Question d'origine :
Bonjour
Coluche dans son ketch le flic, il dit que dans des manifestations il y a des appariteurs
Ce sont des policiers en civil qui "jouent " le rôle de casseurs, pour porter préjudice aux organisateurs de manifestations !
Que pensez vous de ces affirmations ?
Merci pour votre réponse. Bonne journée
Réponse du Guichet
gds_db
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 09/08/2018 à 09h05
Bonjour,
" C'est un grand classique des mouvements sociaux : des accusations de "provocations" de la part d'éléments policiers infiltrés dans les cortèges de manifestants et se livrant à des dégradations pour décrédibiliser le mouvement. "
Pratiques dénoncées par Olivier Besancenot, Bernard Thibault ou encore Jean-Luc Mélanchon, récusées par les forces de police.
Oui, des policiers de la BAC sont effectivement infiltrés dans les manifestations mais incitent-il à la violence, voire y participent-ils ? Nous ne saurions exprimer une quelconque opinion à ce sujet mais vous apportons quelques références bibliographiques (organisées par ordre chronologique) pour vous aider à vous forger votre propre conviction :
- Provocateurs policiers du 1er mai : saurez-vous les reconnaître ? / Article 11 - mercredi 6 mai 2009 - Un article du Canard enchainé est cité :
La préfecture de police ne nie pas [l’existence de policiers en civil infiltrés en manif]. Difficile : de mémoire de manifestants, il y a toujours eu des flics en civils dans les cortèges. Et toujours, également, « des pousses-au-délit ». (…) Ces faux manifestants font partie d’une « compagnie de sécurisation ». Elle a été créée, officiellement en 2005, par Sarko, inventeur du « provoquer plus pour coffrer plus », à l’issue des manifs de lycéens opposés au projet de loi Fillon, alors ministre de l’Education. Selon la préfecture, il s’agissait de « protéger les manifestants » contre les provocateurs, les voleurs, les casseurs, etc. Depuis, ladite « compagnie » a fait ses preuves dans toutes sortes de manifs, au point qu’il est question d’en créer d’autres ailleurs en France. Ses membres agissent en civils, sans signe distinctif d’appartenance au à la police, cherchant « le flag’ ». Voire en le provoquant, comme ce 1er mai à Paris…
- 1er Mai : des policiers en civil qui «chauffent» les casseurs ? / Bastien Hugues (lefigaro.fr) Mis à jour le 06/05/2009
Selon Le Canard enchaîné, des membres de la compagnie de sécurisation de Paris ont délibérément fait monter la température à la fin du cortège du 1er Mai, pour attiser la violence et provoquer l'arrestation des casseurs. Interrogée par lefigaro.fr, la préfecture de police nie en bloc.
- Sur le Web, les interrogations se multiplient autour de "policiers casseurs" / Le Monde.fr - 25.10.2010
C'est un grand classique des mouvements sociaux : des accusations de "provocations" de la part d'éléments policiers infiltrés dans les cortèges de manifestants et se livrant à des dégradations pour décrédibiliser le mouvement.
Le plus souvent confinées aux cercles militants, ces accusations vont cette fois plus loin, puisque le patron du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon, les a relayées, affirmant, dimanche 24 octobre, que les policiers avaient "des personnes infiltrées qui jettent des pierres, brisent des vitrines et ensuite sortent des brassards de police". Une affirmation qui lui a valu les foudres des syndicats de policiers.
- Thibault: des policiers "camouflés" dans les manifs qui "poussent au crime" / L'Expansion.com, publié le 27/10/2010
"Des manipulateurs s'infiltrent et poussent au crime dans des piquets de grèves, des manifestations, des occupations de ronds-points, violentent les situations en fin de manifs pour avoir des images chocs pour la télé et créer un climat de tension", ajoute M. Thibault. Selon lui, "quand on en vient à ce genre de procédés, c'est que l'on ne (se) sent pas très fort de l'autre côté", a-t-il conclu.
Les propos de Bernard Thibault rejoignent les accusations du président du Parti de gauche, Jean-Luc Mélenchon, qui avait dénoncé dimanche la "présence dans les cortèges de personnes infiltrées qui jettent des pierres, brisent des vitrines et ensuite sortent des brassards de police". Le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux a jugé mardi "inadmissibles" les propos de M. Mélenchon, tout en décidant, selon un syndicat policier, de ne pas porter plainte.
- Une police républicaine dans les manifestations, c'est possible / Jean-François Herdhuin - L'Obs - 28 octobre 2010
Des accusations graves sont formulées contre la police qui, au mieux, laisserait faire les casseurs et, au pire, commettrait des violences pour discréditer les mouvements de protestation.
