Bonjour,
Pour comprendre ce que l’on entend par le terme de révolution, nous nous appuierons dans un premier temps sur la définition apportée dans
Dictionnaire de science politique : les 1.500 termes politiques et diplomatiques pour rédiger, comprendre et répondre au discours politique par Mokhtar Lakehal :
«
Des changements politiques, économiques, techniques, financiers, sociaux ou culturels qui provoquent une rupture profonde avec le passé. Nicolas Grimaldi nous appelle à bien reconnaître les signes d’une révolution en indiquant « que le propre d’une révolution ne consiste pas à changer la matérialité des signes mais le système, c’est-à -dire le langage, dans lequel les signes se tiennent parfois, afin de changer l’idéalité de leur signification » (Aliénation et liberté) (…) Le changement peut être brusque – cas d’une révolution politique – ou lent – cas d’une révolution industrielle. La révolution est un changement plus radical que la réforme ».
Aussi, pour revenir à la révolution américaine, (1773-1802) Serge Bianchi – dont nous ne reproduisons ici qu’un exemple, explique dans
Des révoltes aux révolutions :
«
La révolution américaine constitue un évènement majeur dans l’histoire, et salué comme tel dès son avènement :
première indépendance d’une colonie blanche à l’égard d’une métropole européenne ;
première république viable dans un grand pays ;
originalité d’un processus révolutionnaire entre les deux textes qui rythment la naissance de la nation américaine : la Déclaration d’indépendance du 4 juillet 1776 et la Constitution du 17 septembre 1787. Peu d’évènements ont provoqué autant de débats et de polémiques sur leur nature et leur influence. La révolution américaine est-elle fille des Lumières, fille de la révolution anglaise de 1688, mère de la Révolution française, simple processus de
guerre d’indépendance ? Depuis 1789-1790 (Burke) s’affrontent deux modèles explicatifs, deux historiographies, française et américaine campées sur leurs certitudes et conscientes de leurs différences …
(…)
Décolonisation ou révolution ?
SI les Français ont été les premiers à qualifier le processus qui mène à la création des Etats-Unis d’Amérique de « révolutionnaire », il est souvent revendiqué comme la première indépendance d’une colonie « moderne » à l’égard de sa métropole
(…) La façon dont sont posés les principes politiques et les voies de l’indépendance déborde l’argument du cadre d’une décolonisation (…) On déborde des questions strictement coloniales pour entrer dans le domaine des droits et des libertés (…) Graduellement la question glisse à la revendication lockienne du droit naturel, ce qui provoque l’imprégnation des Lumières (britanniques) par le biais des collèges et de la circulation de la presse. On reste donc dans le cadre d’une protestation anglaise, un appel au retour des traditions politiques britanniques, violées par le gouvernement en place. Ainsi se met en place l’argumentation légitimant la révolte et le refus d’acquitter les taxes « insolites ». Cette légitimation de la révolte se fait au nom d’une pensée politique commune aux Lumières britanniques … et européennes (…) Pour les Insurgents, le discours loyaliste s’accompagne d’une radicalisation des principes et d’une escalade dans les formes de la révolte … »
Dans son ouvrage
Qu’est-ce qu’une révolution ?, Hamit Bozarslan et Gaëlle Demelemestre intitulent l’un des chapitres consacré aux Etats-Unis : « une révolution politique : l’invention de la « République fédérale des Etats-Unis » dans lequel l’auteur insiste sur l'importance des changements politiques ...
Nous vous laissons parcourir cet ouvrage qui propose une réflexion, nourrie par de nombreux extraits d’auteurs divers dont Hannah Arendt,
Essai sur la révolution, sur ce qu’est une révolution et propose une comparaison des crises révolutionnaires.
Les grands axes de cet ouvrage sont présentés sur
laviedesidees.fr.
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