Question d'origine :
Bonjour J'ai une question sur les différences hommes / femmes en matière de performance sportive et en capacités physiques. Par-là j'entends : Existe-il des études scientifiques qui prouvent que les femmes sont moins fortes physiquement que les hommes, qu'elles sont plus vulnérables ? Je me suis renseigné sur l'étude du scientifique israélien Hammerman, qui prétend que les femmes ne peuvent pas atteindre les performances sportives des hommes. Voici le lien de l'article scientifique en anglais : https://zinman.conference-services.net/ ... tID=390557. Est-ce que selon vous, cette étude est certifiée et utilisée dans la communauté scientifique ? Merci d'avance pour votre réponse et bonne journée à vous.
Réponse du Guichet
gds_alc
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 23/08/2018 à 08h19
Bonjour,
Il ne nous sera pas aisé de répondre tant les avis divergent à ce sujet. En effet, les chercheur-es s’affrontent sur la notion de genre, mettant en exergue certes les différences mais aussi le fait qu’elles sont le fruit d’une construction culturelle. Nous tenterons donc de vous présenter les divers arguments et vous laisseront vous faire votre propre opinion.
Dans Sciences et Avenir l’anthropologue Françoise Héritier revenait sur les différences biologiques et la supposée « faiblesse » de la femme par rapport à l’homme pour conclure que l’aspect physique de l’homme serait en fait ‘l’aboutissement d’une sélection « culturelle » :
« Je ne nie pas le pouvoir des hormones, le fait que les femmes ont la voix douce et une pilosité réduite par exemple. Mais si elles n'avaient pas été culturellement contraintes, la différence de force si souvent évoquée n'aurait pas une telle importance. Le travail de Priscille Touraille, dont la thèse vient d'être publiée aux éditions de la Maison des sciences de l'homme, montre que la différence morphologique de poids et de taille entre homme et femme n'est pas une question de nature mais d'accès à la nourriture. Depuis la préhistoire, les hommes prennent pour eux les protéines, la viande, les graisses, tout ce qui est nécessaire pour fabriquer les os ; tandis que les femmes ont eu accès aux féculents, à ce qui est calorique, qui donne des rondeurs. C'est cette alimentation différentielle qui, au fil des millénaires, a " anormalement " et progressivement produit une sélection dangereuse pour les femmes au moment de l'accouchement. Aujourd'hui, dans les pays occidentaux, où les enfants des deux sexes ont accès à la même nourriture, la différence a tendance à se gommer. Mais il faudra encore des générations avant que les femmes atteignent leur réelle stature.
Dans cette même ligne de réflexion, le sociologue Raphaël Liogier dans son ouvrage Les évidences universelles, présenté sur le site atlantico explique que « Ce dernier bastion des préjugés machistes, celui de la supériorité de la force physique, a d’immenses conséquences symboliques, politiques et sociales. Il faut tenir le coup pour être pilote de ligne, il est donc préférable que les femmes soient hôtesses de l’air. Il faut avoir les nerfs solides pour être chirurgien, il est donc préférable qu’une femme soit pédiatre ou infirmière, ce qui est de surcroît plus en phase avec sa douceur naturelle et le sentiment maternel qui la rapproche des patients.
(…)
C’est pourtant, insidieusement, dans l’image du biceps massif en situation de bras de fer que se concocte l’idée saugrenue de la force physique naturellement supérieure des hommes, qui permet de donner la préséance au sujet masculin dans des emplois qui, comme par hasard, sont en général hiérarchiquement supérieurs à ceux que l’on destine tout aussi naturellement aux sujets féminins
(…)
Ajoutons que, si surprenant que cela puisse paraître, les femmes ne seraient pas par nature moins puissantes que les hommes, même au bras de fer. C’est parce qu'elles auraient été privées de nourriture protéinée, symbole de virilité, en particulier de viande, que leur masse musculaire et osseuse se serait, au cours des millénaires, moins développée que celle des hommes.
D’après la sociologue du sport Catherine Louveau, depuis les années 1950, les performances des femmes se sont effectivement approchées de celles des hommes, y compris dans les disciplines réputées masculines comme le lancer de poids. Elles devraient totalement rattraper les hommes dans toutes les disciplines sportives d’ici à une vingtaine d’années. Ce qui ne va pas sans poser certains problèmes d’image de soi pour ces sportives qui, souvent, se sentent trop masculines et craignent d’ailleurs de ne plus susciter le désir masculin.
