vitraux de la Chapelle des Jésuites Lyon
LYON, MÉTROPOLE ET RÉGION
+ DE 2 ANS
Le 09/07/2018 à 19h08
1738 vues
Question d'origine :
Bonjour.
Nous recherchons le nom de l'atelier de vitrail qui a pu réaliser les vitraux de la Chapelle des Jésuites, vers 1865.
Ces vitraux ont été réutilisés vers 1933 pour l’Église Ste Jeanne d'Arc 69003 et nécessiteraient actuellement une petite restauration.
Réponse du Guichet
bml_reg
- Département : Documentation régionale
Le 11/07/2018 à 09h21
Bonjour,
Il semble qu'une erreur s'est glissée dans l'ouvrage Zoom rive Gauche, source de la page sur l'histoire de la Mairie du 6è arrondissement.
En effet, d'après Philippe Dufieux dans l'ouvrageLe mythe de la primatie des Gaules : Pierre Bossan (1814-1888) et l'architecture religieuse en Lyonnais au XIXe siècle , le bâtiment qui abrite aujourd'hui la mairie a été élevé entre 1893 et 1895 et non en 1865.
L’histoire de l’installation des Jésuites à Lyon au 19ème étant complexe, nous rapportons le passage important (p. 202) :
"De retour à Lyon en 1834, les jésuites s'établissent rue Sala de 1835 à 1867 et engagent la construction d'une première chapelle néo-gothique sur les plans de Bossan en 1845. L'édifice est bientôt frappé d'alignement puis démoli une trentaine d'années plus tard, en 1869.En 1867, a lieu le transfert de la communauté sur une parcelle proche, rue Sainte-Hélène , dont les bâtiments sont élaborés et construits par Giniez et le R.P. Pailloux s.j. Cette chapelle compte pour le chef-d'oeuvre de Giniez, qui adopte le style néo-roman dans une écriture proche de celle de Revoil. À la fin du siècle, la compagnie de Jésus se rend acquéreur d'un vaste domaine aux Brotteaux (entre les rues Bossuet, Boileau, de Sèze et Garibaldi) et construit de 1893 à 1895, un nouveau collège placé sous le vocable de la Trinité , en souvenir de l'ancien collège municipal de ce nom (Lycée Ampère), dont les jésuites assurèrent la direction pendant deux siècles."
Il y a donc eu trois chapelles :
- Rue Sala, une première chapelle néo-gothique sur les plans de Bossan élevée en 1845 (détruite aujourd’hui)
- Transfert des bâtiments en 1867 rue Sainte-Hélène ; chapelle néo-romane construite par Giniez et R.P. Pailloux
- Enfin, construction de l’externat du nouveau Collège de la Trinité entre 1893 et 1895, dans le quadrilatère qui vous intéresse.
Dans l’ouvrage de Gilbert Gardes,Lyon, l'art et la ville (1988) p. 168 « La première [l'église Jeanne d’Arc], édifiée par la coopérative Le Roc, s’orne de vitraux d’occasion originaires de la chapelle désaffectée des Jésuites de la rue de Sèze (1936-37 Ch. Vial [architecte]) »
Dans la revueRive Gauche de décembre 1973, on trouve un article sur l’Eglise Sainte Jeanne d’Arc.
« Ces vitrages furent remplacés plus tard par les vitraux devenus inutiles de la chapelle désaffectée des Pères Jésuites de la rue de Sèze (mairie du 6ème). L’échange des vitrages clairs et des vitraux eu lieu par la suite et ainsi l’Eglise actuelle est dotée de vitraux néo-classique qui jurent un peu avec l’allure générale du bâtiment ».
D’après nos recherches dans la presse numérisée (notamment le journal Salut Public), la chapelle visible dans la rue Boileau a été incendiée en 1895, alors qu’elle allait être achevée. Ce bâtiment n’a pas donné lieu à une inauguration relatée dans la presse qui aurait permis de connaître l’artisan des vitraux. En effet, lors de l’achèvement, les tensions entre laïcs et catholiques sont à leur comble avant la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat de 1905.
Bien que l’ouvrage de Gilbert Gardes et l'article de Rive Gauche parlent tous deux de vitraux de la chapelle désaffectée de la rue de Sèze, nous nous demandons si les vitraux qui vous intéressent ne sont pas ceux de la chapelle de la rue Sainte-Hélène, qui date bien de 1865 et est qualifiée de néo-romane. La première chapelle rue Sala est quant à elle qualifiée de néo-gothique.
