Question d'origine :
Bonjour,
Dans la grande famille des insectes qui "piquent" , quelles sont les différences essentielles entre abeilles, guêpes, frelons , bourdons et autres bestioles de ce type ?
Lesquels sont, les plus répandus sous nos climats, les plus dangereux potentiellement, et les plus invasifs ? Enfin, pouvez vous m'en donner les noms latins , compréhensibles internationalement ? d'avance , merci.
Réponse du Guichet
gds_ctp
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 07/09/2018 à 10h29
Bonjour,
Les confusions entre les abeilles, guêpes, frelons et bourdons sont courantes, du fait que ces insectes se ressemblent physiquement et que certains d’entre eux ont des comportements sociaux semblables. Par exemple, comme le rappelle un article de futura-sciences.com, beaucoup de gens prennent le bourdon pour le mâle de l’abeille :
« Le bourdon diffère très peu de l'abeille domestique : il se nourrit du nectar des fruits et récolte le pollen pour nourrir les larves. Il est donc un important pollinisateur.
Ce n'est en revanche absolument pas le mâle de l'abeille : il existe des reines bourdons et des ouvrières femelles sexuées. Le terme « bourdon » n'a pas de définition propre ; il désigne des espèces d'insectes volants plus gros que les abeilles. Le plus souvent, « bourdon » désigne le genre Bombus, de la même famille que les abeilles, les apidés.
[…]
Les bourdons se différencient physiquement des apis par leur taille et leur pilosité. Ces insectes sont plus grands (ils peuvent mesurer jusqu'à 25 mm), sont trapus et ont une pilosité importante. Celle-ci, couplée au fait que l'insecte est endotherme (capable de produire sa chaleur corporelle), permet au bourdon de voler dès 5 °C (l'abeille vole plutôt à partir d'une quinzaine de degrés).
Le système social est le même que chez les abeilles. Au printemps, la reine fonde une colonie. Elle pond d'abord des ouvrières stériles, puis, à la fin de l'été, des mâles et des femelles pour assurer la descendance de l'espèce. »
A ces confusions s’ajoutent une imprécision du vocabulaire. La plupart des mots que nous employons pour désigner ces animaux ne sont pas des noms d’espèces, mais des noms vernaculaires ambigus, renvoyant parfois à des genres, parfois à des familles ou à des superfamilles : le mot « abeille », par exemple, traduit le nom de genre « apis », qui regroupe lui-même plusieurs centaines d’espèces, dont Apis Mellifera, la plus commune des espèces d’abeilles à miel. Quant aux bourdons (genre Bombus, voire plus haut), l’ouvrage Insectes de France et d'Europe occidentale [Livre] / Michael Chinery en répertorie une vingtaine d’espèces (Bombus lapponicus, Bombus jonellus, Bombus hortorum, etc…).
Selon le même ouvrage, on appelle « guêpes », certaines espèces de la superfamille des Vespoidea, principalement de la famille des Vespidae (mais pas uniquement)… qui comprend elle-même le genre Vespa, regroupant des espèces de guêpes de très grandes taille, autrement appelés… frelons. Dont l’espèce la plus communes dans nos régions est Vespa crabro, ou frelon d’Europe.
Concernant leurs dangerosités respectives, nous vous renvoyons à une réponse déjà ancienne, mais qui garde son actualité :
« La dangerosité de la piqûre va dépendre de plusieurs facteurs : présence du dard, quantité et nature du venin inoculé ainsi que la sensibilité de la personne piquée : pour une personne allergique, la réaction sera beaucoup plus importante et dangereuse.
Les frelons sont d'énormes guêpes de 3 cm de long. S'ils sont moins agressifs et piquent moins souvent que les guêpes, leur aiguillon entraîne toutefois des piqûres intraveineuses, accélérant la réaction. La toxicité de la piqure du frelon reste en moyenne inférieure à celle du venin d'abeille.
La guêpe et le frelon peuvent piquer plusieurs fois alors que l'abeille ne piquera qu'une seule fois.
Les abeilles sont peu agressives et piquent pour se défendre mais la quantité de venin libérée par l'abeille est par contre plus élevée. Elle laisse en place son dard et peut injecter du venin pendant 15 à 20 minutes.
