étymologie de noms de nuages
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 27/07/2018 à 09h02
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Question d'origine :
Pouvez vous me s'il vous plait me dire qui a donné des noms aux nuages et leurs étymologies ?
Merci beaucoup pour votre réponse
Bonne journée
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 30/07/2018 à 09h33
Bonjour,
C’est Luke Howard qui inventa les noms des nuages (et leur classification) au début du XIXe siècle :
« en 1803, Luke Howard (1772-1864), un pharmacien anglais passionné de météorologie, publie une classification en latin basée sur la forme des nuages. Il distingue en particulier 3 classes fondamentales : Cirrus, Cumulus, Stratus. Il introduit également le Cirrostratus et les Cirrocumulus.
La classification d'Howard – qui préfigure celle employée aujourd'hui – connaît un succès immédiat. Cette terminologie latine décrit les nuages en termes évocateurs : les cirrus (filament ou boucle de cheveux) d'aspect fibreux, les cumulus (monceau) séparés ou bourgeonnants, et enfin, les stratus (étendu ou stratifié). Surtout, elle fournit à la science météorologique un langage commun qui facilite la communication entre météorologistes de tous pays.
Cette classification sera progressivement enrichie et adoptée par la communauté météorologique internationale, notamment grâce à l'Atlas international des nuages publié en 1896 par Hildebradsson, Riggenbach et Teisserenc de Bort. »
Source : meteofrance.fr
« D’où viennent les noms des nuages, qui nous sont, pour les formes simples (cirrus, cumulus, stratus), si familiers ? C’est un pharmacien anglais, Luke Howard, qui les inventa au début du XIXe siècle dans On the modifications of clouds. […]
Les formes simples de « nos » nuages (cirrus, cumulus, nimbus), dont les noms nous sont si familiers que nous en ignorons l’auteur, ont été inventées par un pharmacien anglais (chemist) au début du XIXe siècle, en décembre 1802 précisément : ce soir-là, dans le laboratoire de Plough Court à Londres, Luke Howard (1772-1864) prononce devant l’Askesian society qu’il a fondée avec d’autres Quakers, sa conférence On the modifications of clouds. Elle est publiée l’année suivante, en trois livraisons et avec des gravures tirées de dessins de Luke Howard, dans le Philosophical Magazine d’Alexander Tilloch, et connaît de nombreuses rééditions au cours du siècle. La classification de Howard a été précisée, complétée, tout au long des XIXe et XXe siècles. En 1896, lorsque parut le premier Atlas international des nuages (International cloud atlas) préparé par Hildebransson, Riggenbach et Teisserenc de Bort, illustré par des photographies de Ralph Abercromby, un article du Meteorological Magazine de Londres rendait hommage à Luke Howard : « Nos compatriotes sont heureux de constater que le système international de 1896 est fondé sur les travaux de Howard » (Hamblyn, 2001, trad. fr. 2003). L’atlas est révisé en 1932, complété au fil des multiples éditions suivantes, mais les termes de base de la classification de Howard demeurent. Et si les chasseurs de nuages en « capturent » aujourd’hui encore de nouvelles variétés, qu’ils s’efforcent de faire accréditer par l’Organisation Météorologique Mondiale après appréciation de la CAS (Cloud Appreciation Society), le nom de ces nouvelles variétés adoptera nécessairement le modèle inauguré par Howard, en latin. Ainsi l’undulatus asperatus pourrait-il être bientôt la première forme officiellement reconnue depuis 1951 (Jean Etienne, 2009, Hattie Mahony, 2012). »
Source : Anouchka Vasak, Cumulus, cirrus, stratus, Géographie et cultures, 85 | 2013, 9-34.
Pour en savoir plus nous vous laissons consulter l’article cité ci-dessus dans son intégralité.
Comme précisé plus haut, l’étymologie des noms de nuages selon le modèle de Howard est latine. La page Wikipedia consacrée aux nuages ainsi que les différentes pages auxquelles elle renvoie vous permettront de trouver des explications plus détaillées sur les noms attribués aux différents types de nuages, les formes correspondantes et leur signification.
On y apprend par exemple que le terme Cirrus signifie « boucle de cheveux » en latin. Il a été donné à ce nuage en référence à la forme typique des cirrus uncinus (en « virgule »), qui ressemble à une boucle de cheveux.
En complément, vous pouvez aussi consulter le Cnrtl pour des éléments de définition et d’étymologie :
cumulus
stratus
cirrus
nimbus
Pour découvrir les significations d’autres termes latins utilisés pour nommer les nuages, vous pouvez aussi consulter un dictionnaire latin français.
