Question d'origine :
Bonjour
Pourriez-vous me dire quel est le marché de l'huile de coco en europe et dans le monde ? quels sont les acteurs principaux qui importent ce type de produit et pour quels usages ? Existe t-il un marché spécifique qui en fixe les prix et les conditions ?
Enfin quel est la distinction entre huile de coco et huile de coprah ?
Merci de vos lumières cher Guichet !
Cordialement
Réponse du Guichet
gds_alc
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 05/09/2018 à 11h28
Bonjour,
Dans un article de 2016, « la bataille fait rage autour de la noix de coco », publié dans Les Echos il était question de ce marché, apparemment fructueux :
« Depuis un an, les prix de l'huile de coprah brute ont doublé à Rotterdam comme auxPhilippines - pays qui se partage avec l'Indonésie 80 % de la production mondiale . Ils sont au plus haut depuis cinq ans. La cause est à chercher du côté d'une boisson à la mode : l'eau de coco. L'essor de ce « jus " naturel - extrait du fruit vert - est tel aux Etats-Unis, et plus récemment en Europe, que sa fabrication accapare de plus en plus de noix. Au grand dam des utilisateurs d'huile de coprah, qu'on extrait, elle, du fruit mature.
Avec moins de 3 millions de tonnes produites par an - contre plus de 60 millions pour la palme, le marché de l'huile de coprah est infime, et donc étroit, explique Antoine de Gasquet, président de Baillon Intercor, société de courtage en huiles végétales.
(..)
La déferlante eau de coco annoncée par certains, qui la voient déjà comme le futur jus d'orange - premier consommé au monde -, ne devrait pas arranger les choses. D'après la société de recherche Technavio, le marché de l'eau de coco en Europe devrait croître à une vitesse fulgurante, supérieure à 23 % par an en moyenne (en termes de revenus) entre 2016 et 2020. Au niveau mondial, sa progression atteindra 25 %. En France, entre 2014 et 2015, le marché, balbutiant, a doublé de taille. Il pesait 5 millions d'euros en 2015, et ce chiffre pourrait être multiplié par 10 d'ici dix ans, selon les spécialistes du secteur.
Selon les perspectives agricoles de l’OCDE et la FAO 2018-2027, «L’huile de coco est produite principalement aux Philippines, en Indonésie et dans les îles océaniennes . En Indonésie, la production augmentera de 2.2 % par an sur la période de projection, contre 1.8 % et 1.7 % respectivement pour les Philippines et les îles océaniennes ».
Mais il ne s’agit là que de projections …
Par ailleurs, les « bons » résultats annoncés en 2016 semblent être différents en 2018 car selon le rapport Commodity Markets outlook/ Oil exporters : policies and challenges de 2018,le prix de l’huile de noix de coco est en baisse de 16 % en raison de l’abondance des approvisionnements aux Philippines ».
Le rapport indique les prix de 2016 à mars 2018 ainsi que principaux producteurs (Philippines, Indonésie, Inde, Mexique, Sri Lanka, Malaisie, Vietnam), et consommateurs (union européenne, Les Etats-Unis, l’Inde, l’Indonésie, la chine, les philippines, le Mexique, la Malaisie, le japon).
Nous vous laissons consulter en détail les données chiffrées.
D’autres études sur la question sont disponibles mais les données sont souvent plus anciennes.
La fao propose une étude de 2013, Market and trade of coconut products
En 2016, une conférence des nations Unies sur le commerce et le développement a porté sur la noix de coco mais l’analyse reposait essentiellement sur des données de 2013 et 2014. En voici néanmoins quelques passages :
« L’huile de coco est la 7ème ou 8ème huile végétale la plus commercialisée dans le monde . L’huile de première pression est utilisée
pour la confection de produits alimentaires. En revanche, l’huile obtenue par pression à chaud est transformée en savons, shampoings, cosmétiques, détergents, peintures, produits pharmaceutiques. Dans l’industrie alimentaire, elle entre dans la composition de nombreux articles sous le terme d’huile végétale: huile de coprah et margarine.
(…)
Plus de 80 % des surfaces plantées de cocotiers se situent en Asie: Inde, Philippines, Indonésie, Sri Lanka, Thaïlande. Le reste se répartit entre l’Afrique, l’Amérique latine, l’Océanie et la Caraïbe. Les plantations de plus de 4 hectares sont rares. L’immense majorité des producteurs dispose en moyenne d’un hectare, guère plus d’une centaine d’arbres.
(..)
Production
En dix ans, la production de noix de coco a augmenté de 13,5 % pour atteindre 62 millions de tonnes en 2013.
(Une production dominée par trois pays, l’Indonésie, les Philippines et l’Inde qui représentaient 73 % du total mondial en 2013. Loin derrière, on trouve le Brésil, le Sri Lanka, le Vietnam, la Papouasie-Nouvelle Guinée. Selon la FAO, près de 94 pays dans le monde cultivent des noix de coco, dont de nombreuses petites îles.
