Question d'origine :
Quelle différence y a-t-il entre la Fondation Gulbenkian et le Musée Gulbenkian à Lisbonne?
Réponse du Guichet
gds_db
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 10/08/2018 à 09h03
Bonjour,
Une fondation est une personne morale de droit privé à but non lucratif créée par un ou plusieurs donateurs, eux-mêmes pouvant être des personnes physiques ou morales,pour accomplir une œuvre d'intérêt général.
source : Wikipedia
Par extension, on donne donne le nom de fondation à un établissement créé par une fondation (source : Le grand Robert de la langue française).
La Fondation Gulbenkian héberge et finance aujourd'hui le musée Gulbenkian, un centre d'art moderne, un orchestre, une bibliothèque de plus de 125 000 ouvrages d'art...
Voici quelques extraits d'articles qui pourront vous intéresser :
" Conseillé par son avocat lord Racliffe, [Calouste Gulbenkian] crée une fondation éponyme à laquelle il lègue ce bel héritage et la mission de propager l'art, la bienfaisance, la science et l'éducation. Le musée Calouste Gulbenkian, établi au coeur de la fondation, dans le magnifique parc Sainte-Gertrude, verra le jour le 2 octobre 1969. Le CAM, baptisé plus tard Centre d'art moderne José Azeredo Perdigao , premier président de la fondation, comme une suite logique pour y exposer ses oeuvres plus contemporaines, et construit par l'architecte Leslie Martin, sera inauguré en 1983.
Une des premières collections d'art au monde
L'espace, un parc de 7,5 hectares, qui accueille la Fundaçao Calouste Gulbenkian et les deux musées , est simplement magnifique. Entre les bâtiments, des allées boisées, des ombres et des lumières, des cours d'eau, un silence et une invitation à s'abandonner. « Ce jardin est le vôtre » , peut-on lire à l'entrée. Outre les espaces administratifs et les auditoriums, le musée, signé Rui Atouguia, Pedro Cid et Alberto Pessoa, demeure une référence de l'architecture portugaise, avec de nombreuses ouvertures vers l'extérieur, permettant un dialogue spontané entre la nature et l'art.
Au premier étage, des galeries d'exposition permanente dessinent un parcours chronologique et géographique clair et cohérent. Il démarre ainsi avec l'art oriental et classique, et des salles réservées à l'art égyptien, grec, romain, à l'Orient islamique et l'Extrême-Orient. Céramiques, tapis, enluminures, reliures, lampes de mosquées, la visite s'achève avec un grand nombre de porcelaines de Chine et du Japon, des pierres dures, des objets en laque et des tissus.
Le second parcours permet au visiteur d'aller à la découverte de l'art européen, à travers une collection de livres manuscrits enluminés, des ivoires, des peintures, des médailles, des meubles, des tapisseries du XIe au XXe siècle. On y découvre également des oeuvres de Jean de Liège, Van der Weiden, Bouts, Moroni, F. Hals et surtout Rubens et Rembrandt.
[...]
Séparé par des arbres et des îlots de verdure,le Centre d'art moderne , trop étroit pour l'importance de la collection contemporaine de Gulbenkian, privilégie des expositions « tournantes » afin de pouvoir montrer toutes les pièces qu'elle possède. Viarna, Rego, Hockney, une sculpture de Henry Moore à l'extérieur, mais aussi l’œuvre impressionnante de Amadeo de Souza Cardozo, à qui le centre consacre une exposition à l'occasion du 30e anniversaire de sa création.
source : Calouste Gulbenkian, un homme, une fondation / L'Orient-Le Jour - dimanche 1 septembre 2013
"On a souvent comparé la Fondation Gulbenkian à un ministère de la culture « bis » ...
La Fondation a été un des principaux soutiens à la culture pendant le salazarisme, puis pendant les premières années de la démocratie, jusqu'aux années 1980. A cette époque, l'Etat portugais s'est mis à investir dans le cinéma, le théâtre, les arts contemporains. Mais avec la crise actuelle et l'absence totale de vision culturelle du gouvernement [dirigé depuis 2011 par Pedro Passos Coelho (PPD/PSD), centre droit] , les artistes se tournent à nouveau vers la Fondation Gulbenkian. Je n'ai pas le souvenir d'autant d'indigence politique depuis la dictature. C'est une lente négligence. "
source : ENTRETIEN - Un « printemps portugais » pour ensoleiller Paris : Antonio Pinto Ribeiro : « Nous continuons à cultiver la mélancolie »/ Propos recueillis par V. Mo. - Le Monde - jeudi 6 juin 2013
" En 1955, Calouste Gulbenkian décède à l'hôtel Aviz, à Lisbonne, où il était venu s'installer en 1942. Pour remercier le pays qui a su l'accueillir, il forme l'idée d'unefondation , qui sera minutieusement élaborée dans son testament. Conformément à ses voeux, les objectifs à vocations charitable, artistique, éducative et scientifique débordent les frontières du Portugal. Le Centre d'art moderne est inauguré en 1983, à côté du musée (1969) qui porte son nom et abrite sa collection. Les moyens mis en oeuvre et la formidable activité de la fondation feront dire à certains que, dans un pays exsangue et pauvre, le ministère de la Culture avait ses quartiers chez Gulbenkian. Le grand oeuvre du collectionneur se poursuit aujourd'hui encore. La fondation - par l'entremise du Centre d'art moderne - s'enrichit désormais de pièces d'art contemporain même si Gulbenkian n'a jamais acheté que de l'art classique.
source : L'art aussi était son affaire / Frédérique Chapuis - Télérama, no. 3158 - samedi 24 juillet 2010
" Au milieu d'un parc de 7 hectares, situé au centre de la ville de Lisbonne se dressent les luxueuxbâtiments de la Fondation Calouste Gulbenkian, qui, occupant une surface couverte d'environ 30 000 mètres carrés, abrite, outre le musée permanent, un centre d'art moderne, plusieurs salles d'expositions et de conférences, des bibliothèques spécialisées et un grand auditorium de 1 300 places.