L’image de la femme forte gonflée aux hormones masculines, suspectée d’être une fausse femme, est difficile à combattre. Pourtant la testostérone elle-même n’est pas une hormone spécifiquement masculine. Pourtant les hommes se dopent au moins autant que les femmes à ce type d’hormones. Pourtant les hommes comme les femmes, lorsqu’ils accroissent l’intensité, la durée et la régularité de leur effort musculaire, produisent plus de testostérone. Si ces sportives représentent l’avant-garde des femmes de demain, c’est l’image d’un corps féminin désirable qui va devoir changer dans l’esprit des hommes comme dans celui des femmes. Les hommes, les premiers, vont devoir apprendre à désirer des femmes à la démarche plus assurée, aux jambes plus pleines et musclées, aux épaules plus larges et au torse plus épais. Cette fragilité physique doublée de timidité morale, définissant la pudeur féminine, a été construite par les hommes, imposée parfois par des techniques à la limite de la torture, comme pour ces jeunes Chinoises dont la croissance des pieds était bloquée dès leur enfance, emprisonnés dans d’étroits chaussons, en vue de leur conférer cette démarche maladroite et chancelante si délicieuse aux hommes…. »
Dernièrement comme le révèlent différents articles de presse, dont celui publié dans Ouest-France.fr :
« Une étude américaine tend à démontrer que les humains de sexe féminin tiennent bien mieux le coup que leurs homologues masculins face aux maladies et aux famines. Facteurs sociaux et biologiques seraient derrière cette remarquable résistance.
Selon l’expression consacrée, les femmes représenteraient le sexe faible par rapport aux hommes. Pourtant, des chercheurs américains viennent de démontrer que s’il existe un sexe faible, ce n’est pas celui qu’on croit.
L’étude publiée par l’université de Duke, en Caroline du Nord (États-Unis) a examiné les taux de survie de populations en tant de crises : les travailleurs et ex-esclaves à Trinidad ou aux États-Unis au début des années 1800, les victimes de famine en Suède, en Irlande et en Ukraine aux XVIIIe, XIXe et XXe siècles ou les Islandais affectés par les épidémies de rougeole de 1846 et 1882.
Comparaisons établies en période de crise
Même dans des circonstances où l’espérance de vie était tragiquement faible, les femmes s’en sont toujours mieux sorties. Entre 1820 et 1843, alors que les anciens esclaves d’Amérique se réinstallaient au Liberia avec l’un des plus forts taux de mortalité jamais enregistrés (43 % de décès dans l’année suivant leur arrivée), l’espérance de vie était de 1,68 an pour les garçons et de 2,23 ans pour les filles.
Pour Virginia Zarulli, auteure principale de l’étude, cette résistance est liée à des facteurs biologiques tels que la génétique et les hormones : « La testostérone […] augmente le risque de plusieurs conditions mortelles,en plus d’être la cause de comportements imprudents, plus typiques des hommes, qui augmentent le risque de décès accidentels et violents », explique-t-elle au Guardian.
Un ADN progressivement dégradé
Le médecin Jean-François Lemoine explique quant à lui ce déficit par la faiblesse du chromosome Y présent uniquement dans l’ADN des hommes. « Le chromosome Y est une véritable ruine qui n’arrête pas de perdre ses gênes au fil de ses millions d’années d’existence », explique-t-il à Pourquoi Docteur.
« Le chromosome X, qui est 80 fois plus grand que lui, contient aussi 500 fois plus de gênes ». De plus, les deux X de la femme peuvent se réparer l’un l’autre. Chez l’homme, « faute de pouvoir s’auto-réparer avec un chromosome partenaire, Y dégénère » et certains chercheurs prédisent même sa disparition d’ici moins de 200 000 ans ».
De semblables considérations avaient déjà été abordées dans l’ouvrage de Xavier Maniguet, Survivre : comment vaincre en milieu hostile.
D’un autre côté, des scientifiques poursuivent leur travail pour démontrer les différences physiques entre hommes et femmes. Ainsi l’un des blogs du journal Le Monde, allodoxia publie un article sur " Génomique et sexisme : des femmes, des hommes et des chimpanzés" dans lequel il est évoqué que "Claudine Junien use depuis deux ans de tout son poids de professeure émérite de génétique et membre de l’Académie nationale de médecine pour diffuser l’idée suivante : la « différence génétique » entre hommes et femmes est égale à 1.5%, une différence selon elle quinze fois plus grande que celle existant en moyenne entre deux hommes, et comparable à celle existant entre le chimpanzé et l’humain. Comme on va le voir, le calcul de ce pourcentage est plus que spécieux dans son principe et complètement erroné dans sa mise en œuvre, et ces deux comparaisons n’ont aucun sens. La mobilisation de cette rhétorique fallacieuse ne peut s’expliquer autrement que par une volonté de défendre à tout prix ce qu’elle appelle « la cause du sexe biologique », ce qui n’est pas sans rappeler certains précédents..."
