Question d'origine :
Bonjour,
J'aimerais savoir s'il existe des estimations du nombre d'animaux tués sur les routes de France en un an (parfois, les trajets sont longs pour rentrer de vacances, on se pose de drôles de questions !!!).
Rien que pour les mammifères, j'ai trouvé 23 500 par an en 2007. Et si l'on compte tous les animaux (pour les insectes, ça doit être coton...) ?
Merci et bonnes vacances
Réponse du Guichet
gds_db
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 31/07/2018 à 14h06
Bonjour,
Le chiffre officiellement recensé par l'Etat du nombre d'accidents de la circulation impliquant un animal est celui des personnes tuées :
" 18 personnes ont été tuées en 2016 dans un accident impliquant un animal (14 en 2015). Sur les 18 accidents mortels concernés, 13 ont impliqué un animal sauvage. "
source : La sécurité routière : Bilan de l'accidentalité 2016
Les petits animaux qu'ils soient domestiques ou sauvages (chats, chiens, lapins, hérissons, oiseaux, rats, grenouilles, escargots…) causant peu de dommages aux véhicules ne sont pas ou peu comptabilisés, les insectes encore moins ! Mais l’étude des collisions entre la faune sauvage et les véhicules est un domaine en expansion.
En France, plusieurs études ont déjà été menées, souvent portées par des associations naturalistes ou de protection des animaux ou encore par des organismes comme l'ONCFS (Office national de la chasse et de la faune sauvage) ou le FGAO (Fonds de garantie des assurances obligatoires).
Le chiffre de23 500 que vous mentionnez correspond au nombre de collisions véhicules-ongulés (Cerfs, Chevreuils, Sangliers...) recensées par l'ONCFS (Office national de la chasse et de la faune sauvage) en 2003 . Environ 40 000 collisions ont été enregistrées par le FGAO (Fonds de garantie des assurances obligatoires) au cours de l’année 2008 . Depuis, les populations d'ongulés ainsi que le trafic routier ayant augmenté, il semble évident que le phénomène a dû encore s'amplifier...
- Les collisions entre véhicules et ongulés sauvages
- Évaluation du coût économique des collisions véhicules – ongulés / Vincent Vignon et Hélène Barbarreau
65.000 collisions auraient été relevées en 2009 d'après la FGAO (Fonds de garantie des assurances de dommages), soit près 180 par jour !
source : Recensement des collisions avec la faune sauvage / DIR Méditerrannée
La DIR Ouest a rédigé un rapport (portant sur la Bretagne) qui pourra vous intéresser : Rapport d’analyse de la répartition des collisions faune/véhicule DIR Ouest – Données récoltées de 2014 à 2016 / Lucille BILLON
" De 2014 à 2016, 15 156 collisions ont été relevées par les agents. Les moyennes de nombre de collisions relevées par mois sont respectivement de 423 pour 2014, 434 pour 2015 et 405 pour 2016.
Ce nombre a été relativement constants entre les trois années." [...][4864 collisions ont été relevées en 2016, majoritairement des oiseaux, renards et mustélidés (blaireaux, putois...)]
" La faune de taille moyenne est la plus relevée par les agents, les groupes des oiseaux, les renards, les mustélidés et les léporidés représentent plus de 75 % des collisions relevées. 12 % des collisions concernent des animaux de plus grande taille, tels que les cervidés et les sangliers. Les animaux de très petite taille, tels que les reptiles et les amphibiens sont très peu détectés du fait de leur décomposition très rapide sur la chaussée et du faible taux de leur détection. "
Par ailleurs, il faut noter que 91 % des léporidés sont des lapins de garenne et 99 % des cervidés sont des chevreuils.
Répartition des différentes espèces au sein des groupes :
Le blaireau représente à lui seul la moitié des collisions de mustélidés. Les deux autres espèces les plus détectées sont la fouine et la martre. Les autres espèces sont beaucoup plus rarement détectée. Seules 23 collisions de Loutre ont été relevées. Cela s’explique par la très forte abondance des espèces communes telles que le blaireau, la fouine et la martre. Les individus étant beaucoup plus nombreux, ils ont plus de chance de se faire écraser.
