Question d'origine :
Bonjour. Les vrais miracles sont-ils possibles, ou sont-ils plutôt de nature scientifique ? Si oui, comment ? Merci.
Réponse attendue le 30/07/2018
Réponse du Guichet
bml_sci
- Département : Sciences et Techniques
Le 27/07/2018 à 14h56
Bonjour,
Cette question semble renvoyer d’abord à un problème de vocabulaire et de point de vue.
Les miracles sont des faits qui paraissent extraordinaires et non expliqués par la science. C’est un terme qui relève du vocabulaire religieux ou spirituel. Les miracles supposent une croyance en l'intervention divine (définition Larousse)
Pour la science, il n’y a pas de miracle en tant que tel. Juste des faits non encore expliqués, mais pas inexplicables en soi. La science considère juste qu'à un moment donné, elle n'a pas (encore) les connaissances suffisantes permettant d'expliquer tel phénomène. Donc pas de "vrais miracles" de ce point de vue. (Définition science)
Sur la preuve scientifique de phénomènes considérés comme miraculeux :
Dans un article du Huffington Post sur Lourdes, on apprend que "depuis la fin de la Seconde guerre mondiale, le nombre de guérisons inexpliquées est en baisse. Une évolution qui, pour les auteurs de l'étude, peut s'expliquer par "de nouveaux outils de diagnostic, des médecins plus jeunes, des attitudes plus critiques et prudentes du Bureau", ainsi que par la création du Comité médical international."
Cela corrobore l'idée que plus la science avance, plus les miracles reculent. Il est d'ailleurs bon de rappeler que l’Église catholique elle même se montre de plus en plus prudente sur la qualification de miracle.
Toujours sur le phénomène de Lourdes, un article de L'express relate les recherches effectuées par des scientifiques et des hypothèses d'explication des miracles. Les particularités de l'eau, l'emplacement géographique, des facteurs émotionnels tendraient à expliquer les guérisons.
Enfin, nous vous recommandons un article très intéressant, Les miracles au risque de la probabilité, du sociologue Gérad Bronner qui explique notamment l'erreur de raisonnement courante qu'il appelle "erreur de négligence de la taille de l’échantillon". Elle consiste à isoler quelques cas et à faire abstraction du nombre très important de cas similaires pour lesquels le résultat est négatif. Exemple : les quelques rescapés d'un naufrage qui ont prié juste avant pourront apparaître exceptionnels, sauf si l'on considère l'ensemble des naufragés qui ont prié eux aussi mais qui ont péri. Dans cette perspective, les vivants apparaissent comme de simples exceptions statistiques logiques.
Gérard Bronner montre par ailleurs qu'un certain nombre de guérisons spontanées et inexpliquées se produisent également dans les hôpitaux. Elles sont statistiquement comparables à celles de Lourdes. Mais elles se produisent sans la présence d'aucun contexte religieux. Les connaissances actuelles en médecine ne permettent pas de les expliquer. Les scientifiques font des hypothèses : des réactions immunes ou allergiques peut-être ?
Bonne journée
Cette question semble renvoyer d’abord à un problème de vocabulaire et de point de vue.
Les miracles sont des faits qui paraissent extraordinaires et non expliqués par la science. C’est un terme qui relève du vocabulaire religieux ou spirituel. Les miracles supposent une croyance en l'intervention divine (définition Larousse)
Pour la science, il n’y a pas de miracle en tant que tel. Juste des faits non encore expliqués, mais pas inexplicables en soi. La science considère juste qu'à un moment donné, elle n'a pas (encore) les connaissances suffisantes permettant d'expliquer tel phénomène. Donc pas de "vrais miracles" de ce point de vue. (Définition science)
Sur la preuve scientifique de phénomènes considérés comme miraculeux :
Dans un article du Huffington Post sur Lourdes, on apprend que "depuis la fin de la Seconde guerre mondiale, le nombre de guérisons inexpliquées est en baisse. Une évolution qui, pour les auteurs de l'étude, peut s'expliquer par "de nouveaux outils de diagnostic, des médecins plus jeunes, des attitudes plus critiques et prudentes du Bureau", ainsi que par la création du Comité médical international."
Cela corrobore l'idée que plus la science avance, plus les miracles reculent. Il est d'ailleurs bon de rappeler que l’Église catholique elle même se montre de plus en plus prudente sur la qualification de miracle.
Toujours sur le phénomène de Lourdes, un article de L'express relate les recherches effectuées par des scientifiques et des hypothèses d'explication des miracles. Les particularités de l'eau, l'emplacement géographique, des facteurs émotionnels tendraient à expliquer les guérisons.
Enfin, nous vous recommandons un article très intéressant, Les miracles au risque de la probabilité, du sociologue Gérad Bronner qui explique notamment l'erreur de raisonnement courante qu'il appelle "erreur de négligence de la taille de l’échantillon". Elle consiste à isoler quelques cas et à faire abstraction du nombre très important de cas similaires pour lesquels le résultat est négatif. Exemple : les quelques rescapés d'un naufrage qui ont prié juste avant pourront apparaître exceptionnels, sauf si l'on considère l'ensemble des naufragés qui ont prié eux aussi mais qui ont péri. Dans cette perspective, les vivants apparaissent comme de simples exceptions statistiques logiques.
Gérard Bronner montre par ailleurs qu'un certain nombre de guérisons spontanées et inexpliquées se produisent également dans les hôpitaux. Elles sont statistiquement comparables à celles de Lourdes. Mais elles se produisent sans la présence d'aucun contexte religieux. Les connaissances actuelles en médecine ne permettent pas de les expliquer. Les scientifiques font des hypothèses : des réactions immunes ou allergiques peut-être ?
Bonne journée
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