Vous pourrez retrouver sur le site de l’ Inra certaines considérations de Claudine Junien ou de l’Académie de médecine sur pourquoidocteur.fr.
D’autres articles dont « D'où viennent les différences entre les hommes et les femmes? » publié dans sciences-et-vie abordent les diverses différences entre les deux sexes et l’ouvrage Le sport au féminin. Pathologies féminines liées au sport devrait également vous intéresser.
Plus généralement, nous vous renvoyons vers l’une de nos réponses apportée sur femmes hommes et vous suggérons la lecture de l’ouvrage suivant que nous ne possédons pas :
Casser le moule : pour repenser le sport sans préjugés / Séverine Tamborero, 2017 : "Comment se fait-il que l'intérêt des jeunes filles pour le sport décline tant avec l'âge, au contraire de celui des garçons? Pourquoi si peu de femmes, comparativement aux hommes, entraînent-elles des athlètes de haut niveau? Quel traitement médiatique réserve-t-on aux athlètes féminines, qu'on épargne d'ordinaire à leurs homologues masculins? La pratique sportive se veut, jusqu'à un certain point, le reflet de la société où elle se déroule. Elle nous offre des modèles positifs, des repères et des valeurs. Toutefois, le témoignage de ce livre lève le voile sur des pratiques et des notions encore trop largement répandues dans le milieu sportif : l'embauche systématique d'hommes à des postes de direction, la suprématie de la pédagogie masculine en entraînement et la méconnaissance de l'anatomie féminine lors de l'élaboration de programmes, sans parler du choix des disciplines sportives pour un enfant, choix qui met souvent filles et garçons en opposition. « Parce que ç'a toujours été comme ça! » Cette phrase ne vient-elle pas trop souvent justifier l'injustifiable?"
Enfin, pour répondre à votre dernière question, nous ne sommes pas en mesure de nous prononcer sur les théories scientifiques présentées par le physicien israélien Ira Hammerman lors d’un congrès scientifique sur le sport en 2010 et tout au plus pouvons-nous vous orienter vers divers sites comme atlantico ou L’Equipe qui reviennent sur celles-ci.
Il ne nous sera pas aisé de répondre tant les avis divergent à ce sujet. En effet, les chercheur-es s’affrontent sur la notion de genre, mettant en exergue certes les différences mais aussi le fait qu’elles sont le fruit d’une construction culturelle. Nous tenterons donc de vous présenter les divers arguments et vous laisseront vous faire votre propre opinion.
Dans Sciences et Avenir l’anthropologue Françoise Héritier revenait sur les différences biologiques et la supposée « faiblesse » de la femme par rapport à l’homme pour conclure que l’aspect physique de l’homme serait en fait ‘l’aboutissement d’une sélection « culturelle » :
« Je ne nie pas le pouvoir des hormones, le fait que les femmes ont la voix douce et une pilosité réduite par exemple. Mais si elles n'avaient pas été culturellement contraintes, la différence de force si souvent évoquée n'aurait pas une telle importance. Le travail de Priscille Touraille, dont la thèse vient d'être publiée aux éditions de la Maison des sciences de l'homme, montre que la différence morphologique de poids et de taille entre homme et femme n'est pas une question de nature mais d'accès à la nourriture. Depuis la préhistoire, les hommes prennent pour eux les protéines, la viande, les graisses, tout ce qui est nécessaire pour fabriquer les os ; tandis que les femmes ont eu accès aux féculents, à ce qui est calorique, qui donne des rondeurs. C'est cette alimentation différentielle qui, au fil des millénaires, a " anormalement " et progressivement produit une sélection dangereuse pour les femmes au moment de l'accouchement. Aujourd'hui, dans les pays occidentaux, où les enfants des deux sexes ont accès à la même nourriture, la différence a tendance à se gommer. Mais il faudra encore des générations avant que les femmes atteignent leur réelle stature.
