Question d'origine :
Le catch n'est apparemment pas considéré comme une activité soumise au Code du sport.
Dans quelle mesure peut-il être enseigné à des mineurs ?
Quel diplôme ou qualification faut-il ?
Quelles conditions de sécurité et quelles assurances ?
Merci pour votre réponse.
Réponse du Guichet
gds_alc
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 05/09/2018 à 07h14
Bonjour,
Comme l’attestent les nombreux articles de presse consacrés au catch, notamment lorsque celui-ci connaissait, en France, un engouement auprès du jeunes public, le catch est déconseillé en dessous de 14 ans voire de 16 ans. La discipline n’étant pas reconnue, il n’existe pas de diplômes pour l’enseigner.
Ainsi, en 2010, La Dépêche consacre un article au « Sport-spectacle. Le catch dans les cordes » dans lequel Marc Mercier président de la FFCP met en garde : «Le catch ne peut être enseigné à un élève de moins de 14 ans. Attention aux écoles qui prendraient des enfants en dessous de cet âge ! Le catch chez un enfant peut entraîner un blocage de la croissance et les risques de fractures vertébrales sont élevés. » Et de conseiller aux plus jeunes de se diriger d'abord vers le judo ou la gymnastique .
Mais ce qui l'inquiète tout autant, c'est, tout comme le fit la NBA en son temps, le prosélytisme dont fait preuve la WWE en Europe (ce n'est pas un hasard si, aujourd'hui le champion intercontinental Drew McIntyre est Écossais, et le champion du monde, Sheamus, Irlandais) et notamment France. La WWE va jusqu'à contacter le gouvernement français pour proposer sa collaboration dans la politique contre la violence chez les jeunes. « La démarche des dirigeants du catch américain est purement commerciale », reprend Marc Mercier. Lui, se bat pour ouvrir « des écoles sérieuses aux pieds des cités sensibles » afin de canaliser l'engouement des jeunes. « Après un apprentissage dans nos écoles, ils pourront avoir un accès à un des métiers du spectacle », affirme-t-il ».
Le site vosquestionsdeparents.fr conseille également :
« Que faire si votre fils de 7 ans vous demande s'il a le droit d'aimer le catch, voire d'en faire ? Expliquez-lui d'abord que c'est un sport-spectacle accessible auxplus de 14 ans (voire 16 ans dans certains cas) . Il devra aussi comprendre qu'il faut être très sportif et bon acteur pour pouvoir participer à un vrai match. Commencer par la gym, le judo ou le karaté peut être un bon moyen de le faire patienter».
Le Nouvel Obs quant à lui rappelle qu’en France, l’enseignement du catch n’est pas contrôlé :
« Depuis 2006, des écoles poussent tels des champignons. A Nanterre, les apprentis de l’APC (Association des professionnels du catch) ont entre 14 et 40 ans, filles et garçons confondus. Leurs entraîneurs insistent sur l’importance de la préparation : « Il faut savoir chuter et être agile avec son corps ».
Marc Mercier, président de la FFCP (Fédération française de catch professionnel), souligne :
« On ne s’improvise pas catcheur. C’est un métier. L’apprentissage, deux ans minimum, est une vraie souffrance. Il ne suffit pas de savoir frapper fort, il faut surtout pouvoir encaisser. »
Pour cette raison, sa Catch Academy, créée pour former des pros, n’accepte pas d’élèves de moins de 16 ans. Alors que chez Fausto Constantino, à la tête de l’APC, l’âge requis est 14 ans. « On pourrait même les prendre plus jeunes et les initier via un entraînement adapte? », confie-t-il.
En désaccord avec son concurrent, l’ancien catcheur Marc Mercier se bat pour que l’Etat légifère :
« Nous avons répertorié une dizaine de clubs qui admettent des gamins. Mais à 10 ans, personne n’a la maturité physique pour monter sur un ring ! »
Depuis 2008, son équipe a recensé 63 enfants de moins de 12 ans devenus paralysés suite à des simulacres de combat. En réalité, il n’existe aucun contrôle. Pas de diplôme d’Etat, pas de compétitions régulières non plus, ni de règles bien définies. N’importe qui peut ouvrir un club ou s’autoproclamer entraîneur .
En avril 2009, la FFCP demandait la création d’une vraie fédération. Septembre 2010, refus de Rama Yade : « Le catch ne s’adresse pas à des sportifs qui recherchent la performance physique », rétorque la secrétaire d’Etat aux Sports.
Amateur ou professionnel, Culture ou Sports ?