Entre 2004 et 2013, la superficie totale consacrée à la production
de noix de coco est passée de 11,1 millions d’hectares à 12 millions.
(…)
EXPORTATIONS
Premier producteur,l’Indonésie est aussi le premier exportateur de noix de coco . En volume, sa part dans les exportations mondiales représente 62 % en 2014. En valeur, elle atteint 38,6 %. Ses débouchés sont la Malaisie, la Chine et la Thaïlande qui absorbent 99 % de ses exportations.
En dehors de l’Indonésie, les principaux producteurs n’écoulent pas franchement leur production sur le marché international. Les Philippines, le Brésil, l’Inde n’exportent quasiment pas. En revanche, le Vietnam et le Sri Lanka sont présents à l'international. Au cours de ces dernières années, les exportations ont significativement augmenté, passant de 222 293 tonnes en 2000 à 536 908 tonnes en 2012 (source FAO), soit une hausse de 141 %.
IMPORTATION
L’Asie, première région exportatrice de noix de coco, est aussi la première zone d’importation. La Chine absorbe 90 % de la totalité des importations. Entre 2012 et 2014, les importations chinoises ont augmenté de 65 % pour atteindre 291 488 tonnes en 2014. L’Europe est le second pôle importateur, comptant pour 2,8 % du total mondial en 2014, soit 9 219 tonnes. La demande y est tirée par l’Italie, les Pays Bas, le Royaume Uni et la France. Entre 2012 et 2014, les importations européennes ont augmenté de 10,6 %. Troisième région importatrice: l’Océanie. Entre 2012 et 2014, les importations australiennes ont augmenté légèrement, de 6 %, pour s’établir à 4 581 tonnes. Enfin,
la demande américaine semble émerger: les importations sont passées de 24 tonnes en 2012 à 2 457 tonnes en 2014.
(…)
Les prix sont peu rémunérateurs et variables.
L’un des plus gros opérateurs du secteur de la noix de coco est Franklin Baker Company of The Philippines (FBCOP). Le groupe détient quatre usines aux Philippines et doit inaugurer une nouvelle ligne de production en 2016. Le groupe vend ses produits, coco fraiche, crème de coco, huile et eau de coco, farine et sucre, dans plus de 50 pays à travers le monde. Anciennement détenu par General Foods et Kraft Foods, Franklin Baker fournit aujourd’hui Kraft Foods, Kellog’s, General Mills et Nestlé notamment.
Dans le segment de l’eau de coco, plusieurs compagnies se disputent un marché en pleine expansion. L’un des plus gros producteur, Vita Coco, contrôle environ 40 % du marché américain. Outre les Etats Unis, les marchés européens, japonais et chinois sont très prometteurs. En Chine, Coconut Palm Group est un des premiers fabricants de boissons.
Initiatives Fairtrade
En 2014, Fair Trade USA, troisième certificateur en Amérique du Nord, a lancé un label Fair Trade Certified pour les produits à base de coco, en démarrant avec l’eau et l’huile de coco.. »
Le site icrowdfr.com propose une étude sur l’huile de coco biologique en Asie-pacifique mais elle est payante. Certaines entreprises sont mentionnées.
Le site indexmundi donne le prix des derniers mois.
Nous vous laissons prendre connaissance de l’article « La soif d'eau de coco stimule la production brésilienne » publié sur challenges ainsi l’article suivants qui met à mal les « bienfaits » de l’huile de noix de coco : « Huile de coco. Un « pur poison » explique une professeure de Harvard » publié sur Ouest-France oui celui dénonçant les exploitations liées à ce commerce :
la noix de coco du conte de fées commercial au cauchemard.
Le site e-sante ou le magazine L’express expliquent les différences entre huile de coco et huile de coprah.
Pour conclure nous avons trouvé un article comment faire une étude de marché en ligne et évaluer la demande pour votre nouvelle idée de produit qui analyse le marché de la noix de coco.
Dans un article de 2016, « la bataille fait rage autour de la noix de coco », publié dans Les Echos il était question de ce marché, apparemment fructueux :
« Depuis un an, les prix de l'huile de coprah brute ont doublé à Rotterdam comme aux
Avec moins de 3 millions de tonnes produites par an - contre plus de 60 millions pour la palme, le marché de l'huile de coprah est infime, et donc étroit, explique Antoine de Gasquet, président de Baillon Intercor, société de courtage en huiles végétales.
(..)
La déferlante eau de coco annoncée par certains, qui la voient déjà comme le futur jus d'orange - premier consommé au monde -, ne devrait pas arranger les choses. D'après la société de recherche Technavio, le marché de l'eau de coco en Europe devrait croître à une vitesse fulgurante, supérieure à 23 % par an en moyenne (en termes de revenus) entre 2016 et 2020. Au niveau mondial, sa progression atteindra 25 %. En France, entre 2014 et 2015, le marché, balbutiant, a doublé de taille. Il pesait 5 millions d'euros en 2015, et ce chiffre pourrait être multiplié par 10 d'ici dix ans, selon les spécialistes du secteur.