Dans ce cas, la référence de l’ouvrage de Philippe Dufieux Le mythe de la primatie des Gaules : Pierre Bossan (1814-1888) et l'architecture religieuse en Lyonnais au XIXe siècle à un article de Joannès Manchon « La nouvelle chapelle des Jésuites » paru dans dans ''Écho de Fourvière" du 19 janvier 1867, nous a permis de retrouver l’auteur des vitraux de cette chapelle néo-romane. Pour savoir si ce sont les vitraux qui vous intéressent, la description qui en est donnée dans le journal peut infirmer ou confirmer :
« Le vitrail de la haie centrale de l’abside est rempli par la figure de saint Pierre tenant les clefs Les saints religieux de la Compagnie de Jésus sont représentés à droite et à gauche du prince des apôtres Ces vitraux sortent de lamanufacture récemment établie rue de Jarente par M. Miciol grand prix de Rome. Ils sont dessinés avec une finesse admirable mais extrême peut-être l’éloignement fait perdre une partie des détails des physionomies. Les couleurs ne sont point assez éclatantes et les contours manquent de cette énergie que l’on admire dans les verrières du moyen âge Néanmoins cette œuvre avec ses imperfections est un brillant début et promet à Part difficile du peintre verrier un bon interprète de plus. »
Vous pourriez rechercher dans la presse ancienne si une description des vitraux de la première chapelle rue Sala a été faite pour comparer.
Si ce ne sont pas les vitraux objets de votre recherche, alors trois autres pistes :
- Les Archives diocésaines où vous trouverez peut-être des documents sur la construction de la chapelle des Jésuites ainsi que la construction de l’Eglise Sainte Jeanne d’Arc.
- Les Archives départementales du Rhône ù vous trouverez des documents sur les cultes après la Révolution française dans la série V.
- Les Archives Jésuites
Nous vous conseillons la lecture de l'ouvrageLes jésuites à Lyon, XVIe-XXe siècle sous la dir. de Etienne Fouilloux et Bernard Hours.
Il semble qu'une erreur s'est glissée dans l'ouvrage Zoom rive Gauche, source de la page sur l'histoire de la Mairie du 6è arrondissement.
En effet, d'après Philippe Dufieux dans l'ouvrage
L’histoire de l’installation des Jésuites à Lyon au 19ème étant complexe, nous rapportons le passage important (p. 202) :
"De retour à Lyon en 1834, les jésuites s'établissent rue Sala de 1835 à 1867 et engagent la construction d'une première chapelle néo-gothique sur les plans de Bossan en 1845. L'édifice est bientôt frappé d'alignement puis démoli une trentaine d'années plus tard, en 1869.
Il y a donc eu trois chapelles :
- Rue Sala, une première chapelle néo-gothique sur les plans de Bossan élevée en 1845 (détruite aujourd’hui)
- Transfert des bâtiments en 1867 rue Sainte-Hélène ; chapelle néo-romane construite par Giniez et R.P. Pailloux
- Enfin, construction de l’externat du nouveau Collège de la Trinité entre 1893 et 1895, dans le quadrilatère qui vous intéresse.
Dans l’ouvrage de Gilbert Gardes,
Dans la revue
« Ces vitrages furent remplacés plus tard par les vitraux devenus inutiles de la chapelle désaffectée des Pères Jésuites de la rue de Sèze (mairie du 6ème). L’échange des vitrages clairs et des vitraux eu lieu par la suite et ainsi l’Eglise actuelle est dotée de vitraux néo-classique qui jurent un peu avec l’allure générale du bâtiment ».
D’après nos recherches dans la presse numérisée (notamment le journal Salut Public), la chapelle visible dans la rue Boileau a été incendiée en 1895, alors qu’elle allait être achevée. Ce bâtiment n’a pas donné lieu à une inauguration relatée dans la presse qui aurait permis de connaître l’artisan des vitraux. En effet, lors de l’achèvement, les tensions entre laïcs et catholiques sont à leur comble avant la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat de 1905.
Bien que l’ouvrage de Gilbert Gardes et l'article de Rive Gauche parlent tous deux de vitraux de la chapelle désaffectée de la rue de Sèze, nous nous demandons si les vitraux qui vous intéressent ne sont pas ceux de la chapelle de la rue Sainte-Hélène, qui date bien de 1865 et est qualifiée de néo-romane. La première chapelle rue Sala est quant à elle qualifiée de néo-gothique.
Dans ce cas, la référence de l’ouvrage de Philippe Dufieux Le mythe de la primatie des Gaules : Pierre Bossan (1814-1888) et l'architecture religieuse en Lyonnais au XIXe siècle à un article de Joannès Manchon « La nouvelle chapelle des Jésuites » paru dans dans ''Écho de Fourvière" du 19 janvier 1867, nous a permis de retrouver l’auteur des vitraux de cette chapelle néo-romane. Pour savoir si ce sont les vitraux qui vous intéressent, la description qui en est donnée dans le journal peut infirmer ou confirmer :
« Le vitrail de la haie centrale de l’abside est rempli par la figure de saint Pierre tenant les clefs Les saints religieux de la Compagnie de Jésus sont représentés à droite et à gauche du prince des apôtres Ces vitraux sortent de la
Vous pourriez rechercher dans la presse ancienne si une description des vitraux de la première chapelle rue Sala a été faite pour comparer.
Si ce ne sont pas les vitraux objets de votre recherche, alors trois autres pistes :
- Les Archives diocésaines où vous trouverez peut-être des documents sur la construction de la chapelle des Jésuites ainsi que la construction de l’Eglise Sainte Jeanne d’Arc.
- Les Archives départementales du Rhône ù vous trouverez des documents sur les cultes après la Révolution française dans la série V.
- Les Archives Jésuites
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