Bonne journée.
C’est Luke Howard qui inventa les noms des nuages (et leur classification) au début du XIXe siècle :
« en 1803, Luke Howard (1772-1864), un pharmacien anglais passionné de météorologie, publie une classification en latin basée sur la forme des nuages. Il distingue en particulier 3 classes fondamentales : Cirrus, Cumulus, Stratus. Il introduit également le Cirrostratus et les Cirrocumulus.
La classification d'Howard – qui préfigure celle employée aujourd'hui – connaît un succès immédiat. Cette terminologie latine décrit les nuages en termes évocateurs : les cirrus (filament ou boucle de cheveux) d'aspect fibreux, les cumulus (monceau) séparés ou bourgeonnants, et enfin, les stratus (étendu ou stratifié). Surtout, elle fournit à la science météorologique un langage commun qui facilite la communication entre météorologistes de tous pays.
Cette classification sera progressivement enrichie et adoptée par la communauté météorologique internationale, notamment grâce à l'Atlas international des nuages publié en 1896 par Hildebradsson, Riggenbach et Teisserenc de Bort. »
Source : meteofrance.fr
« D’où viennent les noms des nuages, qui nous sont, pour les formes simples (cirrus, cumulus, stratus), si familiers ? C’est un pharmacien anglais, Luke Howard, qui les inventa au début du XIXe siècle dans On the modifications of clouds. […]
Les formes simples de « nos » nuages (cirrus, cumulus, nimbus), dont les noms nous sont si familiers que nous en ignorons l’auteur, ont été inventées par un pharmacien anglais (chemist) au début du XIXe siècle, en décembre 1802 précisément : ce soir-là, dans le laboratoire de Plough Court à Londres, Luke Howard (1772-1864) prononce devant l’Askesian society qu’il a fondée avec d’autres Quakers, sa conférence On the modifications of clouds. Elle est publiée l’année suivante, en trois livraisons et avec des gravures tirées de dessins de Luke Howard, dans le Philosophical Magazine d’Alexander Tilloch, et connaît de nombreuses rééditions au cours du siècle. La classification de Howard a été précisée, complétée, tout au long des XIXe et XXe siècles. En 1896, lorsque parut le premier Atlas international des nuages (International cloud atlas) préparé par Hildebransson, Riggenbach et Teisserenc de Bort, illustré par des photographies de Ralph Abercromby, un article du Meteorological Magazine de Londres rendait hommage à Luke Howard : « Nos compatriotes sont heureux de constater que le système international de 1896 est fondé sur les travaux de Howard » (Hamblyn, 2001, trad. fr. 2003). L’atlas est révisé en 1932, complété au fil des multiples éditions suivantes, mais les termes de base de la classification de Howard demeurent. Et si les chasseurs de nuages en « capturent » aujourd’hui encore de nouvelles variétés, qu’ils s’efforcent de faire accréditer par l’Organisation Météorologique Mondiale après appréciation de la CAS (Cloud Appreciation Society), le nom de ces nouvelles variétés adoptera nécessairement le modèle inauguré par Howard, en latin. Ainsi l’undulatus asperatus pourrait-il être bientôt la première forme officiellement reconnue depuis 1951 (Jean Etienne, 2009, Hattie Mahony, 2012). »
Source : Anouchka Vasak, Cumulus, cirrus, stratus, Géographie et cultures, 85 | 2013, 9-34.
Pour en savoir plus nous vous laissons consulter l’article cité ci-dessus dans son intégralité.
Comme précisé plus haut, l’étymologie des noms de nuages selon le modèle de Howard est latine. La page Wikipedia consacrée aux nuages ainsi que les différentes pages auxquelles elle renvoie vous permettront de trouver des explications plus détaillées sur les noms attribués aux différents types de nuages, les formes correspondantes et leur signification.
On y apprend par exemple que le terme Cirrus signifie « boucle de cheveux » en latin. Il a été donné à ce nuage en référence à la forme typique des cirrus uncinus (en « virgule »), qui ressemble à une boucle de cheveux.
En complément, vous pouvez aussi consulter le Cnrtl pour des éléments de définition et d’étymologie :
cumulus
stratus
cirrus
nimbus
Pour découvrir les significations d’autres termes latins utilisés pour nommer les nuages, vous pouvez aussi consulter un dictionnaire latin français.
Bonne journée.
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