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Avatar par défaut bml_reg - Département : Documentation régionale
Le 24/07/2018 à 14h27

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Avatar par défaut Commentaire de THORAND : Publié le 28/12/2023 à 11:39
LE CANAL MOUTURIER de Bourgoin et Jallieu -Au 15ème siècle, deux rivières artificielles dites « mouturières » détournaient déjà les eaux de la Bourbre : l’une le matin, l’autre l’après-midi par l’entremise de vannes de distribution. Des canaux construits en branchages hors sol : les fascines. Le canal Mouturier dérivé de la rivière Bourbre au niveau de l’impasse de l’échangeur, au Gaz du Mulet, quartier du Rivet à Bourgoin-Jallieu, à 250 m d’altitude (6km et 30m de dénivelé), fut aménagé en dur au début du XVIIème siècle par Abel de Loras. Il entraîna l’installation d’un des 7 moulins à farine le long même du Canal, un à papier, de nombreux rotoirs à chanvre (25) et d’une scierie, une tannerie (Mantel), puis des manufactures d’impression. L’eau était matière première mais encore source d’énergie pour le fixage des teintes et le lavage. Il abondait les entreprises Au 18ème, Bourgoin comptait 7 usines le long du Mouturier : 2 moulins à farine (4 au 19ème siècle), 25 rotoirs, des battoirs à chanvre, une tannerie, une papeterie et des fabriques d’indiennes (Pourtalier et Perregaux). L’arrivée de ces familles protestantes développa l’industrie d’impression sur étoffe sur le Mouturier qui vit s’installer également minoteries et papeteries. Au milieu du 19ème, on trouve 17 usines le long du Mouturier, considérées alors un peu trop comme des déversoirs ! « De l’amiante et des couleurs, on en a déversé dans le canal Mouturier des quantités très importantes… », raconte cet ouvrier qui a passé plus de 25 ans dans l’entreprise de cartonnerie Voisin Pascal fermée en 1982 (ayant compté jusqu’à 400 employés à Jallieu). • Recouvert en 1972, arrêté en 1993 C’est qu’ici, les gens se sont livrés de bonne heure au tissage du chanvre, du lin et de la laine. Au 19ème siècle, la famille Bonhomme passa du chanvre aux meules à grain ; après 1845 la soie prenant aussi la place du chanvre. Les Bonhomme, une famille d’industriels qu’on retrouve propriétaires en 1875 : du moulin du Martinet à Champarey, du moulin Vial au Vernay, du moulin Saint-Antoine, de celui de la rue de l’Escot, de la rue des moulins et même celui de Funas... En 1890 la largeur du canal Mouturier est porté à cinq mètres (au lieu de quatre ) pour augmenter le débit et la force motrice qu’il distribue aux usines et aux moulins. En 1970 le conseil municipal décida d’arrêter l’alimentation du Canal Mouturier en eau venant de la Bourbre ; ce qui devint effectif en 1993 après qu’il avait été complètement recouvert dans le centre ville en 1972 (coût 500 000 F pour 250 m). Seuls les berjalliens de souche identifient encore son tracé et connaissent ses résurgences… Au fil du tracé, le « moulin Bonhomme » de la rue Victor Hugo, vient d’être écroulé en août 2004 et laissera place à un ensemble immobilier… Tout comme doit être démoli tout le côté Ouest de la rue du Mouturier pour l’édification d’un immeuble de 5 étages et d’une cinquantaine de logements, en lieu et place de l’ancien garage de voitures. C’est au 1er janvier 1967 lors de la réunification des deux villes que ce changement d’appellation de la rue fut décidé pour éviter les dénominations identiques et pour qu’il n’y ait pas confusion lors des distributions postales ( délibération du 11 mars 1966 ). Aujourd’hui encore, rue Mouturier, une ancienne plaque indique rue de la Bourbre ! Entre les deux, les coeurs de Bourgoin et de Jallieu n’ont pourtant jamais balancé, mais bien vécu au fil de leurs eaux ! Et Le Mouturier, souterrain, et ses secrets, continue de jouer un rôle majeur dans les contours et les desseins de la cité. Alain TH. (Au Fil du Mouturier)
1 réponse(s)
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Avatar personnalisé Réponse de gds_db : Publié le 02/01/2024 à 10:31
Nous vous remercions pour toutes ces précisions et le temps accordé à cette recherche.
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