, l’article
Dans un autre ouvrage de référence, le
« Dans les textes du Talmud et du Midrash, on discerne, à première vue, deux courants opposés, l’un favorable aux conversions, l’autre qui les réprouve. D’un côté on dit : « Quiconque amène un païen à la connaissance de Dieu, c’est comme s’il l’avait créé » (Béréshit Rabba, _, 10) ; ou encore « Israël n’a été exilé que pour qu’il s’accroisse par les prosélytes » (Pesa’him, 87). Certains docteurs estiment que les mérites des prosélytes sont supérieurs à ceux d’Israël. Ainsi Rabbi Simon bar Yo’hai déclarait : « Des justes il est dit qu’ils aiment Dieu, des prosélytes que Dieu les aime : qui donc est le plus grand, celui dont on dit qu’il aime le roi ou celui dont on dit qu’il en est aimé ? » (Mekhilta sur Ex., XXII, 20). (…) Il y a du reste à toutes les époques, et particulièrement dans les temps de persécution, de nombreuses conversions, dont certaines retentissantes, notamment celles de la famille royale d’Adiabène au Ier siècle, de toute une tribu berbère au Moyen Age, de l’archidiacre Bodo sous le règne de Charlemagne, de l’archevêque André de Bari, des Khazars. (…) A toutes les époques le judaïsme a exercé un très grand rayonnement tant par l’idée monothéiste, la loi morale que, paradoxalement, par l’attrait et le prestige du rite appliqué dans toute sa rigueur. (…) Le judaïsme accepte avec plaisir les conversions désintéressées, déterminées par une véritable vocation religieuse ; mais il condamne celles qui sont fondées sur des mobiles purement humains. ».
Vous aurez par ailleurs des informations de première main en visionnant cette conversation entre le rabbin
On distingue actuellement 3 courants principaux : judaïsme orthodoxe, judaïsme massorti, judaïsme réformé ou libéral.
Ces différents courants, auxquels s’ajoute le reconstructionnisme, sont bien exposés dans le
Autres ouvrages utiles :
- Juifs d'élection : se convertir au judaïsme
- ABC du judaïsme
- Naissance d’une identité : conversion au judaïsme dans l'oeuvre de Maïmonide.
Bonnes lectures !
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