Contrairement aux Etats-Unis, il n’existe pas d’écuries françaises, comme la WWE, financées par de grands groupes d’entertainment. La discipline reste amateur, voire semi-pro. Les catcheurs travaillent la semaine et montent sur le ring le week-end. Un show rapporte entre 50 et 300 euros, souvent donnés sous le manteau… »
Et depuis ? La situation ne semble pas avoir évolué (voir l'article publié par Adrien Schwyter sur challenges.fr “Pourquoi la machine à catch ne fonctionne plus »)
Pour approfondir la question nous vous laissons lire l’article « Le catch et la lutte entre certitude et incertitude : quelle pratique de combat pour le IIIe millénaire ?, Staps, 2013/1 (n°99) , Frederic Loyer, consultable sur la base de données cairn.
Vous pourriez aussi vous renseigner auprès de :
- L’école de catch catch academy
- L’association les professionnels du catch
Comme l’attestent les nombreux articles de presse consacrés au catch, notamment lorsque celui-ci connaissait, en France, un engouement auprès du jeunes public, le catch est déconseillé en dessous de 14 ans voire de 16 ans. La discipline n’étant pas reconnue, il n’existe pas de diplômes pour l’enseigner.
Ainsi, en 2010, La Dépêche consacre un article au « Sport-spectacle. Le catch dans les cordes » dans lequel Marc Mercier président de la FFCP met en garde : «
Mais ce qui l'inquiète tout autant, c'est, tout comme le fit la NBA en son temps, le prosélytisme dont fait preuve la WWE en Europe (ce n'est pas un hasard si, aujourd'hui le champion intercontinental Drew McIntyre est Écossais, et le champion du monde, Sheamus, Irlandais) et notamment France. La WWE va jusqu'à contacter le gouvernement français pour proposer sa collaboration dans la politique contre la violence chez les jeunes. « La démarche des dirigeants du catch américain est purement commerciale », reprend Marc Mercier. Lui, se bat pour ouvrir « des écoles sérieuses aux pieds des cités sensibles » afin de canaliser l'engouement des jeunes. « Après un apprentissage dans nos écoles, ils pourront avoir un accès à un des métiers du spectacle », affirme-t-il ».
Le site vosquestionsdeparents.fr conseille également :
« Que faire si votre fils de 7 ans vous demande s'il a le droit d'aimer le catch, voire d'en faire ? Expliquez-lui d'abord que c'est un sport-spectacle accessible aux
Le Nouvel Obs quant à lui rappelle qu’en France, l’enseignement du catch n’est pas contrôlé :
« Depuis 2006, des écoles poussent tels des champignons. A Nanterre, les apprentis de l’APC (Association des professionnels du catch) ont entre 14 et 40 ans, filles et garçons confondus. Leurs entraîneurs insistent sur l’importance de la préparation : « Il faut savoir chuter et être agile avec son corps ».
Marc Mercier, président de la FFCP (Fédération française de catch professionnel), souligne :
« On ne s’improvise pas catcheur. C’est un métier. L’apprentissage, deux ans minimum, est une vraie souffrance. Il ne suffit pas de savoir frapper fort, il faut surtout pouvoir encaisser. »
Pour cette raison, sa Catch Academy, créée pour former des pros, n’accepte pas d’élèves de moins de 16 ans. Alors que chez Fausto Constantino, à la tête de l’APC, l’âge requis est 14 ans. « On pourrait même les prendre plus jeunes et les initier via un entraînement adapte? », confie-t-il.
En désaccord avec son concurrent, l’ancien catcheur Marc Mercier se bat pour que l’Etat légifère :
« Nous avons répertorié une dizaine de clubs qui admettent des gamins. Mais à 10 ans, personne n’a la maturité physique pour monter sur un ring ! »
En avril 2009, la FFCP demandait la création d’une vraie fédération. Septembre 2010, refus de Rama Yade : « Le catch ne s’adresse pas à des sportifs qui recherchent la performance physique », rétorque la secrétaire d’Etat aux Sports.
Amateur ou professionnel, Culture ou Sports ?
Contrairement aux Etats-Unis, il n’existe pas d’écuries françaises, comme la WWE, financées par de grands groupes d’entertainment. La discipline reste amateur, voire semi-pro. Les catcheurs travaillent la semaine et montent sur le ring le week-end. Un show rapporte entre 50 et 300 euros, souvent donnés sous le manteau… »
Et depuis ? La situation ne semble pas avoir évolué (voir l'article publié par Adrien Schwyter sur challenges.fr “Pourquoi la machine à catch ne fonctionne plus »)
Pour approfondir la question nous vous laissons lire l’article « Le catch et la lutte entre certitude et incertitude : quelle pratique de combat pour le IIIe millénaire ?, Staps, 2013/1 (n°99) , Frederic Loyer, consultable sur la base de données cairn.
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- L’école de catch catch academy
- L’association les professionnels du catch
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