Question d'origine :
la ligne challe et la ligne maurice en algerie pendant l occupation
Réponse du Guichet
gds_alc
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 05/09/2018 à 08h25
Bonjour,
Dans Des harkis envoyés à la mort: Le sort des prisonniers de l'Algérie ..., Fatima Besnaci-Lancou indique qu’ « Entre 1956 et 1959, des lignes de fils barbelés électrifiés ont été imaginées et réalisées pour isoler l’Armée de libération nationale de son état-major basé au Maroc et en Tunisie, devenus indépendants respectivement le 7 avril et le 7 mars 1956. Le ministre français de la défense, André Morice, donne son nom à la « Ligne Morice » à la frontière Tunisienne. Quant à la ligne Challe, moins connue que la première, elle doit son nom au général Maurice Challe à la frontière marocaine qui, quelques années plus tard se transformera en général rebelle (…) ces lignes, surveillées en permanence, ont été doublées d’une dizaine de millions de mines … »
Guy Pervillé dans le « Que Sais-Je ? » sur La guerre d'Algérie – que nous vous invitons à consulter dans son intégralité – mentionne que « La « ligne Challe » devait doubler la ligne Morice au plus près de la frontière tunisienne pour empêcher l’infiltration de renforts extérieurs (…) Ce plan fut exécuté à partir de février 1959 … »
Par ailleurs, Jean-Charles Jauffret, Maurice Vaïsse dans Militaires et guérilla dans la guerre d'Algérie précisent la stratégie :
« A l’est, le no man’s land n’atteint jamais plus de soixante kilomètres (dans l’extrême-nord, entre bône et la calle) et est vite réduit lorsque de mars à octobre 1959, est édifié le barrage avant, qui couvre désormais La Calle-Munier-Souk-Ahras, puis, de Souk-Ahras, va sur Ouenza et El-Merridj, sous le nom de « Barrage avant des centres miniers » (octobre 1958-mars 1959), qui s’approche à 4 km de la frontière tunisienne (…) Le barrage avant sera appelé « ligne Challe », du nom du commandant en chef en Algérie de de décembre 1958 à avril 1960… »
Vous trouverez d’autres renseignements dans : Les guerres d'Afrique: Des origines à nos jours De Bernard Lugan mais surtout dans l’article de Charles-Robert Ageron, Un versant de la guerre d'Algérie : la bataille des frontières (1956-1962), Revue d’Histoire Moderne & Contemporaine, Année 1999 46-2 pp. 348-359.
Bonnes lectures.
Dans Des harkis envoyés à la mort: Le sort des prisonniers de l'Algérie ..., Fatima Besnaci-Lancou indique qu’ « Entre 1956 et 1959, des lignes de fils barbelés électrifiés ont été imaginées et réalisées pour isoler l’Armée de libération nationale de son état-major basé au Maroc et en Tunisie, devenus indépendants respectivement le 7 avril et le 7 mars 1956. Le ministre français de la défense, André Morice, donne son nom à la « Ligne Morice » à la frontière Tunisienne. Quant à la ligne Challe, moins connue que la première, elle doit son nom au général Maurice Challe à la frontière marocaine qui, quelques années plus tard se transformera en général rebelle (…) ces lignes, surveillées en permanence, ont été doublées d’une dizaine de millions de mines … »
Guy Pervillé dans le « Que Sais-Je ? » sur La guerre d'Algérie – que nous vous invitons à consulter dans son intégralité – mentionne que « La « ligne Challe » devait doubler la ligne Morice au plus près de la frontière tunisienne pour empêcher l’infiltration de renforts extérieurs (…) Ce plan fut exécuté à partir de février 1959 … »
Par ailleurs, Jean-Charles Jauffret, Maurice Vaïsse dans Militaires et guérilla dans la guerre d'Algérie précisent la stratégie :
« A l’est, le no man’s land n’atteint jamais plus de soixante kilomètres (dans l’extrême-nord, entre bône et la calle) et est vite réduit lorsque de mars à octobre 1959, est édifié le barrage avant, qui couvre désormais La Calle-Munier-Souk-Ahras, puis, de Souk-Ahras, va sur Ouenza et El-Merridj, sous le nom de « Barrage avant des centres miniers » (octobre 1958-mars 1959), qui s’approche à 4 km de la frontière tunisienne (…) Le barrage avant sera appelé « ligne Challe », du nom du commandant en chef en Algérie de de décembre 1958 à avril 1960… »
Vous trouverez d’autres renseignements dans : Les guerres d'Afrique: Des origines à nos jours De Bernard Lugan mais surtout dans l’article de Charles-Robert Ageron, Un versant de la guerre d'Algérie : la bataille des frontières (1956-1962), Revue d’Histoire Moderne & Contemporaine, Année 1999 46-2 pp. 348-359.
Bonnes lectures.
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