Quelques extraits de sites pour illustrer nos propos :
La quantité de venin susceptible d’être injectée varie de 50 à 300 µg, selon l’insecte piqueur. Le volume réellement injecté lors d’une piqûre de guêpe est faible de l’ordre de 17 µl. Il est plus important, de l’ordre de 50 µl, lors d’une piqûre d’abeille. Le volume de venin injecté varie aussi selon la durée de la piqûre. Il faut par exemple une minute pour que tout le contenu du sac à venin soit injecté après une piqûre d’abeille (3). D’où l’intérêt de retirer rapidement le dard resté planté dans la peau.
source : www.astrium.com
Frelon
La piqûre de cet insecte, comme celles des autres vespidés est douloureuse à cause du diamètre du dard et de la composition du venin, mais sa toxicité est en moyenne 10 fois inférieure à celle du venin d'abeille
source : Wikipedia et www.vespa-crabro.de
Voir également le site www.chru-lille.fr
Chez une personne non-allergique, une piqûre d'hyménoptère se présente sous la forme d'une papule (petite lésion cutanée) de 2 cm environ, accompagnée d'un petit œdème (gonflement) douloureux et d'un érythème (démangeaison) qui disparaît après quelques heures.
Chez une personne allergique, la réaction sera plus virulente, l'œdème sera plus important et subsistera pendant plus de 24h. En général, la réaction allergique deviendra de plus en plus grave avec la répétition des piqûres, mais pas obligatoirement. La gravité de la réaction allergique dépend du degré de sensibilité au venin de la personne, mais aussi de son âge (le risque de mortalité est plus grand chez les adultes), des maladies chroniques (cardiovasculaires ou respiratoires) dont elle pourrait être affectée, de la quantité de venin injecté par l'insecte (présence ou non de son dard, il n'a pas vidé ses glandes à venin, plusieurs insectes ont piqué), de l'endroit de la piqûre (proximité ou non d'un vaisseau, tissu dur comme la plante du pied, tissu mou comme la bouche ou la gorge). L'intensité de la réaction allergique dépend aussi de l'intervalle de temps entre deux piqûres.
Le choc anaphylactique est la manifestation la plus redoutée de l'allergie car elle entraîne une grave défaillance circulatoire et respiratoire pouvant aller jusqu'au décès de la personne. Il est indispensable dans ce cas de faire appel aux urgences.
source : www.e-sante.fr"
Quelques livres pour aller plus loi :
- Dictionnaire d'entomologie [Livre] : anatomie, systématique, biologie / Roger Dajoz
- Insectes de France et d'Europe occidentale [Livre] / Michael Chinery
- Cabinet de naturaliste [Livre] : les insectes / Claire Beverly, David Ponsonby
Bonne journée.
Les confusions entre les abeilles, guêpes, frelons et bourdons sont courantes, du fait que ces insectes se ressemblent physiquement et que certains d’entre eux ont des comportements sociaux semblables. Par exemple, comme le rappelle un article de futura-sciences.com, beaucoup de gens prennent le bourdon pour le mâle de l’abeille :
« Le bourdon diffère très peu de l'abeille domestique : il se nourrit du nectar des fruits et récolte le pollen pour nourrir les larves. Il est donc un important pollinisateur.
Ce n'est en revanche absolument pas le mâle de l'abeille : il existe des reines bourdons et des ouvrières femelles sexuées. Le terme « bourdon » n'a pas de définition propre ; il désigne des espèces d'insectes volants plus gros que les abeilles. Le plus souvent, « bourdon » désigne le genre Bombus, de la même famille que les abeilles, les apidés.
[…]
Les bourdons se différencient physiquement des apis par leur taille et leur pilosité. Ces insectes sont plus grands (ils peuvent mesurer jusqu'à 25 mm), sont trapus et ont une pilosité importante. Celle-ci, couplée au fait que l'insecte est endotherme (capable de produire sa chaleur corporelle), permet au bourdon de voler dès 5 °C (l'abeille vole plutôt à partir d'une quinzaine de degrés).
Le système social est le même que chez les abeilles. Au printemps, la reine fonde une colonie. Elle pond d'abord des ouvrières stériles, puis, à la fin de l'été, des mâles et des femelles pour assurer la descendance de l'espèce. »
A ces confusions s’ajoutent une imprécision du vocabulaire. La plupart des mots que nous employons pour désigner ces animaux ne sont pas des noms d’espèces, mais des noms vernaculaires ambigus, renvoyant parfois à des genres, parfois à des familles ou à des superfamilles : le mot « abeille », par exemple, traduit le nom de genre « apis », qui regroupe lui-même plusieurs centaines d’espèces, dont Apis Mellifera, la plus commune des espèces d’abeilles à miel. Quant aux bourdons (genre Bombus, voire plus haut), l’ouvrage Insectes de France et d'Europe occidentale [Livre] / Michael Chinery en répertorie une vingtaine d’espèces (Bombus lapponicus, Bombus jonellus, Bombus hortorum, etc…).