Pour ma part, je ne supporte pas ces accusations mensongères. Je connais pratiquement tous les directeurs départementaux de la sécurité publique et de nombreux commissaires de police notamment ceux qui travaillent dans les banlieues difficiles, aucun n’accepterait de participer à de telles manipulations.
Aucun syndicat de police dans lesquels la gauche est largement représentée ne laisserait passer des instructions de cette nature.
- Hommages à Rémi Fraisse: oui, il y a bien des policiers "déguisés" en casseurs / Jérémie Pham-Lê - L'Express - 04/11/2014
En réalité, les policiers expliquent que c'est une pratique courante lors de manifestations, que ce soit en hommage à Rémi Fraisse ou non. "Ce sont des fonctionnaires en civil, surtout de la Brigade anti-criminalité (BAC), qui s'infiltrent dans les cortèges pour répérer et neutraliser les individus violents avant qu'ils ne fassent n'importe quoi. Ils sont aussi chargés d'interpeller en flagrant délit pour qu'il y ait des preuves", explique Fabien Vandermerlick, secrétaire national au syndicat de police Alliance, déplorant "une énième théorie du complot d'Olivier Besancenot".
- Un policier infiltré dans un cortège sort son arme et vise des manifestants aux Etats-Unis / Grégor Brandy — Slate - 12 décembre 2014
A l’occasion des manifestations à Sivens et des accusations envers certains policiers qualifiés de «casseurs», L’Express avait contacté Fabien Vandermerlick, secrétaire national au syndicat de police Alliance :
«Ce sont des fonctionnaires en civil, surtout de la Brigade anti-criminalité (BAC), qui s'infiltrent dans les cortèges pour répérer et neutraliser les individus violents avant qu'ils ne fassent n'importe quoi. Ils sont aussi chargés d'interpeller en flagrant délit pour qu'il y ait des preuves.[…] Ils peuvent crier ou siffler pour imiter les manifestants mais ils ne vont pas jeter des pavés sur leurs collègues, c'est de la science-fiction.»
- Policiers infiltrés dans les manifs: stratégie ou "ficelle de l'extrême gauche"? / Paul Conge, L'express - 14/04/2016
Interrogé par Le Monde à ce sujet, Philippe Capon, de l'UNSA-Police, rétorque: "Il n'y a pas de policiers casseurs en France". "Ils peuvent crier ou siffler pour imiter les manifestants mais ils ne vont pas jeter des pavés sur leurs collègues, c'est de la science-fiction", disait à L'Express le secrétaire national au syndicat de police Alliance, Fabien Vandermerlick. Pas de quoi convaincre ses détracteurs..
- Policiers provocateurs : vrai problème démocratique / Le blog de Jean-marc B - 23 mars 2018
Bonne journée.
" C'est un grand classique des mouvements sociaux : des accusations de "provocations" de la part d'éléments policiers infiltrés dans les cortèges de manifestants et se livrant à des dégradations pour décrédibiliser le mouvement. "
Pratiques dénoncées par Olivier Besancenot, Bernard Thibault ou encore Jean-Luc Mélanchon, récusées par les forces de police.
Oui, des policiers de la BAC sont effectivement infiltrés dans les manifestations mais incitent-il à la violence, voire y participent-ils ? Nous ne saurions exprimer une quelconque opinion à ce sujet mais vous apportons quelques références bibliographiques (organisées par ordre chronologique) pour vous aider à vous forger votre propre conviction :
- Provocateurs policiers du 1er mai : saurez-vous les reconnaître ? / Article 11 - mercredi 6 mai 2009 - Un article du Canard enchainé est cité :
La préfecture de police ne nie pas [l’existence de policiers en civil infiltrés en manif]. Difficile : de mémoire de manifestants, il y a toujours eu des flics en civils dans les cortèges. Et toujours, également, « des pousses-au-délit ». (…) Ces faux manifestants font partie d’une « compagnie de sécurisation ». Elle a été créée, officiellement en 2005, par Sarko, inventeur du « provoquer plus pour coffrer plus », à l’issue des manifs de lycéens opposés au projet de loi Fillon, alors ministre de l’Education. Selon la préfecture, il s’agissait de « protéger les manifestants » contre les provocateurs, les voleurs, les casseurs, etc. Depuis, ladite « compagnie » a fait ses preuves dans toutes sortes de manifs, au point qu’il est question d’en créer d’autres ailleurs en France. Ses membres agissent en civils, sans signe distinctif d’appartenance au à la police, cherchant « le flag’ ». Voire en le provoquant, comme ce 1er mai à Paris…
- 1er Mai : des policiers en civil qui «chauffent» les casseurs ? / Bastien Hugues (lefigaro.fr) Mis à jour le 06/05/2009
Selon Le Canard enchaîné, des membres de la compagnie de sécurisation de Paris ont délibérément fait monter la température à la fin du cortège du 1er Mai, pour attiser la violence et provoquer l'arrestation des casseurs. Interrogée par lefigaro.fr, la préfecture de police nie en bloc.