Concernant les rongeurs, le ragondin représente plus de la moitié des collisions relevées et le rat presque 40 %. "
Dans un article intitulé LA MORTALITÉ DES INSECTES LIÉE À LA CIRCULATION AUTOMOBILE, Jean-Pierre Chambon fait état d'une étude réalisée dans deux régions bien distinctes, le Parc Naturel Régional des Vosges du nord et la région de Fontainebleau. D'après ses résultats :
"66 billions d'insectes peuvent être tués chaque année par collision avec les voitures . A ce premier chiffre il faut ajouter environ 40 tonnes d'insectes tués et projetés sur les bas côtés. Ce chiffre, compte tenu de la disparition et du renouvellement des cadavres, peut être multiplié par quatre ou cinq pour l' année ce qui représente 120 à 200 tonnes de matière animale déposée annuellement. "
Cette étude datant de 1993, les chiffres là aussi doivent probablement être revus à la hausse.
Rien ne semble avoir été publié récemment à ce sujet.
Nous ne sommes malheureusement pas en mesure de vous apporter d'informations chiffrées plus précises et plus récentes.
Bonne journée.
Le chiffre officiellement recensé par l'Etat du nombre d'accidents de la circulation impliquant un animal est celui des personnes tuées :
" 18 personnes ont été tuées en 2016 dans un accident impliquant un animal (14 en 2015). Sur les 18 accidents mortels concernés, 13 ont impliqué un animal sauvage. "
source : La sécurité routière : Bilan de l'accidentalité 2016
Les petits animaux qu'ils soient domestiques ou sauvages (chats, chiens, lapins, hérissons, oiseaux, rats, grenouilles, escargots…) causant peu de dommages aux véhicules ne sont pas ou peu comptabilisés, les insectes encore moins ! Mais l’étude des collisions entre la faune sauvage et les véhicules est un domaine en expansion.
En France, plusieurs études ont déjà été menées, souvent portées par des associations naturalistes ou de protection des animaux ou encore par des organismes comme l'ONCFS (Office national de la chasse et de la faune sauvage) ou le FGAO (Fonds de garantie des assurances obligatoires).
Le chiffre de
- Les collisions entre véhicules et ongulés sauvages
- Évaluation du coût économique des collisions véhicules – ongulés / Vincent Vignon et Hélène Barbarreau
source : Recensement des collisions avec la faune sauvage / DIR Méditerrannée
La DIR Ouest a rédigé un rapport (portant sur la Bretagne) qui pourra vous intéresser : Rapport d’analyse de la répartition des collisions faune/véhicule DIR Ouest – Données récoltées de 2014 à 2016 / Lucille BILLON
" De 2014 à 2016, 15 156 collisions ont été relevées par les agents. Les moyennes de nombre de collisions relevées par mois sont respectivement de 423 pour 2014, 434 pour 2015 et 405 pour 2016.
Ce nombre a été relativement constants entre les trois années." [...][4864 collisions ont été relevées en 2016, majoritairement des oiseaux, renards et mustélidés (blaireaux, putois...)]
" La faune de taille moyenne est la plus relevée par les agents, les groupes des oiseaux, les renards, les mustélidés et les léporidés représentent plus de 75 % des collisions relevées. 12 % des collisions concernent des animaux de plus grande taille, tels que les cervidés et les sangliers. Les animaux de très petite taille, tels que les reptiles et les amphibiens sont très peu détectés du fait de leur décomposition très rapide sur la chaussée et du faible taux de leur détection. "
Par ailleurs, il faut noter que 91 % des léporidés sont des lapins de garenne et 99 % des cervidés sont des chevreuils.
Répartition des différentes espèces au sein des groupes :
Le blaireau représente à lui seul la moitié des collisions de mustélidés. Les deux autres espèces les plus détectées sont la fouine et la martre. Les autres espèces sont beaucoup plus rarement détectée. Seules 23 collisions de Loutre ont été relevées. Cela s’explique par la très forte abondance des espèces communes telles que le blaireau, la fouine et la martre. Les individus étant beaucoup plus nombreux, ils ont plus de chance de se faire écraser.
Concernant les rongeurs, le ragondin représente plus de la moitié des collisions relevées et le rat presque 40 %. "
Dans un article intitulé LA MORTALITÉ DES INSECTES LIÉE À LA CIRCULATION AUTOMOBILE, Jean-Pierre Chambon fait état d'une étude réalisée dans deux régions bien distinctes, le Parc Naturel Régional des Vosges du nord et la région de Fontainebleau. D'après ses résultats :
"
Cette étude datant de 1993, les chiffres là aussi doivent probablement être revus à la hausse.
Rien ne semble avoir été publié récemment à ce sujet.
Nous ne sommes malheureusement pas en mesure de vous apporter d'informations chiffrées plus précises et plus récentes.
Bonne journée.
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