Dans cette même ligne de réflexion, le sociologue Raphaël Liogier dans son ouvrage Les évidences universelles, présenté sur le site atlantico explique que « Ce dernier bastion des préjugés machistes, celui de la supériorité de la force physique, a d’immenses conséquences symboliques, politiques et sociales. Il faut tenir le coup pour être pilote de ligne, il est donc préférable que les femmes soient hôtesses de l’air. Il faut avoir les nerfs solides pour être chirurgien, il est donc préférable qu’une femme soit pédiatre ou infirmière, ce qui est de surcroît plus en phase avec sa douceur naturelle et le sentiment maternel qui la rapproche des patients.
(…)
C’est pourtant, insidieusement, dans l’image du biceps massif en situation de bras de fer que se concocte l’idée saugrenue de la force physique naturellement supérieure des hommes, qui permet de donner la préséance au sujet masculin dans des emplois qui, comme par hasard, sont en général hiérarchiquement supérieurs à ceux que l’on destine tout aussi naturellement aux sujets féminins
(…)
Ajoutons que, si surprenant que cela puisse paraître, les femmes ne seraient pas par nature moins puissantes que les hommes, même au bras de fer. C’est parce qu'elles auraient été privées de nourriture protéinée, symbole de virilité, en particulier de viande, que leur masse musculaire et osseuse se serait, au cours des millénaires, moins développée que celle des hommes.
D’après la sociologue du sport Catherine Louveau, depuis les années 1950, les performances des femmes se sont effectivement approchées de celles des hommes, y compris dans les disciplines réputées masculines comme le lancer de poids. Elles devraient totalement rattraper les hommes dans toutes les disciplines sportives d’ici à une vingtaine d’années. Ce qui ne va pas sans poser certains problèmes d’image de soi pour ces sportives qui, souvent, se sentent trop masculines et craignent d’ailleurs de ne plus susciter le désir masculin.
L’image de la femme forte gonflée aux hormones masculines, suspectée d’être une fausse femme, est difficile à combattre. Pourtant la testostérone elle-même n’est pas une hormone spécifiquement masculine. Pourtant les hommes se dopent au moins autant que les femmes à ce type d’hormones. Pourtant les hommes comme les femmes, lorsqu’ils accroissent l’intensité, la durée et la régularité de leur effort musculaire, produisent plus de testostérone. Si ces sportives représentent l’avant-garde des femmes de demain, c’est l’image d’un corps féminin désirable qui va devoir changer dans l’esprit des hommes comme dans celui des femmes. Les hommes, les premiers, vont devoir apprendre à désirer des femmes à la démarche plus assurée, aux jambes plus pleines et musclées, aux épaules plus larges et au torse plus épais. Cette fragilité physique doublée de timidité morale, définissant la pudeur féminine, a été construite par les hommes, imposée parfois par des techniques à la limite de la torture, comme pour ces jeunes Chinoises dont la croissance des pieds était bloquée dès leur enfance, emprisonnés dans d’étroits chaussons, en vue de leur conférer cette démarche maladroite et chancelante si délicieuse aux hommes…. »
Dernièrement comme le révèlent différents articles de presse, dont celui publié dans Ouest-France.fr :
« Une étude américaine tend à démontrer que les humains de sexe féminin tiennent bien mieux le coup que leurs homologues masculins face aux maladies et aux famines. Facteurs sociaux et biologiques seraient derrière cette remarquable résistance.
Selon l’expression consacrée, les femmes représenteraient le sexe faible par rapport aux hommes. Pourtant, des chercheurs américains viennent de démontrer que s’il existe un sexe faible, ce n’est pas celui qu’on croit.
L’étude publiée par l’université de Duke, en Caroline du Nord (États-Unis) a examiné les taux de survie de populations en tant de crises : les travailleurs et ex-esclaves à Trinidad ou aux États-Unis au début des années 1800, les victimes de famine en Suède, en Irlande et en Ukraine aux XVIIIe, XIXe et XXe siècles ou les Islandais affectés par les épidémies de rougeole de 1846 et 1882.
Comparaisons établies en période de crise
Même dans des circonstances où l’espérance de vie était tragiquement faible, les femmes s’en sont toujours mieux sorties. Entre 1820 et 1843, alors que les anciens esclaves d’Amérique se réinstallaient au Liberia avec l’un des plus forts taux de mortalité jamais enregistrés (43 % de décès dans l’année suivant leur arrivée), l’espérance de vie était de 1,68 an pour les garçons et de 2,23 ans pour les filles.