Selon le même ouvrage, on appelle « guêpes », certaines espèces de la superfamille des Vespoidea, principalement de la famille des Vespidae (mais pas uniquement)… qui comprend elle-même le genre Vespa, regroupant des espèces de guêpes de très grandes taille, autrement appelés… frelons. Dont l’espèce la plus communes dans nos régions est Vespa crabro, ou frelon d’Europe.
Concernant leurs dangerosités respectives, nous vous renvoyons à une réponse déjà ancienne, mais qui garde son actualité :
« La dangerosité de la piqûre va dépendre de plusieurs facteurs : présence du dard, quantité et nature du venin inoculé ainsi que la sensibilité de la personne piquée : pour une personne allergique, la réaction sera beaucoup plus importante et dangereuse.
Les frelons sont d'énormes guêpes de 3 cm de long. S'ils sont moins agressifs et piquent moins souvent que les guêpes, leur aiguillon entraîne toutefois des piqûres intraveineuses, accélérant la réaction. La toxicité de la piqure du frelon reste en moyenne inférieure à celle du venin d'abeille.
La guêpe et le frelon peuvent piquer plusieurs fois alors que l'abeille ne piquera qu'une seule fois.
Les abeilles sont peu agressives et piquent pour se défendre mais la quantité de venin libérée par l'abeille est par contre plus élevée. Elle laisse en place son dard et peut injecter du venin pendant 15 à 20 minutes.
Quelques extraits de sites pour illustrer nos propos :
La quantité de venin susceptible d’être injectée varie de 50 à 300 µg, selon l’insecte piqueur. Le volume réellement injecté lors d’une piqûre de guêpe est faible de l’ordre de 17 µl. Il est plus important, de l’ordre de 50 µl, lors d’une piqûre d’abeille. Le volume de venin injecté varie aussi selon la durée de la piqûre. Il faut par exemple une minute pour que tout le contenu du sac à venin soit injecté après une piqûre d’abeille (3). D’où l’intérêt de retirer rapidement le dard resté planté dans la peau.
source : www.astrium.com
Frelon
La piqûre de cet insecte, comme celles des autres vespidés est douloureuse à cause du diamètre du dard et de la composition du venin, mais sa toxicité est en moyenne 10 fois inférieure à celle du venin d'abeille
source : Wikipedia et www.vespa-crabro.de
Voir également le site www.chru-lille.fr
Chez une personne non-allergique, une piqûre d'hyménoptère se présente sous la forme d'une papule (petite lésion cutanée) de 2 cm environ, accompagnée d'un petit œdème (gonflement) douloureux et d'un érythème (démangeaison) qui disparaît après quelques heures.
Chez une personne allergique, la réaction sera plus virulente, l'œdème sera plus important et subsistera pendant plus de 24h. En général, la réaction allergique deviendra de plus en plus grave avec la répétition des piqûres, mais pas obligatoirement. La gravité de la réaction allergique dépend du degré de sensibilité au venin de la personne, mais aussi de son âge (le risque de mortalité est plus grand chez les adultes), des maladies chroniques (cardiovasculaires ou respiratoires) dont elle pourrait être affectée, de la quantité de venin injecté par l'insecte (présence ou non de son dard, il n'a pas vidé ses glandes à venin, plusieurs insectes ont piqué), de l'endroit de la piqûre (proximité ou non d'un vaisseau, tissu dur comme la plante du pied, tissu mou comme la bouche ou la gorge). L'intensité de la réaction allergique dépend aussi de l'intervalle de temps entre deux piqûres.
Le choc anaphylactique est la manifestation la plus redoutée de l'allergie car elle entraîne une grave défaillance circulatoire et respiratoire pouvant aller jusqu'au décès de la personne. Il est indispensable dans ce cas de faire appel aux urgences.
source : www.e-sante.fr"
Quelques livres pour aller plus loi :
- Dictionnaire d'entomologie [Livre] : anatomie, systématique, biologie / Roger Dajoz
- Insectes de France et d'Europe occidentale [Livre] / Michael Chinery
- Cabinet de naturaliste [Livre] : les insectes / Claire Beverly, David Ponsonby
Bonne journée.
DANS NOS COLLECTIONS :
Ça pourrait vous intéresser :
Je recherche la série/feuilleton \"La liberté Stéphanie\",...
Commentaires 0
Connectez-vous pour pouvoir commenter.
Se connecter