Question d'origine :
Bonjour
Quelle peut être la proportion de produits issus de l'agriculture BIO qui ne le sont pas réellement. Soit par malhonnêteté, soit par bonne foi mais ignorance de l'intégralité du processus BIO (terres déja contaminées, contamination de voisins sans agriculture BIO...) ?
merci.
Réponse du Guichet
gds_alc
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 04/09/2018 à 10h11
Bonjour,
Vous avez raison de poser cette question car en 2017, une enquête menée par France 3 révélait que les carottes d'une enseigne bio contenaient plus de pesticides que d'autres carottes non bios (Source : francetvinfo.fr)
Sur Le portail de l’Economie, des Finances, de l’Action et des Comptes publics, la Direction générale de la Concurrence de la consommation et de la répression des fraudes revient sur les règles d’étiquetage :
«Seuls les produits contenant au moins 95 % d’ingrédients agricoles certifiés biologiques peuvent comporter les termes « biologique » ou « bio » dans leur dénomination de vente , comme par exemple « purée biologique » ou « compote bio ».
S’agissant des produits composés principalement d’ingrédients issus de la chasse ou de la pêche, les mentions peuvent apparaître dans la dénomination de vente mais en regard des ingrédients biologiques. (exemple : pâté de sanglier avec la mention« avec des herbes biologiques » au niveau de la dénomination de vente).
En dessous de 95 %, les termes « biologique » ou « bio » ne peuvent apparaitre qu’au niveau de la liste des ingrédients.
(….)
Les contrôles de la DGCCRF
Tous les opérateurs (producteurs, transformateurs, distributeurs, importateurs, etc.) sont contrôlés systématiquement au moins une fois par an par des organismes certificateurs agréés par l’INAO. Ces contrôles sont prévus par la règlementation communautaire.
Par ailleurs, la DGCCRF, dans sa mission de surveillance du marché et de protection du consommateur, contrôle les produits mis sur le marché. Ces contrôles visent à assurer le respect des règles relatives à la production biologique par les opérateurs (notamment l’obligation de faire certifier leur activité) ainsi que les mentions affichées sur les produits (« bio », « biologique » et termes assimilés), qui ne doivent pas induire le consommateur en erreur (notamment concernant les produits non agricoles).
L’absence de résidus de pesticides dans les produits biologiques est également contrôlée par le prélèvement d’échantillons qui sont ensuite analysés par les laboratoires.
Ces contrôles sont réalisés dans le cadre du contrôle de la filière programmé annuellement au niveau national et exigé par la réglementation européenne. Le ciblage des produits, secteurs et opérateurs contrôlés, est réalisé à partir d’une analyse de risques fondée sur les constats des infractions des années précédentes.
Des contrôles peuvent aussi faire suite à des non conformités relevées au cours d’autres contrôles, ou être diligentés à la suite de plaintes.
Dans le cadre de son plan de contrôle annuel (filière et résidus de pesticides) de 2015, plus de 1 000 établissements ont été visités par la DGCCRF.Le taux d’anomalies se rapportant au non-respect de la règlementation relative à l’agriculture biologique (défaut d’adhésion au système de contrôle, absence des mentions obligatoires, usage non conforme du logo AB et/ou du logo communautaire, utilisation de pesticides interdits, etc.) s'élève à 14,2 % (14.3 % en 2014, 12.4 % en 2013).
Pour la seule utilisation de pesticides, les résultats d'analyses font apparaître un taux de non-conformité de 3,9 %, en très légère baisse par rapport aux années précédentes (4.7 % en 2014, 4 % en 2013). »
Ces chiffres sont corroborés par l’enquête menée par 60 millions de consommateurs qui s’interroge afin de savoir si tous les « bio » se valent :
« Un chocolat bio du Togo vaut-il un chocolat bio étiqueté “origine Équateur” ? Et un riz bio produit en France est-il moins ou plus pollué que celui du Pakistan ?
Actuellement, pour faire face à la demande, environ 30 % des denrées biologiques sont importées de l’Union européenne ou de plus loin. Au cours des dernières années, la Répression des fraudes a constaté un taux d’irrégularités aux alentours de 14 % sur les produits bio, avec des substances interdites dans 5 à 6 % des échantillons qui sont, pour beaucoup, issus de pays tiers.
Plusieurs centaines de contaminants recherchés
60 Millions a analysé sept familles de produits bio d’épicerie largement importés : le riz, le café, le chocolat, le quinoa, le sucre de canne, l’huile d’olive et le miel.