Pour Virginia Zarulli, auteure principale de l’étude, cette résistance est liée à des facteurs biologiques tels que la génétique et les hormones : « La testostérone […] augmente le risque de plusieurs conditions mortelles,en plus d’être la cause de comportements imprudents, plus typiques des hommes, qui augmentent le risque de décès accidentels et violents », explique-t-elle au Guardian.
Un ADN progressivement dégradé
Le médecin Jean-François Lemoine explique quant à lui ce déficit par la faiblesse du chromosome Y présent uniquement dans l’ADN des hommes. « Le chromosome Y est une véritable ruine qui n’arrête pas de perdre ses gênes au fil de ses millions d’années d’existence », explique-t-il à Pourquoi Docteur.
« Le chromosome X, qui est 80 fois plus grand que lui, contient aussi 500 fois plus de gênes ». De plus, les deux X de la femme peuvent se réparer l’un l’autre. Chez l’homme, « faute de pouvoir s’auto-réparer avec un chromosome partenaire, Y dégénère » et certains chercheurs prédisent même sa disparition d’ici moins de 200 000 ans ».
De semblables considérations avaient déjà été abordées dans l’ouvrage de Xavier Maniguet, Survivre : comment vaincre en milieu hostile.
D’un autre côté, des scientifiques poursuivent leur travail pour démontrer les différences physiques entre hommes et femmes. Ainsi l’un des blogs du journal Le Monde, allodoxia publie un article sur " Génomique et sexisme : des femmes, des hommes et des chimpanzés" dans lequel il est évoqué que "Claudine Junien use depuis deux ans de tout son poids de professeure émérite de génétique et membre de l’Académie nationale de médecine pour diffuser l’idée suivante : la « différence génétique » entre hommes et femmes est égale à 1.5%, une différence selon elle quinze fois plus grande que celle existant en moyenne entre deux hommes, et comparable à celle existant entre le chimpanzé et l’humain. Comme on va le voir, le calcul de ce pourcentage est plus que spécieux dans son principe et complètement erroné dans sa mise en œuvre, et ces deux comparaisons n’ont aucun sens. La mobilisation de cette rhétorique fallacieuse ne peut s’expliquer autrement que par une volonté de défendre à tout prix ce qu’elle appelle « la cause du sexe biologique », ce qui n’est pas sans rappeler certains précédents..."
Vous pourrez retrouver sur le site de l’ Inra certaines considérations de Claudine Junien ou de l’Académie de médecine sur pourquoidocteur.fr.
D’autres articles dont « D'où viennent les différences entre les hommes et les femmes? » publié dans sciences-et-vie abordent les diverses différences entre les deux sexes et l’ouvrage Le sport au féminin. Pathologies féminines liées au sport devrait également vous intéresser.
Plus généralement, nous vous renvoyons vers l’une de nos réponses apportée sur femmes hommes et vous suggérons la lecture de l’ouvrage suivant que nous ne possédons pas :
Casser le moule : pour repenser le sport sans préjugés / Séverine Tamborero, 2017 : "Comment se fait-il que l'intérêt des jeunes filles pour le sport décline tant avec l'âge, au contraire de celui des garçons? Pourquoi si peu de femmes, comparativement aux hommes, entraînent-elles des athlètes de haut niveau? Quel traitement médiatique réserve-t-on aux athlètes féminines, qu'on épargne d'ordinaire à leurs homologues masculins? La pratique sportive se veut, jusqu'à un certain point, le reflet de la société où elle se déroule. Elle nous offre des modèles positifs, des repères et des valeurs. Toutefois, le témoignage de ce livre lève le voile sur des pratiques et des notions encore trop largement répandues dans le milieu sportif : l'embauche systématique d'hommes à des postes de direction, la suprématie de la pédagogie masculine en entraînement et la méconnaissance de l'anatomie féminine lors de l'élaboration de programmes, sans parler du choix des disciplines sportives pour un enfant, choix qui met souvent filles et garçons en opposition. « Parce que ç'a toujours été comme ça! » Cette phrase ne vient-elle pas trop souvent justifier l'injustifiable?"
Enfin, pour répondre à votre dernière question, nous ne sommes pas en mesure de nous prononcer sur les théories scientifiques présentées par le physicien israélien Ira Hammerman lors d’un congrès scientifique sur le sport en 2010 et tout au plus pouvons-nous vous orienter vers divers sites comme atlantico ou L’Equipe qui reviennent sur celles-ci.
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