Véritable super ministère de la culture, la fondation possède son propre orchestre, son groupe de ballets et sa revue. Depuis sa création, elle a hérité de nombreux travaux scientifiques et a accordé des milliers de bourses d'étude pour des stages et pour la préparation de doctorats au Portugal et à l'étranger, notamment en Grande-Bretagne, en France, en Allemagne et aux Etats-Unis.
À quelques kilomètres de Lisbonne, elle a construit un institut Gulbenkian des sciences qui réunit plusieurs centres consacrés à la recherche fondamentale. Une bibliothèque itinérante parcourt toutes les villes du pays. Des hôpitaux et des écoles ont été équipés grâce à ses subventions. "
source : LA GULBENKIAN / JOSÉ REBELO - Le Monde - lundi 17 juin 1985
Vous trouvez également dans notre base Europresse des articles du journal Le Monde datant de 1965 et 1969 :
- La Fondation Gulbenkian encourage particulièrement la diffusion de la musique / JACQUES LONCHAMPT - Le Monde - mardi 20 juillet 1965 - 640 mots
- Inauguration du musée Gulbenkian / LOUIS DANDREL - Le Monde - jeudi 9 octobre 1969 - 467 mots
Une fondation est une personne morale de droit privé à but non lucratif créée par un ou plusieurs donateurs, eux-mêmes pouvant être des personnes physiques ou morales,
source : Wikipedia
Par extension, on donne donne le nom de fondation à un établissement créé par une fondation (source : Le grand Robert de la langue française).
La Fondation Gulbenkian héberge et finance aujourd'hui le musée Gulbenkian, un centre d'art moderne, un orchestre, une bibliothèque de plus de 125 000 ouvrages d'art...
Voici quelques extraits d'articles qui pourront vous intéresser :
" Conseillé par son avocat lord Racliffe, [Calouste Gulbenkian] crée une
Au premier étage, des galeries d'exposition permanente dessinent un parcours chronologique et géographique clair et cohérent. Il démarre ainsi avec l'art oriental et classique, et des salles réservées à l'art égyptien, grec, romain, à l'Orient islamique et l'Extrême-Orient. Céramiques, tapis, enluminures, reliures, lampes de mosquées, la visite s'achève avec un grand nombre de porcelaines de Chine et du Japon, des pierres dures, des objets en laque et des tissus.
Le second parcours permet au visiteur d'aller à la découverte de l'art européen, à travers une collection de livres manuscrits enluminés, des ivoires, des peintures, des médailles, des meubles, des tapisseries du XIe au XXe siècle. On y découvre également des oeuvres de Jean de Liège, Van der Weiden, Bouts, Moroni, F. Hals et surtout Rubens et Rembrandt.
[...]
Séparé par des arbres et des îlots de verdure,
source : Calouste Gulbenkian, un homme, une fondation / L'Orient-Le Jour - dimanche 1 septembre 2013
"
La Fondation a été un des principaux soutiens à la culture pendant le salazarisme, puis pendant les premières années de la démocratie, jusqu'aux années 1980. A cette époque, l'Etat portugais s'est mis à investir dans le cinéma, le théâtre, les arts contemporains. Mais avec la crise actuelle et l'absence totale de vision culturelle du gouvernement [dirigé depuis 2011 par Pedro Passos Coelho (PPD/PSD), centre droit] , les artistes se tournent à nouveau vers la Fondation Gulbenkian. Je n'ai pas le souvenir d'autant d'indigence politique depuis la dictature. C'est une lente négligence. "
source : ENTRETIEN - Un « printemps portugais » pour ensoleiller Paris : Antonio Pinto Ribeiro : « Nous continuons à cultiver la mélancolie »/ Propos recueillis par V. Mo. - Le Monde - jeudi 6 juin 2013
" En 1955, Calouste Gulbenkian décède à l'hôtel Aviz, à Lisbonne, où il était venu s'installer en 1942. Pour remercier le pays qui a su l'accueillir, il forme l'idée d'une
source : L'art aussi était son affaire / Frédérique Chapuis - Télérama, no. 3158 - samedi 24 juillet 2010
" Au milieu d'un parc de 7 hectares, situé au centre de la ville de Lisbonne se dressent les luxueux
Véritable super ministère de la culture, la fondation possède son propre orchestre, son groupe de ballets et sa revue.
À quelques kilomètres de Lisbonne, elle a construit un institut Gulbenkian des sciences qui réunit plusieurs centres consacrés à la recherche fondamentale. Une bibliothèque itinérante parcourt toutes les villes du pays. Des hôpitaux et des écoles ont été équipés grâce à ses subventions. "
source : LA GULBENKIAN / JOSÉ REBELO - Le Monde - lundi 17 juin 1985
Vous trouvez également dans notre base Europresse des articles du journal Le Monde datant de 1965 et 1969 :
- La Fondation Gulbenkian encourage particulièrement la diffusion de la musique / JACQUES LONCHAMPT - Le Monde - mardi 20 juillet 1965 - 640 mots
- Inauguration du musée Gulbenkian / LOUIS DANDREL - Le Monde - jeudi 9 octobre 1969 - 467 mots
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