Dans les 74 produits étudiés, d’origine géographique très variée, nous avons recherché plusieurs centaines de substances indésirables (pesticides, plastifiants, solvants, résidus vétérinaires et autres contaminants).
Café et sucre de canne : presque zéro pesticides
Les résultats s’avèrent globalement bons, avec parfois de fortes disparités au sein d’une même famille . Les cafés, qu’ils soient du Mexique, d’Éthiopie ou d’Indonésie, se révèlent tous exempts de pesticides.
Même chose pour les références de sucre testées, mis à part la présence d’un herbicide de synthèse (le 2,4-D, classé « possible cancérogène » par l’Organisation mondiale de la santé en 2015) dans un seul produit en provenance du Costa Rica, sans doute à cause d’une contamination via des cultures conventionnelles voisines ».
Vous avez raison de poser cette question car en 2017, une enquête menée par France 3 révélait que les carottes d'une enseigne bio contenaient plus de pesticides que d'autres carottes non bios (Source : francetvinfo.fr)
Sur Le portail de l’Economie, des Finances, de l’Action et des Comptes publics, la Direction générale de la Concurrence de la consommation et de la répression des fraudes revient sur les règles d’étiquetage :
«
S’agissant des produits composés principalement d’ingrédients issus de la chasse ou de la pêche, les mentions peuvent apparaître dans la dénomination de vente mais en regard des ingrédients biologiques. (exemple : pâté de sanglier avec la mention« avec des herbes biologiques » au niveau de la dénomination de vente).
En dessous de 95 %, les termes « biologique » ou « bio » ne peuvent apparaitre qu’au niveau de la liste des ingrédients.
(….)
Les contrôles de la DGCCRF
Tous les opérateurs (producteurs, transformateurs, distributeurs, importateurs, etc.) sont contrôlés systématiquement au moins une fois par an par des organismes certificateurs agréés par l’INAO. Ces contrôles sont prévus par la règlementation communautaire.
Par ailleurs, la DGCCRF, dans sa mission de surveillance du marché et de protection du consommateur, contrôle les produits mis sur le marché. Ces contrôles visent à assurer le respect des règles relatives à la production biologique par les opérateurs (notamment l’obligation de faire certifier leur activité) ainsi que les mentions affichées sur les produits (« bio », « biologique » et termes assimilés), qui ne doivent pas induire le consommateur en erreur (notamment concernant les produits non agricoles).
L’absence de résidus de pesticides dans les produits biologiques est également contrôlée par le prélèvement d’échantillons qui sont ensuite analysés par les laboratoires.
Ces contrôles sont réalisés dans le cadre du contrôle de la filière programmé annuellement au niveau national et exigé par la réglementation européenne. Le ciblage des produits, secteurs et opérateurs contrôlés, est réalisé à partir d’une analyse de risques fondée sur les constats des infractions des années précédentes.
Des contrôles peuvent aussi faire suite à des non conformités relevées au cours d’autres contrôles, ou être diligentés à la suite de plaintes.
Dans le cadre de son plan de contrôle annuel (filière et résidus de pesticides) de 2015, plus de 1 000 établissements ont été visités par la DGCCRF.
Ces chiffres sont corroborés par l’enquête menée par 60 millions de consommateurs qui s’interroge afin de savoir si tous les « bio » se valent :
« Un chocolat bio du Togo vaut-il un chocolat bio étiqueté “origine Équateur” ? Et un riz bio produit en France est-il moins ou plus pollué que celui du Pakistan ?
Actuellement, pour faire face à la demande, environ 30 % des denrées biologiques sont importées de l’Union européenne ou de plus loin. Au cours des dernières années, la Répression des fraudes a constaté un taux d’irrégularités aux alentours de 14 % sur les produits bio, avec des substances interdites dans 5 à 6 % des échantillons qui sont, pour beaucoup, issus de pays tiers.
Plusieurs centaines de contaminants recherchés
60 Millions a analysé sept familles de produits bio d’épicerie largement importés : le riz, le café, le chocolat, le quinoa, le sucre de canne, l’huile d’olive et le miel.
Dans les 74 produits étudiés, d’origine géographique très variée, nous avons recherché plusieurs centaines de substances indésirables (pesticides, plastifiants, solvants, résidus vétérinaires et autres contaminants).
Café et sucre de canne : presque zéro pesticides
Même chose pour les références de sucre testées, mis à part la présence d’un herbicide de synthèse (le 2,4-D, classé « possible cancérogène » par l’Organisation mondiale de la santé en 2015) dans un seul produit en provenance du Costa Rica, sans doute à cause d’une contamination via des cultures conventionnelles voisines ».
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