- Sur le Web, les interrogations se multiplient autour de "policiers casseurs" / Le Monde.fr - 25.10.2010
C'est un grand classique des mouvements sociaux : des accusations de "provocations" de la part d'éléments policiers infiltrés dans les cortèges de manifestants et se livrant à des dégradations pour décrédibiliser le mouvement.
Le plus souvent confinées aux cercles militants, ces accusations vont cette fois plus loin, puisque le patron du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon, les a relayées, affirmant, dimanche 24 octobre, que les policiers avaient "des personnes infiltrées qui jettent des pierres, brisent des vitrines et ensuite sortent des brassards de police". Une affirmation qui lui a valu les foudres des syndicats de policiers.
- Thibault: des policiers "camouflés" dans les manifs qui "poussent au crime" / L'Expansion.com, publié le 27/10/2010
"Des manipulateurs s'infiltrent et poussent au crime dans des piquets de grèves, des manifestations, des occupations de ronds-points, violentent les situations en fin de manifs pour avoir des images chocs pour la télé et créer un climat de tension", ajoute M. Thibault. Selon lui, "quand on en vient à ce genre de procédés, c'est que l'on ne (se) sent pas très fort de l'autre côté", a-t-il conclu.
Les propos de Bernard Thibault rejoignent les accusations du président du Parti de gauche, Jean-Luc Mélenchon, qui avait dénoncé dimanche la "présence dans les cortèges de personnes infiltrées qui jettent des pierres, brisent des vitrines et ensuite sortent des brassards de police". Le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux a jugé mardi "inadmissibles" les propos de M. Mélenchon, tout en décidant, selon un syndicat policier, de ne pas porter plainte.
- Une police républicaine dans les manifestations, c'est possible / Jean-François Herdhuin - L'Obs - 28 octobre 2010
Des accusations graves sont formulées contre la police qui, au mieux, laisserait faire les casseurs et, au pire, commettrait des violences pour discréditer les mouvements de protestation.
Pour ma part, je ne supporte pas ces accusations mensongères. Je connais pratiquement tous les directeurs départementaux de la sécurité publique et de nombreux commissaires de police notamment ceux qui travaillent dans les banlieues difficiles, aucun n’accepterait de participer à de telles manipulations.
Aucun syndicat de police dans lesquels la gauche est largement représentée ne laisserait passer des instructions de cette nature.
- Hommages à Rémi Fraisse: oui, il y a bien des policiers "déguisés" en casseurs / Jérémie Pham-Lê - L'Express - 04/11/2014
En réalité, les policiers expliquent que c'est une pratique courante lors de manifestations, que ce soit en hommage à Rémi Fraisse ou non. "Ce sont des fonctionnaires en civil, surtout de la Brigade anti-criminalité (BAC), qui s'infiltrent dans les cortèges pour répérer et neutraliser les individus violents avant qu'ils ne fassent n'importe quoi. Ils sont aussi chargés d'interpeller en flagrant délit pour qu'il y ait des preuves", explique Fabien Vandermerlick, secrétaire national au syndicat de police Alliance, déplorant "une énième théorie du complot d'Olivier Besancenot".
- Un policier infiltré dans un cortège sort son arme et vise des manifestants aux Etats-Unis / Grégor Brandy — Slate - 12 décembre 2014
A l’occasion des manifestations à Sivens et des accusations envers certains policiers qualifiés de «casseurs», L’Express avait contacté Fabien Vandermerlick, secrétaire national au syndicat de police Alliance :
«Ce sont des fonctionnaires en civil, surtout de la Brigade anti-criminalité (BAC), qui s'infiltrent dans les cortèges pour répérer et neutraliser les individus violents avant qu'ils ne fassent n'importe quoi. Ils sont aussi chargés d'interpeller en flagrant délit pour qu'il y ait des preuves.[…] Ils peuvent crier ou siffler pour imiter les manifestants mais ils ne vont pas jeter des pavés sur leurs collègues, c'est de la science-fiction.»
- Policiers infiltrés dans les manifs: stratégie ou "ficelle de l'extrême gauche"? / Paul Conge, L'express - 14/04/2016
Interrogé par Le Monde à ce sujet, Philippe Capon, de l'UNSA-Police, rétorque: "Il n'y a pas de policiers casseurs en France". "Ils peuvent crier ou siffler pour imiter les manifestants mais ils ne vont pas jeter des pavés sur leurs collègues, c'est de la science-fiction", disait à L'Express le secrétaire national au syndicat de police Alliance, Fabien Vandermerlick. Pas de quoi convaincre ses détracteurs..
- Policiers provocateurs : vrai problème démocratique / Le blog de Jean-marc B - 23 mars 2018
Bonne journée.
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