Selon les perspectives agricoles de l’OCDE et la FAO 2018-2027, «
Mais il ne s’agit là que de projections …
Par ailleurs, les « bons » résultats annoncés en 2016 semblent être différents en 2018 car selon le rapport Commodity Markets outlook/ Oil exporters : policies and challenges de 2018,
Le rapport indique les prix de 2016 à mars 2018 ainsi que principaux producteurs (Philippines, Indonésie, Inde, Mexique, Sri Lanka, Malaisie, Vietnam), et consommateurs (union européenne, Les Etats-Unis, l’Inde, l’Indonésie, la chine, les philippines, le Mexique, la Malaisie, le japon).
Nous vous laissons consulter en détail les données chiffrées.
D’autres études sur la question sont disponibles mais les données sont souvent plus anciennes.
La fao propose une étude de 2013, Market and trade of coconut products
En 2016, une conférence des nations Unies sur le commerce et le développement a porté sur la noix de coco mais l’analyse reposait essentiellement sur des données de 2013 et 2014. En voici néanmoins quelques passages :
«
pour la confection de produits alimentaires. En revanche, l’huile obtenue par pression à chaud est transformée en savons, shampoings, cosmétiques, détergents, peintures, produits pharmaceutiques. Dans l’industrie alimentaire, elle entre dans la composition de nombreux articles sous le terme d’huile végétale: huile de coprah et margarine.
(…)
(..)
Production
En dix ans, la production de noix de coco a augmenté de 13,5 % pour atteindre 62 millions de tonnes en 2013.
(Une production dominée par trois pays, l’Indonésie, les Philippines et l’Inde qui représentaient 73 % du total mondial en 2013. Loin derrière, on trouve le Brésil, le Sri Lanka, le Vietnam, la Papouasie-Nouvelle Guinée. Selon la FAO, près de 94 pays dans le monde cultivent des noix de coco, dont de nombreuses petites îles.
Entre 2004 et 2013, la superficie totale consacrée à la production
de noix de coco est passée de 11,1 millions d’hectares à 12 millions.
(…)
EXPORTATIONS
Premier producteur,
En dehors de l’Indonésie, les principaux producteurs n’écoulent pas franchement leur production sur le marché international. Les Philippines, le Brésil, l’Inde n’exportent quasiment pas. En revanche, le Vietnam et le Sri Lanka sont présents à l'international. Au cours de ces dernières années, les exportations ont significativement augmenté, passant de 222 293 tonnes en 2000 à 536 908 tonnes en 2012 (source FAO), soit une hausse de 141 %.
IMPORTATION
L’Asie, première région exportatrice de noix de coco, est aussi la première zone d’importation. La Chine absorbe 90 % de la totalité des importations. Entre 2012 et 2014, les importations chinoises ont augmenté de 65 % pour atteindre 291 488 tonnes en 2014. L’Europe est le second pôle importateur, comptant pour 2,8 % du total mondial en 2014, soit 9 219 tonnes. La demande y est tirée par l’Italie, les Pays Bas, le Royaume Uni et la France. Entre 2012 et 2014, les importations européennes ont augmenté de 10,6 %. Troisième région importatrice: l’Océanie. Entre 2012 et 2014, les importations australiennes ont augmenté légèrement, de 6 %, pour s’établir à 4 581 tonnes. Enfin,
la demande américaine semble émerger: les importations sont passées de 24 tonnes en 2012 à 2 457 tonnes en 2014.
(…)
Les prix sont peu rémunérateurs et variables.
L’un des plus gros opérateurs du secteur de la noix de coco est
Dans le segment de l’eau de coco, plusieurs compagnies se disputent un marché en pleine expansion. L’un des plus gros producteur,
Initiatives Fairtrade
En 2014, Fair Trade USA, troisième certificateur en Amérique du Nord, a lancé un label Fair Trade Certified pour les produits à base de coco, en démarrant avec l’eau et l’huile de coco.. »
Le site icrowdfr.com propose une étude sur l’huile de coco biologique en Asie-pacifique mais elle est payante. Certaines entreprises sont mentionnées.
Le site indexmundi donne le prix des derniers mois.
Nous vous laissons prendre connaissance de l’article « La soif d'eau de coco stimule la production brésilienne » publié sur challenges ainsi l’article suivants qui met à mal les « bienfaits » de l’huile de noix de coco : « Huile de coco. Un « pur poison » explique une professeure de Harvard » publié sur Ouest-France oui celui dénonçant les exploitations liées à ce commerce :
la noix de coco du conte de fées commercial au cauchemard.
Le site e-sante ou le magazine L’express expliquent les différences entre huile de coco et huile de coprah.
Pour conclure nous avons trouvé un article comment faire une étude de marché en ligne et évaluer la demande pour votre nouvelle idée de produit qui analyse le marché de la noix de coco.
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